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CHAPITRE I - BAIS - ÉTYMOLOGIE ET HISTOIRE DE BAIS
CHAPITRE II - BAIS - LES TOPONYMES - LES LIEUX DITS DE LA COMMUNE DE BAIS - ÉTYMOLOGIE DES LIEUX DITS
CHAPITRE II - BAIS - ÉTYMOLOGIE DES NOMS DES PARCELLES
CHAPITRE III - LES PHYTHOTOPNYMES - LES ARBRES - À FRUITS - ARBUSTES - ARBRISSEAUX - LES VERGERS
CHAPITRE IV - LES CHÂTAIGNERAIES - LES BOIS - LANDES - HAIES - DIVERS - LES PLANTES - HERBES - CÉRÉALES - DIVERS - LES VIGNES - LES PARCELLES AVEC LES NOMS D'ANNIMAUX
CHAPITRE V - LA CULTURE DU CHANVRE
CHAPITRE VI - BAIS SES RIVIÈRES - SES RUISSEAUX - SES FONTAINES
CHAPITRE VII - LES MOULINS À EAU - LES MOULINS À VENT
CHAPITRE VIII - LES CROIX DE BAIS
CHAPITRE IX - DES VOIES ROMAINES À BAIS - LES CHEMINS VICINAUX DE BAIS AU DÉBUT DU XIX ÈME SIÈCLE
Voici le début de lhistoire du cadastre Napoléonien, pour Bais et pour toute la France. La loi de finances du 15 septembre 1807 est à lorigine du cadastre parcellaire, elle prévoit une expertise concernant limpôt foncier. Un arpentage général de toutes les parcelles du territoire français est décidé. Le cadastre Napoléonien de Bais dans tous ses états. Cest quoi au juste, une immense photographie historique de la commune depuis lantiquité en passant par le Moyen Âge et nous trouvons dans un état des lieux au 19ème siècle de la commune de Bais.
Le cadastre est divisé en huit sections, voir ci dessous. Voici quelques lignes de lhistoire de Bais écris par lancien vicaire de Bais, Jean-Marie Guet. Le territoire de Bais était autrefois en général une terre très fertile, était naguère morcelé en une infinité de petites propriétés. Beaucoup ont disparu, dune part par la réunion de plusieurs propriétés en une seule, pour former les fermes actuelles, et aussi par lanéantissement presque complet du commerce des toiles, qui jusquà linvention du tissage mécanique fut la grande industrie du pays.
Quand on traverse les villages, on est frappé de la quantité de maisons abandonnées, ou en ruines. La superficie totale de la commune est 3514 hectares, 74 ares. Naguère sur ces terres, il y avait eu des rivières et des ruisseaux et au cadastre nous trouvons en terre labourable pour 2741 hectares, prés et pâturage : 536 ha, bois 138 ha, vergers et jardins : 58 ha. Mares et canaux : 8 ha, landes et terres incultes : 149 ha. Superficie des propriétés bâties : 30 ha, contenance non imposable : 131 ha, constructions de toute nature 842. Moulins 9.
Comme raconte labbé Guet (1), cette situation nest plus vraie aujourdhui. Les bois ont été en partie défrichés, les mares comblées, partout où il nétait pas nécessaire de les conserver comme abreuvoirs. Les landes et terres incultes furent déchirées par la charrue. Les labours sont engraissés par une abondante fumure, qui se couvrent chaque années de riches moissons. Les cours deau sont devenus trop faibles, les étangs que transforme les chaleurs dété en fiévreux marécages, les moulins ont presque tous disparus.
Nous allons avoir loccasion de reparler du cadastre napoléonien, car le principal intérêt est bien de connaître lhistoire de la commune de Bais, après avoir dépouillé, parcouru pendant plus de 2 mois les huit sections du dit cadastre, davoir enregistré les 9072 noms des parcelles. Laissons la place à la page résumé aux toponymes.
Que pouvons-nous découvrir dans notre cadastre napoléonien. Il sagit avant tout dune immense photographie de la commune, la première étude étant celle de sa toponymie. Qui donnera naissance aux lieux-dits. Nous allons ainsi découvrir que notre territoire est géographiquement varié, de part la nature de son sol et sous-sol, qui influence sur la culture. Terres riches et pauvres. Bais possède un réseau hydrographique très important, ce qui en a fait historiquement la source de ses racines pour son nom.
Ce livre sur le cadastre napoléonien de Bais va être divisé en différentes catégories. Anthropotoponymes et toponymes, phytotoponymes etc..
Le livre des états des sections est divisé en plusieurs colonnes, le nom des propriétaires, le numéro de la parcelle, son nom, le type de parcelle, sa surface, et son revenu en francs. Pour facilité la lecture des tableaux du livre sur les pages internet, et aussi pour respecter une certaine confidentialité vis à vis des propriétaires des terrains, il a été supprimé les noms et les revenus. Ces livres états des sections est consultable en mairie.
Le cadastre Napoléonien comporte 22 planches, certaines sont plus ou moins abîmées, avec des ratures, des annotations, celle-ci ont été restaurées au mieux
Le cadastre Napoléonien comporte 22 planches, après restauration de chaque planche
LE CADASTRE NAPOLÉONIEN EST DIVISÉ EN HUIT SECTIONS
Section du bourg
1221
Section de La Fosse
1086
Section de Goué
876
Section de La Haye
1203
Section de Millac
1249
Section de Montigné
959
Section de Nantillé
1329
Section du Teillais
1149
TOTAL
9072
2 - Archives paroissiales de Bais.
3 - Dom Morice, Preuves de lHistoire de Bretagne, tome I.
Collection Gilbert Chesnel pour les reproductions de ses cartes postales de la commune de Bais.
ÉTYMOLOGIE ET HISTOIRE DE BAIS
Vers la table des matières
On rencontre la première appellation concernant Bais avec Baez (Bediscum en 889, soyons prudent concernant cette source), puis ecclesia Beisci (en 1157), Baes (en 1164), Bais (en 1212), Bedeseum (en 1213), Baiscum (en 1516).
Nous devons la première mention de Bais dans une charte dAlain, évêque de Rennes (2), datant de 1152. Celle ci énumère les possessions des monis de labbaye Saint Melaine de Rennes, parmi lesquelles on trouve une chapelle Saint Pierre située à Bais (capella Sancti Petri de Bedesio). Les premières mentions de Bais date donc du Moyen Age. Les sources émanent de deux grandes abbayes. La première trace écrite sous la forme vulgaire dès le XIIème siècle, date de 1157 « concessio Girberti presbyteri de ecclesia Beisci ». Concessio : action de concéder. Presbyteri : prêtre nom masculin désignant celui qui exerce un ministère sacré. Ecclesia LEcclesia ou ekklesia (en grec ancien - lassemblée) désigne lAssemblée du peuple citoyen dans de nombreuses poleis antiques et notamment dans la cité dAthènes. Le mot a donné en français Église (assemblée des fidèles) ou ecclésiastique.
Selon une version donnée par les prêtres de la paroisse de Bais, il fut implanté deux prieurés, à priori, le seul prieuré serait celui de Saint-Pierre, et encore ce terme est peut être erroné. Quand à celui de Saint Mars, selon les dires du Chanoine, Jean-Baptiste Russon, il na jamais a été décrit comme tel dans un quelconque document de lépoque. Le prieuré de Saint-Pierre, qui appartenait à lAbbaye de Saint-Melaine de Rennes dès 1152, était situé dans le village, dit du Bourg-Saint-Père (Pair) et de la Chapelle-Saint-Pierre. Il est uni dès 1411 à la mense abbatiale. Son église subsiste jusquau XVIIème siècle. Le prieuré de Saint-Mars (ou Saint-Marse), non il sagit dune erreur commise par les prêtres. Il ny a jamais eu de prieuré Saint-Mars, la définition suivante, elle plus plausible. Celle dune maison qui est devenue un prieuré-cure et prieuré paroissial ou le terme exact, une maison priorale, elle relevait de lAbbaye de Saint-Sulpice vers 1164.
Les Bénédictins de Saint-Melaine et les religieuses de Saint-Sulpice fondèrent à Bais deux établissements existant au XIIème siècle. Mais les premiers se retirèrent de bonne heure devant labbesse de Saint-Sulpice, et leur prieuré de Saint-Pierre de Bais fut réuni à la mense abbatiale de Saint-Melaine en 1411. Ils conservèrent toutefois en Bais la métairie dElberte, appelée en 1157 « concessio Girberti presbyteri de ecclesia Beisci » (3), dont la jouissance fut donnée à cette époque au prieuré de Notre-Dame de Vitré, membre de Saint-Melaine, et une rente de 48 boisseaux de froment à prendre sur les dîmes de la paroisse de Bais, laissée également aux religieux de Vitré.
Quant aux Bénédictines de Saint-Sulpice-des-Bois, auxquelles Guillaume, fils de Hamon, donna en 1164 une partie des dîmes de Bais, elles nétablirent point en ce lieu un monastère proprement dit, mais elles confièrent ladministration de cette paroisse à leurs frères Condonats ; comme ceux-ci portaient dans les derniers temps le titre de prieurs, on appela naturellement prieurés ou prieurés-cures les bénéfices quils possédaient ; cest dans ce sens quil faut entendre le nom de prieuré de Bais donné à la cure de cette paroisse. A lorigine, les recteurs de Bais nétaient donc que les vicaires perpétuels de labbesse, considérée comme jouissant elle-même de la dignité pastorale. Lorsque la société des frères Condonats de Saint-Sulpice disparut, labbesse choisit autant que possible des Bénédictins, pris dans les abbayes voisines de la sienne, pour administrer la paroisse ; elle ne fut obligée, faute de sujets, de prendre des prêtres séculiers quà la fin du XVIIème siècle.
Nous savons que Bais est connu depuis l'antiquité, (étude sur les fouilles archéologiques à Bais), avec la villa gallo-romaine des Riedones et bien avant avec une implantation Gauloise. Donc une occupation connue du Ier siècle et cela jusqu'à l'époque Mérovingienne à Bais.
Le premier terme attesté, bediscum, est probablement issu du gaulois bedo- fosse, canal (français bief, Baez, Bez en Breton). En poussant les recherches autour de nous, nous avons la commune homonyme de Bais en Mayenne. Voilà ce qui se trouve indiqué la concernant. Bais (53), il est attesté au IXème siècle sous la forme latinisée Bediscum vetus6,10, 989 (Cartulaire d'Évron11).- puis de Ecclesia Sanctae Mariae de Bedisco, 1125 (Ibid.)6. - Homines de Bayes, 1230 (Ibid.)6. - Prior de Baheies, 1231 (Ibid.)6. - Parrochia de Bays, 1253 (Cartulaire de Champagne)6. -Betz, XVIe s. (Insin. Eccl.). - Bai, 1582 (Fabr. de Villaines)6. - Baies, XVIIe s. (Arch. d'Indre-et-Loire)6. Bais ou Bas (Jaillot). Le premier terme attesté, bediscum, comme Bais (35), est probablement issu du gaulois bedo- fosse, canal (> français bief)12. Cela pourrait convenir, car la première partie du cours de l'Aron est resserrée et forme une gorge très étroite sur le site de Bais, puis s'élargit. Une autre origine, moins probable, pourrait être sur betua, bouleau (vieux français boul du dérivé betulla)10,13. Le suffixe -iscum est ici peu clair, à moins qu'il ne s'agisse d'une erreur dans la latinisation médiévale, par analogie avec les mots français ayant la terminaison -ais, effectivement issue de -iscu(m) qui ne convient pas ici puisqu'elle sert à créer des adjectifs de nationalité à l'origine, puis des gentilés.
Chez nous ici à Bais, nous avons les mêmes racines concernant les premières origines du nom se rapportant à Bais : Bediscum en 889 et Bedeseum (en 1213), nous trouvons ce préfixe BED : creuser, fouir. D'où : bedos, fosse, dans le breton « bez », le cornique « bedh », etc... et bedalis, dans notre mot « béal » pour bédal, canal, ruisseau. Même racine dans le latin « fodere », fouir et l'allemand « bett », autrefois « bed », lit confrontez « lit de rivière.Ber : couler, d'où berula, latin en même temps que Gaulois, dans notre mot berle, sorte de cresson, proprement herbe de fontaine, herbe d'eau (en breton « beler » pour « berer » cresson d'un précédent beruros, moins amtéré dans la gallois « berwr »). D'un verbe beru sont venus le gallois de même grafie et le breton « bera », couler.
Voici une sémilitute parfaite, entre les deux communes homonymes, certe la rivière de l'Aron est beaucoup plus importante que notre Quincampoix, mais toutes les deux, ont la particularité de traverser la commune de part en part. Sans oublier que nous avons à Bais (35) les ruisseaux, nommés la beru, berue.
Du gaulois Bedo, le canal, ce mot est à l'origine du français bief et de son correspondant bi dans les parlers locaux de certaines régions en France. Mais certains dérivés de bedo, en franco-provençal, et plus généralement au sud de la Loire, ont abouti, à bessal (en vieux Lyonnais) beseau (Puy de Dôme), la Besière (Bourbonnais) avec le sens de rigole ou de petit canal. Bézo (Ligny-en-Brionnais), n'est autre que beseau et désigne le petit ruisseau. En 1825 ce ruisseau était appelé la rivière de Baize. Un autre le ruisseau de la Baize à Matour. Le Baizet à Anglure, en Baise à Gibles, la Bèze à Dijon, dérivent tous du gaulois bedo, certains de ce noms désignent des ruisseaux (Baize, Baise, Bèze), d'autres comme le Baizet des rigoles d'écoulements des eaux dans les prés. (Les noms de lieux du Brionnais-Charolais).
Quand à l'origine supposée qui circulait sur Bais ou Baye viendrait semble-t-il dun dérivé du mot Abbaye. Ce mot abbaye est propre à lui même, il est un mot récent du XIIème siècle : Une abbaye (du latin Abbatia) est un monastère ou un couvent catholique placé sous la direction d'un abbé Père en araméen ou d'une abbesse, l'abbé étant le père spirituel de la communauté religieuse. Abbaye : (1175) Du latin abbatia. (XIème siècle) abadie. abbatia. Latin tardif, dérivé du génitif abbatis de abba ou abbas, dérivé de laraméen, aba (« père »).
Ce qui viens à l'encontre de ce qui lié à l'histoire de Bais, concernant la paroisse de Bais (mentionnée au XIIème siècle) étaient implantés deux prieurés. Nous trouvons bien sur la commune des lieux dits du nom Abbaye (grande et petite), des noms de parcelles, ce qui viens encore une fois de plus en contradiction avec l'histoire de Bais, sauf sans doute avec une altération de son nom d'origine du mot la bée, abée ou l'abbée, voir son toponyme.
Une petite présentation raconté par Jean-Baptiste Ogée dans son Atlas itinéraire de Bretagne, Paris, 1769, Bais est sur une hauteur à 7 lieues à l'Est de Rennes, son évêché et son ressort, est à peine 2 lieues de La Guerche, sa subdélégation. La cure se présente par l'Abbaye de Saint Sulpice. On y compte 2700 communiants. Ce territoire, pleins de vallons, et coupé de ruisseaux qui, réunis ensemble, forment la rivière de Quinquanpoix, et abondant en grains et en cidre, très peuplé. On y voit quelques bois, taillis, dont le plus considérable est celui de Bezicle, ? qui contiens environ 170 arpents (soit l'équivalent de 58 hectares, erreur ?).
Archives paroissiales de Bais.
BAIS
Vers la table des matières
La toponymie, du grec tópos, lieu et ónoma, nom, (4), est une branche de lonomastique qui étudie les toponymes, cest-à-dire les noms propres désignant un lieu. Elle se propose de rechercher leur ancienneté, leur signification, leur étymologie (leur origine), leur évolution, leurs rapports avec la langue parlée actuellement ou avec des langues disparues, mais aussi les contextes et motivations de leur détermination et leur impact sur les sociétés. Avec lanthroponymie (étude des noms de personnes), elle est lune des deux branches principales de lonomastique (étude des noms propres), elle-même branche de la linguistique.
La toponymie nest pas une science exacte. Elle sattache uniquement à la linguistique. Elle nest pas une étude historique ou géographique mais elle peut servir ces matières. Comme des monuments, des uvres dart ou une langue, les noms de lieux, témoins et héritages dune histoire, appartiennent à la mémoire collective et constituent des éléments patrimoniaux. Par conséquent, ils peuvent faire lobjet de débats quant à la valorisation et leur préservation.
Outre létude des noms de lieux habités (villes, bourgs, villages, hameaux) ou non habités (tels certains lieux-dits), la toponymie étudie également les noms liés au relief (oronymes), aux cours deau (hydronymes), aux voies de communication (odonymes ou hodonymes), aux occupations végétales du sol (phythotoponymes), ainsi quà des domaines plus restreints (microtoponymes), comme des noms de villas, dhôtels, déquipements sportifs ou de stations de transport. Nous avons rajouté les noms danimaux dans les noms de lieux, des parcelles.
Bais et lhistoire de son cadastre va, avant de nous propulsé au Moyen Âge, nous allons y faire un petit détour par la période dite de lAntiquité. (Suite aux fouilles archéologiques de 2011 et les précédentes interventions sur la commune depuis 2006).
Bais une occupation antique, un foyer de vie fut découvert de lépoque, de lâge de bronze à lâge du fer. Nous nallons pas nous attarder sur cette période. (Létude de lINRAP comporte 520 pages !). Un domaine rural de la campagne des Riedons. Ou une villa un domaine rural à lépoque gallo romaine.
La période qui nous intéresse est le Moyen Âge occidental (5), elle est lépoque de lhistoire située entre lAntiquité et lépoque moderne, soit entre 476 et 1492 ans après Jésus-Christ. Elle sétend sur une période de mille seize ans. Certains historiens fixe le début du Moyen Âge à lédit de Constantin (6), (313) qui christianise lÉtat romain ou bien à la chute de lEmpire ; tout sachève par soit la chute de Byzance (1454, soit avec la découverte de lAmérique (1492).
Le système germanique (6), donne une grande place à lindividu dans sa famille et dans la société. Dès la fin de lAntiquité, le système anthroponymique romain sest perdu et le nom unique la emporté. Le nom germanique triomphe partout en Europe au Xème siècle. Le nom germanique est dans la majorité des cas lassociation de deux thèmes, cest à dire deux idées, la force ou la vertue. Ainsi la victoire - Sieg, est elle associée à lappartenance à la nature ou à lethnique. Donc la victoire Sieg est associé à léclat, -bert ce qui donne Sigebert. Nous trouverons quelques noms ayant une origine germanique comme pour Guillaume. Godeloup.
Puis au XIème siècles se produit une double rupture, dautre part, au nom propre sadjoint peu à peu un surnom. Dautre part, le choix du nom propre évolue. Non pas à lévolution liturgie du baptême, le baptême est administré depuis longtemps à lenfant mais il faut chercher ailleurs. Le surnom est une réponse à lhomonymie en Europe, selon les régions certains noms se font de plus en plus fréquents, il faut évoluer. LEurope continentale préférait les noms de lieu. Les sobriquets sont partout rares. Les surnoms dactivité sont plus présents en ville. Lhérédité du surnom paternel, le patronyme, est une tendance très précocement attestée.
Quallons nous découvrir sous ses noms, un héritage de la langue locale, le celte, de nos ancêtres les gaulois ! une transmission orale de la langue avec des noms que nous trouverons dans nos mots et noms français ou en ancien français. Puis du gallo romain bien sur, le latin, la langue romane jusquà la fin du Vème siècle. (Après la chute de lEmpire dOccident au Vème siècle, les envahisseurs germaniques adoptent progressivement le mode de pensée romain et la langue latine afin dasseoir leur légitimité. Seule la Bretagne romaine sera lentement germanisée par les envahisseurs anglo-saxons qui conserveront leur langue germanique, celle-ci se répandant progressivement au détriment du celtique parlé par les brito-romains qui toutefois parviendra à se maintenir jusquà nos jours. Tout au long du haut Moyen Âge, bien quil ne soit pas une langue vernaculaire, le latin (7), reste la langue des actes officiels, de la diplomatie, de la liturgie et de la littérature savante (théologie, philosophie, sciences).
Le français (8). (La période qui sétend de la fin du XIème siècle au début du XIVème siècle correspond à une période de rayonnement du français médiéval. Le français devient une langue internationale, parlée dans toutes les cours des royaumes dEurope, ce qui laissa des marques dans toutes les langues européennes. Elle devient la « lingua franca » du monde, les lois sont rédigées en français, la diplomatie se fait en français. Nous naurons pas une réponse positive pour chaque nom donné dans les différentes sections du cadastre. Lorigine des toponymes, leurs étymologies parfois récalcitrante, finira peut être un jour par nous livrer leur origine. Nous trouvons des noms dont leur racine est issu du gaulois, puis en latin, de lancien français. Nos ancêtres voyageaient ils au Moyen Âge, sans doute, nous trouvons des noms dont leur origine est bien lointaine à notre région. Notre cadastre de Bais est donc une grande photographie de la vie de nos paysans au Moyen Âge, une terre à chanvre, une terre défrichée par les moines sans doute, mais cela est moins sur, nous en navons quune trace écrite à partir du XIIème siècle pour leur présence. Une terre partagée par les seigneurs locaux, des seigneuries, dès la fin de lempire romain doccident au Vème siècle. Il y a les migrations bretonnes et franques, après la chute de lEmpire Romain. Nous naurons pas une influence bretonne chez nous sur Bais, nous le constatons bien dans les noms, hormis un ou deux noms comme pour Miliac.
Les découvertes des sarcophages au Bourg Saint Pair, apporte le témoignage dune importante population à lépoque Mérovingienne, qui sarticule entre le Vème siècle jusquau milieu du VIIIème siècle. Cette lignée est issue des peuples des Francs saliens (9). La découverte du trésor monétaire de la fin de lépoque Mérovingienne à Bais en 1934. Survient ensuite lépoque Carolingienne et sans doute là que Bais, sa campagne, ses paysans, ses cultures, celle du chanvre, des céréales, etc., linstallation des moulins à eau à partir du Xème siècle puis des moulins à vent plus tardivement vers le XIIIème siècle. Le partage des terres est érigé en baronnerie, il existera plusieurs manoirs sur le territoire de Bais. Une page est réalisée pour en parler, lhistoire retient que Bais avant 1789 était rattaché à limportante baronnerie de Vitré. Pas de différence ne se trouve fait, tout est enregistré comme étant des maisons, dans la propriété. La seigneurie de 1789 (10), nétait plus celle de 1600.
Les seigneurs gouvernaient leurs terres selon leurs coutumes et dans une relative indépendance. Le pouvoir royal, les juristes, les physiocrates et les philosophes sélevèrent contre ce régime. Nous trouverons rien dans le cadastre qui fait aussi référence aux chapelles, juste pour celle dAliance. Linventaire des fours, une grande absence dans le cadastre, à part quelques uns, dommage. Il va être analysé daprès le cadastre une étude complète sur limplantation de cet arbre, avec les châtaigneraies, le châtaignier semble avoir occupé une grande place sur la commune. Nous parlons aussi de la culture du chanvre, voir sa culture. Il va être aussi réalisé daprès ce cadastre une étude complète sur limplantation des châtaigniers, les châtaigneraies, cet semble avoir occupé une grande place sur la commune. Nous parlons aussi de la culture du chanvre.
Le toponyme le plus représenté dans le cadastre est le mot courtil : 673 fois. La villa gallo-romaine ou le domaine rural en latin, est devenu en français le domaine, nous en trouverons des terres sous ce nom. Des landes, des prés, pâtures, des friches, bois, des terres sous les différentes sections considérées comme pauvres, des grés. Pour terminer létude parcellaire au plus près, nous verrons les phythotoponymes sous ce nom un peu barbare se cache létude (occupations végétales du sol). Une grande partie des noms en « ière », apparaissent à partir du XIème siècle. Suffixe servant à former des noms de contenants à partir du nom du contenu. A partir dun anthropotoponyme, cest-à-dire un toponyme portant le nom dune personne. Suffixe servant à former des noms désignant un lieu par ce quon y trouve. Nom de lancien propriétaire et le suffixe ière. Exemple la Renaudière. Les historiens saccordent pour y voir à la fois le signe du progrès des défrichements et de lapparition de la propriété individuelle. Plus le toponyme en ière se trouve représenté dans le cadastre dune commune, moins les terres ont bénéficiées de la gestion par la paroisse, soit par une abbaye ou par des prieurés (11).
Les suffixes servant à former des noms dobjet permettant de réaliser une fonction ou un autre objet. Au XIIème siècle, erie concurrence -ie - au XVIème siècle) - erie a totalement supplanté -ie. Deux étymologies possibles. Composition de -ier et -ie ? voir cheval, chevalier et chevalerie, « état du chevalier », ? voir tuile, tuilier et tuilerie, « lieu où travaille le tuilier ». La création des noms en erie étaient dénués de toute connotation de possession foncière (11).
Suffixe -erie, féminin. Suffixe utilisé pour former le nom dun local ou dun commerce associé à une activité souvent professionnelle. (Boulangerie, épicerie, peausserie, vitrerie, animalerie, lunetterie). Suffixe utilisé pour former un nom indiquant la qualité de, la caractéristique de ; ânerie, cochonnerie, connerie, fourberie, duperie.
Dans le domaine de la toponymie, étude des noms de lieux, se côtoient quelques certitudes, de nombreuses hypothèses, beaucoup dinterrogations. La toponymie est majoritairement dorigine médiévale donc formulée daprès le latin populaire ; quelques termes gaulois ont survécu et çà et là apparaissent des racines goths, saxonnes, bretonnes. Les raisons exactes de la dénomination ont très souvent été effacées au fil des siècles par changement dexploitants ou de propriétaires, par modification du paysage, par évolution des activités économiques. La toponymie fait essentiellement référence : à la nature du terrain, au relief, à la couverture végétale, à la faune ; aux activités agricoles. Aux familles occupant les lieux à une époque déterminée. Plusieurs périodes historiques se succèdent, marquées par le passage ou linstallation de peuples différents. Les dénominations se multiplient, évoluent, certaines disparaissent remplacées par dautres. Toutes sont liées à un moment précis, à une situation géographique, économique, humaine, ayant frappé les esprits. Les sens nous échappent souvent aujourdhui en raison du manque dinformations. Après les Gaulois et la civilisation celtique, simpose Rome qui avec César sautorise la conquête et le latin domine et sinstalle. Ensuite arrivent les « barbares » ; certains passent (Visigoths, Saxons, Vikings...), dautres se fixent : les Francs et la langue germanique et ses mots (12). Il est fort étonnant de découvrir dune commune à lautre que les toponymes sont bien différents les uns des autres, sauf quelques uns qui sont récurrents dune commune à lautre.
