LE CADASTRE NAPOLÉONIEN DE BAIS - 1826 -1828

LA TABLE DES MATIÈRES

 

CHAPITRE I  - BAIS - ÉTYMOLOGIE ET HISTOIRE DE BAIS

CHAPITRE II - BAIS - LES TOPONYMES - LES LIEUX DITS DE LA COMMUNE DE BAIS - ÉTYMOLOGIE DES LIEUX DITS

CHAPITRE II - BAIS - ÉTYMOLOGIE DES NOMS DES PARCELLES

CHAPITRE III - LES PHYTHOTOPNYMES - LES ARBRES - À FRUITS - ARBUSTES - ARBRISSEAUX - LES VERGERS

CHAPITRE IV - LES CHÂTAIGNERAIES - LES BOIS - LANDES - HAIES - DIVERS - LES PLANTES - HERBES - CÉRÉALES - DIVERS - LES VIGNES - LES PARCELLES AVEC LES NOMS D'ANNIMAUX

CHAPITRE V - LA CULTURE DU CHANVRE

CHAPITRE VI - BAIS SES RIVIÈRES - SES RUISSEAUX - SES FONTAINES

CHAPITRE VII - LES MOULINS À EAU - LES MOULINS À VENT

CHAPITRE VIII - LES CROIX DE BAIS

CHAPITRE IX - DES VOIES ROMAINES À BAIS - LES CHEMINS VICINAUX DE BAIS AU DÉBUT DU XIX ÈME SIÈCLE


LE CADASTRE NAPOLÉONIEN DE BAIS - 1826 -1828

 

INTRODUCTION

 

Voici le début de l’histoire du cadastre Napoléonien, pour Bais et pour toute la France. La loi de finances du 15 septembre 1807 est à l’origine du cadastre parcellaire, elle prévoit une expertise concernant l’impôt foncier. Un arpentage général de toutes les parcelles du territoire français est décidé. Le cadastre Napoléonien de Bais dans tous ses états. C’est quoi au juste, une immense photographie historique de la commune depuis l’antiquité en passant par le Moyen Âge et nous trouvons dans un état des lieux au 19ème siècle de la commune de Bais.

Le cadastre est divisé en huit sections, voir ci dessous. Voici quelques lignes de l’histoire de Bais écris par l’ancien vicaire de Bais, Jean-Marie Guet. Le territoire de Bais était autrefois en général une terre très fertile, était naguère morcelé en une infinité de petites propriétés. Beaucoup ont disparu, d’une part par la réunion de plusieurs propriétés en une seule, pour former les fermes actuelles, et aussi par l’anéantissement presque complet du commerce des toiles, qui jusqu’à l’invention du tissage mécanique fut la grande industrie du pays.

Quand on traverse les villages, on est frappé de la quantité de maisons abandonnées, ou en ruines. La superficie totale de la commune est 3514 hectares, 74 ares. Naguère sur ces terres, il y avait eu des rivières et des ruisseaux et au cadastre nous trouvons en terre labourable pour 2741 hectares, prés et pâturage : 536 ha, bois 138 ha, vergers et jardins : 58 ha. Mares et canaux : 8 ha, landes et terres incultes : 149 ha. Superficie des propriétés bâties : 30 ha, contenance non imposable : 131 ha, constructions de toute nature 842. Moulins 9.

Comme raconte l’abbé Guet (1), cette situation n’est plus vraie aujourd’hui. Les bois ont été en partie défrichés, les mares comblées, partout où il n’était pas nécessaire de les conserver comme abreuvoirs. Les landes et terres incultes furent déchirées par la charrue. Les labours sont engraissés par une abondante fumure, qui se couvrent chaque années de riches moissons. Les cours d’eau sont devenus trop faibles, les étangs que transforme les chaleurs d’été en fiévreux marécages, les moulins ont presque tous disparus.

Nous allons avoir l’occasion de reparler du cadastre napoléonien, car le principal intérêt est bien de connaître l’histoire de la commune de Bais, après avoir dépouillé, parcouru pendant plus de 2 mois les huit sections du dit cadastre, d’avoir enregistré les 9072 noms des parcelles. Laissons la place à la page résumé aux toponymes.

