CHAPITRE I – L’ÉGLISE DE BAISL’HISTORIQUE DE L’ÉGLISESON ORIGINE ET HISTOIRELE PLAN DE L’ÉGLISE

CHAPITRE II – LA SACRISTIE – LE RÉTABLE DE L’ÉGLISE – LES AUTELS ET LES ANCIENS AUTELS – L’AUTEL DU ROSAIRE – L’AUTEL DU SAINT-SACREMENT

CHAPITRE III – LES DIFFÉRENTES STATUES DANS L’ÉGLISE – LA STATUE DE SAINT-JULIEN DE BRIOUDE – LA STATUE DE SAINT-NICOLAS – LA STATUE DE JEANNE-D’ARC – LES DIVERSES STATUES – LES DIFFÉRENTES CLOCHES DE L’ÉGLISE À TRAVERS LES SIÈCLES

CHAPITRE IV – LE MONUMENT AUX MORTS DE 1914-1918 DANS L’ÉGLISE

CHAPITRE V –  LES VITRAUX DE L’ÉGLISE DE BAIS – « LE PLAN DE NUMÉRATION DES BAIES DES VITRAUX DANS L’ÉGLISE » REMARQUES SUR LES DIFFÉRENTS MAÎTRES VERRIERS – « UN RONDEL » DE VITRAIL DU XVIIÈME SIÈCLE

CHAPITRE VI – LE PLAN DES PINACLES – LES PINACLES – UN RÉSUMÉ SUR LES 24 PINACLES –  LE PLAN DES SCULPTURES OU DES CROIX SOMMITALES – LES SCULPTURES OU CROIX SOMMITALES DES BAIES DES COLLATÉRAUX – LE PLAN DES CROSSETTES DES ARCS EN PLEIN CINTRE DES VITRAUX – UN RÉSUMÉ SUR LES 34 SCULPTURESQUELQUES GARGOUILLES

CHAPITRE VII – LES PORTES EN EXTÉRIEURES

CHAPITRE VIII –LE MOBILIER INTÉRIEUR – LES CONFÉSIONNAUX – LES TABLEAUX DU CHEMIN-DE-LA-CROIX

CHAPITRE IX –LES FONTS BAPTISMAUX – LE BÉNITIER – LE TABLEAU DE SAINT-FRANÇOIS-D’ASSISE – LE RELIQUAIRE DE SAINT-MARS – OBJETS & DÉCO DIVERSES – LES SCULPTURES INTÉRIEURES PRÈS DES VITRAUX DIT « CAMAÏEUX »

CHAPITRE X –  LE SAINT-DENIS


Si nous reprenons, un l’historique de l’église de Bais, cela a été déjà abordé dans la petite et grande Histoire de Bais. La dédicace de l’église semble avoir été dédiée à Saint Marc. « ecclesiam sancti marci de Baysco », selon le cartulaire de l’abbaye de Saint Sulpice, selon une bulle du pape Alexandre III datée 1161 (1).

Nous retrouvons l’église paroissiale nommée en 1164, lors de la donation d’un terrain par les seigneurs de Leberte pour y construire la maison priorale. Mais la dédicasse de l’église ne se trouve pas mentionnée. Le seigneur supérieur qui régissait ses paroisses, étaient les barons de Vitré. Nous ne pouvons pas savoir depuis quand existait cette église en ce lieu, vraisemblement depuis la constitution des paroisses. Nous trouvons un passage dans la vitae Melanni dans sa version la plus ancienne. Vers l’an 564, Saint Melaine, allant visité à Angers son ami Saint Aubin, emmena avec lui un saint religieux nommé mars originaire de la paroisse de Bays, Diocèse de Rennes (2). Il faut remonter dès le IVème siècle, pour la création des paroisses primitives, ainsi que les premières fondations d’églises (3).

Selon les archives de la paroisse, d’après certains prêtres, le saint patron de la paroisse était autrefois Saint Paterne, puis par la suite des prêtres de Bais et des environs décidèrent qu’il s’agissait de Saint Mars. Le sujet ayant été déjà abordé et cette piste semble tout à fiable pour être proposée (5).

M. le Chanoine Guillotin de Corson, qui a eu en mains tous les manuscrits authentiques concernant Bais, n’est pas de cet avis, et nous pensons que ces divers auteurs auraient eux-mêmes modifié leur opinion s’ils avaient eu le bonheur de les lire.

Voici donc ce que dit (dans le Pouillé historique) M. le Chanoine Guillotin de Corson : « L’annotateur d’Ogée prétend que Saint-Pierre était dans l’origine l’église paroissiale de Bais ; c’est évidemment, à moins qu’il ne s’agisse de l’époque antérieure au Xème siècle, sur laquelle on n’a pas de documents, une erreur ; car Saint-Pierre a toujours appartenu aux moines de Saint-Melaine depuis la restauration de la Bretagne au XIème siècle, et ils ne paraissent pas avoir jamais eu l’église paroissiale de Bais. Si ces moines eussent possédé cette église, ils auraient eu la présentation de la cure qui, au contraire, était dès le XIIème siècle aux mains de l’abbesse de Saint-Sulpice. »

II ajoute : « On ne peut non plus attacher d’importance à l’opinion qui prétend que saint Paterne, appelé vulgairement saint Pair, évêque d’Avranches, évangélisa Bais. L’existence de la chapelle Saint-Pierre, appelée Saint-Père par les habitants de Bais, a donné naissance à cette légende, mais… dès 1152 cette chapelle s’appelait : Capella Sancti Pétri, ce qui veut dire : Chapelle » de Saint-Pierre. Saint Paterne est donc complètement » étranger à Bais. »

Ainsi que M. le Chanoine Guillotin de Corson, nous pensons que le bourg primitif de Bais et l’église paroissiale étaient au même emplacement qu’ils occupent de nos jours. Sans doute nous ne nions-pas l’antiquité de la chapelle Saint-Pierre et de la petite bourgade qui l’entourait, ni même celle de son cimetière, mais nous disons que tout nous porte à croire que le bourg et l’église paroissiale sont encore beaucoup plus anciens.

A quelle époque remontent-ils ? C’est là une question impossible à élucider, manque de documents manuscrits ; mais étant donné ce que nous avons dit de l’antiquité de. Bais et vu que beaucoup des paroisses de notre diocèse sont bien antérieures même au Xème siècle, il nous est permis de dire que le bourg de Bais et son église paroissiale sont de beaucoup antérieurs à la chapelle Saint-Pierre et à sa bourgade. Prouvons du moins que le bourg primitif et l’église paroissiale étaient au même endroit que celui qu’ils occupent maintenant.

Pour cela, rappelons-nous que le Cartulaire de Saint-Melaine contient six pièces concernant la paroisse de Bais. La première est de 1152, la seconde de 1158, la troisième de 1170, la quatrième de 1185, la cinquième de 1213 et la dernière de 1214. Or, toutes sont unanimes pour appeler le temple élevé au bourg Saint-Père « capellam Sancti Pétri », c’est-à-dire pour l’appeler « chapelle ». Il faut vous dire que cette chapelle de Saînt-Pierre ne se trouve pas citée toute seule dans les dites pièces, mais qu’elle se trouve énumérée avec beaucoup de véritables églises paroissiales, comme celles de Moulins, Sesson, Châteaugiron, Noyal, Saint – Jean – sur -Vilaine, Saint-Melaine, Louvigné, Pocé, Moussé, etc., en tout une quarantaine d’églises de notre diocèse, appartenant au monastère de Saint-Melaine. Les églises sont appelées églises ; les chapelles sont appelées chapelles, ce qui prouve que le temple dédié à saint Pierre n’était, pas l’église paroissiale, puisque c’était une simple chapelle.

En plus des six pièces que nous venons de signaler, il en est d’autres que nous citons ici, et qui nous donnent de précieux renseignements. Elles confirment et prouvent ce que nous venons de dire. Et d’abord ce Girbert, premier prêtre connu de Bais, cité en 1157 comme fondateur d’une concession accordée à l’abbaye Notre-Dame de Vitré (Prieuré de bénédictins, église paroissiale Sainte Croix, (Prieuré cure fondé à la fin du 12ème siècle par l’abbaye de Marmoutiers), habitait probablement Bais un certain nombre d’années avant cette date. De l’aveu des divers auteurs, aussi bien M. Guet que M. Guilllotin de Corson, c’est le premier recteur de Bais dont nous connaissions le nom. Or, il n’est pas donné comme prêtre de la chapelle Saint-Pierre de Bais, mais comme prêtre de l’église de Bais, ce, qui est fort différent et confirme ce que nous avons dit.

“Concessio Girberti presbyteri de ecclesia Beisci” semble se référer à un document historique mentionné dans le cartulaire de Saint-Melaine du XIIème siècle. Il concerne la métairie d’Elberte à Bais. En 1157, cette métairie était appelée « concessio Girberti presbyteri de ecclesia Beisci ». Sa jouissance a été donnée au prieuré de Notre-Dame de Vitré, membre de Saint-Melaine. Cela semble être lié à l’histoire de la paroisse de Bais et à ses liens avec l’Abbaye de Saint-Melaine de Rennes.

D’autre part, nous voyons en cette pièce que Raoul, abbé de Saint-Melaine, et André Ier ont donné (au temps de Marbode), tout ce que les moines de Saint-Melaine possédaient alors en Bais. André Ier fut seigneur de Vitré depuis 1090 à 1135. Marbode fut sacré évêque de Rennes en 1106 ; Raoul Ier mourut en 1116. Il en ressort que, vers 1100 et 1115, le monastère (ou maison priorale) du Bourg-Saint-Pierre n’existait pas. Comment admettre en effet que les bénédictins de Saint-Melaine aient pu dépouiller ainsi leur établissement de Bais (s’ils en avaient eu un), pour enrichir un autre prieuré, celui de Vitré, qui n’avait nul besoin de ces faibles possessions. C’était d’ailleurs, en ce cas, un dépouillement complet de tout ce qu’ils avaient.

Il est fort probable que les bénédictins de Saint-Melaine, possesseurs de biens à Bais, n’y avaient pas encore de monastère au temps de Guillaume, abbé, et de Robert II, puisque nous retrouvons la même donation dans les mêmes termes. Ce que nous disions plus haut conserve toute sa valeur. Il ne semble pas possible que l’abbé de Saint-Melaine ait dépouillé entièrement un établissement pour enrichir un autre prieuré. C’est donc que celui de Bais n’existait pas encore.

Disons que Guillaume 1er était déjà abbé de Saint-Melaine en 1148, et que son prédécesseur Hervé possédait encore ce même poste en 1145. Comme nous trouvons la chapelle de Saint-Pierre de Bais, dépendance de l’abbaye de Saint-Melaine, dès 1152, il est donc probable que celte chapelle, ainsi probablement que le monastère l’entourant, auraient été construits entre ces deux dates signalées 1145 et 1152.

Mais dira-t-on : pourquoi cette appellation de vieux presbytère donnée à l’une des maisons du bourg Saint-Père ? Comment expliquer l’existence des nombreuses voies de communications, aboutissant à ce village ? Comment se fait-il que l’on trouve au lieu de la chapelle Saint-Pierre de nombreux ossements ?

Nous allons répondre à toutes ces questions.

1°) Et d’abord l’appellation de « vieux presbytère » donnée à une demeure ne prouve nullement qu’elle a été occupée par les prêtres qui desservaient l’église paroissiale. Dans les paroisses, il y avait généralement avant la Révolution de nombreuses chapelles. L’on appelle ordinairement « vieux presbytères, » les maisons où résidaient les chapelains qui les desservaient. C’est ainsi qu’il se trouve bien des paroisses, où plusieurs édifices, et souvent à des distances très éloignées et des bourgs et des églises, portent ce nom de « vieux presbytère ».

Pour ce qui concerne la chapelle Saint-Pierre, qui est comme nous l’avons vue très ancienne, nous savons que, dès le XIIème siècle elle avait son chapelain, nommé par l’abbé de Saint-Melaine ; nous savons qu’auprès de cette chapelle il y avait un monastère supprimé en 1411. Nous savons aussi qu’elle était encore desservie au XVIIème siècle; aussi rien d’étonnant de voir une demeure des environs dénommée « vieux presbytère. » Ce pouvait être la résidence du chapelain, ou peut-être même tout seulement l’habitation d’un prêtre de Bais, faisant du ministère à la paroisse et demeurant près de la chapelle Saint-Pierre. Cela ne prouve nullement que c’était en 1100 et auparavant, la résidence du recteur de la paroisse. Ce que nous savons, c’est que dès 1161, le presbytère se trouvait au même endroit que de nos jours.