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Béziel (Le) |
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Bois (Le) |
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Brosses (Les) |
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Champ Trican (Le) |
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Chaise (De la) |
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Coupelière (La) |
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Domaine (Le) |
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Guérinnerie (La) |
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Loge bâtie (La) |
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Maison des fresnes (La) |
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Maison des landes d'Elberte (La) |
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Maison des Pénillières (La) |
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Mon Godin |
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Motte (La) |
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Nouets (Les) |
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Orient (L') |
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Planche de Léon (La) |
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Pénillières (Les) |
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Pourjonnière (La) |
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Pouesserie (La) |
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Réauté (La) |
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Roussetière (La) |
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Soulis (Le) |
Les tableaux comportent exactement 200 lieu-dits. Il va de soi que nallons pas pouvoir vous donner létymologie qui se trouve lié à chaque nom. La cause première étant limpossibilité de pourvoir identifier correctement lorigine dun nom. Des erreurs réalisées à lépoque des relevés sur le cadastre. Des déformations dans la linguistique au fil des siècles. La plupart des noms, des lieux-dits obtiennent néanmoins une réponse. Idem pour les noms des parcelles sur les 9072, vous nallez pas avoir leur origine dans ses pages, beaucoup de noms restent sans identification. Comme beaucoup de nos noms, ils se trouvent liés à toponymie, avec des anthropotoponymes, ensuite nous allons les retrouver dans la rubrique des phytotoponymes. Voici létymologie des noms les plus significatifs du cadastre, nous en retrouvons dautres liés lhistoire en général de la commune.
La Bachellerie : Bachelle, cétait le nom dune terre qui, dans le système féodal, navait quun rang secondaire, et quon appelait aussi bachellerie.
La Barre : Barre : serait synonyme de « terrasse ». Il doit sagir dune image, rien de plus, appliquée à une pièce de terre tout en longueur. La même chose vaut pour léquivalent français barre.
Le Bas Godeloup ou Godeloup : nom formé sur la racine germanique God = Dieu et loup. (13).
Le Bas Goué ou Goué : Goué : sorte de mesure de longueur. (13).
La Basse Tresse : Viens du mot trace, trasse, trache, tresse. Une haie entre deux prés, un pré entre deux pièces (14).
Basses Touches : touche, nom féminin de tertre, monticule ; petit bois de haute futaie - ancien français (13).
La Bellangerie : Variante de Belangerie. Belanger ou Bellanger, nom de personne dorigine française.
Berue ou Beru : de ber- : (source/fontaine). Terme celtique désignant la source, la fontaine. Hypothèse confirmé par le forme indo-européenne *bher(u)-, et le vieil-irlandais bir. Il entre probablement dans la composition du nom gaulois du cresson deau : berura / berula (15).
Béziel : Béziel, Beziers : Voici un mot que nous avons trouvez ou du moins une première variante avec La lande du bois de béziel (Section de Montigné-D3, parcelles 879 à 882 et Béziel en 888 à 890, 893).
Daprès les recherches sur internet ce nom de Beziel est porté dans lOuest (35 surtout), semble désigner celui qui est originaire de Béziel, hameau à Visseiche. Daprès le livre de Jean Claude Meuret il est question du cadastre de Visseiche où figure un lieu fortifié des XIème et XIIème siècle, situé à Béziel même. Il sagit dune motte denviron 25 m de diamètre. A 150 m à lest à la limite de Bais et Visseiche, se voit lébauche dune enceinte, un peu plus grande que la précédente.Jean Claude Meuret écrit que de nombreuses mentions des XIème et XIIème siècle, entre 1155 et 1173, confirment loccupation du site de Béziel par une lignée de chevaliers. Les milites de Béziel étaient rattachées au conseil du seigneur de la Guerche. Il est souvent relevé au cours du même siècle et du début du suivant dun certain Hervus de Besiel, dans lentourage des barons de Vitré.
Le Bignon : Vient dun radical gaulois, bunia, signifiant source jaillissante, (17).
La Bordière : Viens de bordier, bordir, métayer qui tiens une borde et est soumis au droit de bordage. Les bordiers se placent à un degré plus bas que les paysans proprement dits (14).
La Bonnelière : Pourrait venir dun ancien nom de personne, Bonnellus, diminutif de bonus (= bon). Pourrait aussi venir du mot : Bonn nm : borne, limite - Bretagne. Bonne : terrain marécageux, (oc), écluse, colline, borne (oil).
Bone nf : borne ; murette entre deux terres cultivées ; monticule, talus - Centre de la France (18).
Bonnelles, (18), du gaulois botina, du bas latin bodina qui est devenu en ancien français bodne, puis bone (borne), Borne est une variante picarde de « bodne », le français la finalement adopté. Il y avait des bornes sur les anciennes voies romaines, Bonnelles est sur une voie antique, qui menait de Paris à Chartres; là encore, sans doute une borne routière.
La Bouesselière : Viens de bouysser ? Garni de buis.
Les Bourgeons : Bourgeons, Brégeons : non masculin : labour en biais à lextrémité dun champ ; sillons plus courts que les autres par suite de la forme triangulaire du champ - Région parisienne, Bretagne (18).
Le Bouridal : sans aucune certitude du tout sur lorigine du mot, viens du latin, burrius, BURRUS, A, UM (adjectif) : roux, rousse adj. : dune couleur entre le jaune et le rouge.
Le Bouriotage : du nom Bouriot ? Nom surtout porté en Franche-Comté (25,70). Cest une contraction de Bourillot (Bourgogne), patronyme de sens incertain mais qui paraît venir de bourril, terme qui a désigné toute étoffe présentée sous forme de flocons, et notamment la bourre. Peut-être le surnom dun bourrelier. La forme Bourriot se rencontre dans la même région mais aussi en Aquitaine, où elle semble renvoyer au hameau de Bourriot à Lugaut dans les Landes (20).
Bretel : Le toponyme paraît dorigine gauloise, mais son sens est incertain. Nous avons différentes orthographes dans notre cadastre : Bretel, Brétel, Bretelle. Voir De Bouétel.
Ces noms semblent avoir la même origine. On les rencontre surtout dans la Somme, mais on trouve aussi des Bretel dans la Manche, et des Bretelle en Corrèze. On peut penser à un diminutif de Bret (= breton), mais il semble quon ait plutôt affaire à des noms de localités : on trouve dans la Somme deux hameaux appelés Bretel (Boismont et Gézaincourt), et dans la Manche le toponyme est très fréquent (hameaux à Couvains, Laulne, Millières, Saint-Sauveur-le-Vicomte). Egalement hameau de la Bretelle à Mondescaut (60). A noter enfin les diverses communes qui sappellent Breteil, Breteuil ou Bréthel. Le toponyme paraît dorigine gauloise, mais son sens est incertain (20).
Les Brosses : une terre inculte et couverte de broussailles ; petit bois, haie (18).
La Buraiserie : le toponyme est issu du germanique bûr, « hutte », ou bure, « ferme » (18).
La Bussonnière : Busson est un nom de famille derive de busse, en ancien francais tonneau ce nom désigne le fabricant de busses, tonnelier -dans le bourbonnais, représente une forme de buisson, nom topographique qui a designe un lieu couvert de buissons (20).
Nom dune personne, de son propriétaire et du suffixe adjectival ou nominal, arius, -aria, -arium-ier, -ière. Suffixe servant à former des noms désignant un lieu par ce quon y trouve. Ou avec le nom de lancien propriétaire et le suffixe ière. Dans louvrage de Jean Claude Meuret il parle dun personnage appelé Bernard Busson que nous trouvons associé à lEveque de Rennes Alain 1er, évêque de Rennes de 1141 à 1157. Ce dernier ayant été fait prisonnier lors de la bataille du pont de Visseiche, qui a opposé les forces ducales, menées par Conan III de Bretagne, à celles de seigneurs révoltés, dirigées par Robert II de Vitré et Guillaume II de La Guerche, en 1144. Après quil eu été fait prisonnier Alain 1er, fut hébergé chez ce Bernard Busson en ville de la Guerche de Bretagne. Ce dernier était proprétaire du terre à la Roë. Celui ci aurait été un proche de Guillaume de La Guerche, il devait donc appartenir à ce clan des milites, rattaché à la classe sociale de la Cavalerie médiévale, des chevaliers constituant la véritable origine de la noblesse. Le nom de Bernard Busson est rattaché à une motte, celle de la Bussonnière en Rannée, qui se trouve présente sur le cadastre de 1826, daprès Jean Claude Meuret (21).
Notre anthropotoponyme la Bussonnière, nous le trouvons dans la Section du bourg-H3, pour 12 parcelles, et une en Section de Millac-G3. Dans cette la Section du bourg-H3, « la Bussonnière » est située au nord à quelques centaines de mètres de la motte castrale de « La Tour »,
« La Tour Ménard ». Voir le dossier des mottes castrales.
Cap ou Cappe : Voir chief, cief, kief, chep, chept, chieup, chup, chier, cap. Mots sont synonymes de tête, capitale. En règle général, le mot cap, sans doute récent désigne une avancée dune terre, en exemple, le cap, la pointe de terre qui savance dans la mer. Toujours dans le sens de la tête, le mot chief était beaucoup employé au moyen âge. Cest aussi le sens donné pour la division dune seigneurie pour la perception des rentes et leur centralisation entre les mains dun tenancier principal (22). Nous aurons loccasion de discuter de ce toponyme, dans ce qui sera le second tome sur lhistoire de Bais.
La Chaînée : Viendrait du mot chane, qui était autrefois un vaisseau en osier, des corbeilles. Ou bien dune plantation de chênes.
La Chaire : Sorte de rocher (23).
Le Chambrage : viens du mot chambre ou chanvre, cest à dire lutilisation de la filasse. Chanvre, cambre, chambre, cambe étaient autrefois des mots féminins en français, comme cannabis en latin. La forme cambe est celle qui se rapproche le plus du mot latin ; on y remarque à la fois le b de cannabis, et labsence de lr qui sest introduit dans les autres formes. Le chanvre mâle de nos paysans est le chanvre femelle des botanistes, et vice versa (24).
Le Champtrinquant : Champtrinquant, donné aussi comme champ trican sur le cadastre Bourg-H2. Étymologie de trican non trouvé pour linstant, nom de famille présent en Manche, Ille & Vilaine et Mayenne. Champtrinquant ou le Champ trinquant sans doute. Signification et étymologie du patronyme TRINQUANT, (26) : Origine : Trinquant est un sobriquet lorigine de ce nom est germanique son étymologie vient de trinken : boire désigne le sobriquet de buveur.
Chatelet : Au Moyen Âge, on appelait « châtelets », de petits châteaux établis à la tête dun pont, au passage dun gué, à cheval sur une route en dehors dune ville ou à lentrée dun défilé. On désignait aussi par ce mot des ouvrages en bois et en terre que les assiégeants élevaient de distance en distance entre les lignes de contrevallation et de circonvallation pour appuyer les postes destinés à garder ces lignes. Les châtelets prenaient quelquefois limportance dun véritable château avec ses lices extérieures, ses logis, ses enceintes flanquées et son donjon. Mais ce qui distingue le châtelet du château cest avant tout sa fonction : le châtelet défend un passage. Quelquefois il nétait quune seule grosse tour carrée à cheval sur celui-ci, ou même un ouvrage palissadé avec quelques flanquements.
En Section du bourg-H1, les quatre parcelles nommées, « Le petit châtelet » et « Le châtelet » en n°194/195/196, la 202, se trouve placé à gauche de la 194. Il nous semblerait que ce toponyme châtelet, nom donné à cinq parcelles se trouve parfaitement intégré dans la définition du mot châtelet : placé à cheval sur une route en dehors dune ville ou à lentrée dun défilé. Nous sommes au hameau du « Cap », qui signifie la tête, le hameau avec son châtelet qui était placé en protection du bourg Saint Pair ? Malgré que plusieurs chemins menaient au dit bourg Saint Pair.
Ce hameau de Cap était il un lieu plus au moins important, nous avons la découverte du trésor des deniers Mérovingiens. Caché à lextrême fin de la période mérovingienne, vers lan 753, VIIIème siècle. Ce mot « Chatelet » (terme apparu en 1155), nous sommes donc bien dans le XIIème siècle. Il est difficile de dire si ce hameau de Cap était à cette époque un lieu important et déjà protégé puisque la transmission du toponyme est donné entre le XIème et XIIème siècle dans les noms des parcelles (*).
Pour conclure avec se toponyme « Chatelet », nous le retrouvons en Section de Nantillé-A1, parcelle n°260, nous sommes là au village de « La Marche », une « Marche » est la définition de la frontière. Au haut Moyen Âge, une marche est un fief créé dans une zone frontalière. Les marches désignent à lorigine de nombreux territoires frontaliers de lempire carolingien. Nous sommes dans La châtellenie dElberte. Un dernier toponyme rattaché au « Chatelet » le nom de « Catelai e», parcelles en Section du bourg-H1, n° 350 et 351. Elles se trouvent situées à louest du bourg Saint Pair.
Chantereine : Ortographié sur le cadastre sous le nom Chanteregue, de rege : du latin rege \re?.ge?\ masculin. Ablatif singulier de rex. Étymologie : Du latin rex, regis. rege \re.d??e\ nominatif accusatif masculin (équivalent féminin : regina) singulier roi (26). Ici avec le mot reine, qui est devenu le mot chante reine, chanteraine, canteraine, chanterene, canterene, chanterenne, lieu où chante la grenouille.
La Chauvetière : lieu dénudé, où lon ne trouve que ce qui est normalement disponible après la récolte terme à rapprocher de «calme» (voir ce mot). Variantes et synonymes : chauve, chalvet, charvet, chouvet, calvin, chaume (27).
La Chênevêtrie : tiens son origine du mot chènevière est un champ de chanvre, un terrain semé de chènevis (la graine du chanvre). Du chanvre, on tire la filasse qui sert à fabriquer du tissu. Dans le Nivernais, la chènevière est généralement de dimensions réduites (autour de 200 m2) et est située près des maisons. En effet, cette culture nécessite des soins quotidiens et une surveillance constante (les oiseaux sont très friands de chènevis). De nombreux synonymes régionaux ou locaux existent pour désigner une chènevière. En Provence, par exemple, elle est appelée canebière (28). Nous allons avoir loccasion de parler de la culture du chanvre dans une rubrique qui va suivre, car cette culture était très présente à Bais.
La Chevarderie : du mot chevard : son étymologie provient de chevance, ce qui signifie : le bien foncier en langue doïl ce sobriquet précise le rang social dun ancêtre, qui était propriétaire de biens (25).
Le Clos des Noës ou la Noë : Est un mot que nous trouverons fréquemment dans le cadastre. Une noue, est une prairie humide - Normandie. Une nouette. bord dune rivière - Bretagne (Ille-et-Vilaine, CôtesdArmor, Morbihan), Loire-Atlantique, Eure-et-Loir. Noette nom féminin : petite noue - ancien français. Noue : rigole naturelle, source - Normandie. Noeraye, nom féminin de noue, pré bas, pâturage - ancien français (27).
Le Clos Gagné : de Clos : terre et jardin. Viens de gaaigne : labourable, cultivable.
La Contrie : ce toponyme est un nom de lieu issu du latin contra qui signifie la terre.
La Cossonnais : Viens de cosson, revendeur, marchand de blé, volailles etc (27).
La Courie : Courie est dérivé du mot cour. Mot associé à une motte féodale, avec sa cour et sa basse-cour. Nous verrons les mottes féodales dans une rubrique dans les pages suivantes.
Les Courtils : Le courtil, viens de cortil, courtil, courtilg, keurtil, curtil, corti, courtiou, cultil, culli, sujet ; courtius, cortius, s.m, petite cour ou jardin de campagne fermé de haies, de fagotage, de fossé, ou quelques fois aussi de murs, selon la Monnoye (Contes de Des Périers) (29).
Le Domaine : Viens de demaine, Adjectif de seigneurial, domanial, qui appartiens en propre (30).
La Fauvellière : Mauvaise terre jaunâtre ayant peu dépaisseur et caillouteuse dans louest (30).
La Fouërie : Viens de fouée, charge de bois, feu, bûcher. Droit du seigneur dexiger un certain nombre de journées pour travailler dans les vignes, et par extension, létendue de vignes quun homme peut labourer en un jour avec la houe. Fouer : verbe fouyer, action de chauffer. Bonniers de petit bois, pour fouer le maison et le four. Voir la parcelle n° 201 (Section de Nantillé-A1), où nous avons le four (29).
La Gibaudrie : Mot qui viendrait du mot gibet. Sommes-nous en mesure de dire que sur Bais, il y avait un droit de justice, oui, il existe une charte où nous trouvons lexistence dun prévôt qui exerce à Bais. Les fourches patibulaires étaient un gibet constitué de deux colonnes de pierres ou plus sur lesquelles reposait une traverse de bois horizontale. Placées en hauteur et bien en vue du principal chemin public, elles signalaient le siège dune haute justice et le nombre de colonnes de pierre indiquait le titre de son titulaire. Leur nombre variait selon les comtes six, les barons quatre, les châtelains trois et les simples gentilshommes hauts justiciers deux Ayant dépouillé totalement le cadastre napoléonien et ses 9002 noms de parcelles, nous pouvons confirmer que nous avons une assez bonne connaissance de la commune de Bais. Et à Bais, nous avons des noms de parcelles, pourtant le nom de Gibet. « Pièce du gibet », qui se trouve situé un peu nord du lieudit « La Barre ». Et « Le domaine de Gibet » était situé au hameau de « La Touche Pierre ». Le secteur est appelé le village de la Gibaudrie ou La Gibauderie. Les noms des parcelles se trouvent concentré dans le même secteur. La Pièce du gibet est juste située à un carrefour. Lhistoire de la présence dun prévôt sera étudié dans le second tome sur lhistoire de Bais.
La Gouesserie ou Gousserie : Ce mot étant orthographié sous ses deux formes, il est difficile den choisir la bonne orthographe.
La Gourjonnière ou mot trouvé sur la cadastre, la Pourjonnière : Gourjonnière : Nom que lon rencontre dans le Cher ainsi que dans la Creuse. Cest un toponyme dérivé de gourc, mot occitan qui désigne un gouffre. De nombreux lieux-dits sappellent Gourgue, Gourgon, Gourgeon (31).
Grac Sac ou Gracsac : Sur le plan de la commune actuel, il est noté le nom de Grac-sac. Nous sommes dans la Section de La Haye-E1, et les 64 parcelles sont toutes notées gracsac. Sur le plan de la Section de La Haye-E1, il est inscris en dehors du plan les noms de propriétaires de certaines parcelles, en bas du plan à gauche il est noté : le moulin de Grac-Sac, au Sieur Durand Jean qui était un propriétaire de plusieurs 22 parcelles à Bais, il était cultivateur à Chelun.
Le gros soucis cest que nous trouvons aucune parcelle qui nous donne la présence du dit moulin écris ici, de Grac-Sac. Nous sommes près du ruisseau de la Hillière, donc cela est fort possible de son installation, pas de trace dun moulin à vent. Ce toponyme de Gracsac est unique à la commune de Bais.
Grac Sac ou Gracsac : Il est difficile dapporter une réponse à lexistence de ce moulin sur cette Section de La Haye-E1. Mais létymologie de ce nom Gracsac est peut être dans ce document cité plus haut, en voici la version. Mais toute une série témoigne de la méfiance inspirée par le meunier et son moulin. Cest celle des sacs. Elle commence avec le molendinum quod dicitur Grattasaccum, en 989, à Voutré (Mayenne). La liste serait longue de ces sobriquets mettant en cause les sacs, frauduleusement traités par le meunier.
Le chanoine Nègre en sa toponymie générale de la France en avait cité une bonne demi-douzaine, mais en voici une collection, disséminée dans le temps et dans lespace : Arrapesac, Brachesac, Brissac, Braca sac en 1067, Chatresacs, Coupesac, Cropesac, Pelesac, Poissac, et Grattesac, nous sommes pas loin de notre Gracsac. Dans le compte rendu du dossier, Bais - Chapelle Saint Pierre - Fouille de sauvetage, à propos des coffres en ardoises pour la réalisation des sarcophages (32). A Gracsac, il y avait une carrière où était extrait lardoise, au XVIIème, lEtat Cicil mentionne des perriers ou des perrieurs, extrayant cet ardoise à « Grattesac », actuel « Grassac ». Il y a aussi des moulins appelés Tournesac, comme à Lamenay (Nièvre), en 1412, ou à Murs (Indre), en 1399 : le meunier y « détourne » les sacs, à son profit bien entendu ; pour y prélever son butin, il peut même les déchirer, comme cétait le cas à Châtresacs, cité plus haut, et à Vougeot (Côte-dOr), où au XVIIIème siècle il y avait encore un moulin de Tranchesac (33).
La Grande Abbaye et la Petite Abbaye : Abbaye : (1175) Du latin abbatia. (XIème siècle) abadie. nf : monastère dirigé par un abbé ou une abbesse (34). Nous voici ici avec ce mot abbaye dans une totale contradiction, nous savons très bien que dans la commune de Bais, il fut implanté deux maisons priorales ou des presbytères. Celui du bourg Saint Pair et la seconde maison près de léglise.
Donc là je séchais complètement pour mes deux lieux dits, situés tous les deux loin du bourg et pour moi ayant aucun rapport avec linstallation dun monastère, à moins que nous pouvons aussi penser à cette définition donnée par labbé Guillotin de Corson dans son glossaire page 561 (33). Abbaye, La Baye, La Bouye, noms donnés à certains lieux et rappelant quelques fois le souvenir de lexistence dun couvent, et plus souvent encore simplement celui danciennes possessions dun monastère, ici peut être le ou les prieurés à Bais. Ou la gestion du moulin de Bretelle. Je suis tombé sur la page de Jean-Michel HERMANS, toponyme lAbbé, essai donomastique et là soudain son étude est devenue tout à en concordance avec les deux lieux dits, la Grande et la petite abbaye se trouve sur le parcours de la rivière La Quincampoix.
Il sagirait éventuellement dun nom féminin (la Bée, ou lAbbe ou lAbbée qui donne ladjectif abbé), ou éventuellement dun toponyme plus récent issu de la présence dun cours deau et dun moulin car louverture par laquelle passe leau dun moulin sappelle abée (Littré) ou bée (Littré) mais généralement ces toponymes sont éloignés dun cours deau. Et bien ici chez nous à Bais cela colle parfaitement avec ce toponyme lié à la présence dun cours deau, même parfaitement (35).
La Grande Champagne et Champagné : Champagné, champagne : Grande étendue de pays plat, de l ancien français ; lande à Dol (36).
La Grande Villatte et la Villate : Viens de vilete, vilette, villette, villatte, petite maison des champs, ferme, village, petite ville (36)
La Grée : nom féminin : de colline rocheuse couverte dune lande ; champ pierreux en Bretagne (36)
La Greulière : adjectif qui donne la présence du houx (36)
Guevert et Gueuvert : un ancien passage à gué, devenu asséché ? vert (36)
Guillaume : Nom dorigine germanique, à comparer avec lallemand Wilhelm. Il procède de will (« volonté ») et helm (« heaume, protection ») (37). Ce nom de Guillaume pourrait être lié au nom dun seigneur de Guillaume Leberte. Ce lieudit étant présant près de la motte de la seigneuries des Leberte.
La Haute Planche : viens de plance, petit pont de bois. Une planche est aussi une mesure de terre (38).
La Haye ou la Haye Martin : ce mot donne la définition des boisements linéaires (39). Ce toponyme est typiquement la description donnée par Jean-Claude Meuret (40). Il pourrait sagir dune volontée humaine daménagement de lespace, dun type de haie-limite, dune frontière, dune formulation pour des raisons économiques, voir sociale ou politique. Nous avons directement la Section de La Haye dans notre cadastre napoléonien. E- et E-2. Cette section est placée en limite sud de la commune de Bais, Moulins à louest, Marcillé-Robert, au sud et celle de Visseiche, à lEst. Sans doute une définition de ce mot haie pour désigner la frontière entre plusieurs communes. La Haye Martin, est située au nord de notre commune de Bais, donc en limite du territoire de Louvigné-de-Bais. Vers lEst nous avons un autre toponyme, « La Marche », que nous allons étudier un peu plus loin.
La Hillière : Du mot hill qui désigne une rigole, un canal emmenant leau vers un moulin comme pour une abée. Nous avons aussi le Chemin de la hillette, parcelle n° 91, Section de Teillais-C1. Donc un petit canal deau, nous avons le ruisseau le Vergéal et la pré du vivier dans le secteur. Hillière : de hillier : marchand dhuille ; olearius ; et flanc, coté ; ilia (41).
La Jutonnière : Pourrait venir du mot juntè : nm : confluent de deux cours deau. En ce lieu nous avons juste le départ dune source (36).
La Loge bâtie, voir Logettes : Loge, abri de feuillage et de branchages ; cabane, hutte de bûcherons - anc. fr. cabane située dans les vignes pour abriter les outils, se mettre à labri Saintonge, Touraine. Var. : logette. Logell, loch, hutte, cabane - Bretagne (36). Logenn, hangar - Bretagne.
La Maladrie : Hôpital, infirmerie, et partie dune léproserie.
La Manderie : charge de procureur, office de mandataire ; de mandatum. Du latin mandatum (« chose ordonnée ») supin du verbe mando (« ordonner »), qui est le premier mot de lantienne débutant la cérémonie : Mandatum novum do vobis, ut diligatis invicem, sicut dilexi vos, dicit Dominus.La châtellenie (castellania), ou mandement (mandamentum). Le terme mandement ou châtellenie désigne dès le XIème siècle un territoire nouveau qui sest formé autour de châteaux à motte élevés par laristocratie rurale à la suite de la défaillance du pouvoir central (42).
Marcé : Souvent orthographié par les prêtres sous le nom de Marsé. Lié au personnage de Saint-Mars de Bais. Mais trouvons aucune trace écrite dans le cadastre napoléonien, sous ce nom de Marsé, mais bien avec 39 parcelles qui portent le nom de Marcé. Lhistoire de ce Saint-Mars sera abordée dans la page de la Paroisse de Bais.
La Marche : du latin médiéval : marcha, marca : limite, frontière (Du Cange, Niermayer) (43).
La Marzelle : toponyme latin dérivé de marca, « marche, limite » : les nombreux Marche, Marchienne et son diminutif Marcinelle (B, Hainaut), et des lieux-dits comme La Marzelle (B, Strée, Hainaut) (44).
La Mazardière : un toponyme dérivé du latin mansus (= domaine rural, ferme). En voici un exemple avec un anthropotoponyme, la liste de nos lieux-dits en comporte de très nombreux exemples. Un anthropotoponyme, cest-à-dire un toponyme portant le nom dune personne, de son propriétaire et du suffixe adjectival ou nominal, arius, -aria, -arium-ier, -ière. Suffixe servant à former des noms désignant un lieu par ce quon y trouve. Ou avec le nom de lancien propriétaire et le suffixe ière.
La Masure : Demeure, maison et terres qui en dépendent. Nom donné à tout herbage attenant à une habitation au Pays de Bray. Demeure en ruines - Eure-et-Loir. Dim. : maserotte (43).