Que pouvons-nous découvrir dans notre cadastre napoléonien. Il s’agit avant tout d’une immense photographie de la commune, la première étude étant celle de sa toponymie. Qui donnera naissance aux lieux-dits. Nous allons ainsi découvrir que notre territoire est géographiquement varié, de part la nature de son sol et sous-sol, qui influence sur la culture. Terres riches et pauvres. Bais possède un réseau hydrographique très important, ce qui en a fait historiquement la source de ses racines pour son nom.

Ce livre sur le cadastre napoléonien de Bais va être divisé en différentes catégories. Anthropotoponymes et toponymes, phytotoponymes etc..

Bonne lecture

 

 

 

Le livre des états des sections est divisé en plusieurs colonnes, le nom des propriétaires, le numéro de la parcelle, son nom, le type de parcelle, sa surface, et son revenu en francs. Pour facilité la lecture des tableaux du livre sur les pages internet, et aussi pour respecter une certaine confidentialité vis à vis des propriétaires des terrains, il a été supprimé les noms et les revenus. Ces livres états des sections est consultable en mairie.

 

 

Le cadastre Napoléonien comporte 22 planches, certaines sont plus ou moins abîmées, avec des ratures, des annotations, celle-ci ont été restaurées au mieux

 

 

Le cadastre Napoléonien comporte 22 planches, après restauration de chaque planche

 

 

LE CADASTRE NAPOLÉONIEN EST DIVISÉ EN HUIT SECTIONS

 

Section du bourg-H1 - Section du bourg-H2 - Section du bourg-H3

Section de La Fosse-F1 - Section de La Fosse-F2 - Section de La Fosse-F3

Section de Goué-B1 - Section de Goué-B2

Section de La Haye-E1 - Section de La Haye-E2

Section de Millac-G1 - Section de Millac-G2 - Section de Millac-G3 - Section de Millac-G4

Section de Montigné-D1 - Section de Montigné-D2 - Section de Montigné-D3

Section de Nantillé-A1 - Section de Nantillé-A2

Section du Teillais-C1 - Section du Teillais-C2 - Section du Teillais-C3

Section du bourg

1221

Section de La Fosse

1086

Section de Goué

876

Section de La Haye

1203

Section de Millac

1249

Section de Montigné

959

Section de Nantillé

1329

Section du Teillais

1149

TOTAL

9072

 

2 - Archives paroissiales de Bais.

3 - Dom Morice, Preuves de l’Histoire de Bretagne, tome I.

Collection Gilbert Chesnel pour les reproductions de ses cartes postales de la commune de Bais.


CHAPITRE I 

BAIS

 

ÉTYMOLOGIE ET HISTOIRE DE BAIS

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Vers la table des matières 

 

On rencontre la première appellation concernant Bais avec Baez (Bediscum en 889, soyons prudent concernant cette source), puis ecclesia Beisci (en 1157), Baes (en 1164), Bais (en 1212), Bedeseum (en 1213), Baiscum (en 1516).

Nous devons la première mention de Bais dans une charte d’Alain, évêque de Rennes (2), datant de 1152. Celle ci énumère les possessions des monis de l’abbaye Saint Melaine de Rennes, parmi lesquelles on trouve une chapelle Saint Pierre située à Bais (capella Sancti Petri de Bedesio). Les premières mentions de Bais date donc du Moyen Age. Les sources émanent de deux grandes abbayes. La première trace écrite sous la forme vulgaire dès le XIIème siècle, date de 1157 « concessio Girberti presbyteri de ecclesia Beisci ». Concessio : action de concéder. Presbyteri : prêtre nom masculin désignant celui qui exerce un ministère sacré. Ecclesia L’Ecclesia ou ekklesia (en grec ancien - l’assemblée) désigne l’Assemblée du peuple citoyen dans de nombreuses poleis antiques et notamment dans la cité d’Athènes. Le mot a donné en français Église (assemblée des fidèles) ou ecclésiastique.