2°) Nous ne pourrons nier qu’il y ait de nombreux bas chemins aboutissants au bourg Saint-Pierre, mais nous disons qu’il n’est pas permis d’en conclure que la bourgade primitive de Bais se trouvait là. Vers 1150, il y avait en cet endroit chapelle et monastère, rien d’étonnant d’ailleurs qu’il ait eu pour y arriver de nombreuses voies de communications.

Le bienheureux Raoul de la Fustaye fonda en 1112, un monastère, une maison religieuse dans la forêt du Nid-de-Merle double dirigé par une abbesse. Une charte datée du 11 janvier 1118 : L’évêque Guillaume de Poitiers octroie une charte confirmant des donations importantes d’églises et prieurés (Fougereuse,..) par le duc de Bretagne Conan III et le comte d’Anjou Foulques V. En 1117 il a dédia à saint Sulpice. En 1124, la première abbesse de Saint-Sulpice aurait donc été une princesse de Bretagne du nom de Marie.

En 1445, Alain, évêque de Rennes, lui donna en 1145 l’église d’Ercé-en-la-Mée, et l’année suivante le pape Eugène III prit sous sa protection l’abbaye de Saint-Sulpice et toutes ses dépendances. En 1146, le pape Eugène III prend l’abbaye sous sa protection et sa dépendance directe et confirme Marie, abbesse du monastère de Notre-Dame-du-Nid-de-Merle, dans la possession de tous les biens donnés (15 prieurés) à son abbaye, confirmant les précédentes bulles des papes Calixte II (1119-11124) et Innocent II (1130-1143).

En 1152, l’évêque de Nantes confirma cette abbesse dans la possession des églises de Notre-Dame-des-Couets, de Sainte-Honorine, Sainte-Radegonde, etc. ; en 1156, l’évêque de Rennes lui accorda de semblables lettres de confirmation pour les églises de son diocèse soumises à Saint-Sulpice.

« En 1157, l’abbé de Saint-Melaine cède l’église, la dîme et une partie d’un moulin à eau de Mouazé à l’abbesse de Saint-Sulpice-la-Forêt et aux frères condonats. Elle y fonde un prieuré, qu’elle conservera jusqu’à la Révolution « .

Vers 1159, Henri II, roi d’Angleterre, cousin de Marie, fit don à cette abbesse du manoir de Lilleherche et de ses dépendances, le tout situé dans son royaume d’outre-Manche.

Si nous réalisons une synthèse de ce précédent texte, et les avis des prêtes sur la Chapelle Saint-Pierre, située au bourg Saint Pair, fût elle à l’origine l’entité paroissienne historique, vraisemblablement avec d’abord une chapelle, administrée par des moines de Saint-Melaine. Maintenant d’après les prêtres de Bais, cela ne prouve nullement que c’était en 1100 et auparavant, la résidence du recteur de la paroisse. Pourquoi pas, il fallut créer une église pour le bourg, les habitants se regroupant en ce nouveau centre. Cette nouvelle église paroissiale fut elle obligatoirement administrée par les moines de Saint-Melaine. « Ils conservèrent toutefois en Bais la métairie d’Elberte, appelée en 1157 « concessio Girberti presbyteri de ecclesia Beisci « .

Girbert, premier prêtre connu de Bais, cité en 1157 comme fondateur d’une concession accordée à l’abbaye Notre-Dame de Vitré, cette dernière étant rattachée à l’abbaye Saint-Melaine. Et si nous étions pas sur la bonne voie. Et si nous référions à cette étude : Villa, village, paroisse et seigneurie sur les confins du Maine et de la Bretagne (viiie-xiie siècles). La seigneurie et l’étendue du pouvoir aristocratique. L’étude concerne deux cas : autour d’Evron et Laval. Les vici (villages) et vicus, est le nom latin donné à une petite agglomération. L’église paroissiale était elle une église appartenant aux seigneurs de Leberte.

La paroisse de Bais était rattachée à l’archidiaconé du Désert, c’est-à-dire une subdivision de l’évêché de Rennes. La châtellenie du Désert, qui appartint aux barons de Châteaubriant, puis à ceux de Vitré à partir de 1542, et disposait du droit de haute justice. Le chef-lieu de la châtellenie du Désert se trouvait au manoir de la Rivière du Désert, en Visseiche.

La définition du Désert est une zone favorable à l’érémétisme, c’est à dire qui nous renvoi à la tradition chrétienne, la vie érémitique. Bais était rattaché à la châtellenie de Marcillé, cette dernière se relevant de la baronnie de Vitré. Cette châtellenie de Marcillé, celle de Riwallon « le Vicaire ». L’église de Marcillé à l’abbaye de Marmoutier. L’abbaye de Marmoutier de Tours possédait notamment le prieuré Saint-Croix de Vitré.


De l’église primitive du XIIème siècle, ou en antériorité il ne reste plus rien. On peu supposer qu’elle avait la configuration d’une église romane en deux parties séparées par un axe triomphal axé en haut de la nef. Ex : l’église d’Arbrissel (4). De cette ancienne église a fait place à une nouvelle qui s’est transformée peu à peu, au fil des siècles. L’église actuelle se compose d’une nef dotée de deux bas-côtés. Voûtés en bois et percés de larges fenêtres à pignon. Cette partie datant du XVIème siècle. Du bas-côté nord, le monument qui compose l’église actuelle, il y a une partie qui est beaucoup plus ancienne que les autres : c’est la tour clocher. Les archéologues la datent du XVème siècle. Le contrefort extérieur de la tour clocher côté nord-ouest est oblique et nous constatons une rupture du type de charpente à ce niveau ; et à l’intérieur de la nef, les entrais sont d’époque. Cela laisse à penser que la façade de l’église à cette époque se trouvait à ce niveau. Les grands travaux faits à l’église au XVIème siècle qui comportent tout le bas de l’église, et y compris le frontispice, sont l’œuvre de Jean Levesque et de ses successeurs (5).


Dans les textes, la mention la plus ancienne de l’église est citée pour la première fois clans une notice de l’abbaye Saint Melaine de Rennes, datée de 1116. Il est relaté la mention par André seigneur de Vitré, de l’église Notre Dame de Vitré avec ses dépendances. Une église de Bais, tenue alors par un certain Gerbert, en fait partie. En 1162, l’église de Bais est maintenant possédée par l’abbaye de Saint-Sulpice-des-Bois (ou Saint-Sulpice-la-Fôret) : elle apparaît en effet parmi les églises qui lui sont confirmées par le pape Alexandre Ill. Les alentours de l’édifice religieux ont beaucoup changé entre 1827, année du premier relevé cadastral, et aujourd’hui. Au cours de cette période, une route est créée ex nihilo (D395), et dans le village, elle entame la place de l’ancien marché au sud de l’église. De nombreuses maisons sont aussi construites, ainsi qu’un petit centre commercial et son parking à l’ouest de l’église. Tous ces aménagements sont créés dans un vaste espace à peu prêt rectangulaire, encore bien visible autour de l’église sur le relevé de 1827, il s’agit probablement de l’enclos ecclésial fossilisé. Orienté lui aussi, il occupe une superficie d’un peu plus d’1 ha (150 m X 70 m). Et, au contraire du presbytère qui y est installé, il ne contient pas le cimetière. Le cimetière qui se trouvait autour de l’église au moyen âge a probablement été déplacé avant la période révolutionnaire lors des désastreuses épidémies de dysenterie. Il est intéressant de se reporter aux délibération du dimanche 28 février 1790 où il est question de la propreté de la grande aire ››, lieu qui par sa situation au centre du bourg paraît destiné à faire un marché. 

Phase 1 – XIIème siècle : (Hypothèse suivant des données manuscrites de l’abbé Blot, communiquées à Jean Boutruche).

 De cette église primitive, il ne reste plus rien. On peut supposer quelle avait; la configuration d’une église romane en deux parties séparées par un arc triomphal axé en haut de la nef. Ce chœur est hypothétique mais habituel (exemple : Arbrissel). A l’origine cet édifice pourrait être né de l’attraction d’un monument antique, d’un édifice de culte ainsi que Pierre Poilpré en émet l’hypothèse dans sa première étude sur še développement des occupations anciennes à Bais (Poipré 2011) ? Sans aller plus dans le détail de cette conclusion, nous considérons particulièrement intéressante son hypothèse d’un sanctuaire dédié à Mars Mullo, installé au niveau du cœur actuel du village de Baís, et dont la mémoire aurait notamment été conservée dans la dédicace de l’église à saint Mars. Une intervention archéologique dans le sous-sol de l’édifice religieux serait probablement source de précieux renseignements.

 Phase 2 – Vers le XVème siècle : (suivant des données manuscrites de l’abbé Blot, communiquées à Jean Boutruche).

 Évolution du chœur vers un clocher nu et une tour en façade nord. Création d’un collatéral nord. Exemple avec l’église de Visseiche. Élargissement des fenêtres et mise en place d’un enclos avec une croix dans le cimetière. Remarque : Dans cette partie de la nef, les entraits avec engoulant sont en place. Des sondages réalisés au pied du clocher en 2011 pourrait donner une date de construction au 2ème quart du XVème siècle. 

Phase 3 – Vers le XVIème siècle : (suivant des données manuscrites de l’abbé Blot, communiquées à Jean Boutruche).

De très importants travaux au vont être effectués et aboutir à la création de collatéraux et à la reconstruction d’un chœur vaste et lumineux. L’arc triomphale reste en place. Ces travaux sont l’œuvre de Jehan Levesque. II mourut le 1er juillet 1555 à Bais, et c’est à Guillaume Caud qui lui succéda et qui continua les travaux déménagement définitif du porche. Renée de Rieux, Guyonne XVIII, baronne de Vitré et comtesse de Laval, vicomtesse de Bais. C’est certainement elle qui finança les travaux du porche de Bais. 

Phase 4 – Vers le XVIIème et XVIIIème siècle : (suivant des données manuscrites de l’abbé Blot, communiquées à Jean Boutruche).

Création de quatre autels en marbre et tuffeau et un autel en bois. C’est probablement l’autel majeur qui était en bois. En 1838, les cinq autels existaient toujours car Mgr De Lesquen, évêque de Rennes, vint à Bais réconcilier ceux qui en avaient besoin ainsi que celui de la chapelle d’Alliance. Percement de deux fenêtres pour la clarté des chapelles. Au XVIIIème siècle : Implantation d’un tabernacle qui remplace un sacraire aujourd’hui disparu. Déménagement du cimetière autour de l’église, probablement avant la révolution de 1789. Phase 5 – Vers le XIXème et XXème siècle – Plan ci-dessous M. Chumier transforme complètement le chœur de l’église. Sur sa demande, le 2 mars 1839, le conseil de fabrique passa commande avec M. François Marchand, entrepreneur à Châteaugiron, l’autel majeur. Il fut bénit le 2 juillet 1840. D’importants travaux sont inspirés par l’abbé Brune et conduits par monsieur Crespel son neveu. Suppression des poutres qui traversaient le cœur pour une plus grande luminosité. Refonte totale des transepts en 1885 et création d’une sacristie en 1879. Réalisation des vitraux. Travaux sur l’autel de la Vierge. En 1921 : Création d’un monument aux morts intérieur à la base de la tour carrée.

Dossier réalisé par Dominique Taburet le 01/09/2024


Si nous reprenons le plan, avec le tableau des couleur, nous y voyons différentes étapes dans la constructions de l’église ou du moins, sa restructuration à partir du XVème siècle. La partie du clocher serait la partie la plus ancienne. Et ensuite la partie du coté de la porte au nord Saint-Marc.