La Maufetière : du mot malfé, maufé, mauffé, maufei, maffé, maffet, malfeir, maufié, maufet, malfait, mauffait, malfee, synonyme de diable, démon. Terre maudite (45).
La Mautrie : la seule source liée à létymologie de ce mot est relié à cela : miautris, mautris, matrix, maintris, viens de meretris : prostituée, courtisane, femme débauchée, concubine (45).
Le Mazet : Ferme, petite habitation.
La Metrie ou Metterie : Le terme «mettrie» est la variante de métairie dans les parties gallèses. Une métairie est un ensemble important de bâtiments et de terres voués à lagriculture et occupé par un métayer et sa famille. Dans louest de la France, il existe deux sortes dexploitations agricoles : les grandes sont les métairies (elles font de 20 à 60 ha selon les régions), les petites qui font moins de 15 ha et souvent moins de 10 ha sappellent soit des closeries, soit des borderies ou bordages (46).
Milliac : Du latin molina. Emprunté par le vieux breton (molin). Milin nf : moulin - Bretagne. Var. : melin, meïl, meilh, meill, mill. Généralement du suffixe gaulois -acum, qui définit soit un lieu, un élément géographique ou alors lemplacement ancien dune villa gallo-romaine. La terminaison -ac est uniquement attestée dans les (anciennes) régions de langues doc, ainsi quen Bretagne (47).
Un nouveau suffixe -iacum sest souvent créé à partir de la finale des anthroponymes en -ius + -acum, doù -i-acum. Il est parfois devenu un suffixe autonome qui permet la dérivation à partir de nimporte quel radical. Aussi se confond-t-il souvent avec le simple - acum dans les faits. Pour cette raison, au lieu de -acum, on note -(i)acum (48). Sur les deux sections : Section de Millac-G3 et la Section de Millac-G4, toutes les parcelles sont orthographiées sous Miliac.
Montigné : lorigine du nom de Montigné remonterait à un nom de personne gallo-romain Montinius ou Montanius, dérivé de Montinus, auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Montaniacum, « domaine de Montanius » (50).
La Motte : nom féminin signifiant colline rocheuse et couverte de lande - Morbihan, Côtes-dArmor. : butte de château fort, tumulus, tertre - Diverses régions (47). Nous avons eu loccasion de parler de cette motte, une belle motte féodale.
LOrient : est un point cardinal, correspondant à lest.
Le Pas Gagné : est une mesure agraire ; demi arpent de pré dune part, neuf pas de pré de lautre part. Gagné : viens de gaaigne : labourable, cultivable (47).
Le Pâtis Edeline : du mot pâtis : sorte de lande ou de friche dans laquelle on met paître des bestiaux. Edeline : dérivé dAdèle. Vient du germain « Ada Signifie: Noble ». Du germanique : de adal, noble et lind, doux (51).
La Patonnerie, voir Pontonnerie ou Potonnerie ; Pontonnerie : Celui qui percevait le droit de pontonage (dér. s.v. ponton; dict. xixes.). « Fabrication des bacs pour passer les rivières » (52). Sur la feuille du cadastre il est noté Potonnerie. Voir aussi parcelle n° 704, Section de Teillais-C2. Sur la carte google map la Patonnerie. Où sont les erreurs !!!! Dans cette Section de Teillais-C2, nous avons deux parcelles, la n° 447 et 448, pour « La pontonnerie ». Nous sommes en pleine campagne et pas de passage de ruisseau. Dans le livre des sections, du cadastre en Section de Teillais-C1, parcelle n° 414, elle se trouve notée « La potinnerie », et non comme sur la planche La Potonnerie.
Potinnerie : Lieu où était utilisé le potin, cest un alliage de cuivre utilisé en dinanderie pour faire des pots. En métallurgie, nom de différents alliages de cuivre détain et de plomb. En fonction des pourcentages on obtient diverses couleurs qui servent à caractériser cette alliage : Potin gris, potin jaune. Le potin nous le trouvons dans les monnaies Gauloises, la rouelle avec du bronze, potin (53).
La Peillarderie : Origine : peillard est un dérivé pejoratif de peille, en ancien français vieux chiffon surnom de chiffonnier ou de celui qui est vêtu de guenilles (54).
Les Pénillières : ce mot est ainsi écrit partout dans les parcelles concernées comme étant Pénillères sans le i, l'origine de ce mot semble inconnu. Nous avons ce nom correctement orthographié sur la feuille du cadastre dans la section du Nantillé-A2. Maison des pénillières.
Pénillières : viens de penillier, penilier, peniller, adjectif qui appartiens au pénil, du pénil. Une motte pénilière (1571) (55). Penillière : partie inférieure dune fourrure, bas-ventre de lanimal, ayant moins de valeur que le reste de là peau ; aussi vêtement qui couvre le bas-ventre (56).
Penillière : poil qui couvre la nature de la femme (57).
Le Perray, La Perrière, Le Périer : périère, perrière. De lancien français perriere (« carrière »). Perrier nom masculin : chemin caillouteux - ancien français. Perrier nm : lieu où il y a de la pierre. Peirier, peurrier, synonyme de carrier. Peirier, peurrier, synonyme de carrier. Perray : pierreux ; levée de terre dans un terrain marécageux - Saintonge. Pesray (55).
La Petite Villatte ou la Villatte : Viens de vilete, vilette, villette, villatte, petite maisondes champs, ferme, village, petite ville (55).
La Pichonnais : viens de pichon : synonymes de pieu ? Du mom propre Pichon (55).
Le Pignot : ce nom est une variante régionale (sud-est) de peignot, surnom désignant le peigneur de laine, de chanvre ou le marchand de peignes (58).
La Piohaire, voir la Piahère et la Prahaire : Piahère : ce mot est noté sept fois pour des parcelles et non le mot piohaire. Pourrait venir dun mot pia : ensemble de huit planches de labour - Bourgogne (59). Du mot pia \pja\, masculin (Botanique). Plante (Tacca pinnatifida) dont la paille fait des tresses. On soumet au droit des tresses de paille autres que grossières pour paillassons, la paille de céréales blanchie, ainsi que la paille de pia (60).
La Planche : viens de plance, petit pont de bois. Ou Planche : mesure de terre (55).
Le Pont Tortoué : viens de tordoir, toer, touer, tourdoir, tuerdoir, synonyme de pressoir. Le tordoir était aussi une sorte de moulin à huile (55). Nous aurons loccasion détudier les emplacements des moulins.
La Provanderie : Mesure de terre contenant un provendier de semence.
La Réauté : Royauté, dignité de roi. Sans doute utilisé comme toponyme, dun domaine royal (58).
La Rochette ou Rochettes : petite roche, petit quartier de roche.
La Roterie : du mot rotte : Une rotte (ou rote), de lancien français rote, souvent employé au pluriel, est un petit sentier tracé par le passage répété des animaux sauvages ou des troupeaux, notamment sur les pentes des coteaux ou des alpages. Ce mot est issu du latin rupta « rompu, éboulé » car les rottes sont une « rupture » dans la pente escarpée. Le latin rupta a également donné le terme « route » (61).
Des rotes de notre belle campagne de Bais
La Rougerie : Suffixe utilisé pour former un nom indiquant la qualité de, la caractéristique dun terrain de couleur rouge. A la Blinière , section de Millac-G-1, il a été retrouvé des briques et des tegulæ (40).
La Rouillerie : lieu couleur de la rouille.
Le Soulis : souli : nom masculin désignant un grenier. Le souli était séparé des pièces de lhébergeage par un plancher recouvert de terre et de sable. Cest là quon plaçait les amas de foin ; les orges et les avoines étaient rangées sur le grenier au-dessus de létable, il y avait enfin les bâtchets suspendus au-dessus de la grange où lon mettait dautres récoltes comme les pois, les vesces (petits pois), les chanvres. Mot patois connu partout par les personnes âgées des villages (62). Soulie est un nom du sud-ouest, représentant une variante de solier, nom topographique issu du latin solarium maison a étage, lieu expose au soleil, nom de domaine devenu patronyme aussi nom de lieu le soulie Hérault (63).
La Tannerie : une tannerie est un atelier où sont traités les peaux danimaux (boeuf, mouton, chèvre, cochon).
Le Teillais : Teillais est soit une variante orthographique de teillet, lui-même dimi- nutif de teil qui signifie tilleul.
Teillais : nom de hameaux ou de domaines soit, il est issu de teiller, en ancien français tillier (64), cest-a-dire détacher le filament du chanvre en brisant la chenevotte surnom attribue au tisserand ou au marchand de toiles. Bais étant une terre à chanvre, ce que démontre le cadastre Napoléonien avec ses centaines de parcelles à chanvre. Nous admettons pour la seconde version de ce nom teillais, rattaché à la culture du chanvre. Une rubrique sera consacrée à cette culture.
Le Tertre, la Tertrerie : dun mot latin populaire termitem, accusatif de termes, termitis (« tertre »), réfection, probablement daprès limes, limitis (« limite, borne » mais aussi « monticule, tertre »), du latin termen, terminis (« borne »). Éminence de terre isolée dans une plaine et terminée par une plate-forme (65).
La Touche Dom Jacques : viens du mot toche, tosche, touche, tousche, un bouquet de bois. Touche, nf : tertre, monticule ; petit bois de haute futaie - ancien français. Dom, viens de duom : maison (66). Dom : titre honorifique donné à certains ecclésiastiques (67).
La Tresse : viens du mot trace, trasse, trache, tresse. Une haie entre deux prés, un pré entre deux pièces (66).
Le Tronquion : De tronqué. Coupé au niveau du tronc. Parcelle coupée ?
La Tupinière : Viens de tupp, toppin, tepin, vase, pot en terre ou en fer servant à différents usages. Lieu dit répertorié plusieurs fois en Ille & Vilaine (68).
Vauvert : Le terme « vauvert » désigne au départ une simple « vallée verdoyante ».
La Vauzelle : Petite vallée - Régions diverses (69).
La Ville Follet : Vilfolet ou Villefollet, voir Ville Follet sur le cadastre : si nous nous référons à létymologie du nom Villefollet pour la commune de Villefollet (Deux-Sèvres). Villefollet est un des plus anciens villages du canton de Brioux sur Boutonne, on peut y retrouver encore sur les bords de La Bellesébonne des restes dune villa Gallo-Romaine. Au moyen âge un village se nommait « Villa-Foletti » ce nom provenait du latin « moulin à foulons car étaient érigés sur le cours deau des moulins servant à moudre le grain pour faire le pain ». (68). Voir le chapitre sur les moulins.
Villinco (Ville es Coq) : donné sur le cadastre pour la Ville au Coq, vilincot. Villescoz. Villescots. Ville-es-cots. Et voir même sur le cadastre, village de villincon !
Villortay : Vilortais : De vilor. Forme dérivée de vila. Du latin villa (70).
5 - Source : Wikipédia. Chronologie du Moyen Âge.
6 - Dictionnaire du Moyen Age : Claude Gouvard, Alain de Libera, Michel Zink. Dico de poche. Edition Quadrige 2002.
7 - Source : Wikipédia, le latin.
8 - Source : Wikipédia, le français.
10 - Les transformations de la seigneurie en France entre 1600 et 1789. Jean Gallet. Année 1999 18-1 pp. 63-81.
11 - Peuplement, pouvoir et paysage sur la marche Anjou-Bretagne (des origines au Moyen-Age). Société dArchéologie et dHistoire de la Mayenne. Jean-Claude Meuret - 1993.
12 - Source documentation, sur la toponymie. La toponymie de la Commune du Bignon. Mairie du Bignon.
13 - Dictionnaire de lancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.
14 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
15 - X. Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Errance, Paris, 2003. Pierre Crombet pour lArbre Celtique.
16 - Peuplement, pouvoir et paysage sur la marche Anjou-Bretagne (des origines au Moyen-Age). Société dArchéologie et dHistoire de la Mayenne. Jean-Claude Meuret - 1993.
17 - Source documentation, sur la toponymie. La toponymie de la Commune du Bignon. Mairie du Bignon.
18 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
21 - Peuplement, pouvoir et paysage sur la marche Anjou-Bretagne (des origines au Moyen-Age). Société dArchéologie et dHistoire de la Mayenne. Jean-Claude Meuret - 1993.
22 - Dictionnaire de lancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.
23 - Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Site internet.
24 - Dictionnaire du patois Normand.
25 - Filae - Noms de familles en France.
26 - Dictionnaire de lancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.
27 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
28 - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Chènevière
29 - Dictionnaire de lancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.
30 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
32 - Bais - Chapelle Saint Pierre - Fouille de sauvetage - 1986 -1987 - Philippe Guigon. Pouillé historique de larchevêché de Rennes. [Volume VI, page 561], par labbé Guillotin de Corson, 1880-1886.
33 - Source document : typologie des noms de moulins en France de Marianne Mulon. Nouvelle revue donomastique, n°54, 2012. pp. 11-20.
34 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
35 - Source document : typologie des noms de moulins en France de Marianne Mulon. Nouvelle revue donomastique, n°54, 2012. pp. 11-20.
36 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
37 - Source Wiktionnaire, internet.
38 - Dictionnaire de lancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.
39 - Les noms de lieux signalant des bois, des landes, des haies et des essences bocagères en Ille-et-Vilaine. Samuel Perichon.
40 - Peuplement, pouvoir et paysage sur la marche Anjou-Bretagne (des origines au Moyen-Age). Société dArchéologie et dHistoire de la Mayenne. Jean-Claude Meuret - 1993.
41 - Glossaire de la langue Romaine (etc.) Contenant letymologie et la signification des mots usites dans les 11. -16. siecles (etc.) et un discours sur lorigine, les progres et les variations de la langue francoise (etc.), Volume 1.
42 - Wiktionnaire - Châtellenie.
43 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
44 - Source HENNUY Claude. Le forum Babel.
45 - Dictionnaire de lancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.
46 - Albert DAUZAT-Dictionnaire étymologique des noms de lieux de France.
47 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
48 - Suffixe -acum :Voir larticle sur Wikipédia.
50 - Source, voir larticle sur Wikipédia.
51 - Noms des familles. Site internet Geneanet.
52 - Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Site internet.
53 - Dictionnaire de lancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.
54 - Filae - Noms de familles en France.
55 - Dictionnaire de lancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.
56 - Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Site internet.
57 - Argot français classique. (Delvau, 1864).
58 - Noms des familles. Site internet Geneanet.
59 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
60 - Douanes, Tarif de 1877, note 582.
61 - Source Wikipédia. Rotte (sentier).
62 - (Particularités du français parlé dans la région du Morez, Haut Jura).
63 - Étymologie : FEW, 12, 37 sous le nom de Solarium «terrasse».
64 - Noms des familles. Site internet Geneanet.
66 - Dictionnaire de lancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.
67 - Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Site internet.
69 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
70 - Dictionnaire de lancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.
* - Source : https://fr.wikipedia. Définition du chatelet.
Vers la table des matières
Le Courtil de laire, le courtil à chanvre : ce mot courtil est très fréquemment utilisé dans tout le cadastre. Viens de cortil, courtil, courtilg, keurtil, curtil, corti, courtiou, cultil, culli, sujet ; courtius, cortius, s.m, petite cour ou jardin de campagne fermé de haies, de fagotage, de fossé, ou quelques fois aussi de murs. Espace libre servant au battage des grains, cour de maison. (71).
Les Bignons : Vient dun radical gaulois, bunia, signifiant source jaillissante.
La lande des bourgeons : Bourgeons, Brégeons : nm : labour en biais à lextrémité dun champ ; sillons plus courts que les autres par suite de la forme triangulaire du champ - Région parisienne, Bretagne (72).
Le champ suzain : dérivé de sousain, soz, souzoein, soubzain, susain (zain), adjectif, supérieur, qui est au-dessus, haut, élevé.
LEuche : pourrait provenir de esca- ou isca-, dorigine gauloise, correspondant à « eau ». Étymologie : Du bas latin ustium, en latin classique ostium (« ouverture, porte »).
La pièce des breuils : Du gaulois brogilo (« petit bois clos, bois-taillis en bordure des cultures » voir Broglie), de broga « territoire délimité, bordure, lisière »[1] (cf. occitan broa, bordure non cultivée dun champ ; breton et gallois bro, pays, irlandais bruig) (73).
De chanteregue pour chanteraine ou chanterenne / lieu où chante la grenouille. Voici un toponyme déjà étudié, mais ce mot est associé à des prés avec un coté poétique, comme « Les belles du moulin », Les belles du bas du roquier, pour le rocher, nous imaginons les belles grenouilles de lépoque se prélassant sur le rocher au soleil.
La garenne ou defais : Defais, defaix, deffais : lieu prohibé, défens. On appelait de ces noms les pêcheries particulières, les lieux réservés pour la pêche et pour la chasse, comme les garennes et étangs des seigneurs. Ces garennes ou défais, lieux défendus (74).
Le préau : viens de prael, et : praiel, iel, yel, praial, yal, ialh, iaul, pray, preel, preau, preaul, preial, preyel, prayel, pratel, - teau, pradel, - eau, prastel, synonymes de pré, prairie (71).
Champagne des dallées : les dallées, du subtatif féminin, qui en Bretagne signifie, le mot fosse (75).
Legast : Legast est un sobriquet cest un dérivé de gastes gastes est un sobriquet lorigine de ce nom est occitane son étymologie vient de gasta : terre inculte (76).
La pièce de letanchet : De estanchier, verbe arrêter, boucher, fermer.
Lande des nouailles : terre nouvellement mise en culture. Syn. : novale. Var. : noueix - Creuse (71).
La cheintre ou ceintre : Nom donné, dans la Loire-Inférieure, aux parties des champs sur lesquelles les charrues et les attelages opèrent les tournées (77).
Champagne des gages : Étymologie. et Hist. A. 1. a) Ca 1130 gwage « ce quon met ou laisse en dépôt, comme garantie dune dette, de lexécution de quelque chose » (Lois de Guillaume, éd. J. E. Matzke, p. 7, § 5); b) ca 1165 guage « ce quon donne à quelquun à titre de réparation, de satisfaction pour un tort quon lui a causé » (Benoit de Ste-Maure, Troie, 2595) (78).
Des brosses : Brosse : terre inculte et couverte de broussailles ; petit bois, haie (79).
Les claies : claiz, cleiz, synonyme de palissade ou de haie (80).
La petite mansauve : Exploitant dun manse, autrement dit une exploitation familiale avec sa maison, ses dépendances ses droits dusage et ses champs. Ce nom deviendra péjoratif dans la bouche des gens des villes et des nobles (81).
Le courtil escart : viens de essart, escars, eschar, excart, assart, asart, eyssart, ayssart, s.m, lieu défriché, fonds cultivé provenant dun récent défrichement (80).
Le poncet : petit pont - ancien nom français. Voir poncel (80).
La rabine : nom familier en Bretagne. Large allée plantée de grands arbres qui mène à une propriété (82).
La fontenelle : source, fontaine, petite fontaine.
La châtaigneraie des molières : molières. Terre humide et molle Occitan, provençal. Var. : molière, mollière. Terrains marécageux - Ardennes.Mollain, nm, mollière nf : terrain marécageux et mou - Normandie (79).
La melletière : viens de melletier, marchand de melles, poisson (79).
La minée : ancienne mesure agraire, de lancien français (79).
La canderie : voir du latin candidus : Blanc, pur, brillant, radieux, éclatant, beau (79).
Pièce de nantillé et de la section du nantillé : terme gaulois signifiant : vallée (profonde ou encaissée) ou ravin. Le ruisseau de Nantillé prend sa source au nord de la commune, dune longueur de 5,5 km. (83). Une autre théorie, toutefois plus séduisante que réelle, fait de Nantillé un composé de deux mots gaulois : Nanto, signifiant Vallée et Ialos pour clairière, les deux réunis formant « la clairière de la vallée » (84).
Le vallon oule Drube et Le drube : noms attribués à des terre, par cinq fois.
Oule : une oulerie est le lieu où se trouvait les fours de potiers médiévaux. Viendrait du mot oule qui désigne selon différentes régions en France, ouille petit pot en terre, pot de terre cuite, marmite. En règle général, lieu où était fabriqué la poterie en terre (85).
Drube : Ce mot le drube a été trouvé au début des recherches sur le cadastre, pour un nom de lieu situé dans la région Lorraine en France !
La mautière : terre glaise imperméable (80).
Pré de la molière : Terre humide et molle Occitan, provençal. Var. : molière, mollière (80).
Lécobut : du mot écobuage, en Vendée, consiste à enlever les ronces dans les haies et dans les champs. Lopération peut sétendre aux mauvaises herbes, quon brûle ensuite et dont on répand la cendre. Le mot écobut sapplique à des champs quon a ainsi nettoyé, puis il a passé aux maisons qui ont pu sélever sur ces points (87).
Dans la grée de gueme ou la grée de gueme : Viens du mot gemme, gemé, gemet, jemé, gesmé, jesmé, geumé, jamé, gammé, adjectif, orné de pierreries. En fin de compte le mot gueme et grée, forment un pléonasme, puisquune grée est un lieu pierreux (86).
Le frichement : Diminutif de friche, a designe le proprietaire dune terre en friche (86).
De chavigné : 22 parcelles portent ce nom. Originaire de lune des nombreuses localités portant ce nom (qui sécrit aussi Chavigné). Il sagit dun ancien nom de domaine, formé avec le suffixe -acum sur le nom de personne latin Cavinius (88).
La coulée : nom féminin, synonyme de vallée ; prairie dans une vallée (86).
Les saunières : 12 parcelles à ce nom.
1 - Vaisseau, coffre, souvent pendu à la cheminée où lon conservait le sel.
2 - Composition dargile et de sel que lon place dans les parcs à cerfs, daims et chevreuils. Daprès le Littré 89) .
Les 4 journées de vilincot : Journée selon le monde agricole et foncier ancien. Le jour ou journal, également appelé la journée, le journel ou journeau... suivant les régions, représente une ancienne unité de mesure agraire de superficie. Ce terme faisant référence à une surface arpentée peut aussi qualifier une opération unitaire, un travail précis ou une ouvrée, dévoilant la maîtrise technique précise de lespace et du mouvement par le monde paysan. Dans le monde agraire ancien, la journée ou jour est une unité de mesure agraire darpentage, variable selon les lieux et selon les tâches pour décrire les biens fonciers mis en valeur, dérivée lointaine de la jugère romaine.
Le jugerum ou jugère est une ancienne unité de surface agraire, une mesure de la superficie des champs du monde gréco-romain. Il y témoigne de lart commun de larpentage antique et de la continuité des pratiques de contrôle foncier. Cette superficie normalisée à environ 25 ares est à lorigine du jour ou du journal de lancien monde paysan, voire de la jugère ou de la juchère, du juchert ou du jugum (joug mesuré) (90).
Le petit chantier, Le grand chantier, Pièce des chantiers, Les chantiers de vilincot, Le courtil des chantiers : Il est difficile dapporter un sens réel à ce mot que lon retrouve associé à plusieurs autres noms.
Chantier : Bord des rivières navigables. Du mot chantiée : Synonyme de coté. Un droit sur le vin vendu. Chantiée : travers, impositions (91).
La petite guerche : Sens du toponyme : construction, lieu fortifié, du francique werki, qui a donné lallemand Werk = ouvrage (92).
La baudrière : viens de baudrier, pièce de cuir. Lieu où lon traite le cuir (93).
La gruèche : De même racine que gravier, gruais = endroit pierreux.
Pâtis de la paillarderie : paille, amas de paille (94).
La pièces des crées, La crée : terrain pierreux et maigre (93).
La paturelle : Le nom est implanté depuis plusieurs siècles dans deux zones géographiques distinctes : soit la Bretagne et la Normandie, soit la Savoie et le Dauphiné. Dans tous les cas le sens est le même : cest un toponyme désignant un petit pâturage (93).
Le champ charil : est un dérivé de char, avait en ancien français le sens de charroi, surnom de charroyeur. Charroi : Transport par chariot ou par charrette (95).
La pièce laguais : étymologie : La ague, ou aigue, signifiant eau. La parcelle suivante est nommée pièce de la grande noë. Nous en connaissons déjà le sens du mot noë. Nous avons dans les quatre parcelles suivantes, le nom : Le classet : classeus, a, un [classis] : de flotte, flottant. Puis nous avons les quatre parcelles suivantes du n° 470 à la 473 avec le moulin. Il sagissait de lemplacement du moulin, dit DElberte, dans section de Millac-G2. Voir le chapitre des moulins.
Pièce des basses burs : cest un toponyme ayant le sens de cabane, petite habitation (germanique bûr = hutte) (96).
La cartelle : de lancien français cartel (« quart »). Sorte de mesure. Quartelles de froment, quartelles davoine. Carteilles de terre (94).
Le muniot : Mugniot est un sobriquet cest un dérivé de meunier meunier est un sobriquet lorigine de ce nom est latine son étymologie vient de molitor : le meunier (92).
La brialaine : Brial, broual : petite éminence ; bord dun champ qui est élevé et en domine un autre. Du suffixe aine : Le suffixe aine sert à former des groupements dêtres ou dobjets dont le radical du nom indique le nombre, celui-ci pouvant exprimer une quantité plus ou moins précise (93).
La grande preaubraie ou La preaubraie : dans ce nom nous retrouvons : Preau : synonymes de pré, prairie. Ou bien il sagit dune traverse de bois placée sur le pailler dun moulin à vent, servant à soulager les meules. Mot attesté dans la plupart des dictionnaires du XIXème siècle.
La cotellerie : du mot cotelle, nf : lisière dun bois (93).
Le ruet : petit chemin, sentier creux - Manche, Ille-et-Vilaine, Côtes-dArmor, Centre (93).
Le courtil pôt : Pôt : nm : pieu planté en terre - Normandie (97).
Lavalloir : la parcelle avec le n° 815 se trouve située sur le bord du trajet de la rivière la Quincampoix, les eaux de ruissellement du chemin se déversait en ce lieu.
Labreuvoir : permettait aux animaux (chevaux, bétails, etc...) détancher leur soif directement à partir des eaux la rivière. Le moulin à eau de Miliac est à coté.
Broussié du pré du rablel : Broussié : Brousse nf : terrain inculte - Normandie. Terre inculte et couverte de broussailles ; petit bois Languedoc, Saintonge (97).
Pré Gastel : Gates, nous trouvons une racine commune avec plusieurs mots dans plusieurs régions de France. Gast, friche, terre stérile, de médiocre valeur (97).
La boisselée : ancienne mesure agraire ; surface que lon pouvait ensemencer avec le contenu dun boisseau - Ouest (97).
La fontenière : Féminin singulier de fontenier. De fontainier, un fontainier doit être désigné pour soccuper de la pompe (97).
Pièce des clais : claiz, cleiz, synonyme de palissade ou de haie (98).