Selon une version donnée par les prêtres de la paroisse de Bais, il fut implanté deux prieurés, à priori, le seul prieuré serait celui de Saint-Pierre, et encore ce terme est peut être erroné. Quand à celui de Saint Mars, selon les dires du Chanoine, Jean-Baptiste Russon, il n’a jamais a été décrit comme tel dans un quelconque document de l’époque. Le prieuré de Saint-Pierre, qui appartenait à l’Abbaye de Saint-Melaine de Rennes dès 1152, était situé dans le village, dit du Bourg-Saint-Père (Pair) et de la Chapelle-Saint-Pierre. Il est uni dès 1411 à la mense abbatiale. Son église subsiste jusqu’au XVIIème siècle. Le prieuré de Saint-Mars (ou Saint-Marse), non il s’agit d’une erreur commise par les prêtres. Il n’y a jamais eu de prieuré Saint-Mars, la définition suivante, elle plus plausible. Celle d’une maison qui est devenue un prieuré-cure et prieuré paroissial ou le terme exact, une maison priorale, elle relevait de l’Abbaye de Saint-Sulpice vers 1164.

Les Bénédictins de Saint-Melaine et les religieuses de Saint-Sulpice fondèrent à Bais deux établissements existant au XIIème siècle. Mais les premiers se retirèrent de bonne heure devant l’abbesse de Saint-Sulpice, et leur prieuré de Saint-Pierre de Bais fut réuni à la mense abbatiale de Saint-Melaine en 1411. Ils conservèrent toutefois en Bais la métairie d’Elberte, appelée en 1157 « concessio Girberti presbyteri de ecclesia Beisci » (3), dont la jouissance fut donnée à cette époque au prieuré de Notre-Dame de Vitré, membre de Saint-Melaine, et une rente de 48 boisseaux de froment à prendre sur les dîmes de la paroisse de Bais, laissée également aux religieux de Vitré.

Quant aux Bénédictines de Saint-Sulpice-des-Bois, auxquelles Guillaume, fils de Hamon, donna en 1164 une partie des dîmes de Bais, elles n’établirent point en ce lieu un monastère proprement dit, mais elles confièrent l’administration de cette paroisse à leurs frères Condonats ; comme ceux-ci portaient dans les derniers temps le titre de prieurs, on appela naturellement prieurés ou prieurés-cures les bénéfices qu’ils possédaient ; c’est dans ce sens qu’il faut entendre le nom de prieuré de Bais donné à la cure de cette paroisse. A l’origine, les recteurs de Bais n’étaient donc que les vicaires perpétuels de l’abbesse, considérée comme jouissant elle-même de la dignité pastorale. Lorsque la société des frères Condonats de Saint-Sulpice disparut, l’abbesse choisit autant que possible des Bénédictins, pris dans les abbayes voisines de la sienne, pour administrer la paroisse ; elle ne fut obligée, faute de sujets, de prendre des prêtres séculiers qu’à la fin du XVIIème siècle.

Nous savons que Bais est connu depuis l'antiquité, (étude sur les fouilles archéologiques à Bais), avec la villa gallo-romaine des Riedones et bien avant avec une implantation Gauloise. Donc une occupation connue du Ier siècle et cela jusqu'à l'époque Mérovingienne à Bais.

Le premier terme attesté, bediscum, est probablement issu du gaulois bedo- fosse, canal (français bief, Baez, Bez en Breton). En poussant les recherches autour de nous, nous avons la commune homonyme de Bais en Mayenne. Voilà ce qui se trouve indiqué la concernant. Bais (53), il est attesté au IXème siècle sous la forme latinisée Bediscum vetus6,10, 989 (Cartulaire d'Évron11).- puis de Ecclesia Sanctae Mariae de Bedisco, 1125 (Ibid.)6. - Homines de Bayes, 1230 (Ibid.)6. - Prior de Baheies, 1231 (Ibid.)6. - Parrochia de Bays, 1253 (Cartulaire de Champagne)6. -Betz, XVIe s. (Insin. Eccl.). - Bai, 1582 (Fabr. de Villaines)6. - Baies, XVIIe s. (Arch. d'Indre-et-Loire)6. Bais ou Bas (Jaillot). Le premier terme attesté, bediscum, comme Bais (35), est probablement issu du gaulois bedo- fosse, canal (> français bief)12. Cela pourrait convenir, car la première partie du cours de l'Aron est resserrée et forme une gorge très étroite sur le site de Bais, puis s'élargit. Une autre origine, moins probable, pourrait être sur betua, bouleau (vieux français boul du dérivé betulla)10,13. Le suffixe -iscum est ici peu clair, à moins qu'il ne s'agisse d'une erreur dans la latinisation médiévale, par analogie avec les mots français ayant la terminaison -ais, effectivement issue de -iscu(m) qui ne convient pas ici puisqu'elle sert à créer des adjectifs de nationalité à l'origine, puis des gentilés.