Une autre date nous est signalée par l’abbé Chumier (9). Il profita des travaux accomplis en 1840 pour faire disparaître les poutrelles qui traversaient le choeur et nuisaient à la beauté de l’église sans servir à sa solidité. Ceci lui valu de nombreux déboires avec la municipalité de l’époque. Sur ces tirants du choeur, la date de 1678 était gravée. Les quatre autres autels étaient celui du Rosaire, érigé en 1604 par permission de l’évêque Aymar Hennequin, celui de la confrérie du Saint-Sacrement, fondé en 1720, par Marc de Colledo, recteur de Bais, celui de Saint-Nicolas et celui de Saint-Julien. Les deux derniers ont aujourd’hui disparu. Il ne subsiste que les statues de Saint-Nicolas et Saint-Julien sur les piliers à droite de la nef, en entrant. L’autel de la Sainte Vierge actuel, ainsi que celui de tous les Saints ont remplacé l’autel du Rosaire et l’autel du Saint-Sacrement (12).

Ils sont bien loin d’avoir l’aspect et la beauté des autels qu’ils ont remplacés. Voici ce qu’en dit l’abbé Grasset (13). « Quand la petite salle du catéchisme et du patronage fut construite, en 1913, nous dûmes retirer les blocs de pierre nombreux qui étaient entassés là, et le tout fut remisé dans la cour du presbytère. Quelques-unes de ces pierres ont conservé la trace des ouvrages, personnages et peintures qui en faisaient la valeur autrefois. En les contemplant, l’on est instinctivement porté à regretter l’anéantissement de ce si beau travail ». Les parties dites orientales fut reconstruites en totalité dans le dernier quart du IXème siècle, (voir tableau). La sacristie fut construite la première et cela contre le chevet plat du XVIIème siècle. Par le curé M. Paul Percel. Il fut financièrement aidé par la libéralité de ses paroissiens, et il est dit spécialement par la famille Heinry, il commença par bâtir, au chevet de l’église, une importante sacristie à double étage, enjolivée par des appui-main d’allure gothique, par des contreforts comme ceux d’une église, par des ouvertures subdivisées par un meneau central. L’un des contreforts porte très heureusement les armoiries des Montmorency-Laval, avec cantons de France et de Bourbon, telles qu’on les voit sur l’un des contreforts au sud de la nef du XVIème siècle.

Le 23 avril 1878, le conseil de fabrique, indique que le chevet entier, c’est à dire le coeur, sa croisée et le transept fut construit en une seule fois, entre les années 1883 et 1886. C’est durant ses années que fut décidé la création des vitraux, par les deux ateliers des maîtres verriers, Champigneulles de Paris et Lobin de Tours, nous les découvrirons dans le chapitre consacré aux vingt vitraux. Concernant l’architecture employé de l’époque, on parle ici du style néo-gothique flamboyant. Tout cela pour rester en harmonie, tant pour l’extérieur que pour l’intérieur.

Tout a été ainsi remodelé selon la description donnée dans le dossier de la restauration de l’église en 2017 (8). Un étage fut percé d’une baie à remplage par travée, ou plus précisément, le remplage désignant l’armature en pierre taillée d’une baie. En exemple, les archivoltes des baies possèdent à leur sommet un fleuron, il est dit que les pinacles possèdent eux aussi des dessins identiques à ceux à ceux des façades du XVIème.


C’est au XVIIème siècle également que fut construit le chœur de notre église, et M. Guillotin de Corson donne comme date 1675. Ce coeur fut doté d’un beau retable lavallois en marbre et pierre, posé en 1678. Ce retable est dit anonyme, mais rattaché à l’école des Corbinaux, pour l’utilisation d’ornements floraux en bois doré. Il fut reconstitué en 1804 par François Marchand, suite aux dégradations commises par les troupes du général Vérine en 1794. Il fut à nouveau retouché entre 1840 et 1936, il conserve d’indéniables qualités architecturales et un ensemble de statues anciennes. Il fut décidé de sa conservation lors de l’agrandissement de l’église (à la fin du XIXème siècle) et de son classement à titre d’objet (selon l’arrêté du 18 octobre 1974) (8).

Le maître-autel de l’église et son retable lavallois

L’autel fut posé et béni le 25 avril 1845. Appelé l’autel du temps, à retable monumental, qui occupe toute l’abside. Cette œuvre n’est pas une singularité pour la région vitréenne. La richesse, née de l’industrie toilière, a permis au XVIIème siècle de recourir au service d’architectes mayennais traduisant dans la pierre, par leur art ostentatoire, l’orgueil et la ferveur des paroisses.

Ce retable est caractéristique de la production lavalloise. Une oeuvre savante d’un architecte, la composition s’organise sur trois niveaux horizontaux (soubassement, partie médiane, second étage), contre-balancée par une tripartition verticale (corps central, légèrement en retrait, flanqué de deux ailes latérales). Il est puissamment structuré. L’effet tassant de l’étagement, que soulignent de forts entablements, est contre-carré par l’élan ascensionnel auquel contribuent le triple enmarchement conduisant à l’autel, la profusion des colonnes et des colonnettes, l’usage de frontons courbes ou brisés. Le retable Lavallois allie richesse des matériaux utilisés (tuffeau blanc du Val de Loire, marbre blanc et rose de Saint Berthevin, noir d’Argentré ou de Sablé) et profusion des ornements dorés (chapiteaux corinthiens, guirlandes et paniers de fleurs, têtes d’angelots et autres volutes et rinceaux) (9).

Il abrite toute une statuaire classée : Saint Pierre et Saint Paul à l’étage noble, Saint-Marse trônant tout en haut de la composition, entre le Christ Rédempteur et Sainte-Anne (10). Le tableau central représente une Descente de Croix, copie inversée de celle de Jean Jouvenet (11) conservée au Louvre. L’autel qui se trouve dans la chapelle d’Alliance est un des cinq autels provenant de l’église de Bais (12). Il est probable qu’il ait été transporté peu après la restauration de l’église, vers 1840. Mais les registres n’en parlent pas. Il est dit qu’à cette époque , il y avait deux statues remarquables, celle de saint-Pierre et celle de saint-Paul, elles étaient situées au premier niveau de l’autel majeur. Les statues de la partie supérieure sont assez récentes et n’ont pas la même valeur. A cette époque, l’église comprenait cinq autels dont l’un était en bois.

Vers 1840, en démolissant le maître-autel, les ouvriers ôtèrent deux pilastres en bois sur lesquelles se trouvaient quelques inscriptions avec la date de 1678. Quelques années plus tard les ouvriers qui travaillaient à la chapelle de Marsé lors de sa fondation en 1842 et 1843, employèrent ces deux morceaux de bois et les utilisèrent aux deux côtés du tableau de saint Marse. Quand en 1916, les peintres ont enlevé le tableau de notre saint patron au moment de la restauration de la chapelle, ils ont mis à jour les deux pilastres avec les inscriptions qu’ils contiennent. Du côté droit on lit : A. Perchar, Ju. Pichot, trésorier, 1678.

Du côté gauche : P. Le Hericy, I.H.S. P. de Bais. Ces inscriptions nous indiquent, selon l’abbé Chumier, que cette partie de l’église a été faite sous le ministère de Mr Pierre Le Héricy, qui était alors le prieur-recteur de Bais. Ceux qui étaient à cette époque grands trésoriers pour l’an 1678 étaient : André Perchard, sieur du Montcel, lequel s’était marié en 1674, avec honorable fille Renée Galier, du Moulin-Péan, en Visseiche ; et Jules Pichot, laboureur à Teillais et époux de Julienne Taupin, de Marsé.


L’autel du Rosaire

Les deux chapelles dites orientée, une chapelle orientée est une chapelle tournée vers l’orient. Chacune de ses deux chapelles orientées possèdent un autel.  Si nous reprenons le texte de l’Abbé Grasset, il y a eu cinq autels, outre le maître-autel antique et massif qui nous a été heureusement conservé, notre église possédait alors quatre autres autels du même genre et ils étaient tous monumentaux, quoique plus petits évidemment. L’un de ces autels était dédié à Saint-Nicolas, l’autre à Saint-Julien, et ces deux autels ont été supprimés complètement et non remplacés. Mais avant la rénovation de l’église en 1883, il y avait eu autrefois, deux petites sacristies, puis elles ont été remplacées par ses deux petits autels, l’un adossé au premier pilier et l’autre au mur, et dédié à Saint-Nicolas et à Saint-Julien. Nous avons l’explication dans la page consacrée au Le frontispice de Bais, sur l’origine de la statue de Saint-Julien, pour la dévotion réservée à Saint-Julien, pour un pèlerinage avec les communes avoisinantes, pour rejoindre Saint-Julien-de-Vouvantes. Mais comme il est précisé, le bon curé Gefflot avait voulu conserver le souvenir de ces deux autels. Il fit placer à l’autel de tous les saints les statues de ces deux saints protecteurs de Bais. Bien que ses deux statues furent sans doute enlevées, car nous les trouvons sur les deux piliers.

Statue de la Vierge Marie près de l’autel du saint Rosaire


L’autel du Saint-Sacrément

A la rénovation de cette partie de l’église au IXXème, les deux autels de Saint-Julien et de Saint-Nicolas disparaissent. Nous trouvons l’autel de la Sainte Vierge, ou la statue de l’éducation de la Vierge, celui du Rosaire, fut érigé en 1604, par permission de l’évêque Aymar Hennequin, (1543-1596), il était un évêque de Rennes (13). Selon les archives des Dominicains de Rennes, de très nombreuses paroisses prirent part à la dévotion à la confrérie du saint Rosaire (16), Bais ne se trouve pas dans les listes. Mais sont elles fiables. La confrérie du Rosaire est une confrérie pieuse dont l’objectif est de réunir un grand nombre de croyants unis par la charité fraternelle dans la récitation en commun du Rosaire de Marie afin d’obtenir ses grâces et sa protection (17) 

Puis le second autel, celui de la confrérie du Saint-Sacrement, fut fondé en 1720, par Marc de Colledo, alors recteur de Bais. La confrérie du Saint-Sacrement (15), cette confrérie du Saint-Sacrement fut fondée dans l’église Saint-Vénérand de Laval, le 26 juin 1605. Le but de la confrérie, était que le Saint-Sacrement fût porté et administré aux malades de la paroisse avec plus d’honneur, révérence et solennité, l’augmentation de la foi, l’entretien de la religion chrétienne et le maintien et la restauration de l’église catholique, ainsi que l’extirpation des hérésies allumées dans la chrétienté.


La statue de Saint-Julien


La statue de Saint-Nicolas

Nous savons que d’après le texte du vicaire en 1937, les deux statues, Saint-Nicolas se trouve sur le premier pilier de la travée sud, et Saint-Julien sur le suivant. Nous continuons avec la statue de ce Saint-Nicolas, nous rappelle les trois enfants qu’un méchant homme avait égorgés et dont il vendait la chaire hachée comme viande commune. Le saint les ressuscita. Nous avons cette légende sous les yeux, la légende des enfants du saloir, trois jeunes enfants dans un baquet en bois, le fameux saloir. Mais pourquoi cette dévotion à Saint-Nicolas. Si nous continuons avec les confrérie, ce Saint-Nicolas en est bien doté. Une confrérie qui regroupait autrefois des gens du même métier pour intercéder auprès de Dieu, le bien moral, pour le matériel des vivants et le salut éternel des morts. Donc plusieurs corporations des métiers se partageant sa dévotion, mais aussi les religieux comme pour les politiques (18).

Nous avons les Templiers et le culte de Saint-Nicolas (19). De très nombreuses communes en Bretagne avec des établissements pour des Templiers et de ceux consacrés à Saint-Nicolas. Notamment à la Guerche de Bretagne. Il existe un tableau avec Saint-Nicolas ressuscitant les trois enfants dans le saloir, à La Bastide-Clairence (Pyrénées-Atlantiques) (20). Une confrérie de Saint-Nicolas était très anciennement établie dans l’église en faveur des âmes du Purgatoire. Une oeuvre éditée en 1740 pour la Confrérie des maîtres tonneliers anciens déchargeurs de vin de Paris. A défaut de connaître la dévotion exacte pour l’église de Bais, nous pouvons qu’émettre des suppositions liées à un métier quelconque pour Bais. Si nous revenons un peu en arrière, il n’existe pas à priori de confrérie dédiée à Saint-Julien. Sans doute pour ce que nous avons découvert, une dévotion et un lien pour un pèlerinage à partir de Bais.


