Baronnerie

 

 

 

Voici une explication résumée par La Borderie, sur la définition de la baronnie à la fin du XIIème siècle sous le règne du Duc Geofroi II. (Geoffroy II de Bretagne ou Geoffroy Plantagenêt - 1158-1186).

Le règne de ce duc nous offre donc, un des plus importants moments sur l'histoire des barons, des baronnies et de toute la féodalité bretonne d'après la célèbre ordonnance rendue par le Duc Geofroi en 1185. Ordonnance par laquelle il interdit de partager entre frères, en plusieurs lots, les seigneuries tenues par les barons et les terres tenues par les chevaliers, c'est à dire par les nobles autres que les barons, donc deux classes de fiefs que l'assise distingue par deux noms divers, quand elle dit : "In BARONIIS et in feodis MILITUM". C'est donc la première fois en Bretagne que se trouve employé le nom de baronnie, employé officiellement pour qualifier une terre.

Car avant cela il y avait des barons, ces barons possédaient des fiefs, des seigneuries, mais ces seigneuries n'avaient pas de titre spécial. Le titre baronal ne s'appliquait alors qu'aux personnes et non aux terres. C'était donc le baron qui en communiquant son titre à sa terre a fait la baronnie, et non la baronnie qui a fait le un baron.

 

Ici nous allons parler de la seigneurie de Vitré de la Baronnie du duché de Bretagne, qui était placée selon "Les neuf barons (proceres ou barones) " avec le sire de Vitré en quatrième position.

(Source Wikipedia) Le petit-fils de Riwallon, Robert Ier, considéré comme étant le "premier vrai baron de Vitré", décida d'abandonner le château primitif en bois pour commencer à en bâtir un autre, sur le promontoire rocheux opposé, en pierre. Par la suite, la baronnie de Vitré s'agrandit de plus en plus jusqu'à comprendre près de 80 paroisses. Mais les barons de Vitré occupèrent d'autres seigneuries : Riwallon, par exemple, fut vicomte de Rennes (d'où son surnom le Vicaire, le Vicomte) et aussi seigneur d'Acigné (qu'il offrit à son fils Renaud de Vitré) et de Marcillé (qu'il offrit à son fils Robert de Vitré d'où le Robert de Marcillé-Robert), Robert II fut comte de Mortain.

Bais était rattaché à la baronnie de Vitré. (Source infoBretange.com) De toute antiquité la baronnie de Vitré se trouvait divisée en quatre grandes châtellenies : Vitré, Marcillé-Robert, Châtillon-en-Vendelais et Chevré. La châtellenie de Marcillé s'étendant en Marcillé-Robert, Forges, Fercé, Villepot, Noyal-sur-Brutz, Tourie (ou Thourie), Retiers, le Teil, Moulins, Chancé, Bais (nota : ce qu'on nommait la vicomté de Bais faisait partie de la châtellenie de Marcillé) et Moutiers.

Et aussi avec la châtellenie du Désert s'étendant en Domalain, Availles, Moutiers, Bais, Visseiche, Moulins, Chancé, Saint-Germain-du-Pinel, Gennes, Brielles, le Pertre et Vergeal.

 

La Borderie, Arthur Le Moyne de (1827-1901) - Etude historique sur les neuf barons de Bretagne

 

Châtellenies : Le terme mandement ou châtellenie désigne dès le XIème siècle un territoire nouveau qui s'est formé autour de châteaux à motte élevés par l'aristocratie rurale à la suite de la défaillance du pouvoir central.

Vicomté de Bais : (Source Wikipedia) À l'origine, on désignait à l'époque carolingienne par vicomté le ressort de la justice exercée par un officier appelé vicomte au nom d'une autorité supérieure: roi ou duc. C'est aussi une circonscription militaire, comprenant plusieurs châtellenies. Ce sens a évolué avec la féodalisation entre le IXe et le XIe siècle, où les vicomtés sont devenues la propriété de leurs titulaires.