Le grand bodan : « terrain, sol, partie la plus basse », de lallemend boden « terrain, terre, sol », du latin. fundus « fond, parcelle de terrain, ferme » (97).
La Bondie : Avons nous la même racine que pour ce mot bondo nom féminin : terrain marécageux, fondrière - Limousin (97).
La veyère : cest un toponyme avec le sens de terre inculte (sans doute formé sur le prélatin vara), ou encore un hydronyme (nom de divers cours deau) (99).
Leuche : pourrait provenir de esca- ou isca-, dorigine gauloise, correspondant à « eau ».
La pièce de mentel : Du vieux breton montol, menntaul. Du gaulois MANTALON qui a pu être « péage » cest à dire lieu de passage, chemin où lon pèse et mesure la marchandise (100).
La pièce fournier : Fournier est lancien nom du boulanger. Pour le nom précédent et celui-ci, nous sommes au village de Brétel et de son moulin.
La borde : Viens de bordier, bordir, métayer qui tiens une borde et est soumis au droit de bordage. Les bordiers se placent à un degré plus bas que les paysans proprement dits (97).
Pré de la bouie : endroit envahi par une végétation dense nuisible - Franche-Comté (97).
Le champ gruet : toponyme, avec le sens de terrain caillouteux (97).
Le pré de la chauvetière : lieu dénudé, où lon ne trouve que ce qui est normalement disponible après la récolte. Variantes et synonymes : chauve, chalvet, charvet, chouvet, calvin, chaume (97).
La grande Berterie ou La Bertière : Bertrie : de Bertou contient lidée de protection désignant un « lieu fortifié » de même que le Bertre doit être vestrinu dérivé du gaulois vertra « fortin » (101).
La hillière : Du mot hill qui désigne une rigole, un canal amenant leau vers un moulin comme pour une abée. Nous avons aussi le Chemin de la hillette, parcelle n° 91, Section de Teillais-C1. Donc un petit canal deau, nous avons le ruisseau le Vergéal et la pré du vivier dans le secteur.
Hillière : de hillier : marchand dhuile ; olearius ; et flanc, coté ; ilia (102).
Les crettes : nom topographique, désignant la cime de la montagne, nom de lieu-dit ou de domaine.
Le pannier : La parcelle nommée panier en n° 508, section de Montigné-D2, puis voir la parcelle n° 509, pièce de lensse, ou lanse du panier ! Voir sur le plan du cadastre.
Le champ coesnon : Coesnon, couesnon : étymologie : Le nom de la rivière bien connue ne vient pas de Coet-nen, et ces deux radicaux ne signifient pas, bordé de bois. Je crois que ce nom vient de coez an avon, contracté en coeznon, la rivière qui déborde (103). Nous avons le ruisseau du bueuf venant de la rivière la Seiche de Marcillé Robert et terminant sa course un plus loin du coté du Mazet. Voit le chapitre des rivières et ruisseaux.
La lande chaillé ou la sauvrée : Chaillé : Une chaille, ou chert, est le nom donné à une concrétion partiellement silicifiée au sein de masses calcaires. De teinte généralement claire, elle est constituée dun mélange de calcédoine et de calcite. Les silex entrent dans cette catégorie, mais sont généralement considérés séparément. Le passage de la concrétion siliceuse à la craie est brutal pour le silex, graduel pour le chert (104).
Lande de mérielle fond, voir Gré de mérielle : Mérielle : viens de merel, mereau, partie dune écluse, lécluse elle-même, le droit payé par lécluse (105).
Pré des poches la peinture : Comment pouvons nous interpréter le nom de cette parcelle n° 571 : Pré des poches la peinture. Sans doute une définition des poches pour des trous deau dans une pâture et non une peinture ! Dans cette Section de Montigné-D2, les parcelles N° 571 à 573 devaient être au Moyen Âge une zone humide avec le ruisseau de la Hillière.
Pré du douit : Fréquent en Normandie, notamment dans la Manche, désigne celui qui habite un lieu-dit le Douit, toponyme évoquant le plus souvent un lavoir. Variante bretonne : Dudouet (106).
Le mouyet : Mouyé, terrain humide (107).
La pièce des fratin : du mot fraitil : terre en friche. Ou fraitis, frailys, fratis, frelis, fresliz : synonyme de terre en friche, terre qui nest pas cultivée (107).
La pièce de dejous les prés : dejous : le toponyme semble venir du latin jugum et désigner par métaphore un lieu élevé, issu du latin jugum sommet (107).
Lherbagement : Action de mettre à lherbage un cheval, un boeuf, HOUEL. La question des haras, p. 5, dans Journal des haras, 1874 (108).
Der pas de houx : il est très difficile dapporter un sens à cette suite de mots. Der, dernier. Le pas : Petite surface de terrain sur laquelle un chevalier établissait une sorte de souveraineté provisoire. Houx lieux ou pousse cette plante. Nous avons à Paimpont nous avons ce lieu dit : Étang du Pas Du Houx et son château. Ce lieu dit se trouve donné dans plusieurs communes en France.
Le courtil meriel : viens de merel, mereau, partie dune écluse, lécluse elle-même, le droit payé par lécluse (109).
Le loup Bruzaud : Bruzaud est un nom du sud-ouest, dérivé du verbe bruzar bruleret a du designer une terrain défriche par le feu nom caractéristique de la propriété (110). Nous sommes dans le secteur de Godeloup. Où le loup devait être présent ! La parcelle n°118 en Section de Nantillé-A1, est nommée : Le domloup : Domloup : Domnus Lupus ou Dominus Lupus : lupus, lupi, le loup ou dominus, domini, le maître.
La fournière : lieu où lon cuit au four le pain, la pâtisserie (112). En parcelle n°178, nous avons À la fouerie, mot déjà étudié.
La chaintrelle : Chaintre nom féminin : bande de terrain, lisière dun champ laissée inculte - Vendômois, Berry, Loire, Bresse, Mâconnais, Bourgogne, Jura, Anjou, Saintonge, Limousin (111).
Le bouillon : Cest un toponyme désignant le plus souvent un lieu marécageux (autres possibilités : source jaillissante, lieu buissonneux) (113).
Le petit pré du fue : viens du mot fuie, synonyme de colombier.
Les mofses : ou mosses : : terrain humide, marécageux - Suisse. Var. : mossette, mossère, mosson (111).
La pièce aux haches ou La pièce à hache, la hache : ce mot hache pourrait désigner une découverte dun dépôt de haches à douilles en bronze. Il a été aussi relevé des noms de parcelles dans le cadastre dénommée, la pièce ou pré ou le champ hache, avec cette dernière dénomination correspondrait à la forme du terrain, donc prudence. Comme celle-ci : La queue de la hache, ou la grande pièce ou la queue de la hache.
Le jardin des trepas ou Le courtil des trepas : il est difficile dapporter une signification raisonnable à ce mot donné pour les deux parcelles de la liste. Nous connaissons tous, passer de vie à trépas. Proprement, passage (sens qui nest plus usité). Nom dun droit de passage, quon payait sur la Loire, en passant dune province à lautre. Il y a de plus le trépas de Loire qui se lève sur tout ce qui descend, monte et traverse ladite rivière, depuis Candes jusques à Ancenis (114).
La champagne des dejous : le toponyme semble venir du latin jugum et désigner par métaphore un lieu élevé, issu du latin jugum sommet (111).
La borbe : nom féminin synonyme de boue - Côte-dOr, Chalonnais, centre de la France (115).
Lanourie : voyons plus dans ce mot avec lorthographe suivant, viendrait de la nourrie, norri, nourry, de nourriture, ancien français du XIIème, lieu où lon nourrit, où lon fait paître les troupeaux, le fourrage dont on les nourrit, et enfin la bête elle même quon a nourrie (116).
Laminée : ancienne mesure agraire, ancien français (115).
La pièce niel : de niule, nyule, nieule, nieulle, nyeule, nyeulle, niusle, niuele, niele, niel, niole, neule, nule, nuble, nyeuble, nielble, nyeble, neble, nible, noble, synonyme de nuage, brouillard, bruine
La bergeoterie : du nom de bergeot est un nom de famille de la région de lest, drivé de berge, a désigné lhomme qui habite sur la berge. Dans cette section de Nantillé-A2, nous sommes pas loin de létang de Daniel, commune de Louvigné-de-Bais.
Le pré auvier : vient dun radical gaulois, bunia, signifiant source jaillissante (115).
La pièce des pirriers : Carrière de pierres. (117).
La grande pièce des morts : la pièce des morts, la grande pièce des morts. Deux parcelles situées en pleine campagne. A moins davoir eu des tués lors dun combat quelconque dans ce lieu, pour y désigner ce terme. Nom masculin : cours deau à sec ou source desséchée - Alpes-Maritimes (115).
La pillais : ou pilais : ici nous avons lévocation de bornes milliaires nous donne Millaire, Millière, Milhière, la Millerie, la Milleraie, la Pierre, Belle Pierre, la Pierre Levée, Colonne, Colombe, la Borne, la Haute Borne, Pierrefite, Lafitte, Fitte, la Pile, la Pilais (118).
La pièce de champaux : champau, champaux : nom masculin pour le pré haut, (terme juridique) (115).
La chaîne, À la chaîne, le Bois de la chaine, Le courtil de la chaine, La Chainée : il est difficile de trouver une signification à ce mot : Du latin catena qui donne lancien français caiene, chaiene, chaene. Laccent circonflexe nest pas le signe étymologique dun \s\ latin mais écrit chaisne, il est la marque dune voyelle longue. Désormais prononcé \??n\, on pourra préférer la variante chaine proposée par la réforme orthographique de 1990. Nous trouvons ce mot en parcelle n°1129 : voyons au sens figuré, un enchaînement, continuité, succession de .......... Il y a aussi la possibilité que le mot ai perdu son e avec son accent ; é : Chaînée : nom féminin dune ancienne mesure agraire dans louest. Nous le trouvons ainsi de noté sur la feuille de la Section de Nantillé-A2, la Chainée, hameau, mais le laccent est barré ainsi que le e ? Voir aussi : Chaînée : Viens de chane, qui était autrefois un vaisseau en osier, des corbeilles (115).
Le domaine de poüé : Pouez sur le cadastre. Poüé, pouée, petit espace de terre en longueur relevé des deux cotés, au bas desquels les ceps de vigne sont plantés à égale distance (116).
Poüé : Pouâ, poué nm : puits, dans le Saintonge (115).. Pour létymologie du nom de pouez, nous avons cette source : Pouez-krech nom masculin : pente montante - Bretagne. Etymologie du mot Pouez : En Ille & Vilaine, nous trouvons ce nom de Pouez plusieurs fois mentionné : le Bois de Pouez (La forêt de Pouez ou bois de Pouez ou bois de Pouez et Ferchaud se trouve sur les territoires des communes de Crevin, Chanteloup, Orgères et Laillé). A Orgères : la balade de Pouez. Létymologie du mot pouez en Breton, veut aussi dire poids. Nous avons pouer, qui se traduis par humide et lourd. Pouer est aussi un verbe : pouer, poder. Empl. trans. « Tailler, couper ». Poué participe passé, taillé. La Pouëze est une ancienne commune française située dans le département de Maine-et-Loire en région Pays de la Loire. Jehan de la Poëze vivait à la Pouëze en lan 950. Cette famille fut très puissante en Anjou pendant trois siècles. Vers lan 1250, elle partit dans les Mauges. Elle vécut peut-être dans le castrum Putia (118). Nous avons déjà étudié dans la page de La petite et grande Histoire de Bais le seigneur de Pouez. Nous aurons aussi loccasion détudier lhistoire des moulins à vent, dont le moulin à vent de poüé ou de Pouez.
Le douaire : du mot composé douaire vivre : revenu nécessaire pour assurer la subsistance (119). Le mot douaire est aussi le trouvé dans les retenues deau, les chaussées dun moulin. Une brèche ou doyère, appelé aussi doueaire. Il y a ce e en plus dans le mot. Nous avons la parcelle Le douaire en n° 500 (Section du bourg-H1), parcelle n° 436, La pièce du douaire (Section de Nantillé-A1). Parcelle n° 254/255, La lande longue du douaire (Section de Teillais-C1). Parcelle n°614, Le douaire (Section de Teillais-C2). La parcelle n° 614, Le douaire pourrait convenir à la définition de ce mot pour une retenue deau, mais restons prudent dans ce mot orthographié douaire qui semble plus se rapporter avec les quatre parcelles précédentes pour un revenu agricole. Dans le même cas pour les brèches, le mot renardière est aussi employé pour désigner les fissures dans les chaussées.
Le petit pré du bas du fondreux : adjectif de marécageux en Sologne (118).
Pré des bernes : nom féminin signifiant : bord dun chemin non empierré - Normandie, Blésois, Champagne (118).
La meutier : Fabricant de mesures ; jaugeur, tonnelier (119).
Le pré du Drapel : viens de vêtement. Textile (119).
Le pré Grillet : Grillettes, synonyme de mauvaises terres - Champagne (118).
Le pinageux : de pinage, sorte de redevance (121).
Le faix de Vitré : il est bien difficile de trouver une correspondance avec ce nom composé. Voici peut être un élément. Réunion déléments identiques (liés ensemble dans le sens de la longueur). Faix de bois. Synonyme de faisceau. Le grand jardin où les filles de la ferme ramassaient des faix dherbes (Fromentin, Dominique, 1863, p. 19). Ils [les lépreux] sont tous rentrés des champs, ramenant avec eux (...) le petit faix de légumes, de bois et dherbes, quils ont récolté dans la campagne (Tharaud, Passant Éthiopie,1936, p. 182) (121).
À Mongereux : Montgereux, écris Mongereux sur le cadastre par quatre fois. La vraie orthographe selon le cadastre de Domalain est Montgerheux. Voir aussi Mont-gerheux. Nous aurons loccasion de parler de ce lieu dit un peu plus tard avec la rubrique des rivières et ruisseaux.
Lavenue : Une avenue est un chemin menant à un lieu, ou peut-être, plus logiquement, venant dun lieu (122).
Le bois Billoche : grosseur, durillon (123). Nom féminin, de bille, du latin populaire bilia : tronc darbre et dun suffixe indiquant la petitesse, cheville de bois, billot (124).
Le pont tortoué : viens de tordoir, toer, touer, tourdoir, tuerdoir, synonyme de pressoir. Le tordoir était aussi une sorte de moulin à huile. Voir le chapitre des moulins.
Pièces des ruifseaux et la Censerie : viens du mot cense, cens, droit de payage, payer un cens. Ce qui a dérivé vers le mot censeur, synonyme de fermier. Le mot censale indique une redevance due pour une terre. Cense : Cense, nom féminin, dérive du bas-latin censa, signifiant fermage, est devenu ensuite le nom de la ferme même. Cest le nom que lon donne aux métairies et aux fermes, dans certaines parties de la France et de la Belgique romane (125). Cense : A.- MOY. ÂGE. Terre soumise au cens. - Redevance payée pour des terres, moulins, fours, etc.`` (Pierreh. Suppl. 1926). Synon. cens. Ils [les hommes] savent tout ce qui reste à faire pour payer leur taille, et leur cense, et le vivre de leur maisonnée (Pourrat, Gaspard des Montagnes, La Tour du Levant, 1931, p. 31) (126).
Si le toponyme de la parcelle nommée, « Le pont tortoué », correspond bien au sens donné pour le pressoir ou un moulin à huile, ce mot cense rentre tout à fait au droit soit de péage ou un limpôt pour lutilisation du moulin à huile ou de son accès par un pont. Quand à linstallation dun moulin à huile au pont tortoué au moyen âge, rien ne le prouve, ou bien sagit il dun pressoir donnant le sens du mot tortoué, mais nous savons que ce hameau est situé sur des terres à ruisseaux.
Avec ce ruisseau la « Censerie » qui prends naissance dans les parcelles citées. Nous avons aussi ce ou ces noms de parcelles : Lence noerie (1124 et 1125). Une ence viens du mot enche : conduit, canal, gouttière. Ce nom composé de ence et noerie, qui appartiens à la noë. En Section de La Haye-E1 nous avons une autre parcelle nommée « Lencensrie ».
Les borbes : nom féminin synonyme de boue - Côte-dOr, Chalonnais, centre de la France (127).
La decusis : Monnaie romaine en usage jusqua lan 485 de la fondation de Rome. Le decuis - 2 qumqueffis, 4 feltertium, 10 livres, 9,8765 francs (128).
Lécu : rue bien connue du bourg Saint-Pair. Lécu est une monnaie française créée au Moyen Âge, dabord en or puis en argent, et qui fut utilisée jusquà lépoque moderne : à lorigine, elle était ornée dun motif représentant les armes du royaume de France.
Ainsi sachève la rubrique pour létymologie des lieux-dits et des noms de parcelles ou sa microtoponymie. Il faut savoir que sur les 9072 noms des parcelles, beaucoup restent inexpliqués dans létude des mots, leur sémantique, leur racine, mots tirés de lancien françois, du patois local, mais en fin de compte nous retrouvons peu de mots avec du gallo.
Des mots dont leur sens initial nous échappe comme pour La rue de Bourgogne. Le mardousier. La raurie. Le pré Yo. Pré Saint Georges, ce Saint Georges est donné plusieurs fois. Le petit champ timoy. Pré du guillot. Mme lhabitte ! Le rincent. Le chêne dêt. Le panageut. La pièce du chandellier.
Pour conclure, le toponyme le plus représenté dans le cadastre est le mot courtil : 673 fois. Sinon nous avons des noms tous simples, le pré, pièce de devant, de derrière. Des landes, des prés, pâtures, des friches, bois, des terres sous les différentes sections considérées comme pauvres, des grés. Pour terminer létude parcellaire au plus près, nous verrons les phythotoponymes sous ce nom un peu barbare se cache létude (occupations végétales du sol).
La rubrique des phythotoponymes, est divisée en différentes sections : les arbres à fruits, les arbres, arbustes et arbrisseaux.
Les bois, landes, haies et divers.
Les plantes, herbes, céréales et divers.
La dernière rubrique concerne les noms des parcelles avec les noms danimaux, en rapport avec le règne animal sur le territoire de Bais.
Cette dernière rubrique avec les phythotoponymes sera beaucoup plus intéressante, plus visuelle, sera agrémentée de photos.
71 - Dictionnaire de lancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.
72 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
73 - Source internet wiktionnaire.
74 - Étymologie defais, internet.
76 - Noms des familles. Site internet Geneanet.
77 - Dictionnaire de Français Littré.
78 - Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Site internet.
79 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
80 - Dictionnaire de lancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.
81 - PETIT DICTIONNAIRE MEDIEVAL de Jacques Legoff.
82 - Source internet wiktionnaire.
83 - Encyclopédie de lArbre Celtique.
84 - Source internet wiktionnaire.
85 - Peuplement, pouvoir et paysage sur la marche Anjou-Bretange (des origines au Moyen-Age). Société dArchéologie et dHistoire de la Mayenne. Jean-Claude Meuret - 1993.
86 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
87 - Archives départementales de la Vendée, avec le concours de la Société démulation de la Vendée. Dictionnaire des toponymes.
88 - Noms des familles. Site internet Geneanet.
91 - Dictionnaire de lancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.
92 - Noms des familles. Site internet Geneanet.
93 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
94 - Dictionnaire de lancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.
95 - Filae - Noms de familles en France.
96 - Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Site internet.
97 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
98 - Dictionnaire de lancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.
99 - Noms des familles. Site internet Geneanet.
101- Toponymie, Lieux-Dits de la commune de Naves.
102 - Glossaire de la langue Romaine (etc.) Contenant létymologie et la signification des mots usités dans les 11. -16. siècles (etc.) et un discours sur lorigine, les progrès et les variations de la langue francoise (etc.), Volume 1.
103 - Mémoires de lAcadémie Celtique: ou, Mémoires dantiquités. Volume 4.
105 - Dictionnaire de lancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.
106 - Noms des familles. Site internet Geneanet.
107 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
108 - Dictionnaire de Français Littré.
109 - Dictionnaire de lancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.
110 - Noms des familles. Site internet Geneanet.
111 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
112 - Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Site internet.
113 - Wiktionnaire, commune de Bouillon dans la Manche.
114 - [Édit, sept. 1664]. Dictionnaire Littré.
115 - les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
116 - Dictionnaire de lancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.
117 - Les secrets des noms de communes et lieux-dits.
118 - Eléments de toponymie des voies. Philippe SAINT-MARC.
118bis - les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
119 - Dictionnaire de lancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.
120 - (Technologie et terminologie du moulin à eau en Bretagne, L. Durand-Vaugaron).
121 - Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Site internet.
122 - Wiktionnaire. Étymologie du mot avenue.
123 - Glossaire du patois normand par Louis Du Bois.
124 - Dictionnaire des mots normands par Cyprien Philippe.
125 - Dictionnaire de lancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.
126 - Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Site internet.
127 - les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
128 - Encyclopédie méthodique, ou par ordre de matières: Physique. Panckoucke, 1816.
Vers la table des matières
Explication en quelques mots de lauteur : Au même titre que la topographie, lhydrographie ou lédification de lieux de culte, les plantes ont été une source dinspiration non négligeable dans la construction du territoire. En Bretagne, plus de 4 000 phytotoponymes ont été relevés, ce qui représente près dun lieu-dit sur six. Il sagit majoritairement de noms désignant des bosquets, des bois, parfois des forêts (Annexes, tabl. 1), les populations leur ayant souvent adjoint des suffixes (129).
Nous allons étudié le châtaignier et ses châtaigneraies. Puis nous allons poursuivre avec dautres espèces darbres. Selon le cadastre napoléonien de 1828. Nous avons pour les bois : 138 ha, vergers et jardins : 58 ha. Nous allons donner les noms des parcelles en vrac, selon les entrées par section. Arbres, arbustes et termes liés à leur culture.
Les cerisiers : Le cerisier. « La pièce des cerisiers ».
Les châtaigniers : voir page sur les châtaigniers.
Les pommiers : quelques parcelles nommées pommier. « Le pommeray ». « Le pommier Rabbel ». « Au pomet ». « Au pomet prayneuf de Gestin ».
Les poiriers : « Le poirier », « Au poirier », « La pièce des poiriers ».
Les pruniers : « La Couiche », variétés de prunes. « Les pruniers ». « Pièce du pruniet ».
« La Couiche »
Les noyers : « Le domaine dunoyet ». « Le courtil du noyer », « La pièce du noyer ».
Les noisetiers : « Au coudray », ancien nom du coudrier (ou noisetier). De nombreuses parcelles.
« Les Aubiers », saule à feuille dosier.
Les saules. « La Saudraye ». « La Saudraie ». « Le clos du faudre ». « Le clos du saudre ». Lieux plantés
« Lérable »
Le Bouleau, La lande des boulis (bouleau). « La boulaye ». « Le Beuley ». « Les bouillets ». « La bedouandière » : de bedous, une possibilité : dérivé du radical betu (betulla signifie bouleau en latin). Du toponyme Bedous, « lieu où il y a des bouleaux ».
Bedoue, synonyme de roseau des marais de Dol et de Châteauneuf. Ou bien de la racine gauloise bien connue bedo. Moulin du Chemin ou de la Bedouandière (Moulins de Vieux-Vy-sur-Couesnon et Sens).
« Une Epine » Laubépine ou le prunellier sauvage
« Des chênes ». « La pièce des chenots » : (lieu planté, boisé de chênes). « Pièces des chaînières ». « La chesnaie ». « La grande jarrière », « La petite jarrière ». « La chesnée ». « La chesnotais ». « Le chêne dêt ». « La chemoterie ». « La pièce quesnard ».
Le Peuplier tremble. « La tremblais de la mazure ».
Le tilleul. « Le theil ».
Le cormier ou sorbier domestique
Laulne. « Le verger de Launay ». « Laulnaie ». « Launerie ».
Lif. « Champ de la croix de lif ».
Le cerisier acide, cerisier aigre ou griottier. « Pièce de la griette », Voir aussi le mot grioche, section de la Fosse-F3, parcelle n° 1065 et 1072
Le néflier. « Le clos meslier », « La champagne des meslières ». « Le bois meslet ». Le néflier se trouve toujours dans notre campagne de Bais !
Le houx. « Pré de la greulière », (là ou il y a du houx). « La houfsais ». « Housille »
Losier. « Le grand osier », « Lozier », arbustes du genre Salix ou saule.
LOrmeau. « Pièce des ormeaux »
Groseillier ribes : « À la riboisnerie ». Risboisnerie : de ribois, ribes, plante
Vers la table des matières
L'ÉTAT PARCELLAIRE POUR LES VERGERS
Après linventaire des parcelles, 64 sont nommées sous le nom de verger, il en ressort une surface totale de 22,61 hectares. En 1828, (vergers et jardins : 58 ha) dans le relevé du cadastre seules deux parcelles sont nommées le verger en type de parcelle, ainsi quune pépinière. Le reste des parcelles ont été transformées sous différentes appellations : terres, prés, pâture et jardins.
La différence est immense de 22 ha nous passons à 0,35 ha, il doit y avoir une explication. La plus forte raison de cette différence est sans doute lié à lappellation du type de parcelle en 1828. Au Moyen Âge le verger avait eu ce nom en qualité dun vrai verger et au XVIIème siècle, lagent recenseur na pas fait de réelle différence entre un pré avec des pommiers où les bêtes paissaient et une terre labourable. Les terres pouvaient contenir un verger planté de pommiers. Il y a aussi fort à parier quà la fin du XVIème et début XVIIème siècle, la commune a vu disparaître plusieurs hectares de pommiers au profit de la modernisation de lagriculture. Nous savons daprès Jean-Baptiste Ogée dans son inventaire au XVIème siècle que le territoire de Bais était abondant en grain et en cidre. Le cidre arriva en Bretagne via la Normandie vers les XIVème et XVème siècle.
Selon larticle dans les Cahiers de Civilisation Médiévale à propos des jardins au Moyen Âge et létude des vergers, le lieu planté darbres fruitiers que lon connaît tous. Dès XIIème siècle en exemple du cartulaire du prieuré Saint-Georges dHesdin, il a été relevé un grand nombre de pomerium, ortum cum arboribus, ou pomeriola, donc les vergers darbres fruitiers étaient constitués le plus souvent de pommiers, arbres très prisés à cette époque pour leurs fruits largement consommés, selon cette étude. Nous savons que dans notre cadastre nous avons quelques parcelles où nous trouvons le mot pommier.
« Le pommeray ». « Le pommier Rabbel ». « Au pomet ». « Au pomet prayneuf de Gestin ». Il était courant au moyen-âge de posséder dans ses vergers des poiriers, noisetiers, noyers, pruniers. Nous avons donc dans notre cadastre tous ses arbres fruitiers pouvant constituer les vergers sur Bais au moyen-âge (130).
Après létude des vergers sur le cadastre, nous avons le même décompte, des parcelles nommées en exemple « Le verger de Launay », se trouve référencée en 1826 comme étant une terre. « Le verger des nouettes » est une pépinière. « Le verger de la boifselière », est déclaré comme un pré.