Ce monument est placé sur les soubassements du clocher; d’un coté le poilu, de l’autre le marin et coté nef, la statue de Jeanne d’Arc la protectrice de la France en guerre. Le monument aux morts, l’Arc de Triomphe.


La statue de Saint-Benoit

La statue de Saint-Benoit et de la Vierge Marie

 L’icône miraculeuse de Notre-Dame du Perpétuel Secours présente dans l’église de Bais

Notre-Dame du Perpétuel Secours est une icône miraculeuse (Imago Beatae Mariae Virginis miraculis illustris) datant du XIVème siècle, universellement connue, de type byzantin dite Strastnaya (« aux instruments de la Passion »). D’origine crétoise d’après la légende, parfois attribuée à saint Luc (comme la réplique d’un original), son type iconographique fut attribué à Andréas Ritzos vers 1492. La Vierge est entouree des archanges Michel (lettres AOM) et Gabriel (lettres AOT). Les cinq lettres grecques au-dessus d’elle « MR, THU », signifient « Mère de Dieu » et les lettres « ICXC » Jésus-Christ.

L’article de l’abbé Grasset est assez bref car il n’avait pû suivre tous les jours de cette mission qui s’est déroulée du 25 février au 4 mars 1917. Elle fût animée par deux prédicateurs rédemptoristes. Je cite ce qui me parait intéressant de dire en reprenant l’abbé Grasset :

« Malheureusement un grand nombre de paroissiens de Bais n’ont pû profiter directement des bienfaits de cette mission . Il y a tant des nôtres qui sont à la guerre. Comme ils auraient été contents d’être là. Pendant la mission ils n’ont pas été oubliés, et chaque jour des billets écrits par les mamans, les épouses, les soeurs ont été déposés en très grand nombre dans un tronc organisé à cet effet. La Vierge en honneur c’est Notre-Dame du Perpétuel Secours et son culte va reprendre avec un éclat encore plus beau, et bientôt notre église sera ornée d’une véritable oeuvre d’art, qui rappellera pour toujours aux paroissiens de Bais cette mission de guerre en 1917 ».

Jean Boutruche


La statue de Saint-Mars en tenue d’évêque


Escalier menant au clocher


Le recteur Antoine Duclos (1687 – 1719), dota la paroisse de deux magnifiques cloches. Le baptême de la grosse cloche, fut « Le onzième du mois de juin 1690. Le baptême de la deuxième cloche, 29 ans plus tard. « Le dixième jour du mois de novembre 1713.

Le dimanche 26 mai 1782, à la prière du recteur Julien Bertin, le général prit une délibération portant ordre de passer les marchés pour la fonte de deux cloches avec Étienne Le Courant fondeur à Rennes. La grosse cloche sera nommée Marie-Barbe et la seconde Anne Marse, elles porteront le portrait de Saint Marse et les armes de la Trémoille. La 1ère a été fondue en 1783.

Jean Hattais, le recteur, nn an avant de quitter Bais, avait voulu remplacer la cloche que les républicains avaient descendue et enlevée. « Le 8 septembre 1806, la cloche nommée Anne Marse, pesant 554 livres, fondue à Gennes par le sieur Beauvais a été bénite.

Le 27 septembre 1836, Jean Chumier, il fut procédé à la bénédiction de quatre cloches. La grosse a été nommée par Mr. Pierre Babron et demoiselle Anne Roussigné, et nommée Perrine, Anne Jeanne. La seconde, donnée par Mr. Georgault de Marsé et son épouse, a été nommée par le dit donateur par Melle Scolastique Pottier, et nommée Joséphine, Scolastique. La troisième donnée au couvent de Bais par Thérèse Bourdiguel, a été nommée par Mr. Dubourdieu et la donatrice Louise Thérèse. La quatrième donnée par l’abbé Joseph Mélécot, vicaire de Bais, pour le couvent, a été nommée par le donateur et mademoiselle Marie Monnier : Joséphine, Marie « .

Le 19 mars 1884 M. Percel dota, son clocher de trois belles cloches, sorties de la célèbre maison Bollée, du Mans ; elles pèsent respectivement 2 170 kilos, 1 509 kilos et 1 054 kilos ; aussi leur son est-il agréablement étoffé ; elles furent bénites, le 19 mars 1884, par M. Moricel, vicaire-général de Rennes.


Ce monument, auquel ont voulu contribuer tous les paroissiens de Bais, sera terminé pour le 7 avril 1921. Il est l’œuvre de M. Mellet, architecte, et de M. Brunet, entrepreneur, qui ont dressé les plans et commencé les travaux, non pas à Bais, car il n’y parait guère actuellement, mais à Rennes où vous pourriez déjà contempler un beau fantassin et un gentil matelot grandeur nature, mais surtout dans une carrière des Côtes du Nord, où sont préparées une à une les pierres qui serviront à faire un véritable arc de triomphe pour nos morts.

Tout d’abord notre église était en ce jour décorée d’une façon ravissante. Pendant trois jours, M. l’abbé Pouchard, aidé des abbés Gallier et Mouézy et de plusieurs autres personnes avait mis tous ses soins pour l’orner avec le meilleur goût et il avait parfaitement réussi. A peine aurait-on pu la reconnaître. M’aidant de mes souvenirs, je vais essayer de vous donner une faible idée de la richesse de ces décorations. Au haut du cœur, une couronne de lauriers avec cette inscription : Aux soldats. Plus bas, neuf drapeaux tricolores ornaient le fond même du chœur. En avant deux grands candélabres avec chacun 17 bougies, et entourés de beaux cinéraires*, rouges, et deux autres candélabres de moindre dimension. Auprès de la statue de Saint Pierre, une nouvelle couronne avec l’inscription : Chemin des Dames ; auprès de la statue de Saint Paul : Roclincourt.

Dans le chœur même, un beau catafalque recouvert d’une magnifique draperie de soie, et entouré de nombreuses couronnes rappelant les Eparges, les Hurlus, etc. Sur le mur lui-même, d’autres couronnes citant les Dardanelles, à droite, et Verdun, à gauche. Autour du catafalque, des cierges et des bougies à profusion ; à chaque coin des candélabres. De grandes banderoles blanches et noires, larges de 80 centimètres, partaient du fond du chœur pour remonter à la voûte, puis redescendaient jusqu’au bas de l’église en faisant une courbe harmonieuse en vis-à-vis la tour. Les lustres étaient allumés. Entre chacun d’eux ainsi que dans le chœur, des couronnes de lauriers étaient placées dans le même alignement et à la même hauteur, comme descendant de la voûte. Au grand pilier, près de la balustrade, du coté de la place, des couronnes de lauriers, du côté de la place, des couronnes de lauriers rappelant Auberive, la Somme. Plus bas se trouvait à chaque pilier une nouvelle couronne citant de nouveaux champs de bataille, la Champagne, Prosnes, Pilkem, et auprès de la grande porte, l’Yser. Du côté nord, on trouvait au grand pilier, de nouvelles couronnes avec les inscriptions suivantes : Aisne, la Harazée. A la chaire il y avait, deux drapeaux tricolores, entourés de branches de lauriers, avec l’inscription : la Malmaison. La Tour était décorée de façon toute spéciale : La statue de Jeanne D’Arc, haute de 1 m 50, placée au-dessus de la tribune des sonneurs, était entourée de beaux drapeaux. L’un, celui de l’Union Nationale des Combattants de Bais, et l’autre celui des fusiliers-marins. Au-dessous, deux nouvelles couronnes étaient réunies par une guirlande de lauriers et portaient à droite l’inscription : la Marne ; à gauche : Verdun. Au monument même des morts, se trouvait de petits candélabres, et une belle couronne offerte par le Conseil municipal à la mémoire de nos vaillants soldats qui doivent revenir du front. Et dont l’un, il faut l’espérer, sera placé un jour dans le caveau creusé à ce dessein. Au-dessous de la tour, une nouvelle couronne avec l’inscription : Souville, et d’autres le long des murs de l’église, Somme, c’étaient tous les endroits où sont tombés nos vaillants qui se trouvaient rappelés.

Enfin à l’extérieur, on voyait des drapeaux tricolores, et celui de la Jeunesse Catholique, à laquelle appartenaient plusieurs de nos chers soldats, et trois nouvelles couronnes indiquant le Morthomme, la Marne, Arras. Pour être complet, disons que nos faisceaux d’étendards des grandissimes fêtes, qui font un si bel effet étaient placés, tant dans le cœur, qu’à chacun des piliers. Dans les divers coins de l’église, apparaissaient des lauriers, encore des lauriers. Nos braves en ont tant conquis, comme le disait M. l’abbé Pouchard, que le bourg et ses environs, à plus d’un kilomètre, s’en sont dépouillés pour 15 ans afin de les honorer de façon digne d’eux.

La cérémonie elle-même fut de toute beauté. Leclergé nombreux était présent. Monsieur le Curé-Doyen de la Guerche présidait, entouré de M. le Curé de bais et ses vicaires, de M. l’abbé Pouchard, aumônier de la marine, de Messieurs les Recteurs de Louvigné de Bais, Cornillé, Domalain, Vergéal, Torcé, Marcillé Robert, Moulins, M. l’abbé Lemoine, M. l’abbé Allain, M. l’abbé Gresset, Messiers les abbés Gallier, Mouézy et Leclair. Au début de la cérémonie, Monsieur le Recteur de Vergéal, accompagné par M. l’abbé Lemoine, chanta de toute son âme, avec sa splendide voix, le chant de Victor Hugo, ceux qui sont morts pour la Patrie, etc. Ce chant était divisé en plusieurs parties, trois couplets avec un refrain chanté par un chœur nombreux où dominait la belle et forte voix de Monsieur le Recteur de Moulins.

Après ce beau début, eut lieu la lecture des 107 noms de nos jeunes gens morts ou disparus pendant la grande guerre. Puis le cortège se mit en marche, la croix entourée de deux de nos choristes, et d’une délégation de nos petits garçons et petites filles des écoles, une trentaine environ. Ils portaient des branches de lauriers et des fleurs, suivait le clergé, puis une délégation, de l’Union Nationale des Combattants, puis la Municipalité présidée par M. le Maire accompagné de son adjoint, et les Conseillers paroissiaux. M. le Doyen de la Guerche, du milieu de la nef, bénit la statue de Jeanne d’Arc et le monument, puis le cortège revint au chœur en passant sous l’arc de triomphe érigé à la mémoire de nos morts glorieux. La messe fut célébrée par M. l’abbé Pouchard, ayant à ses côtés M. l’abbé Allain comme diacre, et M. l’abbé Leclair comme sous-diacre. Monsieur le Recteur de Vergéal faisait sa partie, et le chœur lui répondait. Les chants furent parfaits.

A l’évangile, M. le Curé monta en chaire, pour remercier tous ceux qui avaient un titre à sa reconnaissance. Ainsi les paroissiens qui avaient donné si généreusement pour leurs soldats défunts. La municipalité qui avait encouragé ses projets et voté la jolie somme de 5000 francs. M. Mellet, qui avait conçu le plan du monument, et l’avait si bien réalisé, en accord avec M. Couäsnon et M. Brunet. Il n’oublia que lui-même. Il nous fit, d’autre part, comprendre le symbolisme de la fête en nous parlant de Sainte Jeanne d’Arc, protectrice encore de nos jours de la France, et surtout, et avec beaucoup de cœur, de nos chers soldats morts pour la belle cause de la Patrie. Il eut un mot pour tous, pour leurs parents désolés, leurs épouses, leurs frères, leurs sœurs, nos orphelins malheureusement trop nombreux. Tous l’écoutèrent avec attendrissement. Les témoins purent dire qu’il avait dit tout ce qu’il fallait dire et comme il fallait le dire. Après la consécration, M. le Recteur de Vergéal fit entendre à nouveau sa belle voix pour rendre un très beau Pie Jésus afin de prier le bon Dieu de donner à tous nos chers morts, le repos éternel. Après la messe et avant l’absoute, M. l’abbé Pouchard, tint à dire quelques mots sortis du cœur, prononcés à haute et intelligible voix, afin de crier adieu à tous nos glorieux soldats de Bais. Il cita en particulier quelques champs de bataille trop célèbres où sont morts les nôtres, spécialement ceux qui tombèrent les premiers. Il fut écouté avec la plus tendre attention. C’est Monsieur le Doyen de la Guerche qui donna l’absoute en l’honneur de nos défunts. Enfin la cérémonie se termina par le chant redit à nouveau et si impressionnant de Victor Hugo : Ceux qui sont morts pour la Patrie. Pendant que les anciens soldats et les enfants défilaient sous l’arc de triomphe. Ainsi finit cette touchante cérémonie dont les nombreux témoins conserveront le meilleur souvenir.