129 - Les phytotoponymes. La géographie des phytotoponymes en Bretagne, Samuel Perichon.
Photo des cerises. Cerisier. Wikipedia. Domaine public.
Photo Aubiers : Fig. 1 Salix alba, illust. Otto Wilhelm Thomé. Wikipedia. Domaine public.
Photo Érable plane. Wikipedia. Domaine public.
Photo Prunus spinosa Épine noire. Wikipedia. Domaine public.
Le cormier. Source image : Par BotBln Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1169219.
Aulne. Source image : http://www.universpolarise.fr/proprietes-des-arbres/les-arbres/20-l-aulne-alnus.html
Illustration Prunus cerasus. Wikipedia. Domaine public.
Illustration Ilex aquifolium. Wikipedia. Domaine public.
Illustration Ormeau. Wikipedia. Photo. Domaine public.
Illustration genêts. Wikipedia. Domaine public.
Ribes alpinum L. Original Description Alpen-Johannisbeere. Wikipedia. Domaine public.
130 - Les jardins au Moyen Âge : du XIe au début du XIVe siècle. Élise Gesbert. Cahiers de Civilisation Médiévale. Année 2003 46-184 pp. 381-408.
LES CHÂTAIGNERAIES
Vers la table des matières
Le châtaignier, la châtaigneraie ou les châtaigneraies, cette culture de larbre semble avoir eu une grande importance sur la commune de Bais au Moyen-Age, combien de parcelles furent ainsi nommées. Des châtaigneraies disparurent au moment du relevé du cadastre Napoléonien et inversement des châtaigneraies nouvelles virent leur implantation. Dans la région des Cévennes (131), les Cévenois avait baptisé le châtaignier larbre à pain. Sa culture remonte au XIème siècle. Les Romains avaient apporté en Vivarais des arbres greffés venant du nord de lItalie (131).
Son bois imputrescible servait à la construction artisanale, au bois de charpente et à la confection des écuelles. Au niveau de lalimentation, on la retrouvait partout, grillée (afachades), en soupe (le bajanat), en confiture du petit déjeuner ou réduite en farine pour la confection des pains et des gâteaux. Nous aurons loccasion de parler des autres essences darbres, présentes sur la commune de Bais au Moyen Age avec le cadastre Napoléonien.
Après la comptabilisation de toutes les parcelles du cadastre, dénommées châtaigneraie, nous trouvons depuis le Moyen-Age, 317 parcelles. Au recensement du cadastre napoléonien en 1828 nous en trouvons 243. Soit une disparition de 74 parcelles. Soit en surface planté pour les châtaigneraies de 111,72 hectares. La différence en ha suite à la disparition des 74 parcelles est de 10,433 ha.
La perte des parcelles est due à lagrandissement de lespace agricole permuté en terre labourable, en quelques prés, pâtures, landes et jannières. Il est intéressant de découvrir trois pépinières de châtaigniers. Des parcelles au nom de semis, devenu par la suite des pépinière de châtaigniers ou des châtaigneraies. Des parcelles, « La châtaigneraie » en futaie (une futaie est un bois ou une forêt composée de grands arbres adultes issus de semis. Son opposé est le régime de taillis, dont les arbres sont issus de régénération végétative. Les futaies peuvent être naturelles ou être gérées par lhomme). Nous avons aussi des parcelles en « Taillis/Futaye ».
La section de Goué-B1 et la section de La Haye-E2, se partagent presque à égalité en nombre de parcelles en châtaigneraies, 35 et 34. Les deux sections de Nantillé sont presque à égalité en nombre de parcelles en châtaigneraies. Les trois sections de Montigné compte autant de châtaigneraies que les sections précédentes.
Pouvons nous en déduire avec 111 hectares vers le XII/XIIIème siècle et au dernier recensement du cadastre en 1828, que les châtaigneraies occupent un territoire de 101 ha, Bais est considéré comme une terre à châtaignier. Une terre à châtaigne pour nourrir les hommes, appelé « larbre à pain ». Nous sommes sans doute bien loin rivaliser avec le pays de Redon.
Le bois du châtaignier à Bais fut certainement utilisé pour la construction, le bois des taillis de châtaignier était aussi utilisé pour cercler les fûts et barriques à cidre. Même si à Bais la vigne poussait sur la commune, je doute fort que lutilisation de ce bois de taillis fut utilisé pour la confection des fûts à vin. La production du vin de ses quelques vignes devait être marginale. « La culture de la vigne se développe au Moyen-Âge avec la christianisation de la Bretagne, résume Guy Saindrenan (132), Presque partout, on fabrique du vin : à Motreff, La Guerche, Rennes, Redon, Tréguier ou Dol-de-Bretagne. » « Il ne faut pas oublier que la population navait bien souvent pas deau potable.
Une futaie
L'ÉTAT PARCELLAIRE POUR LES CHÂTAIGNERAIES
Section de Millac-G1, dix sept parcelles et quinze en 1826. Soit 9.8 hectares.
Section de Millac-G3, deux petites parcelles de 28 ares.
Section de Millac-G4, huit parcelles, et six en 1826. Soit 2.21 hectares.
Section de Montigné-D1, douze parcelles à lorigine et en 1826 il en reste six, mais quatre châtaigneraies sont constituées en futaie, cest à dire des arbres élevés, généralement destinés à lexploitation. Soit 5 hectares.
Section de Montigné-D2, quatorze parcelles, en 1826, une châtaigneraie devenue une terre. Soit 9 hectares.
Section de Montigné-D3, sept parcelles et cinq en 1826. 2 hectares.
Section de Nantillé-A1, trente deux parcelles, vingt neuf en 1826. Sot 7 hectares.
Section de Nantillé-A2, vingt sept parcelles et vingt deux en 1826. Soit 9 hectares.
Section du Teillais-C1, dix et dix en 1826. Soit 2 hectares.
Section du Teillais-C2, neuf et neuf en 1826. Soit presque 4 hectares.
Section du Teillais-C3, heuit et huit en 1826. Soit 91 ares.
131 - La Châtaigne au Moyen âge. Jehanne Overblog.
132 - Auteur du livre La Vigne et le vin en Bretagne.
Vers la table des matières
« Des brosses » : terre inculte et couverte de broussailles ; petit bois, haie (133). De nombreuses parcelles « Au bois », « Le petit bois », des taillis.
« Buisson » : Touffe darbustes sauvages.
« Le fouillet » : Fréquent notamment dans les Deux-Sèvres et la Mayenne, désigne celui qui est originaire dun lieu-dit (le) Fouillet. Sens du toponyme : endroit feuillu, bois (134).
« La futaie » : Une futaie est un bois ou une forêt composée de grands arbres adultes issus de semis. Son opposé est le régime de taillis, dont les arbres sont issus de régénération végétative. Les futaies peuvent être naturelles ou être gérées par lhomme. Plusieurs modes de gestion en ont été développés (135).
« La rabine » : Mot familier en Bretagne. Et louest de la France. Large allée plantée de grands arbres qui mène à une propriété (135).
« De la tresse » : Viens du mot trace, trasse, trache, tresse. Une haie entre deux prés, un pré entre deux pièces (133).
« Le bruly », « Le breil », « La brulaie de béziel » « Petit bois ». Brulaie, brulet, de broillet, brollet, brolet, bruillet, petit bois.
« La pièce des breuils » : Petit bois clos. Du mot breuils : Du gaulois brogilo (« petit bois clos, bois-taillis en bordure des cultures » voir Broglie), de broga « territoire délimité, bordure, lisière »[1] (cf. occitan broa, bordure non cultivée dun champ ; breton et gallois bro, pays, irlandais bruig (135).
« Le semis » : des pépinières. Nous en avons plusieurs parcelles.
« La touche Renaud » : une touche, il est un petit bois de haute futaie.
« Des hayes Robert » : ou la section dite La Haye. Toponyme déjà étudié.
« Lecottet » : le mot le plus près est : Écotais nom masculin : taillis - Ille-et-Vilaine, Côtes-dArmor (133).
« La pièce de la lifse : Lisse : nom féminin pour la haie surmontant un talus - Ille-et-Vilaine (133).
« Les aubrés » : Aubrée : nom féminin : massif de grands arbres - Centre, Ouest (133).
« La landelle », « Le landais » : Landelle : Sens du toponyme : au départ petite lande, mais le mot a pris un sens particulier vers la Bretagne et la Normandie, où il sapplique à un groupe de champs non enclos. Plusieurs communes ou hameaux de lOuest sappellent le Landel, la Landelle, les Landelles (134).
« Le champ hagué ». Hagué : Étymologie. du latin tardif haga « haie ». Le normand dit haguettes, petites branches (136).
« Les Balivaux » : Les baliveaux sont de jeunes arbres jugés par le sylviculteur assez droit et vigoureux pour devenir un bel arbre davenir.
« La layée » : Marquer les arbres soustraits dune coupe.
« La pièce plessis » : clôture de haies en branchages entrelacés (133).
« La cotellerie » : du mot cotelle, nom féminin : lisière dun bois (133).
« Broussié du pré du rablel » : Broussié : toponyme dérivé de brosse, brousse, terrain broussailleux, inculte.
Rabbel : il est très difficile de trouver une signification à ce mot, une origine, nous trouvons dans les noms suivants un préfixe pouvant sy rapporter. Rablaie nom féminin : érablaie - Centre de la France. Rable nom masculin : érable - Manche, Anjou (133).
« Le corbeil » : corbeil est à lorigine un toponyme des régions de langue doïl, parfois analysé comme issu du gaulois Coro-bilium (coro, nain. cf. breton korr et bilio- arbre. cf. bille-de bois-) ou dun Corbo-ialum, sur ialon, clairière, essart, puis village, précédé dun élément indéterminé, peut-être le nom de personne gaulois Corbos (134).
« La haillette » : de haie, avec le suffixe diminutif - ette. Déjà au XIIIème siècle: MARIONS: Alés selonc ceste haiete. Je cuit que vous li trouverés (134).
« Roncelet » : lieu où pousse les ronces.
133 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
134 - Noms des familles. Site internet Geneanet.
135 - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki.
136 - Achille Delboulle, Glossaire de la vallée dYères, le Havre, 1876, page 179.
Illustration Rubus fruticosus. Wikipedia. Domaine public.
Vers la table des matières
« La pièce à lavoine » : ou avoine commune.
« La petite bouie » : endroit envahi par une végétation dense nuisible - Franche-Comté (137).
« La cernée » : La cernée, huile de cerneaux, huile de noix. Voir des noms associés à la noix. Lécale (138).
Plante le cierge dargent
« Pré de la croix Brunet » : brunet, brunete, brunette, plante le cierge dargent.
« La pièce de lécale ». Lécale : est lenveloppe charnue qui couvre la coque des noix et des amandes. Voir aussi le moulin à huile, du Pont Tortué.
« Les bruyais », « La champagne des briais », « La bruyère des bignons » : Bruyais, Bruya, Bryère, plante : les bruyères regroupent plus de 800 espèces de plantes dicotylédones dans la famille des Éricacées qui inclut aussi les myrtilles, les rhododendrons (139). Bruyère commune ou callune (Calluna vulgaris Hull.), est une espèce de chaméphytes ou nanophanérophytes sempervirents et le seul représentant du genre Calluna (famille des Ericaceae). Cette plante vivace est parfois appelée béruée, brande, bruyère commune, bucane, fausse bruyère, grosse brande, péterolle ou bruyère callune (140).
« Le chardonneret » : lieu où poussent les chardons. Chardonneret est un nom vernaculaire ambigu en français, pouvant désigner plusieurs espèces différentes doiseaux. Le nom de chardonneret dérive de « chardon », cette petite plante hérissée de piquants qui pousse le long des chemins. Selon certains auteurs, ce nom a été donné à ces oiseaux parce quils se nourrissent des graines de chardon (141).
Le « Chanvre » : nous allons avoir loccasion de parler de cette plante dans une rubrique, tenant une place importante dans lhistoire de la commune de Bais.
« La pièce froment » : le froment, ou blé tendre ou froment (Triticum aestivum), Domestiquée au Proche-Orient, il y a environ 6 000 ans, cette plante cultivée (ou cultigène), également appelée « froment », est actuellement lespèce de blé la plus cultivée dans le monde, notamment en France, tant en termes de surface que de tonnage (142).
« La fougereuse », « Du haut fougeraie », « Le petit lard de la chalossière », Feugette : Lorigine de ce nom est indo-européenne létymologie de ce nom provient du latin filicaria, ce qui signifie : la fougère ce nom précise la localisation de la demeure ancestrale, située dans un endroit où poussent des fougères. Voir aussi le mot feugette (143).
Chalossière : de chalosse, désignant la fougère, comme le mot challaye (144).
« Le granil pré » : est synonyme de petit grain.
« Le lentin » : est un champignon. Lentin est un nom vernaculaire ambigu désignant en français certaines espèces de champignons. Les lentins sont classés dans plusieurs genres de champignons basidiomycètes appartenant à des familles distinctes, parfois très éloignées et à la taxonomie changeante. Ce lentin qui nous intéresse ici à Bais, doit être celui-ci, le lentin tigré (Lentinus tigrinus), est une espèce de champignons basidiomycètes de la famille des Polyporaceae, venant souvent en touffes sur troncs et souches de divers feuillus, surtout peupliers et saules (145). Voici une photo dun lentin de la campagne de Bais.
« LOrgerie », « Le courtil de lorgée » : ou orge commune (Hordeum vulgare) est une céréale à paille, plante herbacée annuelle de la famille des poacées. Elle fait partie des plus anciennes céréales cultivées.
« La petite jardière » : Jarderie : de jargerie, gargerie, jarguerie, gargarie, cargerie, jergerie, gergerie, jarcerie, garzerie, jarderie, jardrie, garderie, jargelie, garjelle, jazerie, garberie, largerie, est synonyme de livraie. Livraie, Lolium, ou encore Zizanie, est un genre de poacée (graminée) sauvage ou cultivée comme plante fourragère. Elle est originaire des régions tempérées chaudes de lancien monde. Certaines espèces sont considérées comme des mauvaises herbes (147).
« La jaunaye » : Jaunaye, jaunet, la renoncule des champs. Aussi appelée « Chausse-trappe des blés », « bassinet des champs » ou « pied de poule », est une espèce de plante herbacée vivace messicole de la famille des Ranunculaceae.
Cest un bouton-dor qui poussait dans les moissons, de mai à juillet, ses petites fleurs jaunes. Cette plante est irritante et dangereuse comme fourrage car elle contient de lanémonine. Elle est en régression dans les cultures car éliminée par certains herbicides.Elle se rencontrait en bordure des cultures et dans les friches. Origine du nom : Le nom de genre signifie petite grenouille car certaines espèces vivent dans des endroits marécageux (147).
« Les jauniots » : ficaire ou bouton dor. La ficaire fausse-renoncule (Ficaria verna, Ficaria ranunculoides ou Ranunculus ficaria), plus simplement ficaire est une plante herbacée vivace de la famille des Ranunculaceae. Ficaire ou herbe aux hémorroïdes.
« La jonchaie » : du latin juncetum, voir jonc et -aie. Lieu où poussent les joncs.
« La Mondronnais » : ce mot nous renvoie à la plante le mouron et aussi en dérivé mouorounette dans le Bessin, mourdon, mourdron à Guernesey, meurdron à Jersey (149).
« Le champ à Line ». « Le préolin », « Pré aulin » : le lin cultivé, plante herbacée à tiges fibreuses nommées « lin » en français et par métonymie le fil et le tissu quon en fait (150). Il y a eu que trois parcelles nommées ou se référant à la culture du lin. Ce qui démontre que cette plante fut très peu cultivée sur le territoire de Bais. Comparé à celle du chanvre.
« La numérelle », les numériaux : plante commune des prés. Le nom de plante qui se rapproche le plus de la numérelle est la nummulaire (Lysimachia nummularia). Elle a des feuilles rondes comme une pièce de monnaie doù son nom également « dherbe aux écus ». Nummularia est lindication dune pièce de monnaie (152).
« Les parelles » : elle est aussi appelée patience sauvage, « oseille à feuilles obtuses », « patience à feuilles obtuses » et « rhubarbe sauvage ». Cest une proche parente de lOseille. Cest une plante sauvage que lon trouve très souvent dans les jardins où elle est parfois envahissante enlevant ainsi toute la patience du jardinier ! (153).
« Le petit champ aux poireaux » : Nous navons pas besoin de présenter ce légume.
« La pouliolle » : nous avons deux possibilités : la menthe pouliot ou le thym faux pouliot. Pouliolle, poulieul, poullieul, pouliot, polieul, poliol, puliol, synomyme de thym, pouliot. Thym faux pouliot. Le pouliot. Plante aromatique de la famille des menthes (153).
« La ramie » : ou lortie de Chine. Elle est une plante textile de la famille des orties utilisée pour la production artisanale. 6000 ans dutilisation en font lune des plus anciennes plantes textiles et papiers utilisées (153).
« À la riboisnerie » : « Riboisnerie », « Risboisnerie » : de ribois, ribes, plante. Le « groseillier ribes ».
« La Roussière » : roussière nom féminin : pré-marais, tiré de lancien français. Viens de rosière : lieu couvert de roseaux, marécage. roseaux (154).
La « rue » : rue des jardins ou rue fétide. Noms communs : herbe de grâce, péganion, rue domestique, rue officinale, rue des jardins, rue des jardiniers, herbe de la rue, rue fétide, rue odorante.
Le « Souchet » : souchet comestible ou noix tigrée. Souchet, souchai, souchais : sorte doiseau. (Zoologie) Synonyme de canard souchet (anatidé). Sur la cadastre ce mot est orthographié, comme pour les mots cités plus haut : Section de Nantillé-A1, parcelles n° 754 et 755. Le Souchet.
Section de Montigné-D2, parcelles n° 391 à 393, Le grand souchet. La n° 394, Le petit souchet.
Section de Teillais-C1, parcelles n° 367, Pièce du souchai. N° 372, Le souchais.
Section de Teillais-C2, parcelles des n° 472 à 478, La lande des souchais, Le souchais.
Il est donc difficile de privilégié pour ce mot, loiseau à la plante, quoique ce canard fréquente les étangs, les marais, les bras morts des fleuves et des rivières. Nous devrions y trouver à proximité des lieux nommées par ce nom la présence de leau. Quand à la plante elle est censé pousser dans les lieux humides. Dans la section de Nantillé-A1, nous avons les parcelles nommées « Les mofses », qui signifie : Mofses ou mosses : : terrain humide, marécageux, donc je verrais bien la plante. Dans la Section de Montigné-D2, nous sommes là aussi dans des lieux humides (156).
« La tanaisie » : La tanaisie commune (Tanacetum vulgare), plante toxique et hallucinogène, encore appelée Barbotine, est une plante herbacée vivace de la famille des asteraceae, très commune en Europe (157).
Dernier toponyme étudié dans les noms des parcelles et des lieux-dits est pour celui de « La vigne ». 28 parcelles portent le nom de la vigne. Le courtil de la vigne, La petite vigne, Gré de la vigne, Les vignes, Le champ de la vigne, La chesnaie de la vigne, Le pré de la vigne.
137 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
138 - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki.
139 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
140 - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki.
141 - Illustration bruyère. Wikipedia. Domaine public.
llustration de la bruyère. Wikipedia. Photo. Domaine public.
142 - Source texte Wikipédia. Illustration du froment. Wikipedia. Photo. Domaine public.
143 - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki.
144 - Nos racines celtiques. Du gaulois au français. Pierre GASTAL.
145 - Source Wikipédia. Texte. Lentin tigré. Getigerter Sägeblättling, Lentinus tigrinus, aufgenommen am 31.07.2004 von Dr. Hagen Graebner. Photo auteur. Un lentin de la campagne de Bais.
146 - Texte. llustration de lorgée. Wikipedia. Photo. Domaine public.
147 - Texte. Illustration de la jaunaie. Wikipedia. Photo. Domaine public.
148 - Source documentation. Ficaire ou herbe aux hémorroïdes. Jardin lencyclopédie. Photo nmauric.
149 - René Lepelley - Cahier des Annales de Normandie Année 1974 Volume 7.
150 - Dictionnaire de lancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.
151 - Texte. llustration. Wikipedia. Photo. Domaine public.
152 - Source documentation. Lysimachia Nummularia Jardin lencyclopédie. Photo collection auteur.
153 - Source texte Wikipédia. Photo. Domaine public.
154 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
155 - Source Wikipédia Ruta graveolens. Rue des jardins, photo J.F. Gaffard. Vantoux-et-Longevelle, juin 2004.
156 - Source documentation. Source texte Wikipédia.
157 - Source texte Wikipédia. Tanacetum vulgare. Photo. Domaine public.
Vers la table des matières
Anguilles. « Pré des anguilles ».
Agneau . « La petite pièce aux agneaux ».
Bellier. « La pièce bellier ». « Le clos Bellier ».
Boeuf. « Au boeuf ». « La pièce aux boeufs ». « La pièce villeboeuf ».
Caille. « La caillemanderie ».
Carpes. « Des carpes ».
Chardonneret. « Le chardonneret », loiseau et lendroit où poussent les chardons.
Chatte. « Pré de la chate ».
Cheval. « La pièce au cheval ».
Chèvres. « La chevrollière ». Chevrolière : La Chevrolière provient du latin « Capriolaria », nom apparaissant dans un texte du XVème siècle. Ce nom renvoie à un élevage de chèvres.
Chouette. « Le pré chouan », « La pièce monchouan ».
Cochon. « La pièce cochette ».
Corbeau. « Les corbeaux ». « Le petit corbeau ». « Des corbeaux ».
Coq. « Le courtil au coq ». « La pièce au coq ». « Villinco ». « La Ville au Coq ». « Vilincot ». « Villescoz ». « Villescots ». « Ville-es-cots ».
Crapaud. « Bois de la crapaudière ». « Le graisa » : voir graisset, un des noms de la rainette verte. Du moyen français gresset, du gaulois craxantos « grenouille », de craxa « croûte, gale » (cf. gall. crach « croûte sur la peau », breton krak) ; à rapprocher de lancien occitan graissan « crapaud » (158).
Fouine. « La fouine ».
Grenouille rainette. « Les belles du moulin ». « De chanteregue ».
Le geai. « La champagne du jaye ». « La champagne du gaye ».
Loup. « Godeloup ». « Le loup Bruzaud ».
Loir. « Le loir ».
Martinet. « Du martinet ».
Laccenteur mouchet. « Le Mouchet ». Nom dun vertébré oiseau passereau, laccenteur mouchet. Mouchet : Nom donné par les fauconniers au tiercelet ou mâle de lépervier (158).
Moutons. « La harpe des moutons ».
Mouche. « Le jardin aux mouches ».
Musaraigne. « Miserette ».
Mule. « Le pâtis aux mules ».
Oie. « Aux oies ».
Perroquet . « Courtil du perroquet ».
Pigeon. « La pièce pigeon ».
Pivers. « Pré Pivers ».
Poisson . « Chabot ». Est un poisson à grosse tête, appelé aussi meunier. « La prée chabot » était située à coté dun ruisseau (159).
Porc. « Pré du bas du sondre ». Sundre, sonre. Un sondre de porcs, une portée de porcs, une bande de porcs(160).
Poulain. « Le champ poulain ».
Poussin. « La pièce poussin ».
Ramier. « Le champ ramier ».
Renard. « Champ de la touche renard ». « Le courtil Goupil ». « La lande renard ».
Rat. « Pré au rat ». « La pièce des rattes ».
Rossignol. « Le champ Rossignol ».
Vache. « La vache noire ».
158 - Source documentation. Source texte Wikipédia.
159 - Les poissons de nos cours deau. Fédération de lAriège de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique Parc technologique delta sud -09340 VERNIOLLE .
160 - Dictionnaire de lancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.
Vers la table des matières
Bais fut elle une terre à chanvre, 39,963 hectares, presque 40 hectares sur les 3514 hectares que la commune possède en surface agricole. Pouvons nous dire que Bais était au Moyen Âge une terre où la culture du chanvre était une ressource principale ou normale.
Chaque section du cadastre possède sa parcelle, son courtil à chanvre, nous trouvons aussi des parcelles nommées la chenevière, le champ où on fait pousser du chanvre. La cheneveterie, la chenevetrie, tous ces noms évoquent la culture et le rouissage du chanvre (162).
Le pièce du « chambrage », « chambroye », la broye est un instrument servant à battre, à broyer le chanvre et le lin (163).
la Section de Nantillé-A1 fut à priori la section ou sa culture fut le plus important. Nous trouvons dautres noms dans les parcelles liés à la culture ou le traitement du chanvre, « Le douet ». En Bretagne, un douet (ou doué) était un lavoir. Il servait aussi pour le rouissage, Ou pour blanchir le lin. En gallo, cest un lavoir à laver le linge (164). Puis la parcelle « Le rouifot », du mot roui : qui a subi le rouissage, du chanvre, il est suffisamment roui, quand lécorce senlève aisément dans toute sa longueur sur la chènevotte (166).
Nous avons plusieurs parcelles avec la rouillerie en Section du Teillais-C1, idem pour la Section du Teillais-C2, qui peuvent se rapporter au rouissage, qui comme nous lavons vu, est la macération que lon fait subir aux plantes textiles telles que le lin, le chanvre.
La fameuse section dite du teillais ou teillage du chanvre, ses trois sections semblent bien limitées à la culture du chanvre ou voir plus à sa transformation. Ce mot teillais, est issu de teiller, en ancien français tillier cest-a-dire détacher le filament du chanvre en brisant la chenevotte surnom attribue au tisserand ou au marchand de toiles. Il ne faut pas négliger le ou les moulins à huile, celui du « Pont Tortué » pourrait en être un bel exemple. Voir dautres exemples de moulins sur Bais, pour obtenir lhuile par pressage des chènevis. Les moulins à foulon.
Nous navons pas beaucoup dinformations de lépoque avec la culture du lin dans les noms des parcelles, cette culture est elle arrivée après le XIIIème siècle. Nous ferons un petit tour sur la page du recensement par métiers, de population du village de Bais en 1846 où nous découvrons les fileuses, tisserands et filassiers.
Section du bourg-H1, dix sept parcelles, soit des terres, nommées « Le courtil à chanvre », « La grande chenevière ». Pour une surface de 4 hectares environ.
Section du bourg-H2, 1,40 hectares.
Section du bourg-H3, 1,60 hectares.
Section de La Fosse-F1, 2,30 hectares.
Section de La Fosse-F2, 1,30 hectares.
Section de La Fosse-F3, 1,90 hectares. Total de 5,5 hectares.
Section de Goué-B1, 1,8 hectares.
Section de Goué-B2, 1,78 hectares. Total de 3,58 hectares.
Section de La Haye-E1, rien.
Section de La Haye-E2, rien.
Section de Millac-G1, 2,78 hectares.
Section de Millac-G2, 3,20 hectares.
Section de Millac-G3, 0,91 hectares.
Section de Millac-G4, 1,44 hectares. Total de 8,33 hectares.
Section de Montigné-D1, 1,60 hectares.
Section de Montigné-D2, 2 hectares.
Section de Montigné-D3, 1,100 hectares. Total de 4,70 hectares.
Section de Nantillé-A1, 6,48 hectares.
Section de Nantillé-A2, 2,75 hectares. Total de 9,23 hectares.
Section du Teillais-C1, 1,85 hectares.
Section du Teillais-C2, 1,44 hectares.
Section du Teillais-C3, 0,94 hectares. Total de 2,38 hectares.
Cest nos sections de Nantillé qui se détache pour la culture du chanvre. Précédée de peu avec celle des quatre sections de Millac. Où nous trouvons des parcelles en terre, « Le jardin à chanvre ou « Le courtil à chanvre ». Quand aux sections de Montigné nous trouvons des parcelles nommées « La chenevière ».
Sur Nantillé, nous trouvons « La pièce du chambroye », « Du chambrage », « Au chambrage », « Le chambrage ». Nous sommes plus avec ce lieu dans la transformation du chanvre. Nous allons attaquer dans la prochaine rubrique, celles des moulins. Dont ceux de la vallée du Nantillé. Je dirais la section la plus noble, riche du territoire. Cette section du Teillais pour son toponyme, en reflète sa spécialité dans la transformation, car les parcelles sont nommées en partie, « La chenevetrie », « La chenevière ».
Voici deux très belles reproductions (167 168), de la transformation du chanvre, une scène dépoque qui devait se dérouler à lidentique à Bais. Malheureusement nous manquons totalement pour Bais, déléments historiques sur la culture du chanvre et de sa transformation, de son commerce. Aucune archive de connue, voir peut être un jour avec des fonds notariaux. Il existait une « manufacture » des toiles de Bretagne, du XVIème au XVIIIème siècle. Ainsi que sa transformation des fibres de lin et de chanvre, je citerai uniquement lIlle & Vilaine. Noyal-sur Vilaine avec ses toiles, les Noyales et produites à Châteaugiron. Piré-sur-Seiche (169). Les marchands de toiles dAmanlis. La Guerche-de-Bretagne (170), Nous savons maintenant que Bais était intégré dans la culture et de la transformation du chanvre. Nous verrons dans la page suivante un tableau de recensement par métiers, de population du village de Bais en 1846. Ce qui va donner un aperçu des métiers, des personnes encore liés au métier du chanvre.
Voici le tableau de recensement par métiers, de population du village de Bais en 1846, soit 18 ans après létablissement du cadastre Napoléonien. Ce recensement de la population va nous apporter des informations complémentaires sur la vie de ses habitants, nous aurons sans doute la disparition de quelques fileuses et tisserands. Le métier de fileuse, du commerce des toiles, lié à la culture du chanvre est encore bien représenté en 1846. 500 femmes travaillent le textile avec leur métier à tisser.
En 1846, le laboureur est le métier le plus représenté, normal. Le premier individu recensé du bourg, est monsieur le maire, M. Jamin Julien, chirurgien de sa profession, il est alors âgé de 52 ans. Il est fort étrange de ne pas trouver de cafetiers ou débitants de boissons. A moins quà lépoque la dénomination du métier était pour le marchand, laubergiste, le cabaretier. Un même individu pouvait cumuler plusieurs métiers, maréchal-cabaretier. Cabaretière-épicière.
990 garçons - 570 hommes mariés - 62 veufs.
1132 filles - 560 femmes mariées - 156 veuves.
Soit une population totale de 3470 habitants.
Une petite rétrospective sur les années suivantes pour le recensement de la population de Bais. Au recensement de 1851 nous retrouvons encore un nombre important de fileuses et de tisserands. Le tisserand fait encore travailler 68 hommes, ainsi que 28 filassiers. 3412 habitants.
Idem pour le recensement de lannée de 1856. La population est alors de 3165 habitants.
Pour lannée 1876, nous voyons moins apparaître les fileuses. De nouveaux métiers apparaissent dans le bourg : serrurier, la débitante, le chiffonnier, le boisselier, une sage femme, un teinturier, un cantonnier.
A la campagne nous trouvons davantage de cultivateurs et de journaliers. Le déclin de la population apparaît nettement et chute alors à 2861 habitants.
Le facteur apparaît en 1896. La fileuse à disparue du bourg et de la campagne. Bais compte alors 2581 habitants.
Lannée 1901, 2544 habitants. Lannée 1906, 2538 habitants. Lannée 2447 habitants.
Affranchi |
1 |
Aubergiste |
1 |
Boucher |
3 |
Boulanger |
2 |
Bourrelier |
2 |
Bûcheron |
3 |
Carrier |
4 |
Charon |
15 |
Charpentier |
17 |
Chirurgien |
1 |
Cloutier |
3 |
Cordonnier |
5 |
Couvreur |
14 |
Cultivateur |
2 |
Cultivatrice |
1 |
Curé |
1 |
Domestique |
200 |
Expère |
2 |
Fendeur de bois |
4 |
Filassier |
21 |
Fileuse |
500 |
Instituteur |
1 |
Journalier |
5 |
Laboureur |
612 |
Lingère |
7 |
Maçon |
18 |
Marchand |
9 |
Maréchal |
9 |
Mendiant |
1 |
Menuisier |
8 |
Meunier |
6 |
Notaire |
1 |
Percepteur |
1 |
Prêtre |
1 |
Propriétaire |
18 |
Rentière |
2 |
Sabotier |
5 |
Scieur de bois |
7 |
Scieur de long |
1 |
Soeur de la Providence |
4 |
Tailleur |
8 |
Tailleuse |
1 |
Tisserand |
68 |
Tricoteuse |
1 |
Tuilier |
1 |
Vicaire |
2 |
|
|
161 - Source texte Wikipédia. Cannabis sativa L. Photo. Domaine public.
162 - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Chènevière.
163 - Source : https://fr.wikipedia. Broye.
164 - Source : https://fr.wikipedia. Douet.
165 - Dictionnaire de Français Littré.
166 - https://www.littre.org/definition/roui
167 - Le Chanvre : histoire & co. La Galerie du Chanvre.
168 - Photo. Histoire du chanvre - Hempbassadors. Histoire du chanvre.
169 - De la transformation du chanvre, (Cannabis sativa) pour la fabrication des textiles et cordages.
170 - Un inventaire du patrimoine linier et chanvrier de Bretagne. Linventaire du patrimoine culturel en Bretagne.
171 - Source du recensement de la population de Bais en 1846. http://archives-en-ligne.ille-et-vilaine.fr
© Photos cartes postales - Gilbert Chesnel
BAIS SES RIVIÈRES - SES RUISSEAUX
Vers la table des matières
La Quincampoix : est un cours deau français, dIlle-et-Vilaine et un affluent de la Seiche, donc un sous-affluent du fleuve la Vilaine. Elle prend sa source sur la commune de Domalain et se jette dans la Seiche à Piré-sur-Seiche. La Quincampoix traverse cinq communes : Piré-sur-Seiche, Boistrudan, Moulins et Bais. Dune longueur de 32,5 km (172).
Les affluents de la Quincampoix sont : le Vergéal, le Coquerelle, puis, le Taillepied, 13,9 km sur cinq communes avec six affluents dont le ruisseau de Veloupe 4,2 km avec un affluent. Nous avons un petit souci avec lhistoire de notre Quincampoix qui en principe doit prendre sa source sur la commune de Domalain. Mais daprès le cadastre napoléonien de 1821, cela est différent. Il y a une part de vérité en soi, mais aussi des erreurs. Il a été noté dans le titre Bais et ses rivières ou sa rivière devrons nous dire, en voilà lexplication. Nous partons de la commune de Domalain avec le ruisseau du Pouez, sa source prend naissance dans le nord de cette commune, il possède plusieurs petits ruisseaux qui se jettent dans le Pouez. Sur le cadastre de 1821 de la section H2 de Montgerheux, nous y découvrons juste avant de quitté ce village en parcelle n° 600, le grand étang de Pouez.
Ce grand étang a aujourdhui complètement disparu. Il reste juste ce petit ruisseau du Pouez. Au lieu dit « La chaussée », juste avant de quitter Domalain pour Bais, il y avait un moulin à eau, parcelle 586. Ce petit ruisseau du Pouez sortait du bief de ce moulin, puis dessine la frontière entre les deux communes. Un second canal partant du bas du grand étang allait se jeter dans le ruisseau, cette jonction a disparu aujourdhui. Daprès la carte IGN, passé « La Chaussée », le Pouez navigue sur Bais, un parcours de quelques centaines de mètres et là, le Pouez entre en confluence avec un ruisseau, venant de létang de Montgerheux, nous ne savons pas si cet étang étant présent au XVIIème siècle, sous la forme dun ruisseau et dun étang. Cest à cet endroit de confluence que ce ruisseau du Pouez devient la rivière du Pouez (Section du Teillais-C3). Notre rivière du Pouez chemine vers le moulin de Chantereine, mais à quelques centaines de mètres avant, au lieu dit La « Chevarderie » avec une nouvelle confluence, un petit ruisseau, que nous nommerons, le ruisseau de la fontaine (parcelle n° 969) qui se jette dans le Pouez, augmentant sans doute le débit du Pouez, direction « Chantereine », nouvelle confluence avec un petit ruisseau nommé « La Berue », (parcelle n° 650, (section du Teillais-C2).
Au sud du hameau de « La haute Pérauderie», nous avons une parcelle nommée « Le champ du moulin » en n° 618. Descendant vers, « La Basse Pérauderie », le ruisseau le Vergéal entre à « Chantereine » et arrive directement dans le bief du moulin en parcelle n°726. Cest juste à ce moment précis que notre rivière du Pouez termine sa course en arrivant lui aussi dans le bief du moulin, et cest en ressortant du moulin de « Chantereine » que notre rivière change de nom et devient alors la Quincampoix.
A gauche le Nantillé, venant de lancien moulin de la tannerie. A droite le Nantillé à la Vauzelle
A gauche le ruisseau le vergéal filant vers Chantereine. A droite le Vergéal venant de Vergéal !
Une petite source en provenance de « la Planche de Léon », parcelle n°683, « Pré Du pont Esnault » , elle poursuit son chemin sur quelques dizaines de mètre et passe par le vivier en n°711, (section du bourg-H2), et va se jeter dans la rivière « la Quincampoix », au niveau de la parcelle n°706, « Pré de Bersié ».
Cette rivière nommée « la Quincampoix », ce nom que les ancêtres lui on donné, constitue lhistoire même de notre commune de Bais, linstallation de plusieurs moulins a eau, qui furent implantés sur cette rivière. Il faut attendre le IXème siècle, lépoque carolingienne, pour que le moulin à eau devienne une réalité (173).
Ce nom de « Quincampoix » na pas été attribué au hasard. « La Quincampoix » a toujours commencé par désigner un moulin qui, établi sur un cours deau en amont dun moulin préexistant, cest à dire, plus haut, en remontant un cours deau vers sa source. Il était de nature à causer de lhumeur au propriétaire de celui-ci en le rendant, au point de vue de leau motrice, tributaire du nouveau moulin ; autour de ce dernier, une agglomération plus ou moins importante a pu, dans la suite des temps, se former et même prendre le rang de paroisse, de commune (174).
Il existe quelques erreurs sur la cartographie progressive des cours deau cartes, elles doivent donc être modifiées avec cette étude. Au moulin de Chantereine, quelques mètres plus en amont, « la Quincampoix » y fait une boucle, une confluence avec la réception dun petit ruisseau, venant de « La Planche de Léon », une boucle dans le « Vergéal » et « la Quincampoix ». Le ruisseau « la Censerie », qui prends sa source entre le hameau du « Bas Moncel » et le « Pont Tortoué » (parcelle n° 1123, elle est nommée, « pièces des ruifseaux » et « la Censerie ». Le ruisseau passe dans la parcelle n°1121, « La Pré des ruifseaux », et se jette dans la « Quincampoix ».
Nous allons dès maintenant nous porter au nord même de la commune, avant de reprendre un peu plus tard le cours de notre « Quincampoix ». Nous sommes ici dans la section du cadastre Napoléonien dit de Nantillé. Juste au sud du village du « Rocher », la source semble son départ en parcelle n°458, « Les prés de Nantillé ». « Le Nantillé ». Du numéro 439 au 460, les prés sont nommés, prés de Nantillé. Il se dirige vers le sud-est, « le Tertre de Léon », « la Vauzelle », dito la petite vallée, nous voici avec « Le moulin de la Vauzelle », parcelle n° 317 - Létang du moulin, (Section de Goué-B2). Il sagit de lemplacement dun moulin. Un arrêt à la parcelle n°383, comme son nom lindique nous sommes « Pré de la tannerie », en 384, « La tannerie », avions nous un moulin à tan en ce lieu, très certainement. Ce ruisseau du Nantillé a été coupé vers la tannerie, à lépoque celui ci avait la continuité à « La Roche Bonnet », « La Baronnerie ». Naviguant du coté Vergéal, il y a le ruisseau le Vergéal, y dessinant la limite communale entre les deux communes.
Ce ruisseau du Nantillé nous le retrouvons en section de Goué B-1, n°282/284/285/286, Pièce de nantillé. La n°287.........., la n°288, La grande rivière. Il semble que nous trouvons sur le plan le ruisseau sous la forme d'un U, uniquement à partir de la parcelle n° 287, un cours descendant de la n° 286, se raccordant en parcelle n° 289 : La prée longue et 289 : La petite rivière, et ce parcours nommé ruisseau en n° 287, s'arrête en bout des deux parcelles 289/290. La n° 291, est nommée : Pré du bas delarue, puis la parcelle n° 292 qui colle à la 289, est nommée : Le vallon oule Drube, puis de la 293 à 296 : Le drube. La n° 297 : Petit pré du bas delarue, la n° 298 : Le petit clos du douet, 299 : Le petit pré du douet et la n° 300 : La queue de l'étang, la 300 bis : Le courtil du vivier et pour ses deux dernières parcelles il est noté Nantillé pour le ruisseau. Puis 301/302 : Pré du vivier et pour terminer les 303 et 304 : La queue de l'étang.
Le passage du Nantillé vers la « Baronnie »
Une série de plusieurs sources, dont le Vergéal et une autre venant de lest vient se rejoindre en confluence avec le ruisseau de Nantillé. Descendant donc près du « Bois Régnier », nous avons ce moulin à eau de la Haye, situé sur une des parcelles n°717 à 720, (Section de Goué-B2).
Un petit ruisseau venant de lEst du Breil en Vergéal, il descend vers le Préameneu, et devait terminer son circuit du coté des parcelles de La « champagne de « la bonnelière », (Section de Goué-B2). Sur le cadastre ce ruisseau prends naissance dans la parcelle n°504, « Pièce du douet » et non vers le Breil ? Devons nous extrapoler et de dire quà lépoque ce ruisseau allait se jeter dans le Nantillé au sud du village de « La Roche Bonnet ». Ce petit ruisseau se terminant subitement à la Bonnelière sur le cadastre de lépoque.
Le cours du ruisseau « le Vergéal » file vers le village de Marcé. Nous savons daprès le registre du cadastre que nous devions avoir un moulin à eau du coté de Marcé, puisquune parcelle est ainsi nommée, la n°633, Du moulin, (un moulin à forge ?). Disparu sans doute depuis bien longtemps, (Section du bourg-H2).
Nous revenons à « Chantereine », « La Quincampoix » reprends son parcours sinueux vers le moulin à eau de Bretelle, aujourdhui le Brétel, elle remonte tranquillement vers « La Grande Abbaye », « La Tour », un petit détour au sud, « Le Clos Gagné », une dérivation, une fourche à « La Bussonnière » avec le ruisseau, « Le champagne », (source dans la parcelle n° 346, Section de Millac-G1), qui descends du hameau « Des Hautes Touches », (en parcelles n°470 à 473, Le moulin, que nommerons, celui « Des Hautes Touches », car il se trouve sans nom. (Section de Millac-G2). A la « Bussonière », à cette confluence, nous avons le ruisseau « Des noës » (parcelle n°78) qui descends de « La Jutonnière », « La Maladrerie », « La Tresse » et de « La Chauvellerie ».
La Quincampoix venant de lancien moulin de Bretel. La Quincampoix venant de lancien moulin de Bretel, serpentant vers Moulins.
Au nord du hameau de « La Basse-Courie » nous , Section de Millac-G1, mais coupé par la route qui devait venir dElberte un petit ruisseau, il arrose les parcelles, n°621 à 625, et de descendre sur quelques mètres vers le ruisseau d « Des noës ». Il passait par le moulin dit
« DElberte » situé au nord de la Grée. Section de Millac-G2.
Nous revenons à la grande courbe de « La Quincampoix », entre « La Tour » et « Le Clos Gagné », au sud vers « La Tour Ménard », le ruisseau qui prends sa source dans un étang au hameau de « La Hillière », parcelle n°495, juste en dessous il y avait une petit mare sous le n°497. Puis ce ruisseau descend vers le village de « La Ville Follet », au nord au niveau des parcelles, vers « Le grand pré de « Vilfolet », (Section de Montigné-D2), un fil deau deau fait jonction venant de lEst en bordure du chemin pour finir sa course au dessus de la parcelle n°469. (A quelque chose près nous sommes peut être pas dans lexactitude, compte tenu du changement des parcelles après le remembrement). Ce toponyme de « Vilfolet » indique un moulin à foulon. Vrai ou fausse idée. Puis de Montigné, (parcelles n° 371, « Les « marais demontigné »,
et « Létang demontigné », n°371/372, (Section de Montigné-D2). Il termine son périple du coté des « Prés de la chauvetière » dans « La Quincampoix ». Un peu plus loin en remontant le trajet de notre « Quincampoix », nous trouvons Section de La Fosse-F2, parcelle n°769 « Le moulin ». Nous lavons nommé, « Le moulin de la Roterie », (un moulin à forge ?). Nous étudieront dans la prochaine rubrique, les moulins de Bais. Nous remontons le cours de notre « Quincampoix » après « Le Clos Gagné » où nous avons une nouvelle confluence, venant de létang de Timois, le ruisseau de « Timois » (parcelle n°999, (Section de la Fosse-F3), qui file vers « La Touche Gillet », quelques centaines de mètres plus loin, une nouvelle fourche, venant de « La Chaire », le ruisseau prends sa source dans la parcelle n°975/977, au « champ de la mare » et continu vers « Le Morvan » où il entre en confluence avec le ruisseau de « Timois », parcelle n°859, sous le nom De « La douve ».
En réalité de cette cartographie des rivières et ruisseaux de Bais, le cadastre nous apporte que peu de noms. Hormis les noms identifiés des cours deau, comme la Quincampoix, le Nantillé, le Vergéal, la Bérue, le Pouez, pour le reste, lidentification et la nomination des dits ruisseaux est une affaire personnelle. Chaque ruisseau est nommée à partir de la parcelle où il prend sa source.
Nous reprenons le cours de notre « Quincampoix » à « La Haute Planche », « La Roussière », direction au nord-ouest vers le moulin de Miliac, passé le moulin, « La Quincampoix » poursuit son chemin vers « Le Bas Breil » en Moulins. Nous tombons avec une nouvelle fourche avec une arrivée venant du sud, coté Moulins vers « La Basse Laiterie » dun ruisseau venant du hameau « Le Clos des Noës ». Ce ruisseau prends sa source dans la parcelle n°379, nommée « Au clos des noës », dans un petit étang. (Section de la Fosse-F1).
En remontant maintenant vers le nord, en allant sur « Gueuvert », une petite portion a été nommée la rivière de Milliac (voir Section de Millac-G3), nous nous trouvons au nord-ouest avec une confluence avec « La Quincampoix », ce ruisseau navigue du coté de Moulins sur quelques mètres, puis en Bais sur « Guevert » où nous avons encore un petit ruisseau qui viens du hameau « Des Landelles », parcelle n°1009 sous le nom « La fontaine », (Section de Millac-G4) nous sommes pas loin du village de la « Renaudière » où nous avons un moulin à vent de la Renaudière. Le ruisseau nommé « De Changé », descend de Louvigné de Bais, après avoir arrosé la vallée verte « Vauvert » il y a plusieurs siècles de cela ! laissons le y faire son périple, mais juste avant au nord-ouest nous avons une source qui devait autrefois y former un marais, puisque son nom est donné « Les Cours Marais », situé près du village de « La Blinière ».
Nous avons terminé notre périple avec nos rivières « La Quincampoix » et « Le Pouez » qui traverse notre commune de Bais dEst en ouest avec ses nombreux ruisseaux, qui donnèrent naissance il y a plusieurs siècles de cela, une campagne riche et prospère avec ses douze moulins à eau, ses cours deau poissonneux très certainement, ses étangs, et ses marais. Nous avons encore un petit détour à faire par le sud de la commune. Du coté de « Notre Dame dAlliance », « Au Bois Mellet », il y un petit ruisseau qui prends sa source dans un vivier, parcelles n°513, sous le nom de « La prée du vivier » avec une emprise dans les n°507 & 508, (Section de La Haye-E2). Ce petit ruisseau se jette et passe dans un petit étang qui colle à la route D 463, formant ainsi la limite entre la commune de Bais et celle de Marcillé Robert. Ce ruisseau traverse la départementale et termine son cours dans le ruisseau « Le Bueuf ». Une toute dernière source qui se trouve sud de la commune, au hameau de « Villinco », elle prends naissance dans la parcelle n°585, sous le nom « Le vivier » et celle-ci à lépoque traversait la départementale et terminait sa course dans le ruisseau du « Bas Mesnil ». Sous la Section de La Haye-E1, il est noté le ruisseau de « Villinco », (tantôt nommé de Vilaincoq), il passait à lEst de la ferme de « Villinco ». Le ruisseau descendait dune parcelle sans doute de la n°390/391, son tracé est en limite des deux parcelles. Il va se jeter dans le ruisseau de « La Frenais », en prenant au passage la confluence du petit ruisseau nommé sous le nom « Le vivier », (Bais).
En marge du plan cadastral, il est noté le moulin de « Grac-Sac » au Sieur Durand, Jean Durand qui était cultivateur à Chelun. Il est étonnant de trouver ce moulin de « Grac-Sac », aucune des parcelles sur le plan ne donne la présence dun moulin ? Parcelles : « La rivière », « Des rivières », de la n°337 à 340, « Le pré de la chaussée ». Dans la Section de La Haye-E1, parcelles n°149 à 155, sous les noms « Les foulandraits », « La foulandraie », nous avons une source située en limite de Bais et Visseiche, à coté de « La Rue Haute », il y a un petit étang sur Bais. Ce petit ruisseau du nom de « LÉtanchet », (Section La Frènais du cadastre de Visseiche, il se jette dans le ruisseau du « Bas Mesnil » en confluence avec un second venant de la « Basse Fresnais », nommé ruisseau de la Frenais (Visseiche). Il est donc situé bien loin des parcelles nommées « Les foulandraits » pour y faire fonctionner un moulin à foulon. Mais au hameau de « La Rue Haute » il existe un étang sur les parcelles n°149 à 152, pouvons nous envisager quau moyen âge il pouvait y avoir une jonction avec ce petit ruisseau situé à lest des parcelles
« Des foulandraits ». Au sud du village « De Grac Sac », où il y a de noté moulin de Grac Sac du sieur Durand, mais est il sur la commune de Visseiche ? Pour conclure, si nous cherchons à étudier le toponyme du nom Quincampoix, ce nom est donné à de nombreuses communes ou lieux-dits en France, et en Belgique. Quincampoix est un nom qui a laissé de nombreuses traces dans la topomastique ; elle a toujours commencé par désigner un moulin qui, établi sur un cours deau en amont dun moulin préexistant, était de nature à causer de lhumeur au propriétaire de celui-ci en le rendant, au point de vue de leau motrice, tributaire du nouveau moulin ; autour de ce dernier, une agglomération plus ou moins importante a pu, dans la suite des temps, se former et même prendre le rang de paroisse, de commune (175).
La rivière la Quincampoix qui navigue vers la fosse
Rappelons nous que notre « Quincampoix » est un affluent de la Seiche, le dernier moulin sur la Seiche se situant au confluent de « La Quincampoix » est « Le moulin de La Franceule » situé à Amanlis. Le dernier moulin étant semble-t-il celui « De la Connay » sur la commune dAmalis. Viennent ensuite les moulins sur Piré-Sur-Seiche, le premier étant celui du moulin Tan et le seul à priori sur la commune de Moulins. Nous voici arrivé au terme de notre étude sur les rivières et ruisseaux de Bais, cette étude était plus que nécessaire, notre cadastre napoléonien nayant pas laissé de trace significative des noms attribués à nos cours deau. Et comble de malchance, lors de la rénovation du cadastre, il a été commis des erreurs, des oublis.
En avril 2017, un contact a été pris avec le Technicien de rivière du Syndicat Intercommunal du Bassin Versant de la Seiche, suite à un avis en mairie de Bais, pour la mise à jour de la carte sur lactualisation des inventaires de cours deau. A ce jour je ne sais pas si mon message a été bien pris en compte pour une rectification sur la cartographie. Il regrettable aujourdhui de découvrir sur le parcours de nos cours deau dans notre belle campagne de Bais, des cours deau laissé à labandon, pas entretenu, rivières et ruisseaux encombrés par les troncs, des arbres poussant de façon sauvage, bloquant le parcours de leau. Occasionnant lors des orages, dont celui de lété 2019, des inondations dans de nombreux villages de la commune de Bais. A « La Jouinière », le bas de la ville fut inondée, de quoi plus normal, des anciens fossés ou ruisseaux ayant disparus, la disparition des haies et talus. Le village de « La Vauzelle » a été inondé lors de cet orage, quoi de plus normal. Leau qui avait lhabitude de se frayer un chemin depuis des millénaires dans cette vallée, une grande partie de ce cours deau, a été coupé ou dévié, la nature se trouve contrariée, à qui la faute.
Ainsi sachève la rubrique des rivières et ruisseaux, nous allons continuer vers une dernière grande rubrique, celle des moulins à eau et des moulins à vents.
172 - Source : https://fr.wikipedia. La Quincampoix.
173 - Invention antique, le moulin à eau est médiéval par lépoque de sa véritable expansion. M. Bloch.
174 - Source : https://fr.wikipedia. Quincampoix (étymologie).