Réf du livre tome I « Bais d’une guerre à l’autre » Dépôt légal : 4ème trimestre 2014 – ISBN : 978-2-7466-7570-4


Le successeur de M. Percel fut M. Joseph Gefflot, qui allait diriger la paroisse pendant près de trente ans. Il continua la construction de l’église : la chapelle du Sacré-Cœur, — appelée d’abord chapelle de Toussaint, — s’éleva rapidement, et, en 1886, le bras sud du transept fut à son tour terminé. Là aussi les immenses baies demandaient des vitraux. M. Gefflot eut la chance de mettre la main sur un peintre verrier de grand talent, M. Charles Champigneulles, domicilié à Paris, rue Notre-Dame des Champs. Celui-ci réalisa les splendides verrières qui enluminent l’église de Bais sur tout le côté du midi.

Les deux vitraux du fond furent dédiées à Saint-Julien et le second à Saint-Nicolas, qui avaient eu chacun leur autel accolé aux piliers du transept ; à cette éapoque là, les statues demeuraient encore dans la chapelle du Sacré-Cœur. Ce travail sur les verrières, entrepris en 1886, fut terminé en 1889 pour ses vitraux du coté sud.

Dans le bas de la nef latérale nord, nous avons les deux vitraux de facture Renaissance ; fabriqués par la maison Rault, de Rennes, et ont été posés en 1903. L’artiste avait à fermer deux baies de plein-cintre, sans meneaux. C’était de la construction du XVIème siècle.

Ce vitrail n°4, il est le second des six vitraux dit « camaïeux », il représente Notre-Seigneur travaillant dans l’atelier de Saint-Joseph

Il s’agit d’un don de M. Joseph BERU et sa sœur. Il est signé par l’atelier L. Lobin de Tours. (1886)

Ce vitrail n°5, il est le troisième vitrail dit « camaïeux ». Il s’agit d’un don des paroissiens de Bais.

Il est signé par l’atelier L. Lobin de Tours. (1882).

Ce vitrail n°6, il est le quatrième vitrail dit « camaïeux ».

Il s’agit d’un don de M. René CHAUVIN. Il est signé par l’atelier L. Lobin de Tours. (1886).

Ce vitrail n°7, il est le cinquième vitrail dit « camaïeux ».

Il s’agit d’un don de M. l’abbé de SAINT-JAN, vicaire à Bais. Il est signé par l’atelier L. Lobin de Tours. (1882).

Ce vitrail n°8, il est le dernier vitrail dit « camaïeux ». Il représente la mort de Saint-Joseph, patron de la bonne mort.

Il s’agit d’un don de Melle Anne-Marie BRIANTAIS. Il est signé par l’atelier L. Lobin de Tours. (1886).

Ce vitrail n°9, représente la miraculeuse apparition de Marie-Immaculée à Bernadette dans les grottes de Massabielle à Lourdes.

Il s’agit d’un don des filles de Marie. Ce vitrail est signé par l’atelier L. Lobin de Tours. (1882).

Ce vitrail n°10, représente le baptême de Notre-Seigneur par Saint-Jean-Baptiste dans les eaux du Jourdin.

Il s’agit d’un don Melle Rosalie LE COQ de l’Ecu. Ce vitrail est signé par l’atelier CH. Champigneulle de Paris. (1886). 

Ce vitrail n°11, il rappelle l’apparition de Notre-Seigneur Jésus-Christ à la bienheureuse Marguerite-Marie. Iconographie dans la continuité de la consécration de la France au Sacré-Cœur, après la défaite de 1870.

Il s’agit d’un don Mme TOUBON née Drouel et ses enfants. Ce vitrail est signé par l’atelier L. Lobin de Tours. (1882).

Ce vitrail n°12, il représente Saint Mars faisant couler l’eau de la fontaine qui porte son nom, pour subvenir aux besoins de ses compatriotes dans une année de forte sécheresse. Vous remarquerez que Saint Mars, avec sa grande barbe, n’est pas recouvert de sa mitre et qu’il n’a pas en main sa crosse. Ce qui signifie dans la symbolique chrétienne qu’il a refusé sa charge d’évêque.

Il s’agit d’un don de la famille PICHOT du Bas-Moncel. Ce vitrail est signé par l’atelier CH. Champigneulle de Paris. (1886).

Ce vitrail n°13, il représente d’un côté le père et la mère de Saint-Jean-Baptiste (Saint Zacharie et Sainte- Elizabeth), de l’autre Saint-Joseph et la Sainte-Vierge, et dans le milieu, Saint Jean avec une auréole auprès de Notre-Seigneur, portant un étendard avec ces mots : « ecce agnus Dei » voici l’agneau de Dieu.

Ce vitrail est signé par l’atelier CH. Champigneulle de Paris. (1889).

Ce vitrail n°14, il représente un fait historique de la vie de Saint Mars. Dans le fond, nous apercevons les murs de la ville de Rennes et de nombreux rennais venant avec des bannières pour exprimer leur joie en voyant venir au milieu d’eux, les restes de leur bon évêque Saint- Melaine, décédé aux environs de Redon (Platz). L’évêque avec la barbe à l’avant est Saint Aubin, (évêque d’Angers). Le second le plus jeune, l’évêque juvénile, Saint Lô, (évêque de Coutances) et le dernier Saint Victor, (évêque du Mans). Saint Mars, le diacre de Saint-Melaine, se trouvant accroupi en tenue de moine à l’arrière de la barque. 

Ce vitrail est signé par l’atelier CH. Champigneulle de Paris. (1889).

Ce vitrail n°15, il est divisé en quatre panneaux distincts, rangés deux par deux. Il représente en bas à droite, l’annonciation à la très Sainte-Vierge et à gauche, le mariage de Saint-Joseph. En haut à droite, la fuite en Égypte et à gauche, le couronnement de la Reine du ciel.

Don de M. François HEINRY. (fils). Ce vitrail est signé par l’atelier J.M Rault de Rennes (1903).

Ce vitrail n°16, il représente les paroissiens de Bais, allant sous la conduite de leur recteur, chercher à Vitré le petit reliquaire de Saint Mars. Au loin on aperçoit les murailles du château et l’église Notre-Dame de Vitré. Au milieu un prêtre, probablement le prieur, revêtu de la chape et tout prêt de la croix paroissiale, il bénit les insignes reliques. Un nombreux clergé et de nombreux paroissiens sont là. Ces derniers manifestent ouvertement, par leurs ardentes prières, leur amour pour Saint-Mars et leur confiance en lui. Cette scène s’est passée le 14 janvier 1750, et elle s’est renouvelée pour le grand reliquaire en 1843.

Ce vitrail est signé par l’atelier CH. Champigneulle de Paris. (1889). 

Ce vitrail n°17, il représente la scène historique de mai/juin 1915 et nous montre Marie Georgeault, femme de Jean Crublet, de la Perrauderie, emportant en pleine période révolutionnaire, le reliquaire Saint-Mars, pour le cacher dans sa demeure. D’autre part, ce vitrail comprend trois médaillons de moyenne dimension : Dans le haut, le portrait de Saint-Mars, patron de Bais ; et dans le bas, le reliquaire du saint, ainsi qu’une vue de l’église paroissiale de Bais.

Don de M. René BOURY. Ce vitrail est signé par l’atelier J.M Rault de Rennes (1903). 

Ce vitrail n°18, il représente le martyre de Saint-Julien de Brioude, dont la fête est marquée au martyrologe romain pour le 28 août. Saint Julien compagnon de Saint Férréol, tribun, servait secrètement Jésus-Christ sous l’habit militaire. Il fut arrêté par les soldats pendant la persécution de Dioclétien. Il souffrit une mort horrible, ayant le gosier coupé.

Ce vitrail est signé par l’atelier Champigneulle fils de Paris. (1889). 

Ce vitrail n°19, la grande et magnifique rosace, elle est située au dessus de la toiture du porche, en haut du pignon de la façade ouest, se trouve une vitre ronde aux diverses couleurs. Par beaux soirs d’été, elle projette un peu de lumière jusque sur l’autel de notre église. Voici la définition dans un des bulletins paroissiaux de l’époque. Vitrail donnant un peu de lumière, ce qui était la vérité à l’époque, mais depuis la restauration de l’église et du porche, la charpente a été rabaissée, dégageant ainsi de la clarté pour cette rosace.

Ce vitrail est signé par l’atelier de J.M Rault de Rennes (1903).

Ce vitrail n°20, il est le dernier de la liste. Il est dédié à Saint-Nicolas et est divisé en trois panneaux : Le premier panneau nous rappelle une des scènes la plus belle de sa vie ; Saint-Nicolas prenant une bourse remplie de pièces d’or et l’allant jeter dans la demeure d’un malheureux père qui avait dessin, à cause de sa pauvreté, de sacrifier l’honneur de ses trois filles. La charité du saint lui permit de les établir honorablement. Le second panneau nous rappelle les trois enfants qu’un méchant homme avait égorgés et dont il vendait la chaire hachée comme viande commune. Le saint les ressuscita. Le troisième panneau nous rappelle l’épisode de pauvres matelots prêt de se noyer : « Me voici, je viens à votre aide », leur dit-il en venant dans leur barque, et ils furent sauvés.

Ce vitrail est signé par l’atelier Champigneulle de Paris. (1889).


Vous venez de découvrir les photos des vingt magnifiques vitraux de l’église Bais. 11 vitraux ont été classés à l’inventaire des monuments historiques. Le curé Jean Chumier (1826-1871), le curé bâtisseur, de la chapelle d’Alliance et la Chapelle à Marcé. il oeuvre d’abord à faire meubler la sacristie sud. Vers 1836 ou un peu avant il y eu la suppression des deux sacristies, celle dédiée à Saint-Julien et la seconde pour Saint-Nicolas. Puis au cours de l’année 1839, la démolition de l’ancien grand autel et de la reconstruction d’un nouvel autel sur le modèle de celui de Domalain.

La liste des travaux qui lui sera attribué pour l’église de Bais est assez longue. Mais entre temps, le curé Chumier demandera à la cure de Bais comme vicaire, Paul Percel (1871-1885), ce dernier arrive à Bais en octobre 1861 comme vicaire, puis il prendra possession de la cure au décès de son prédécesseur en mai 1871. Paul Percel, bien étant encore vicaire, il avait commencé à reconstruire une partie du presbytère en 1870. C’est lui qui eut l’idée de bâtir un hôpital ou plutôt l’asile pour les vieillards. Entre 1874 et 1876. Dès que la sacristie monumentale fut terminée, ce dernier entreprit la construction de la chapelle de la sainte Vierge et du bras croix nord en 1882, tous les travaux étaient terminés. Du très riche autel en marbre enrichi de superbes mosaïques, ce dernier fut placé et payé par la famille Heinry. Puis les fenêtres reçurent de magnifiques vitraux sortis de trois ateliers différents, cinq vitraux pour l’année 1882.

Le 1er mai 1885, l’entrepreneur Marcellin Segretain, commença les travaux pour la construction d’une chapelle et d’un bras de croix du coté du midi. Ces travaux furent activement poussés jusqu’en juillet. M. Percel, tomba malade et ce dernier mourut le 15 juillet. Tout travail fut suspendu jusqu’à l’arrivé du nouveau curé en septembre 1885. Après le décès du bon curé Chumier, son successeur fut le curé Joseph Gefflot (1885-1914). C’est donc son le mandat du curé Gefflot que fut procédé à l’élaboration ou la poursuite et la pose des vitraux. Les sept pour l’année 1886, soit de l’atelier Lobin de Tours, ou bien celui de l’atelier Champigneulle de Paris. Pour l’année 1889, cinq vitraux, tous de l’atelier Champigneulle de Paris. Et pour finir les trois vitraux de l’année 1903 pour l’atelier Rault de Rennes. En retournant un peu en arrière, l’abbé Chumier eu comme vicaire, pendant 9 mois, Augustin Crublet. Et avec le curé Paul Percel, il eu pour vicaire l’abbé Guet, ce dernier fut nommé en janvier 1873, à la cure de Bais. Nous savons bien que l’abbé Jean Marie Guet fut l’hagiographe de Saint-Mars, bien que curé de Bais jusqu’en 1881, il publia : Saint Mars patron de Bais en 1884. Ce dernier était obnubilé par le fait que Mars fut évêque de Nantes. Nous retrouvons dans le vitrail n° 12, celui qui représente Saint Mars faisant couler l’eau de la fontaine. Légende inventée par l’abbé Guet. Quand au vitrail n°14, ce dernier se trouve être un bel anachronisme dans la légende de Saint Mars évêque selon l’abbé Guet.


La dynastie des RAULT : quatre générations de maîtres verriers. Dans les années 1880, Emmanuel Rault travaille dans l’atelier Lecomte et Colin, 20 rue Saint Melaine, à Rennes, comme peintre sur verre. En 1894, il rachète l’entreprise qu’il dirige jusqu’en 1926. Suite de la nouvelle loi de séparation de l’Église et de l’État, du 9 décembre 1905, par un manque de commandes, l’entreprise commence à connaître de grandes difficultés. André et Paul, ses fils rachètent la dette de 100 000 francs et poursuivent ainsi l’affaire familiale. Les fils travaillent seuls sans aucun salarié, mais deux ans plus tard, 30 employés, puis l’effectif grimpe à 50 ouvriers. Les fils prospectent la France entière et les commandes rennaises sont nombreuses. L’entreprise va réaliser de nombreux vitraux en restauration ou créations comme des églises, clinique, des chapelles de lycées ou des collèges. Les trois verrières de l’Hôtel de Ville.

Paul Rault travaille plus particulièrement en Bretagne, et son frère André va chercher du travail vers l’étranger, le Canada et les États-Unis. Un travail gigantesque avec des vitraux, pour 5 cathédrales et de 400 églises à travers le Canada et les États Unis. L’atelier de la place Hoche, fonctionne à plein régime. L’atelier rennais devenu trop petit, et avec différents problèmes technique, l’entreprise va être déplacée en 1990 à la Chapelle des Fougeretz. En décembre 2004, la 4ème génération de cette entreprise familiale, Frédéric Rault, et son fils Sébastien, et sa fille Marie-Angélique, décident de transférer leur atelier à Pacé sur le parc d’activités de la Teillais. L’entreprise est placée sous le nom des Maîtres Verriers Rennais.

Avec la réalisation de gros chantiers comme celui de la restauration de vitraux de la Chapelle Royale du château de Vincennes, ceux de l’abbaye de Saint-Jean des Vignes à Soissons et avec la chapelle bénédictine de Molsheim. Sans oublier Rennes avec la création des vitraux pour la salle de réception de la Mairie et d’autres chantiers, l’entreprise familiale fermera le 2 janvier 2010, son site pour de la Chapelle des Fougeretz pour s’établir ailleurs.

L’Atelier LOBIN : maîtres verriers de père en fils. Julien-Léopold Lobin (1814-1864), après avoir étudié la peinture à Paris, il complète sa formation en Italie où il étudie la peinture religieuse. Ensuite, ce dernier va s’associer avec avec l’abbé Plailly pour créer un atelier de vitraux en 1847, il en devint l’unique propriétaire quelques années plus tard. Il va s’associer avec de talentueux peintres et verriers, il met en place une stratégie commerciale avec un catalogue des oeuvres et présenter un large panel de vitraux à chaque paroisse ou église. Se travail sera confié à des représentants.  

Atelier Champigneulle. Louis-Charles-Marie Champigneulle, dit « Charles II Champigneulle » ou « Charles Champigneulle fils » (1853-1905) est un maître-verrier français. Charles Champigneulle, son atelier est situé à Paris, au 96 rue Notre-Dame-des-Champs.


Ce rondel avait été placé dans le mur à l’arrière du presbytère et endommagé par le jet d’un canette de bière par un jeune fêtard de Bais !

Le rondel est un fragment de vitrail en langage de l’art du vitrail. Il se trouve actuellement dans le centre culturel du Vieux Porche, place de l’église. Le rondel de Bais est une portion de vitrail du XVIIème siècle, représentant une scène de la parabole du fils prodigue. (Évangile de Luc en 15, 11-32). A l’origine, il se trouvait dans l’église, dans l’ouverture du transept sud avant que celui-ci ne soit prolongé à la fin du XIXème siècle. La scène qui nous reste faisait peut-être partie d’un ensemble qui pouvait comprendre six gravures différentes. Il est daté de 1632 et a été classé « monument historique » en 1982. Charles Girault, bénédictin de Saint Melaine de Rennes, il fut recteur à Bais de 1628 à 1640, a été le commanditaire de l’oeuvre comme l’atteste l’inscription qui entoure le tableau central.

Le plus surprenant est que cette peinture sur verre est le décalque quasi exacte (mais inversé) d’une gravure de l’anversois Crispin de Passe (*), d’après les dessins de Martin de Vos. Ce qui atteste de rapports commerciaux très importants entre la Bretagne et les Pays Bas dès la fin du XVIème siècle. (Le commerce des toiles).Compléments d’informations sur Crispin de Passe

Dès 1588, il réalise une série de 46 illustrations de la Bible d’après des dessins de Martin de Vos. Entre 1588 et jusqu’à la fin des années 1590, de Passe vit et travaille à Cologne ou naissent ses enfants. Il va fonder une dynastie de graveurs et d’éditeurs flamands qui travailleront principalement en Europe du nord. Il forme lui même ses enfants. Le vitrail porte mention de celui-ci avec : « Nob F. Charol Girault prior ». Cette image, un peu grivoise, présentée sur un vitrail d’église avait laissé interrogateurs plus d’un et personne n’en avait vraiment donné d’explication. C’est le père Roger Blot, responsable de l’art religieux du diocèse, qui a fait le lien avec d’autres vitraux qui représentent cette même parabole du Fils prodigue. La scène de ce vitrail représente des personnages en costumes du XVIIème siècle. Vous remarquerez, entre autres, la finesse d’exécution du dessin sur verre. Guillotin de Corson, historien, parle d’un médaillon d’une perfection rare.

En reprenant l’évangile de Luc en 13,14, nous apprenons que le Fils prodigue a dilapidé tout l’argent de son héritage, près des prostituées. Louis Réau, historien, ajoute que : « celles-ci le mettent dehors à coups de balais, ne lui laissant que sa chemise et ses braies. Parfois, elles lui versent sur la tête, en guise d’adieu, un pot d’eau sale ». L’origine du dessin de ce vitrail peut être attestée comme venant des Pays-Bas ou Hollande si vous voulez. En effet, Céline Jartoux, qui a étudié notre vitrail a fait des recherches parmi les gravures de cette époque. Elle a découvert dans un ouvrage de Hollstein sur la gravure hollandaise et flamande que celui-ci a recensé deux cycles de la parabole du Fils prodigue de six épisodes chacun qui ont pour dessinateur Martin de Vos et pour exécuteur en gravure Crispin de Passe le Vieux.

Les originaux de ces pièces se trouvent au Rijksmuséum d’Amsterdam. Nous avons donc adressé une demande à ce musée et Madame Verhaak responsable du cabinet des estampes nous a aimablement adressé la reproduction de cette gravure que vous pouvez apprécier sur cette page.

On observe que le Fils prodigue est chassé de façon identique à celle du vitrail de Bais, mais avec une composition de la scène, inversée. Malgré cela, chaque élément de la composition, jusqu’à la plupart des détails des costumes, s’y trouve répété avec une extrême précision. Vous remarquerez l’enseigne de l’auberge avec un cygne, la cage d’oiseaux sous l’auvent de l’entrée. Les personnages, en plein mouvement, sont fixés dans des positions similaires, pour chacun mais également les uns par rapport aux autres. Il ne faut pas s’étonner de cette origine hollandaise car le XVIIème siècle a connu des échanges commerciaux très importants entre les Flandres, la Hollande et la Bretagne. Les œuvres d’arts ont fait partie de ces échanges. Le peintre-verrier qui a exécuté le vitrail de Bais avait donc connaissance d’un dessin de Martin (Maarten) de Vos, gravé par Crispin de Passe le Vieux.


Pour terminer ce chapitre sur les vitraux et le rondel de l’église. Comme ne l’avons vu plus haut, entre les années 1883 et 1886. C’est durant ses années que fut décidé la création des vitraux, par les deux ateliers des maîtres verriers, Champigneulles de Paris et Lobin de Tours.

De ce rondel, le seul survivant sur six possibles. Nous connaissons rien de autres vitraux qui pouvaient exister avant ceux des années 1882 et 1886, dates des vitraux. Il est énoncé dans les cahiers de la paroisse, d’un vitrail semblable au tableau, qui se trouve accroché sur le mur dans le transept nord de l’église de Bais. Selon les dires de l’abbé Guet et Crublet, ce tableau donnant la reproduction de l’ermite Saint-Marse. Ce dernier serait pour une fois, une reproduction digne de l’histoire, un saint mars en tenue de moine.

Selon les écrits de l’abbé Guet dans un petit ouvrage paru en 1990, fac-similé de son édition de 1884, de l’histoire de Bais, nous avons réussi à découvrir quelques lignes sur les anciens vitraux. « On trouve encore quelques lambeaux précieux de vitraux peints de la fin du XVIème et du commencement du XVIIème . Entr’autres un Saint Sébastien dont la confrérie était érigée à Bais, Saint Laurent, Saint Nicolas….etc., mais aucun sujet en entier, si ce n’est de petits médaillons peints avec une extrême finesse et en très petites dimensions. Sur une des fenêtres du haut de l’église, coté sud, nous avons lu ces mots : « Nob F. Charol Girault prior 1632 ».

La confrérie de Saint Sébastien : Saint Sébastien étant le Saint Patron des Archers, son domaine d’action est tout naturellement et particulièrement propre au monde de l’Archerie. Saint Sébastien connu comme patron des archers et des soldats mais il était également très populaire comme ‘Saint de la peste”.

Rondel « Martyre de Saint Sébastien » (Flandres, vers 1500)

Saint Laurent, confrérie ou non, Saint Laurent, l’ancienne église Saint-Laurent, est l’une des premières fondées à Rennes. On situe sa création entre l’an 650 et le début du Xème siècle. Au XVème : Le Baron Guy XII fait construire le châtelet d’entrée et la tour Saint-Laurent au château de Vitré. Le reliquaire contenant les restes de Saint Mars fut déposé, mis à l’abri en l’an 1427, dans cette tour Saint-Laurent, appellé par les habitants de Bais, la tour de Bais.

Le troisième médaillon ou rondel, était celui de Saint Nicolas. La confrérie Saint-Nicolas, société d’aide matérielle et spirituelle, est la plus importante de l’église paroissiale Saint-NicolasLa confrérie Saint-Nicolas groupait, jadis, les gens du même métier pour demander à Dieu le bien moral et matériel des vivants et le salut éternel des morts.

Comme nous le savons déjà, dans l’église il y avait eu jadis les deux anciens autels, celui de Saint Nicolas et de Saint Julien, nous devrions donc en toute logique un rondel dédié à Saint Julien comme celui de Saint Nicolas. Saint-Julien-de-Vouvantes nous le connaissons aussi. Le 21 février 1475 fut passé entre Guy Gaudière, prieur de Moisdon, et Michel Guibé, recteur de Saint-Julien, un acte important qui règle les oblations ou offrandes faites au sanctuaire de notre église : Il en sera de même des oblations faites, le jour du Vendredi-Saint, à l’adoration de la Croix : « De même, continue l’acte qui nous occupe, dans la dite église il y a une solennelle confrérie instituée en l’honneur de Dieu et du bienheureux Julien martyr, dont les frères et les sœurs ont coutume de payer chacun un denier dans l’octave de la fête.

Comme il est indiqué plus haut ; De ce rondel de 1632, le seul survivant sur six possibles. Nous avons donc bien les six anciens rondels, si nous comptons celui attribué à Saint Mars, qui était semblable au tableau présent dans l’église, mais nous savons aujourd’hui que ce tableau était dédié à Saint François d’Assise.