175 - Source : https://fr.wikipedia. La Quincampoix
Le nom mentionnant des fontaines est représenté une trentaine de fois dans le cadastre
L'ÉTAT PARCELLAIRE POUR LES FONTAINES
Vers la table des matières
LES MOULINS À EAU
Vers la table des matières
Selon le travail de labbé Guet, Bais possédait aussi autrefois des moulins à vent et moulins à eau. En 1843, le Dictionnaire de Bretagne dOgée, dans ses Annotations par Marteville, il en mentionnait neuf et en citait sept : les moulins à eau « De Bretelle », « De Milliac », « De Chantereine », « Du Tertre », « De Montigné » ; et les moulins à vent « De Plouez » et « De Bourg-Saint-Pair ». Le cadastre dressé en 1828 en signalait neuf aussi : en la section B, le moulin à eau « De la Vauzelle », tenu par Julien Viel, propriétaire ; en la section C, le moulin à eau « De Chantereine » (cest un des plus vieux moulins de Bais ; nous le trouvons signalé en 1608, ainsi que « Le moulin noble de Robert », qui se trouvait un peu plus haut sur « La Quincampoix ». Dans la même section, il y avait deux moulins à vent, servant « dusine », celui « De Pouez », appartenant alors à Denis Montessin, de Nantes, et celui « Du Tetre », près de « La Pichonnais », appartenant, comme le moulin à eau « De Chantereine », à Jean Couesme, de « La Pichonnais ».
Dans la section D se trouvait « Le moulin à « Vent de Montigné », appartenant à René Hunault, du Bourg. Dans la section G, il y avait trois moulins, les deux « De Millac », lun à vent, lautre à eau, appartenant aux Trehour. de Marcillé ; et « Le moulin à vent de la Renaudière », dont Augustin. Garnier était le propriétaire. Enfin la section H possédait « Le moulin de Bretel », propriété de Hunault, rentier à Bais.Ce récit est ou à fait cohérent mais en réalité le cadastre napoléonien nous en fait découvrir quatre supplémentaires pour les moulins à eau. De létude du dit cadastre, il nous donne la présence supposé de 13 moulins à eau sur notre commune, tous situés sur le parcours de nos cours deau. Nous allons commencer à la naissance même de notre ruisseau-rivière sur Domalain, nous en navons déjà eu connaissance.
Nous y trouvons des parcelles nommées avec la dénomination du nom de moulin, en principe le mot désignant cette présence dans les parcelles devrait être en principe fiable. Sans doute que certains moulins ont vite disparus dans le temps, faute dun débit suffisant, « La Quincampoix », nétant pas une rivière comme la Seiche. Néanmoins notre cadastre nous donne linstallation des dits moulins, sur les ruisseaux comme le Nantillé, lieu de la culture du chanvre, le Vergéal et les multiples autres ruisseaux alimentant notre « Quincampoix ».
Normalement nous devrions y trouver plusieurs différents modèles de moulins ou du moins dans leur utilisation, puisque notre commune dans son histoire possédait la culture du chanvre, des céréales comme partout et si nos toponymes sont bien interprétés nous avions un moulin à foulon, un moulin à huile, un moulin à tan. Peut être aussi un moulin à forge. Voir en rapport avec celui de la parcelle n°633 - Du moulin, la section du bourg-H2. Sur le parcours du ruisseau du Vergéal, nous nous trouvons à proximité du hameau de la forge. Section du Teillais-C1, parcelles de la n°140 à 154. Dans une autre section, celle de la Section de La Fosse-F2, parcelle n°769 - Le moulin. Nous lavons nommé, « Le moulin de la Roterie », sur la parcelle n° 788, « La forge ». Un peu dhistoire sur lorigine des moulins à eau. Il faut attendre le IXème siècle, lépoque carolingienne, pour que le moulin à eau devienne une réalité. Les moulins à eau connaissent une extension énorme au Moyen Age, entre le Xème et le XIIIème siècle (176). Au moyen-âge, tous ces moulins appartenaient à des seigneurs qui les mettaient à la disposition de leurs sujets en exigeant en retour le paiement dune « banalité », autrement dit dune taxe qui pouvait consister en une somme dargent ou un don en nature. Par la suite, la plupart des moulins changèrent de mains. Ils devinrent la propriété de ceux qui les faisaient tourner, à savoir les meuniers, et, du coup, la coutume tomba en désuétude.
Le moulin de Marcé
Parcelle n° 633 - Du moulin
Ne se trouve plus en service sur
le cadastre de 1827
Le moulin de Bretelle
Parcelle n° 991 - Moulin de Bretelle
Se trouve en activité sur le cadastre de
1827
Le moulin de la Roterie
Parcelle n° 769 - Le moulin
Ne se trouve plus en service sur
le cadastre de 1827
Le moulin de la Haye
Parcelles n° 717 à 720 - À la haye
du moulin
Ne se trouve plus en service sur
le cadastre de 1827
Le moulin de la Vauzelle
Parcelle n° 317 - L'étang du moulin
Se trouve en activité sur le cadastre de
1827
Parcelles n° 383 et 384 - La tannerie
Ne se trouve plus en service sur
le cadastre de 1827
Un moulin à foulon - Le moulin de Grac-Sac
Parcelles n° 149 à 155 - Les
foulandraits/La foulandraie
Ne se trouve plus en service sur
le cadastre de 1827
Se trouvé noté le
moulin de Grac-Sac au Sieur Durand
Le moulin D'Elberte
Parcelles n° 470 à 473 - Le moulin
Ne se trouve plus en service sur
le cadastre de 1827
Le moulin de Miliac
Parcelle n° 895/896 - Biez du moulin de
Miliac
Se trouve en activité sur le cadastre de
1827
Un moulin à foulon ?, au village de
Vilfolet
Parcelle n° 395 - Le
grand pré de Vilfolet
Ne se trouve plus en service sur
le cadastre de 1827
Le moulin de la Perauderie
Parcelle n° 618 - Le champ du moulin
Ne se trouve plus en service sur
le cadastre de 1827
Le moulin de chanteregue
Parcelle n° 726 - Le moulin à eau de
chanteregue
Se trouve en activité sur le cadastre de
1827
Parcelle n° 1117 - Le pont tortoué
Parcelle n° 1146 - Clos du moulin
Ne se trouve plus en service sur
le cadastre de 1827
Avec ses 500 monastères cisterciens en France, ses derniers possèdent alors de nombreux moulins, pour moudre les grains, fouler des draps, tanner les peaux, des moulins à forges au XIIème, des scieries au cours du XIIIème siècle, des moulins à papier au XIIIème, des souffleries, fin du XIVème (177). Au moyen-âge, tous ces moulins appartenaient à des seigneurs qui les mettaient à la disposition de leurs sujets en exigeant en retour le paiement dune « banalité », autrement dit dune taxe qui pouvait consister en une somme dargent ou un don en nature (178).
Section du bourg-H2, nous avons, la parcelle n°633 - Du moulin, donc un ancien moulin sur le trajet du ruisseau le Vergéal. Toujours en Section du bourg-H2, parcelle n°991 - « Le Moulin de Bretelle », aujourdhui « Brétel », il reste les bâtiments son propriétaire était M. Hunaut, rentier au bourg de Bais. Son revenu était fixé à 80 frs. Section de La Fosse-F2, parcelle n°769 - Le moulin, que jai nommé le moulin de « La Roterie », car il était situé dans ce village. Voir la possibilité dun moulin à forge. Car nous avons la parcelle n°788, nommée, « La forge ». Il se trouvait sur le trajet du ruisseau « Le Vergéal ». Section de Goué-B2, parcelles n° 717 à 720 - À la haye du moulin, nous avons lemplacement dun ancien moulin sur le trajet du ruisseau « Le Vergéal ». Dans la même section, « Le moulin de la Vauzelle », il semble juste rester létang, le ruisseau « Le Nantillé » ayant été coupé après « La tannerie ».
Nous sommes donc au village de « La tannerie », parcelles n° 383 et 384, qui dit tannerie dit un moulin à tan. Un moulin à tan est un bâtiment où lon broie lécorce de chêne qui sert au tannage des peaux. Le terme « tan » vient du radical gaulois « tann » qui signifie « chêne ». Le tan est constitué décorce de chêne moulue, utilisée dans les méthodes anciennes de tannage végétal particulièrement adapté aux cuirs des gros bovins, notamment aux cuirs pour semelles de chaussures. Une section du ruisseau du Nantillé a été modifié dans son parcours au niveau de cette ancienne tannerie. Sur le cadastre il y a un autre lieu où devait être implanté une tannerie, la parcelle n°564, « Le courtil de la tannerie », mais là nous sommes dans la Section de La Haye-E2, au village de Vilincot. Autrefois il y avait le ruisseau de Villinco dans le secteur.
Section de La Haye-E1. Dans cette section, il est noté en bas du plan, « Le moulin de Grac-Sac », appartenant au sieur Durant Jean, cultivateur à Chelun. Ce monsieur était propriétaire de 22 terrains, dont plusieurs dans le village de « Grasac » dont une parcelle, la n°151, « Les foulandrais ». Nous trouvons aucune trace du dit « Le moulin de Grac-Sac » sur le cadastre, dans les noms des parcelles. Les parcelles de la n°149 à 155 - « Les foulandraits/La foulandraie/Foulandrais ». Dans la Section de Montigné-D2, le village de « La Vilfolet », comme son étymologie le donne, nous avions très certainement un moulin à foulon. Ou bien sagit il dun seul et même moulin implanté sur le trajet du ruisseau aujourdhui coupé sur son trajet initial. Ou bien ce « Moulin de Grac-Sac » était installé aux « Foulandrais », nous pouvons que le supposer (180).
Section de Millac-G2, parcelles n°470 à 473 - Le moulin, est nommé « Le moulin DElberte ». Rien de plus sur cet ancien moulin. Sans doute sur le ruisseau de « La Noë », Au nord de « La Grée » il y avait des fontaines, le ruisseau pouvait venir de ce lieu. Mais aussi en Section de Millac-G1, le ruisseau a dut être coupé par la route qui devait venir « DElberte », il arrosait les parcelles, n°621 à 625, et de descendre sur quelques mètres vers le ruisseau « Des noës ». Il passait donc par le moulin dit « DElberte » situé au nord de « La Grée ». Section de Millac-G2. Section de Millac-G3, parcelle n°895/896 - Biez « Du moulin de Miliac ». « Le moulin de Miliac », son propriétaire était M. Tréhour de Marcillé, son revenu était fixé à 100 frs.
Section de Montigné-D2, avons nous un moulin à foulon, qui était situé au village de Vilfolet. Un foulon, du latin fullo, est un bâtiment (le plus souvent un moulin à eau, gynaeceum en latin) où lon battait ou foulait les draps, ou bien la laine tissée dans de largile smectique pour les assouplir et les dégraisser. Le moulin était exploité par un ouvrier foulon ou foulonnier. Il pouvait aussi servir pour les cuirs et peaux. Le principe de fonctionnement est un arbre entraîné par une roue hydraulique qui tourne devant une batterie de maillets, placés en position de bascule au-dessus des cuves à drap ou autre textile ainsi que pour le tannage des peaux (181).
Dans la Section de Nantillé-A1, nous avons la pièce « Du chambrage, chambroye », cette section fut à priori la celle ou la culture du chanvre fut la plus importante. Nous sommes sur le parcours du ruisseau du Nantillé, nous avons ensuite « Le moulin de la Vauzelle », fut il utilisé à lépoque de la culture du chanvre pour obtenir lhuile par pressage des chènevis. Ce moulin se trouvait encore en activité sur le cadastre de 1827. Son propriétaire était M. Viel Julien, meunier à « La Vauzelle », son revenu était fixé à 50 frs. Du moulin de la Vauzelle, il semble juste rester létang, le ruisseau « Le Nantillé » ayant été coupé après la « tannerie ». Le moulin avait il à lépoque sa double fonction « un battoir à chanvre et dune meule tournante. Donc utilisable par la suite pour le commerce de la farine (181). Au village de « La Bordière », parcelles n°791 et 796, nous avons les toponymes, « La pelterie » et « La pelleterie ».
Ses noms désignaient lart qui consistait à préparer les peaux munies de leurs poils pour en faire des fourrures. La fourrure proprement dite est obtenue par écorchage, ou dépeçage, des animaux, nettoyage puis tannage de leur peau. Différentes opérations effectuées dans des tanneries. Ce qui nous amène à penser davoir eu deux sites différents pour le travail des peaux. Le tanin issu de chêne dont on broyait les écorces dans un moulin à tan. Je dis deux sites différents car les parcelles « La pelterie » et « La pelleterie », sont situées un peu à lécart de son moulin à tan. Quoiquen réalité la tannerie, les parcelles n°383 et 384, étaient situées à environ 900 mts des parcelles de « La Bordière ». Section du Teillais-C2, parcelle n° 618 - « Le champ du moulin », il était nommé, « Le moulin noble de Robert » situé dans le village de « La Perauderie ». Il était placé sur la rivière de Pouez. Section du Teillais-C3, parcelle n° 726 - « Le moulin à eau de chanteregue ou de chantereine », son propriétaire était M. Couesme, Jean charpentier à la Pichonnais.
Le dernier moulin dont nous allons parler, se trouve en Section de Teillais-C3, la parcelle n°117 - « Le pont tortoué » et la parcelle n°1146 - « Clos du moulin ». Ce moulin installé au « Pont tortoué », comme son étymologie nous le démontre, il sagit dun moulin à huile. Pour presser lhuile (huile de noix, de chènevis). Nous avons aussi dans des parcelles n°792, 793, de 798 à 800 et la 802, le toponyme « Drapel ». Un lieu pour propre à fouler le drap (182). Que nous reste il de nos quatorze moulins à eau à Bais. Celui de Miliac, plus rien dexistant juste quelques vestiges au niveau de la rivière. « Le moulin de chantereyne Chantereine », est seul encore dans son état de moulin avec sa roue.
176 - Invention antique, le moulin à eau est médiéval par lépoque de sa véritable expansion. M. Bloch.
177 - Histoire du moulin à eau et à vent. Dossier tourisme en Charente.
178 - Manuel du meunier, et du constructeur de moulin à eau et à grains. M. Bucquet. 1790.
179 - Plan dun moulin à eau. 7 juillet 2002 : les moulins (à Allery). Patrimoine - CIS Hallencourt.
180 - Source : https://fr.wikipedia. Foulon (moulin).
181 - Les amis du Vieil Arbresle. https://www.amis-arbresle.com/article.php?id_article=138
182 - Typologie des noms de moulins en France. Marianne Mulon. Nouvelle Revue dOnomastique. n° 54, 2012, p. 11-20.
Vers la table des matières
Linventaire des moulins à vent, nous donne la présence de 8 moulins à vent. Lhistoire des moulins à vent est similaire dans leur principe dutilisation, comme pour les moulins à eau. Mais limplantation des moulins à vent est plus tardif, vers le XIIIème en Europe. Le moulin à vent de Miliac était encore en activité en 1827, comme son frère le moulin à eau. Il était courant que le meunier avait la charge pour moudre ses céréales de deux moulins. Cela était le cas pour le moulin à vent du tertre dit de La « Pichonnais », le meunier était le même que celui du moulin à eau « De Chantereine ». Son propriétaire était M. Couesme, Jean charpentier à la « Pichonnais ». Implantation plus tardive dans les villages et donc en service plus tardive comme le démontre notre cadastre de 1827, cinq moulins encore en activité sur les huit ayant existés. Des trois moulins à vent encore en service sur le cadastre, il y avait celui de « chanteregue », parcelle n° 717 - La masse du moulin, situé pas loin de son homologue pour le moulin à eau de « Chanteregue ». Nous allons dire comme pour nos moulins à eau, que nous reste il de nos huit moulins à vent à Bais. La seule trace visible est une photo du moulin de « La Pichonnais », qui fut démolit au grand désespoir de Jean Boutruche par son grand-père dans les années 50.
Le moulin à vent de « Miliac », son propriétaire était M. Tréhour comme pour le moulin à eau, son revenu était fixé à 100 frs. Le moulin à vent de « La Renaudière », son propriétaire était M. Garnier Auguste de la « Renaudière », son revenu était fixé à 40 frs. Le moulin de Montigné, son propriétaire était M. Hunault René, au bourg de Bais. Son revenu était fixé à 50 frs. Le moulin du Tertre, son propriétaire était M. Couesme Jean, charpentier à « La Pichonnais ». Son revenu était fixé à 50 frs. Le moulin de « Pouez », son propriétaire était M. Denis Montessin de Nantes. Pourquoi les moulins à vent ont ils sans doute vite disparus dans nos campagnes, il faut distinguer deux sortes de constructions, la construction du moulin à vent en bois et le moulin construit en pierre.
Le moulin du bourg Saint Pair
Parcelle n° 369 - Le courtil du moulin
Ne se trouve plus en service sur
le cadastre de 1827
Le moulin à vent de chanteregue
Parcelle n° 717 - La masse du moulin
Ne se trouve plus en service sur
le cadastre de 1827
Le vieux moulin de L'enhaut
Parcelles n° 138 à 140 - Le vieux
moulin
Ne se trouve plus en service sur
le cadastre de 1827
Le moulin à vent de Miliac
Parcelle n° 883 - Moulin à vent de
Miliac
Se trouve en activité sur le cadastre de
1827
Le moulin à vent de la Renaudière
Parcelle n° 1038 - Moulin à vent de la
Renaudière
Se trouve en activité sur le cadastre de
1827
Le moulin à vent de Montigné
Parcelle n° 368 - Moulin à vent
demontigné
Se trouve en activité sur le cadastre de
1827
Le moulin à vent du tertre
Parcelles n° 838/839 - À la Pichonnais
Se trouve en activité sur le cadastre de
1827
Le moulin à vent de Pouez
Parcelles n° 434/435 - Le domaine du moulin
Se trouve en activité sur le cadastre de
1827
Voici une vue de lemplacement sur cette butte où devait être érigé, « Le vieux moulin de Lenhaut »
Voici la seule photo, de droite du moulin à vent, celui de la « Pichonnais » -Photo, collection de Jean Boutruche
Dessin : Section patrimoine des Amis du CIS.
Vers la table des matières
Voici un inventaire non négligeable concernant le toponyme la croix, qui se trouve donné 60 fois sur le cadastre. Attention, une parcelle ou des parcelles nommées la croix nous donne pas la possibilité dy avoir une croix sur son terrain, nom donné parfois à son lieu dit ou à son hameau.
Nous allons vérifier sur le terrain, réaliser ainsi un inventaire des croix encore en place dans la campagne de Bais. Il sagit des croix de chemins sont des croix monumentales qui se sont développées depuis le Moyen Âge et sont destinées à christianiser un lieu. Il y eu différentes formes et dans différentes matières, comme le bois, pierre, schiste, granit et ciment. Elles sont déjà présentes dans les campagnes dès le XIème siècle, les croix de nos chemins, ont alors un double rôle de guide et de protection (183). Il va de soi que beaucoup des croix énoncées dans ce relevé, ont actuellement disparues. Il serait réalisé comme précisé plus haut un inventaire sur la commune et nous placerons des photos en témoignage.
Section du bourg-H1. (N°30/31 : Pré de la croix Brunet). (N°80 : De la croix). (N°198 : Champ de la croix). N°313 : (La pièce de la Croix. N°558 : La pièce de la croix. N°456. Pièce de la croix des 5 chemins). Personnellement je sais que cette croix, était placée face au chemin de Marcé, elle a aujourdhui disparue. Il y a encore quelques années des pierres étaient encore présentes.
Section du bourg-H2. (N°678 : Pièce de la croix). (N°874 : Pièce de la croix de Bois). (N°916 : Pièce de la croix). (N°962 : Pièce de la croix couverte).
Section du bourg-H3. (N°1019 : Croix de la pucelle). (N°1067 : La petite barre de la croix couverte). (N°1081 : De la croix de la Lucette).
Section de La Fosse-F3. (N°944 : La pièce de la croix). (N°945/950 : La lande de la croix).
Section de Goué-B1. (N°8/11/12/13 : La croix caud). (N°176 : Le champ de la croix).
Section de Goué-B2. (N°537 : Champ de la croix). (N°538 : Champ de la croix Delif). (N°539 : Pièce de la croix.) (N°622 : Le passage de la croix de lif). (N°623 : Champ de la croix de lif). (N°624 : Pièce de la croix).
Section de La Haye-E2. (N°464 : La croix contrie). (N°537 : Pièce de la croix). (N°688 : Croix dAlliance).
Section de Millac-G1. (N°83 : Le champ de la croix). (N°90 : croix de la Jouaudière). (N°101 : Le jardin de la croix). (N°103 : À la croix Pillard). (N°373 : Croix de la Rougerie). (N°408 : Croix Dom Georges).
Section de Millac-G3. (N°542/543/545 : La croix Morel).
Section de Millac-G4. (N°917/918/1250 : La croix Morel). (N°1063 : Pièce de la croix).
Section de Montigné-D1. (N°9 : Pièce de la croix). (N°51 : Pièce de la croix).
Section de Nantillé-A1. (N°163 : La croix Caud). (N°430 : La pièce de la croix). (N°551/552 : La croix Nourry). (N°665/691 : La pièce de la croix).
Section de Nantillé-A2. (N°814 : Le champ de la croix).
Section du Teillais-C2. (N°536 : Pièce de la croix). (N°537 : Pièce de la croix des places). (N°601 : Pré de la croix des places). (N°638/661 : Pièce de la croix).
Section du Teillais-C3. (N°760 : Pièce de la croix).
Vous allez retrouver un inventaire des croix daprès le cadastre napoléonien, et en comparaison avec des relevés du livre de paroisse de Bais, entre 1931 et 1953. Daprès les pages du registre des délibérations de la mairie de Bais. En comparaison avec celles retrouvées dans la campagne de Bais actuellement. Recherches faites par Dominique Taburet. Il sagit là dun complément très intéressant, ce qui va nous permettre pour certaines des huit croix, davoir une antériorité sur leurs installations.
Vous allez remarquez qu'en comparant le cadastre parcellaire avec les croix encore existantes aujourd'hui la disparition d'une grande majourité de celles-ci.
Anciennement, dans la plus vieille rue du bourg,
sélevait une croix de bois qui avait
donnée son nom a la rue : rue de la Croix de bois.
Les plus âgés de la paroisse se rappellent en
avoir vu le tronc. Un prêtre de Bais a offert, pour la
remplacer, la
croix de granit qui se dresse au nord de la
maison dhabitation des frères de
linstruction chrétienne. Plusieurs familles ont
tenu à participer à lachat du Christ de
fonte qui la décore. Nous avons été
heureux de la bénir solennellement ce dimanche
deuxième jour davril, jour de la Passion. En ce
dix neuvième centenaire de la Rédemption du
monde, il nous a été agréable de
planter la croix et de la chanter. Au son des cloches et du
« Véxilla Regis Prodeunt », nous nous
sommes rendus, clergé et fidèles, en
procession au petit monument. La foule des hommes et des
femmes était nombreuse; visiblement les curs,
préparés par une instruction sur les
souffrances rédemptrices du fils de Dieu,
étaient fortement émus en chantant : «
Vive Jésus. Vive sa Croix», cantique populaire
du bienheureux Père de Montfort.
En terminant la cérémonie, monsieur le
curé confia la nouvelle croix aux habitants du
quartier, et la voua au respect et à la prière
de tous les passants. Cette croix existait en 1794
(*).
« Véxilla Regis Prodeunt ». Véxilla
= étendard. Lhymne des Vêpres de la
fête de lExaltation de la Sainte Croix.
Létendard sous lequel se rangent les soldats du
Christ, cest la Croix : « Vexílla regis
pródeunt, fulget Crucis mystérium, les
étendards du Roi savancent, le mystère
de la Croix resplendit ». Notre signe, cest le
signe de la croix.
1934 : Calvaire du champ de la Croix
Route de « La Vauzelle », sur le talus
dun champ qui sera désormais appelé le
Champ de la Croix, le propriétaire Eugene Rubeillon a
fait ériger un calvaire en souvenir du
dix-neuvième centenaire de la Passion de notre
Sauveur Jésus. Le calvaire fut bénit par le
curé de la paroisse.
Apres les vêpres, le dimanche 16 septembre 1934,
la procession sortit de léglise au chant du
« Vexilla Regis Prodent » et du cantique populaire
: Vive Jésus. Vive sa Croix. Les enfants des
écoles ouvraient la marche portant en mains un
rameau, et une assistance assez nombreuse suivait le
clergé. Apres quelques mots prononcés par le
pasteur de la paroisse, la nouvelle croix fut confiée
à a garde et au respect des habitants du religieux
quartier. Cette croix se trouvant route de Torcé,
mais ne se trouve pas référencée sur le
cadastre.
Nous sommes toujours dans la
Section du bourg-H1 comme les deux
premières photos des croix. Nommée De la
croix, parcelle n°198.
Section du
bourg-H3. Dite Croix de la pucelle. La petite
barre de la croix couverte. De la croix de « La Lucette
». Elle se trouve en face la ferme de « La
Gibauderie ».
La Croix du Hiaume
Le dimanche 13 août 1939 fut bénite une
croix nouvelle érigée au sommet du tertre
« Hiaume » par Pierre Tardif et son épouse
Léonie Hardy. Les Tardif sont, depuis plusieurs
générations, propriétaires exploitants
de la terre du « Hiaume ». Chrétienne
famille composée de sept filles, marchant
fidèlement sur les traces des ancêtres. On peut
exprimer le regret de voir séteindre dans la
paroisse le nom des Tardif si honorablement porté. Il
ny a pas de garçon dans la famille. Cette croix
devait normalement se trouver dans la parcelle n°91,
mais aucune des parcelles adjacentes ne font
référence à une croix. Sans doute
placée après le XIIème
siècle. PS : Il est noté la croix du «
Hiaume », il sagit du nom de Guillaume en patois
local.
1937 : La Croix de Villinco
Le dimanche 29 août 1937, après les
vêpres, fut bénite la Croix de Villinco,
érigée par Théophile Bagourd,
propriétaire en ce village, les habitants du village
sétaient réunis autour de la croix
gardienne et protectrice du lieu. Après la
prière, je lai confiée au respect et aux
soins des habitants du quartier. Section
de La Haye-E2. Sans doute sous le N°537 :
Pièce de la croix.
1931 : La Croix de Montigné
Le 7 mai 1931 fut bénite la croix de pierre
érigée en bordure de la prairie de
Montigné, a lentrée du chemin nouveau.
Cette érection est due a la piété de la
famille Jean Tiriau. Les Tiriau étaient
originairement les métayers de Millac, très
honorablement connus clans la paroisse et recommandables par
leur vie chrétienne et par leur charité. Trois
garçons et cinq filles vivaient dans lharmonie
autour dun père et dune mère
universellement respectés. Les parents moururent ent
1928 et 1929. La famille est aujourdhui
dispersée clans les paroisses voisines ; il reste a
Bais une fille mariée a Jules Langlé,
menuisier, un fils Jean Tiriau époux dOctavie
Berhaut, propriétaire de la métairie de
Launay. Une fille, sur du Saint-Sacrement, est moniale
de Notre-Dame du Refuge, au couvent de Saint-Cyr à
Rennes. Section
de Montigné-D1. (N°9 : Pièce
de la croix).