Plan de la disposition des pinacles de l’église à partir des plans, du dossier de l’église Saint-Mars. Olivier Weets architecte. Numération non officielle, un montage à titre visuel par l’auteur. 


Photo des pinacles 1-0-2


Pinacle n°3


Pinacle n°4


Prise de vue des pinacles n° 5 – 7 – 9


Pinacles n° 10 – 8 – 6


Pinacles n° 14 & 12 – 12 à droite


Pinacle n° 12 à droite, de la photo du haut


Pinacles n° 11 – 13


Pinacle n° 13

Pinacles n° 14 – 12


Pinacle n° 15


Pinacle n° 17


Pinacles de la façade sud, n° 20 – 18 – 16


Pinacle n° 19


Pinacle n° 21


Pinacle n° 22


Pinacle n° 23



  • Le  pinacle n° 24. Les pinacles sont de style gothique, quatre sont uniques en leur genre. Deux ont une forme cylindrique, le n° 3 et le n° 12, possèdent sans doute des racines entourant ce cylindre. Sur les n° 3 et 12, nous voyons des racines partir du socle pour se terminer vers la tête d’un animal ou d’une tête humaine. Il est impossible d’apporter une réponse à ses deux pinacles, la bible regorge de références à l’arbre de vie, ainsi que pour les animaux. Nous pouvons prendre en exemple de verset dans Genèse 1:29-30. Et Dieu dit : Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d’arbre et portant de la semence: ce sera votre nourriture. Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant en soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture. Et cela fut ainsi.
  • Le pinacle n° 4, est un pinacle du XVIIème siècle et réemployé lors de la campagne de construction du XIXème siècle. Sur sa face ouest il y a cet espèce de losange et en dessous ce rond cerclé d’un cordon et à l’intérieur une espèce de marguerite à 8 pétales. Sur l’autre face, le même losange et une espèce de couronne avec un personnage en son centre. Cette sculpture se rapprocherait du collier de l’ordre de Saint-Michel. Ce pinacle pourrait être avoir été dédié au vicomte de Bais, Charles III Belgique Hollande de La Trémoille. Il a donné un nom en 1690 à la grosse cloche de Bais. Il a été décoré Chevalier de l’ordre de Saint-Michel et Chevalier de l’ordre du Saint-Esprit.
  • Le pinacle n° 15 : ce pinacle est aussi bien mystérieux dans sa forme, un carré surmonté de sa forme pyramidale. Sur les quatre cotés de sa forme pyramidale, nous apercevons cette sculpture en forme de boulon. Un mystère de plus pour les pinacles de notre église. Il pourrait représenter l’œil de la Providence. Nos pinacles sont presque tous en forme de pyramide, mais celui-ci nous interpelle dans sa courte forme, perché sur ce cube de pierre. Il possède sur les arrêtes les sculptures courantes dans l’art celtique pour la palmette et spirale. La sculpture au sommet est mal définie. La pyramide s’élance vers le haut : comme la montagne, elle montre la direction du Ciel, ce qui en fait un objet de haute valeur spirituelle. La pyramide symbolise l’immortalité et l’éternité. Quand aux boulons, il est un élément moderne, mais nous devons penser dans sa forme hexagonal. Constitué de deux triangles entrecroisés (l’un droit et l’autre inversé), le Sceau de Salomon symbolise l’union de deux principes à la fois opposés et complémentaires. C’est aussi l’Alliance de l’Homme avec Dieu, thème majeur de l’Ancien Testament. Puis nous avons ce tube hexagonal. L’hexagone est également lié au symbolisme de la croix, en particulier au chrisme, qui relie ses extrémités. Le chrisme est une croix à six branches qui a été rendue célèbre par la vision de Constantin sur le pont Milvius. Il est considéré comme un symbole de Jésus-Christ, car il est formé des lettres I et X, qui sont les initiales de Jésus-Christ en grec. Le chrisme évoque également la roue solaire, la roue de la vie ou encore l’arbre de vie. Il peut également être vu comme une croix horizontale traversée par l’axe du monde. Ce symbole de Jésus-Christ, au chrisme.Mais nous constatons que cette pyramide possède bien évidemment quatre faces, nous allons simplifier, cet écrou, quatre faces, la vis quatre faces. Le chiffre 4, dans la Bible, symbolise le monde, vu qu’il existe 4 points cardinaux. La Bible a annotée donne le détail les quatre faces. Ézéchiel 1 : Ils avaient des mains d’homme sous les ailes à leurs quatre côtés; et tous les quatre avaient leurs faces et leurs ailes. La vision d’Ezéchiel. « Au-dessus du ciel qui était sur leurs têtes, il y avait quelque chose de semblable à une pierre de saphir, en forme de trône; et sur cette forme de trône apparaissait comme une figure d’homme placé dessus en haut « . Nous avons en sculpture n° 11, cet ange tenant un ruban portant les lettres grecques. Le chrisme : Iota Chi Theta Upsilon Sigma – Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur.
  • Ce pinacle le n° 17 est tout aussi mystérieux que nos précédents. Comment le décrire, un contrefort, un pilier à piles monolithes. Superposé d’un second pilier à prismatiques en forme de cheminée, se terminant avec une très courte colonne, en fin de compte comme un tuyau d’une cheminée. Et semblant s’emboitant sur ce tube, d’un premier bloc rond architecturé, orné de feuilles/langues ? un espèce de pot avec anneaux. Le second élément est similaire à un goulot de bouteille avec un anneau en son milieu, terminé en son sommet par un bouchon ! orné de fleurs ? Le tout est un élément en granit. Ce pinacle s’élève tel un phare, une torche. Il s’agirait d’un élément appelé pots-à-feu. Un pot à feu est un ornement architectural composé d’un vase en pierre en ronde bosse surmonté d’une flamme, ici sans doute un groupe de flammes. Ce feu a une signification biblique qui est chère aux chrétiens. Une volonté de faire luire la lumière du Christ dans le monde, et que par notre témoignage et notre prière nous soyons un appel à s’ouvrir à l’Esprit de Dieu. Ce pinacle pourrait être aussi une référence à un ancien culte païen, qui était fêté depuis la nuit des temps, la fête du solstice d’été aux alentours du 21 juin. Issu de ses fêtes antiques, l’église catholique va transformer avec la nativité de Saint-Jean-Baptiste, le saint fondateur dans la religion chrétienne, que l’on fête le 24 juin. Cette fête de la Saint-Jean, traditionnellement accompagnée de grands feux de joie. Cette fête de la nuit de la Saint-Jean coïncide à quelques jours près avec le solstice d’été, vers le 21 juin. L’emplacement de ce pinacle se trouve placé à un endroit précis avec une orientation nord-ouest selon la trajectoire du soleil dans le ciel pour le solstice d’été. Nous pouvons comparer son implantation selon sa position sur le plan des pinacles et de cette photo.

 Source image : stelvision.com 

Pour terminer avec ce pinacle n° 17, nous avons déjà vu sur la page dédiée au Frontispice de Bais, la chapelle du château de Rochefort en Terre, elle était une chapelle privée dite Saint Jean. Nous y voyons dans le clocheton au dessus cette forme étonnante que nous trouvons en page de gauche pour le pinacle de Bais. L’architecture de la tête du dit clocheton, ressemble fortement à l’ensemble de notre pinacle.

  • Ce pinacle n° 24, le dernier de la série, représente l’arbre de vie, Adam tenant le fruit défendu, dans le dos il y a un cœur. Nous voyons sur le fût, des écots qui témoignerait d’une épidémie de peste. Il est vrai qu’au moment de cette partie de l’église la région subissait des épidémies de la peste. Mais la réponse serait elle ailleurs. En réalité, ce sont des amorces de branches écotées qui sont sculptés, avec des tranches de section bien nettes, faisant du fût un arbre taillé pour le supplice, et reprenant la réflexion théologique initiée par sainte Hélène et développée dans la Légende de la Vraie Croix. L’arbre de la Croix aurait poussé sur la tombe du vieil Adam à partir de l’Arbre de Vie, et le Christ crucifié s’y présente comme le Nouvel Adam. La représentation de Eve n’étant pas loin avec une sculpture sommitale, la n° 10. Cette statue étant endommagée par les années, nous pouvons quand même distinguer que son corps se trouve enroulé du serpent.


 Sculptures sommitales n° 1


 Sculptures sommitales n° 2


Sculptures sommitales n° 3


Sculptures sommitales n° 4


Sculptures sommitales n° 5


Sculptures sommitales n° 6


Sculptures sommitales n° 7


Sculptures sommitales n° 8


Sculptures sommitales n° 9


Sculptures sommitales n° 10

Sculptures sommitales n° 10, Eve


Sculptures sommitales n° 11


Sculptures sommitales n° 12


Sculptures sommitales n° 13


Sculptures sommitales n° 14


La numérotation des croix sommitales sont en rouge, en vert les sculptures des croisettes

Sculpture n° 0 – armoiries des Laval-Montmorency

 Sculpture n° 1 – deux personnages, des curés ? accroupis, se tenant par un bras gauche et l’autre droit, couvert d’un écusson avec une croix

 Sculpture n° 2 – une feuille d’acanthe

Sculpture n° 3 – le lion de Juda

Sculpture n° 4 – portrait d’un ange

Sculpture n° 5 – un singe assis, présentant un phylactère avec la date de 1881 – peu être en hommage au curé Paul Percel

Sculpture n° 6 – un curé en position accroupie

Sculpture n° 7 – un dragon se tenant à la corniche

Sculpture n° 8 – double chimères

Sculpture n° 9 – Ecu divisé en quatre parties. A gauche, présentation d’enfant – A droite l’agneau divin pascal, tenant une bannière à neuf moucheture d’hermines et avec trois tours.

Sculpture n° 10 – Un écu avec une étoile séparé par une bande courbée et deux fleurs de lys

Sculpture n° 11 – un ange tenant un phylactère portant les lettres grecques suivantes :Iota Chi Theta Upsilon Sigma – Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur

Sculpture n° 12 – un chérubin tenant une lyre

Sculpture n° 13 – un singe et un personnage

Sculpture n° 14 – deux dragons

Sculpture n° 15 – un prêtre en prière

Sculpture n° 16 – un curé, teant un phylactère avec la date de 1886 – Pourrait être l’abbé Joseph Gefflo, arrivé à la cure en 1885

Sculpture n° 17 – le diable

Sculpture n° 18 – deux têtes

Sculpture n° 19 – un ange en prière pour Saint Mathieu

Sculpture n° 20 – personnage accroupie songeur

Sculpture n° 21 – une chimère ?