1938 : La Croix de Béru
Le 10 avril 1938, dimanche des Rameaux, à
lissue des vêpres, nous nous sommes rendu en
procession a Béru pour la bénédiction
dune croix nouvelle offerte par Mr Charles Pouchard
sur son terrain, en remplacement dune autre croix
élevée au même endroit en 1865.
Une très belle et pieuse assistance nous y
accompagnait, chantant lhymne a la croix le cantique
populaire de Vive Jésus. Vive sa Croix. Mr le
curé fit une allocution religieusement
écoutée. Section
du Teillais-C3. (N°760 : Pièce de la
croix).
1953 : La Croix du Bois-Heudret
Le dimanche 29 septembre 1953, le clergé
bénissait une nouvelle croix dressée au
croisement des routes du Bois-Heudret et de la chapelle
dAlliance. Elle a été
érigée par les familles Mouezy, Renou,
Couesme, et remplace celle qui en 1878 fut plantée
par la famille Bodin. (Sur le cadastre napoléonien on
lit : Bois-Heudrin). Nous devrions trouver cette croix
dans la section de
La Fosse-F3, Mais elle se trouve absente.
1936 : La Croix de la Jarderie
La Croix de la Jardrie érigée sur le
terrain de Marcel Galesne et taillée par le charron
du village André Désille, elle fut
bénite le lundi des Rogations, 18 mai 1936, au retour
de la station à la chapelle de Notre-Dame
dAlliance. Blanche et légère, elle se
dresse sur le talus fleuri, gardienne de ces parages
paisibles, quatrième jalon religieux sur la route de
Bais à Moulins. Elle est la quatrième croix
que jai la joie de bénir depuis mon
arrivée dans la paroisse. La plantation dune
croix est un acte de foi et aussi un appel à la
miséricorde du Dieu Sauveur des hommes. Nous devrions
trouver cette croix dans la
section de La Fosse-F2, Mais elle se trouve
absente. Elle a aujourdhui disparue sur le terrain de
la Jarderie.
La Croix de la Vigne
Au village de la Vigne et de la Masure se trouve cette
croix, nous sommes dans la
Section de Montigné-D2, mais la croix se
trouve inexistante sur le plan et rien dans le livre de la
paroisse.
La Croix du Tertre
Nous sommes dans
la Section de Millac-G1, cette croix était
initialement placée sur la route de Louvigné
de Bais, elle pouvait porter le nom de la croix
Pillard.
Collection Gilbert Chesnel
La Croix du Champ Trican
Rien à cet endroit dans
la Section du bourg-H2. Il y avait en prenant la
rue en face de la Jouinière en principe dans le
virage, une parcelle nommée « Pièce de la
croix ».
La Croix de la Mandrie
Cette croix se trouve sur un terrain privé,
elle ne se trouve pas référencée sur
lancien cadastre.
La croix de Beauvais
Elle se trouve située en
Section du Teillais-C2, mais non
représentée sur le cadastre. Le monument, la croix de Gethsémani
Cette croix, ce monument se trouve sur un petit
terrain à la Roche Bonnet, il ne se trouve pas
référencé sur lancien cadastre.
Ce monument fait référence au jardin du
Gethsémani, au Mont des Oliviers à
Jérusalem. Ce jardin est le lieu où
Jésus a prié avant son arrestation.
Croix derrière l'église de Bais, elle était la croix du calvaire placée au coté sud
Voici la photo d'une ancienne croix qui se trouve coté nord de l'église de Bais, elle semblerait pas être un modèle de la croix dite julienne. Nous avons encore dans la même gamme de croix julienne, dite de Puceul, cette croix sommitale, elle se trouve dans la travée 3 du bas-coté nord. Selon monsieur Bernard Bègne, photographe, qui travaille pour le service de l'inventaire du patrimoine de la Région Bretagne. Il est venu au mois de mars 2023, faire quelques photos d'éléments extérieurs de l'église, que nous aurons l'aoccasion de parler dans la rubrique église de Bais. M. Bègne, a vu cette ancienne croix et il a été surpris de la voir, c'était le premier modèle qui lui semblait ancien qu'il voyait en Bretagne.
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La dernière croix ou nous devons dire, le calvaire qui était situé dans le bourg a été déplacé dans le cimetière.
Ce calvaire était placé sur le n° 833, appelé le cimetière. Nous constatons que tout ce secteur du bourg a été ramanié après depuis ce relevé du cadastre napoléonien.
183 - Source : https://fr.wikipedia. Croix de chemin.
Les calvaires de Bais. Données tirées du Livre de paroisse de Bais. 1931/1953.
(*) - Citée dans le registre des délibérations: fin du 1er volume.
DES VOIES ROMAINES À BAIS
Vers la table des matières
Fig. 1 - Voies romaines dans le cadastre de Bais
Nous arrivons ici avec le dernier chapitre, dédié au cadastre napoléonien. Ce chapitre est indispensable, car les voies Romaines, selon les archéologues, qui sont intervenus plusieurs fois à Bais, lhistoire des routes et chemins qui parcourent notre campagne de Bais, les voies antiques et romaines, doit être inscrite dans les toponymes de notre cadastre.Selon le rapport de lInrap, que nous connaissons plus haut avec son étude sur limplantation possible dun site dédié à mars Mullo dans le bourg ou à proximité immédiate du centre paroissiale actuel, et nous verrons dans le tome suivant avec le bourg saint Pair (184). Les archéologues se posent des questions à propos de loccupation antique, ses structures, son peuplement et du bourg actuel, dune déconnexion avec le réseau régional. Cest à dire quil existe bien des espaces de circulation dans cet espace antique, mais avec des chemins modestes, qui participent seulement à la structuration endogène de lespace. Il y aurait eu une artère qui pouvait éventuellement servir de lien avec le monde extérieur, non pas que sa structure se révèle plus pérenne que celle des précédentes, mais cette voie aurait eu une fonction distributive qui correspondrait plus à un axe transcendant à limage des routes qui traversent et forment des villages rues.
Nous connaissons cette ancienne voie antique Rennes Angers qui court à 5 km au sud-ouest du site antique. Et daprès les relevés de lInrap, aucun indice ne permet actuellement denvisager le passage dune quelconque voie antique à Bais (184). Il existe cependant un chemin qui se trouve avoir été mis en évidence par une prospection aérienne de la zone comprise entre la Vilaine, la Mayenne par Gilles Leroux entre 1989 et 1992. Il y aurait une portion de voie allant vers le nord, cette portion de voie se détachant de la voie antique de Juliomagus à Condate, qui était située à 5 km au sud-ouest. Soit une portion de chemin de 2 km, filant au nord-ouest, vers notre site antique.Nous sommes donc en face dun réseau déconnecté du réseau régional et pourtant Bais se trouve bien organisé avec sa nécropole et toute son activée du haut Moyen Age. Mis à jour avec les divers chantiers de fouille. Tout ceci ne mettant pas en évidence quun simple domaine avec une vocation agricole avec la villa (184).
Les archéologues ont pourtant trouvé une forte implantation dès lAge de Fer, ce site dit antique, ne fut pas implanté sur zone vierge comme il bien fait remarqué dans le compte rendu, mais tout se secteur se révélant fort riche avec une implantation gauloise, un foyer de vie important. Nous le savons déjà avec lorigine du toponyme de Bais avec sa racine gauloise. Avant limplantation des voies romaines, des voies rapides dun réseau routier, conçues bien souvent en ligne droite. Il y avait ensuite les voies vicinales, qui partaient du mot vici, le vicus étant le gros bourg. Mais bien avant limplantation des ses voies romaines, il y avait déjà un réseau existant mis à jour par les archéologues, avec les itinéraires pré ou protohistoriques, cest à dire des chemins médiévaux.
Jean Claude Meuret en parle dans son ouvrage. La toponymie nous en donnant la preuve dans nos cadastres napoléoniens. Il y a eu de nombreuses recherches faites à ce sujet, notamment avec létude de Paul Baneat sur les voies romaines du département de lIlle & Vilaine
en 1928 (185).
Nous nallons pas vous parler ici du chemin des Sauniers, ce tracé nous concernant pas à priori, qui relia Saulnières au sud de la foret de la Guerche et qui passait par Janzé, Le Theil, Retiers. Mais dans notre cadastre nous avons quand même ce toponyme « Les Saunières », il est représenté pour 13 parcelles, toutes situées dans la section de la Haye-E1. Cest à dire au sud du village de Grac-Sac, en bordure de la route de Visseiche !
Nous savons que nos villages gaulois étaient déjà desservis par un réseau de chemins depuis des temps fort ancien. Nous poursuivons avec nos voies romaines, nous allons pas passer en revue les différents itinéraires, il y en a beaucoup comme il en fait mention par Jean Claude Meuret. Nous allons simplement voir comment notre village pouvait avoir été raccordé à un endroit ou un autre avec des voies secondaires, reliant notre bourg antique. En analysant comme à laccoutumée, les toponymes. Des noms comme la chaussée, une chaussée étant une partie dune route aménagée pour la circulation, mais aussi une élévation de terre pour retenir leau dune rivière, dun étang.
Cest bien en étudiant le cadastre que nous pouvons en faire la différence entre ses deux possibilités. Je ne vais vous apporter une réponse ou une confirmation, ny même prétendre avoir résolu le mystère dune voie ou de voies antiques reliant Bais, dune confirmation, mais il sagit plus dune analyse faite à partir de ce que nous pouvons trouver dans un cadastre. Nous avons déjà une multitude de parcelles nommées, « La Perrière », « Le Perray » etc... Mais avec la Chaussée, nous avons cinq parcelles, nommées « La petite chaufsée », « La grande chaussée », les parcelles sont situées dans la section de Nantillé-A2. Et dans la section de la Haye-E1, quatre parcelles.
Les quatre parcelles rattachées à la section de la Haye-E1, il est noté le ruisseau de Villinco, (tantôt nommé de Vilaincoq), il passait à lEst de la ferme de Villinco. Le ruisseau descendait dune parcelle sans doute de la n° 390/391, son tracé est en limite des deux parcelles. Il va se jeter dans le ruisseau de la Frenais, en prenant au passage la confluence du petit ruisseau nommé sous le nom « Le vivier », (Bais). En marge du plan cadastral, il est noté le moulin de « Grac-Sac » au Sieur Durand, Jean Durand qui était cultivateur à Chelun. Il est étonnant de trouver ce moulin de Grac-Sac, aucune des parcelles sur le plan ne donne la présence dun moulin ? Mais des parcelles : La rivière, Des rivières, de la n°337 à 340, « Le pré de la chaussée ». Selon son étymologie : Élévation de terre pour retenir leau dune rivière, dun étang. Ou partie dune route aménagée pour la circulation. Donc deux possibilités. Quand à la présence du toponyme chaussée dans la section de Nantillé-A2. Les parcelles sont situées entre la n°1217 et 1225, à La lande dElberte. Et là cela devient plus plausible dun toponyme lié à un passage dune voie antique, les parcelles longent le chemin vicinal et nous n'avons pas de moulin dans le coin. Quelle conclusion en tirer avec cette dernière trouvaille, que cette ancienne voir pouvait donner un accès à la motte féodale que nous avons découverte dans nos pages antérieures.
Mais les archéologues nont pas à priori réalisé une étude sur ce secteur, placé bien au nord des fouilles que nous connaissons. Pourquoi extrapoler et y voir dans cette possible voie antique, un accès venant du nord pour la nécropole et villa ? Les archéologues narrivant pas en faire une liaison du bourg par le sud, mais allons découvrir avec la carte ci dessous avec ce parcours de cette fameuse voir antique mise en évidence dans le rapport de Gilles Leroux (186). Il a été assez facile pour moi de reconnaître sur les planches du cadastre, (voir dans le rectangle rouge), le secteur de Millac où nous avons la route actuelle de « Millac » à « La Bussonnière », (carré bleu) qui nous mène dans le bourg, plan ci-dessus.
Rappelons nous que mes références sont cette carte, et le fruit de létude de lInrap. Un peu plus haut au dessus du rectangle rouge nous avons le village de « Geuvert », désignant la passage sur un ruisseau ou une rivière. Il est dit que dans les temps passés au Moyen Âge, et Antiquité, alors que les ponts étaient rares, les gués ont joué un rôle économique et militaire important. Ce Gué vert est situé un peu plus haut que la carte de lInrap. LInrap constate que lhypothétique cheminement qui prend naissance à lentrée de lenclos primitif trouve dans son alignement et son prolongement vers le sud, après avoir rencontré une suite de chemins et limites parcellaires qui pourrait en conserver le souvenir. Cela pourrait se confirmer sur 500 m et mènerait au delà du bourg de Bais vers « La Quincampoix ». Lartère distributive ne semble pas avoir été conservée vers le sud. Et cette ancienne voie devait traversée la rivière par lancienne route de Visseiche et Pierre Poilpré auteur de cette étude dit que nous connaissons bien la pérennité des endroits de franchissement des cours deau. Nous allons donc reprendre ce cadastre qui nous donne le parcours supposé de cette voie vicinale.
En prolongeant le trait en pointillé orange sur notre plan, nous arrivons avec le passage dun gué sur la parcelle de la planche du Bourg-H2. La n°781, 779, la 781 étant nommée « Le grand pré », la 781 bis, « Le pré du passage », ce pré donnait accès au chemin allant sur Moulins/Bais au bourg ! La petite rote tombait dans la n°782 aux n°786 : « Pré des planchettes ». Cet itinéraire est fort concluant, je dirais même que le tracé à pointillé est par contre pas trop à sa place, mais il faut prendre le prolongement du chemin où sarrête les pointillés, puis avec le trait/flèches en bleu, et là nous tombons pile sur la parcelle 782. Quand à ce toponyme des planchettes cela viendrait du mot planche : viens de plance, petit pont de bois.Ensuite cette ancienne voie vicinale romaine pouvait rejoindre Visseiche par le chemin le plus court. Il y a certainement eu plusieurs voies daccès dans lantiquité comme nous pouvons lenvisager avec un accès par le nord-ouest, le nord et sans doute par lEst. Il existe un autre toponyme important dans les études parcellaires, sous le nom de « La Perrière ». On trouve souvent ces noms sur les anciens cadastres. Ils correspondent à des localités et de lieux encore existants de nos jours. Le dallage, le pavage, ou en tous cas un fort empierrement, sont parmi les caractères les plus frappants des voies romaines. Nous avons des Chemin Pavé, le Champ du Pavé, le Pavé du..., la Paveillais, la commune de Saint-Aubin-du-Pavail, puis des noms comme le Chemin Perré, le Pierray, le Pierreux, la Perrière, Peroux, Perré, le Peroux, Perray (187).
Ce toponyme nous renvoi au dossier des fouilles de lInrap de Philippe Guigon, en juin 2009 à janvier 2010, à Bais, et entre autres pour létude concernant le culte de Mars Mullo à Bais, et den faire léglise Saint-Mars le lieu de culte paroissial, de la présence dune implantation antique en ce lieu. Une partie de cette étude na pas forcément sa place dans ce premier tome, mais il se trouve associé à ce toponyme, donc nous en parlons.
Selon le dossier Inrap, page 450, si lapport du cadastre napoléonien se révèle ici limité, celui de ces états de section est peut être plus intéressant. Selon son chercheur, on y trouve en effet cinq parcelles nommées « La Perrière » entourant à distance le bourg de Bais. Section du bourg-H2. Parcelles n° 715, 776, 777, 778, 875. Ce microtoponyme désignant une terre servent de pourvoyeuse de pierres antiques qui au cours des siècles ont appliqué à des parcelles contenant des ruines antiques qui au cours des siècles ont été assidûment épierrées. Selon Ph. Guigon, il dit : la concentration de ces cinq parcelles est signifiante puisque ce microtoponyme ne se trouve quune seule fois autre fois à Bais (la n°875).
Je vais peut être contredire Ph. Guigon quand il dit que microtoponyme « Perrière » est représenté quatre fois dans un même lieu, et la parcelle (n°875) quune seule fois autre fois à Bais. Ayant dépouillé entièrement le cadastre napoléonien je peux confirmer que ce microtoponyme est représenté dans la majorité des sections. « Perrière », « Perriers » et une « Perray ». 46 fois exactement pour « La Perrière », dont 13 fois en Goué B-2. « Les Perriers », cinq fois.
En bleu les parcelles nommées « Planchettes» et le « Passage ».
Ph. Guigon dit : cela pourrait être très pertinent comme un élément englobé dans un centre lié au culte de Mars, mais les parcelles citées se trouvent situées bien loin au sud de léglise. Nous sommes près de la route, la voie principale venant de la Guerche, de Visseiche à Bais.
Ce qui se trouve étonnant, sont les quatre parcelles, n°776-777-778, bordent toutes la route actuelle menant au bourg. Puis cette parcelle n° 715, située à lEst. Nous apercevons sur cette carte un chemin venant de louest et sarrêtant en n°710, la 715 et 716 avec le passage interrompu et sans doute relié autrefois à la 714. Selon Gilbert Chesnel, bien connaisseur du patrimoine archéologique de Bais. Il aurait remarqué autrefois lors des constructions dans la partie du lotissement des oiseaux ! au sud de la rue du docteur Lebreton, ce qui pouvait être un chemin antique, une voie de circulation romaine. Ce qui pourrait être accrédité par ce toponyme « La Perrière » en n°715.
Dans la figure 2, nous avons une planche avec une projection, une hypothèse du passage dun chemin supposé dune origine romaine, se prolongeant vers le sud, traits verts, deux possibilités de trajet vers « La Quincampoix » et son franchissement. Il semblerait bien que cette projection soit aussi plausible vers le sud dans un ancien passage en bordure des parcelles n°797 et 775. Et aboutir, ligne rouge vers un franchissement vers les parcelles sus nommées « les planchettes » et « le passage ». Quand à la parcelle n°781 bis, serait une jonction vers la route de Moulins, plus tardive au moyen-âge. Ou bien une des trois hypothèses suivantes, vert et rouge pour le passage de la voie vers le bourg se trouve erroné et nous envisageons une entrée vers le nord-ouest, parcelles en bleu. Puis cette voie passant par « Le Bas Moncel », « Le Champ Renou » et Visseiche.
Nous allons devoir apporter une conclusion dans létude des voies romaines, out plus simplement des voies de cheminement, ou les chemins vicinaux. Si nous nous référons toujours à la figure 2 du plan, en jaune les axes structurant menant au Bourg Saint Pair. Et sur ce montage avec les planches du cadastre, en vert, voir le tracé, en pointillé, une limite non datée pouvant participer à une structuration dune voie de circulation. En vert vers Saint Pair et sans doute une liaison vers le nord-ouest , un cheminement vers Louvigné de Bais, et à droite vers Vergéal. Le hameau de Cap offrant un plan densemble historique remarquable. Nous connaissons ses toponymes, « La Perrière », « Les planchettes », « Le ponceau », nous le retrouvons sur lensemble du cadastre. Pour le franchissement de nos ruisseaux et rivières.
184 - Un domaine rural de la campagne rural des Riedons. Dominique Pouille. Inrap Grand Ouest, septembre 2011.
185 - Peuplement, pouvoir et paysage sur la marche Anjou-Bretagne (des origines au Moyen-Age). Société dArchéologie et dHistoire de la Mayenne. Jean-Claude Meuret - 1993.
Fig. 1 - Voies romaines dans le cadastre de Bais.
186 - Gilles Leroux (INRAP, CREAAH). Chemins et circulations en Bretagne de lâge du Bronze à nos jours.
187 - LA TOPONYMIE DES VOIES. Par Philippe Saint-Marc.
- Un domaine rural de la campagne rural des Riedons. Dominique Pouille. Inrap Grand Ouest, septembre 2011. Page 440.
AU DÉBUT DU XIX ÈME SIÈCLE
Vers la table des matières
Voici un récit dun travail réalisé par labbé Guet sur lhistoire de Bais. Tiré des bulletins paroissiaux. Nous avons raconté jadis les fêtes triomphales qui accompagnèrent la translation des reliques de notre saint patron, et tout spécialement depuis Mesbier jusquau bourg de Bais. Le récit lui-même du retour des restes de notre saint Marse indique de façon absolue le trajet accompli par les paroissiens de Bais en cette journée mémorable. Si lidée a été émise que les reliques de saint Marse étaient passées par le bourg de Vergéal, la cause en est sans doute lerreur que nous sommes portés à faire en croyant que la route de Bais à Vitré passait par Vergéal et Torcé, Ce nest pas juste ; les deux routes de Bais à Vitré et de Bais à Vergéal étaient alors très différentes. Nos registres signalent ces deux chemins vicinaux en maintes occasions, et toujours ils distinguent la route de Vitré et celle de Vergéal. Nous trouvons du reste, à la date du 22 décembre 1822 un classement de tous les chemins vicinaux de Bais. Il ne manque pas dintérêt.
Le Conseil municipal a arrêté pour chemins vicinaux de 1ère classe
1° - Le chemin qui conduit de Bais à La Guerche, à partir du Bourg par Champ-de-Pie, par sur le Pont de « Bérue », par au proche du village de « La Pichonnàis » par sur « Le Tertre du Moncel » et finit proche le village de « Lairie » à la limite de Domalain ;
2° - Le chemin qui conduit de Bais à Moulins, route de Rennes, à partir du Bourg par « Le Champtrincant », qui traverse la rivière de « Bretel à Millac » proche le village de « La Haute-Planche », traverse le village, des « Nerie », par celui de « La Jardrie », traverse le village « Du Coudray », et va finir aux limites de la commune de Moulins ;
3° - Le chemin de Bais à Vitré, à partir du Bourg par lEcu, par devant le village de « La Maîtrie », celui de « La Veauzelle », par au proche celui de « La Bordière », celui du « Rochet » et de « La Buraiserie » et va finir à la châtaigneraie de « Mesbier », limites de Torcé et de Vergéal.
Remarque : (Bais et Torcé sont limitrophes, et dès lors, la route dont nous parlons longeait peut-être le territoire de Vergéal, elle ne le traversait pas).
Ces trois chemins auront 5 mètres au moins (15 pieds) et 6 mètres au plus (18 pieds) entre les fossés ou rigoles. En outre les fossés ou rigoles auront de chaque côté 40 décimètres au moins, 30 pouces de largeur à la superficie et autant au moins de profondeur suivant que les terrains seront bas on élevés.
Chemins vicinaux de 2ème classe :
4° - Le Conseil désigne pour chemin vicinal de 2ème classe, le chemin de Bais a Louvigné, à partir du Bourg par lEcu, par le Bourg Saint-Pierre (sic), par au proche du village de « Cape », celui de « La Croix-Brunel », par « Le Paty Edeline », « La Lande-dElberte », et va finir sur la Chaussée du moulin de Daniel, limite de Louvigné ;
5° - Le chemin de Bais à Marcillé-Robert à, partir du Bourg par « Le Champtrincant », par « Bretel », « La Jubeaudrie » (sic), « La Touche-Pierre », « Le moulin à vent de Montigné », par au proche du village de « La Chaire », par « Petit-Mois » (sic), « Bellevue », et va finir à la Chapelle dAlliance, limite de Marcillé.
6° - Le Chemin de Bais à Domalain, à partir du Bourg par « La Croix-de-Bays », par « lEcu », par au proche de « La Bassinière » (sic) et à « Beauvais » où il finit aux limites de Domalain ;
7° - Le Chemin de Bais à Vergéal, à partir du Bourg par « La Croix-de-Bais », par « La Croix-des-Cinq-Chemins » proche « Le Fresne », par le gué de « La Baronnie », et va finir proche le village « De Goué » aux limites de Vergéal.
- Bulletins paroissiaux de Bais. Page 115.
Nous voici arrivé au terme de cette étude consacré au cadastre napoléonien. Il a été décortiqué analysé avec tout ce que celui-ci recèle dans ses vingt planches, nous avons divisé son trésor en neuf chapitres. Il va de soi que nous navons pas réussi à apporter des réponses à tous nos anthropotoponymes et toponymes, nos hydronymes, phythotoponymes et de la microtoponymie de notre commune de Bais.
Il y a pour moi dans ce cadastre napoléonien, une source importante manque, voir deux dans les inventaires, les fours à pains qui devaient ne pas manquer dans la campagne. Un autre inventaire est ou très lacunaire, est celui des puits.
Il nous reste encore des recherches à publier, de ce riche passé de la commune de Bais, ce que notre cadastre aurait put nous restituer mais dont il nous parle pas directement, comme par exemple les nombreux manoirs présents, il existe un recensement des propriétés et de ses nobles propriétaires en 1427 et 1513.
Un manoir est avant tout le siège dun domaine territorial dorigine seigneuriale, il se place en intermédiaire entre le château et la ferme. Leur construction remonterait le plus souvent au XVème ou XVIème siècle. En voici la raison pour son appellation tardive, le cadastre nous donnant en finalité des maisons, ceci sans doute lié à laprès révolution. Cela nempêche pas davoir de nombreux toponymes avec le nom de domaine, qui se trouve être un adjectif du mot seigneurial, domanial, qui appartiens en propre. Mais le simple est détudier ses manoirs en même temps que ses seigneuries avec la rubrique archéologie de la commune.
Sa célèbre nécropole mérovingienne. Dans la rubrique archéologie, nous allons découvrir, le domaine rural de la campagne des Riedons. Qui justement dans sa toponymie de ce domaine rural antique de 2 hectares, qui sest développé de la fin du 1er siècle avant J.-C. au 1 Vème siècle ap. J.-C. Notre cadastre napoléonien nen en restituant aucun élément. Son aussi célèbre trésor, la trouvaille de Bais, de lépoque mérovingienne. Du second trésor, la trouvaille de la Houssaye, un trésor de monnaies du XIIème siècle.
Létude de notre cadastre napoléonien, nous suivra dans nos différentes pages.
« Les demi-mesures font toujours perdre du temps et de largent. Le seul moyen de sortir dembarras est de faire procéder sur le champ au dénombrement général des terres, dans toutes les communes de lEmpire, avec arpentage et évaluation de chaque parcelle de propriété. Un bon cadastre parcellaire sera le complément de mon code, en ce qui concerne la possession du sol. Il faut que les plans soient assez exacts et assez développés pour servir à fixer les limites de propriété et empêcher les procès. »Cest en ces termes quen juillet 1807, lEmpereur Napoléon Ier déclare à son ministre du Trésor, Mollien, son intention et sa volonté de mettre en place un cadastre parcellaire. Voté dans La loi de finances du 15 septembre 1807 est à lorigine du cadastre parcellaire français, appelé Cadastre Napoléonien ou encore Ancien Cadastre (188).
188 - LE CADASTRE PARCELLAIRE DE 1807 - Recueil méthodique des lois, décrets, règlements, instructions et décisions sur le cadastre de la France, Imprimerie impériale. Gr. In-folio de 183 p., 3 planches, 1811. (Numérisation Google dun exemplaire de lUniversité du Michigan - Détroit transmis en 1871 par lUniversité dHeidelberg).
Daniel Dahiot - Septembre 2016/2024 - LES AMIS DU PATRIMOINE DE BAIS