Sculpture n° 22 – un beau dragon

Sculpture n° 23 – un lion pour Saint-Marc

Sculpture n° 24 – le taureau pour Saint Luc

Sculpture n° 25 – un ours qui lève la tête. Avec ses mains, il écarte ses fesses …et pète

Sculpture n° 26 – un aigle pour Saint-Jean

Sculpture n° 27 – un loup

Sculpture n° 28 – un animal cassé

Sculpture n° 29 – un animal cassé

Sculpture n° 30 – un animal cassé

Sculpture n° 31 – un sanglier

Sculpture n° 32 – une étrange bête

Sculpture n° 33 – un animal cassé

Sculpture n° 34 – un étrange personnage tenant une feuille de vigne


  • La sculpture n° 1, semble représenter un écu tenu par deux prêtres, qui tiennent ensemble cet écu. Dessus nous voyons une croix spéciale et en bas dans la forme évasée, nous distinguons un S. S’agit-il de la représentation de deux moines de l’Ordre de Saint-Jean. Avec une croix dite Croix Saint-Lazare ?
  • La n° 2, une feuille d’acanthe. Celui qui est orné de cette feuille a vaincu la malédiction biblique : Le sol produira pour toi épines et chardons (Genèse, 3, 18), en ce sens que l’épreuve surmontée s’est transformée en gloire ».
  • La n° 3, représente le lion de Juda. Dans le christianisme, le lion de Juda représente Jésus. Dans l’Apocalypse : « Ne pleure point ; voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux. ».
  •  La n° 4, est le portrait d’un ange. 
  • La n° 5, un singe assis avec la date de 1881 – peu être en hommage au curé Paul Percel. Le singe devient à l’époque médiévale le miroir dans lequel l’homme contemple ce qu’il croit ne pas être.
  •  La n° 6, un curé en position accroupie.
  • La n° 7, un dragon tenant la corniche, comme la suivante, dragons chimères. Nous avons six exemplaires de ses créatures dans nos sculptures.
  •  La n° 9, est un écu divisé en quatre parties. A gauche, présentation d’enfant – A droite l’agneau divin pascal, tenant une bannière. Neuf moucheture d’hermines et avec trois tours. Il s’agit d’une définition pour cette sculpture approximative.
  • La seconde la n° 10, un second écu avec une étoile séparé par une bande courbée et deux fleurs de lys, voir un calice entre les deux. 
  •  La n° 11, un ange tenant un ruban portant les lettres grecques suivantes : Iota Chi Theta Upsilon Sigma – Jésus-Christ, Fils de Dieu, SauveurL’Ange, au ruban est le symbole de l’évangéliste saint Matthieu.
  •  La n° 12, un chérubin tenant une lyre. La n° 13, un singe et un personnage se cramponnant à la corniche.
  • La n° 14, deux dragons sur la corniche.
  •  La n° 15, un prêtre en prière.
  • La n° 16, un curé avec la date de 1886 – Pourrait être l’abbé Joseph Gefflo, arrivé à la cure de Bais en 1885.
  • La n° 17, une représentation du diable. La n° 18, deux têtes, deux anges ?.
  •  La n° 19 – un ange en prière, pourrait être la représentation de Saint Mathieu.
  • La n° 20 – personnage accroupie songeur.
  • La n° 21, une chimère ?.
  •   La n° 22, un beau dragon. 
  • La n° 23, un lion, il pourrait être la représentation de Saint-Marc.
  • La n° 24, le taureau, il pourrait être la représentation de Saint-Luc.
  • La n° 25 – un ours qui lève la tête. Avec ses mains, il écarte ses fesses …et pète. Il s’agit d’une représentation liée au folklore, les cirques ambulants de l’époque. 
  •  La n° 26, un aigle, il pourrait être le symbole du Christ ou la représentation de Saint-Jean.
  •  La n° 27, un animal mal défini, un loup, renard ? Les deux suivantes sont abimées.
  •  La n° 31, un sanglier. Le sanglier dans l’iconographie chrétienne, devient symbole de la luxure. Dans la tradition chrétienne, le lion de Juda représente Jésus-Christ et la célèbre phrase du livre de l’Apocalypse l’illustre si bien : « Ne pleure point ; voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux ».
  •  La n° 32, une bête étrange.
  •  La n° 33, un animal détérioré. 
  • La n° 34, un étrange personnage tenant une feuille, une feuille de figuier. Selon la bible : Dans le livre de la Genèse, ce sont ses feuilles qui masquent la nudité d’Adam et d’Ève, nudité dont ils ont pris conscience après avoir mangé le fruit défendu : « Leurs yeux à tous les deux s’ouvrirent, et ils surent qu’ils étaient nus. Ils cousirent des feuilles de figuier pour se faire des pagnes » (Gn 3, 7). 


La porte du coté nord

Cette porte datée de 1545/1548 est la porte Saint-Marc avec le lion de Saint-Marc

Cette porte de la façade sud est une porte réemployée du XVème siècle sans doute

Cette porte de la façade sud-Est est une porte réemployée


Le premier confessionnal à droite en entrant dans l’église

Le second confessionnal à gauche en entrant dans l’église

Le troisième confessionnal au fond à gauche près de l’autel du Saint-Rosaire


M. Gefflot, après avoir les piliers et les grands arcs de la croisée du transept étaient reconstruits ; en 1887, il suspendait les tableaux du chemin-de-la-croix. Voici un des 14 stations du Chemin de croix. La 7ème station : Jésus tombe pour la seconde fois.


En 1833, Mgr de Lesquen, évêque de Rennes, passant à Bais pour y donner la confirmation, avait condamné l’ancienne clôture de ces fonts. En conséquence, le conseil de fabrique passa marché, le 12 février 1834, avec M. Pierre Job, serrurier à La Guerche ; celui-ci forgea la grille actuelle, puissante, épaisse, élevée, qui défie tout cambriolage. Des inscriptions dorées s’y lisent, qui rappellent sa confection : en bas sont inscrits le nom du curé Chumier, la date 1834, et le nom du serrurier : Job. En haut, c’est la formule du baptême : « Ego te baptiso », et les promesses des baptisés : « Je renonce à Satan, à ses pompes et à ses œuvres. — Je m’attache à J. C. pour toujours. »


 Datant aussi du XVème siècle, à l’intérieur de l’église se trouve un bénitier en granit (classé à l’inventaire du patrimoine culturel). Sa cuve est octogonale et entourée d’une torsade ; elle est à demi encastrée dans une niche en accolade. Au début du XVIIème siècle, le temple sacré devint une nouvelle fois trop petit et d’autres travaux durent être accomplis, dignes d’ailleurs des premiers. Voyez ce qu’en dit encore Mr l’abbé Brune (6). « Le côté sud de l’église offre une suite de pignons percés de fenêtres flamboyantes et de contreforts élancés, et couronnés par des aiguilles, des clochetons ornés de moulures en spirale ou par des figures debout sur la pointe d’une pyramide. Toute cette façade rappelle Notre-Dame de Vitré par le style de son architecture et l’appareil de la pierre » (7). Quel est le bon prieur-recteur de Bais auquel nous devons attribuer ce dernier travail ? Nous ne pouvons le savoir de façon certaine. M. l’abbé Guet pense que ce fut frère Charles Girault, recteur de Bais de 1628 à 1639. « Ce fut sans doute pendant son administration et par ses soins que fut terminé le transept sud de l’église, puisque dans la fenêtre ogivale qui l’orne est enchâssé un charmant petit médaillon, le rondel, que vous verrez dans la rubrique de vitraux.


Ce tableau se trouve référencé auprès du Ministère de la Culture, comme étant un tableau représentant l’Extase de Saint François d’Assise. Il s’agit d’une copie du peintre Jean-Baptiste Corneille, (1649-1695). Une copie d’une gravure de Jean Mariette, (1660-1742), un graveur, imprimeur et marchand d’estampes. Pour certains prêtres de Bais, ce tableau représentait Saint-Mars en tenue de moine.


Châsse-reliquaire de Saint-Marse, bois doré, XIXème siècle probablement. ©Ministère de la Culture (France), Conservation des antiquités et des objets d’art d’Ille-et-Vilaine

Ce que nous pouvons voir sur cette carte postale, la chaire qui a aujourd’hui disparue. Au niveau du monument aux morts de 14/18, l’ancien emplacement du Châsse-reliquaire de Saint-Marse.


Bannière de procession : Saint-Marse. ©Ministère de la Culture (France), Conservation des antiquités et des objets d’art d’Ille-et-Vilaine



Nous allons terminer l’histoire de notre église de Bais avec un bâtiment aujourd’hui disparu, démolit.  Au-delà du porche, se trouve un petit monument sans valeur, et qui dut servir et sert encore de dépôt pour les divers objets servant à l’église. C’est un ouvrage postérieur, sans goût, sans beauté, tombant en ruines, et qui dépare notre belle église. On l’appelle le Saint-Denis. Les Beaux Arts ordonnèrent sa démolition en juin 1948. Il fut construit le réservoir d’eau qui a nécessité trois mois de travaux.


1 – Abbé Anger – Histoire de l’abbaye de Saint Sulpice-la-Forêt. Bulletins et mémoire de la Société Archéologique d’Ille-et-Vilaine année 1906. Cartulaire de l’abbaye de St Sulpice.

2 – Dom Alexis Lobineau, édition de 1707, les vies des saints de Bretagne et des personnes d’une eminente piete qui ont vecu dans la meme province.

3 – Johannes Ramackers, Papsturkunden in Frankreich. Band 5: Touraine, Anjou, Maine und Bretagne., Göttingen 1956.

4 – Considérations sur l’histoire de la paroisse rurale, des origines à la fin du Moyen Âge. Georges Huard. Revue d’histoire de l’Église de France Année 1938 102 pp. 5-22.

5 – Archives de la paroisse de Bais.

6 – Marie Brune, Joseph (1807-1890). Résumé du cours d’archéologie professeur au Séminaire de Rennes.

7 – Guillotin de Corson : Pouillé historique de l’évêché de Rennes – Tome IV.

8 – Dossier de restauration de l’église Saint-Mars. Juillet 2017. Olivier Weets architecte. Cabinet Damien Bourry. Consultation en mairie.

9 – Indication de l’abbé Chumier dans le livre de paroisse n°1.

10 – Abbé Grasset : bulletin paroissial – janvier 1915 p. 11-12-13-14.

11 – Jean Baptiste Jouvenet dit le Grand, né à Rouen à la fin d’avril 1644 et mort à Paris le 5 avril 1717, est un peintre et décorateur français, et recteur perpétuel de l’Académie royale de peinture et de sculpture.

12 – La paroisse de bais. diocèse de Rennes, Chanoine, Jean-Baptiste RUSSON.

13 – Abbé Grasset : Bulletin paroissial – septembre 1919. p7.

14 – Aimar ou Aymar Hennequin. Evêque de Rennes. Source Wikipedia.

15 – La confrérie du Saint-Sacrement. Source Wikipedia.

16 – PREMIERS ÉTABLISSEMENTS DE LA CONFRÉRIE DU ROSAIRE, dans le Diocèse de Rennes. InfoBretagne.com

17 – La confrérie du Très Saint Rosaire, une confrérie de dévotion. 2021. http://obermundat.org/

18 – La confrérie de Saint-Nicolas : M. Bouvet, H. Bonnemain, Mlle Connatt, l’abbé Seignier, La Confrérie de Saint-Nicolas des apothicaires et des épiciers de Paris. Revue d’Histoire de la Pharmacie Année 1950.

19 – Les Templiers et le culte de Saint-Nicolas. InfoBretagne.com.

20 – Patrimoine d’Aquitaine. Saint-Nicolas ressuscitant les trois enfants dans le saloir.

– Manuel de conservation, restauration et création de Patrimoine de Poitou-Charentes. Ministère de la Culture et de la Communication Direction de l’Architecture et du Patrimoine Mission Ingénierie et Références Techniques. Paris, septembre 2006.

8 – Plan de l’église. Olivier Weets architecte. Dossier de l’église Saint-Mars.

– Les calvaires de l’église de Saint-Divy

– « Jésus-Christ, de Dieu, le Fils, le Sauveur » – ( Ésaïe 9:6)

– https://taniere-du-lion.com/blogs/blog-lion/lion-de-juda

– La feuille d’acanthe.

– Texte concernant les vitraux : cahiers de la paroisse de Bais.

– La dynastie RAULT : Quatre générations de Maîtres Verriers. Rennes-paroisse-Sainte-Therese-sacres-coeurs. Historique des paroisses. Le 27 janvier 2018.

– Atelier LOBIN : maîtres verriers de père en fils. L’Artisan du Vitrail – Tours | pascal@lartisanduvitrail.com

– Atelier Champigneulle. Wikipédia.

– Appelé aussi Crispin Van de Passe, né à Arnemuiden en 1564 et mort à Utrecht en mars 1637, Il était un dessinateur, graveur, imprimeur et éditeur néerlandais.

– Martin de Vos, peintre flamand de sujets religieux, allégoriques, historiques et de portraits. Né en 1532 à Anvers en Belgique, il meurt le 4 décembre 1603 à Anvers.

– Bulletin communal de Bais. Novembre 2007. Enquête de Jean Boutruche.

– Extase de saint François d’Assise. Monuments historiques. Patrimoine mobilier (Palissy). Réf : PM35002775.

– Wikipédia.fr. Jean Mariette.

– Les crossettes de l’église Notre-Dame-de-Croas-Batz à Roscoff. Cet article appartient à une étude des crossettes du Finistère destinée à permettre des comparaisons et à dégager des constantes stylistiques et thématiques. Nous retrouvons tous nos annimaux et symboles de notre église.


 Daniel Dahiot – Septembre 2016/2024 – LES AMIS DU PATRIMOINE DE BAIS

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