Chez nous ici à Bais, nous avons les mêmes racines concernant les premières origines du nom se rapportant à Bais : Bediscum en 889 et Bedeseum (en 1213), nous trouvons ce préfixe BED : creuser, fouir. D'où : bedos, fosse, dans le breton « bez », le cornique « bedh », etc... et bedalis, dans notre mot « béal » pour bédal, canal, ruisseau. Même racine dans le latin « fodere », fouir et l'allemand « bett », autrefois « bed », lit confrontez « lit de rivière.Ber : couler, d'où berula, latin en même temps que Gaulois, dans notre mot berle, sorte de cresson, proprement herbe de fontaine, herbe d'eau (en breton « beler » pour « berer » cresson d'un précédent beruros, moins amtéré dans la gallois « berwr »). D'un verbe beru sont venus le gallois de même grafie et le breton « bera », couler.

Voici une sémilitute parfaite, entre les deux communes homonymes, certe la rivière de l'Aron est beaucoup plus importante que notre Quincampoix, mais toutes les deux, ont la particularité de traverser la commune de part en part. Sans oublier que nous avons à Bais (35) les ruisseaux, nommés la beru, berue.

Du gaulois Bedo, le canal, ce mot est à l'origine du français bief et de son correspondant bi dans les parlers locaux de certaines régions en France. Mais certains dérivés de bedo, en franco-provençal, et plus généralement au sud de la Loire, ont abouti, à bessal (en vieux Lyonnais) beseau (Puy de Dôme), la Besière (Bourbonnais) avec le sens de rigole ou de petit canal. Bézo (Ligny-en-Brionnais), n'est autre que beseau et désigne le petit ruisseau. En 1825 ce ruisseau était appelé la rivière de Baize. Un autre le ruisseau de la Baize à Matour. Le Baizet à Anglure, en Baise à Gibles, la Bèze à Dijon, dérivent tous du gaulois bedo, certains de ce noms désignent des ruisseaux (Baize, Baise, Bèze), d'autres comme le Baizet des rigoles d'écoulements des eaux dans les prés. (Les noms de lieux du Brionnais-Charolais).

Quand à l'origine supposée qui circulait sur Bais ou Baye viendrait semble-t-il d’un dérivé du mot Abbaye. Ce mot abbaye est propre à lui même, il est un mot récent du XIIème siècle : Une abbaye (du latin Abbatia) est un monastère ou un couvent catholique placé sous la direction d'un abbé — Père en araméen — ou d'une abbesse, l'abbé étant le père spirituel de la communauté religieuse. Abbaye : (1175) Du latin abbatia. (XIème siècle) abadie. abbatia. Latin tardif, dérivé du génitif abbatis de abba ou abbas, dérivé de l’araméen, aba (« père »).

Ce qui viens à l'encontre de ce qui lié à l'histoire de Bais, concernant la paroisse de Bais (mentionnée au XIIème siècle) étaient implantés deux prieurés. Nous trouvons bien sur la commune des lieux dits du nom Abbaye (grande et petite), des noms de parcelles, ce qui viens encore une fois de plus en contradiction avec l'histoire de Bais, sauf sans doute avec une altération de son nom d'origine du mot la bée, abée ou l'abbée, voir son toponyme.

Une petite présentation raconté par Jean-Baptiste Ogée dans son Atlas itinéraire de Bretagne, Paris, 1769, Bais est sur une hauteur à 7 lieues à l'Est de Rennes, son évêché et son ressort, est à peine 2 lieues de La Guerche, sa subdélégation. La cure se présente par l'Abbaye de Saint Sulpice. On y compte 2700 communiants. Ce territoire, pleins de vallons, et coupé de ruisseaux qui, réunis ensemble, forment la rivière de Quinquanpoix, et abondant en grains et en cidre, très peuplé. On y voit quelques bois, taillis, dont le plus considérable est celui de Bezicle, ? qui contiens environ 170 arpents (soit l'équivalent de 58 hectares, erreur ?).

Archives paroissiales de Bais.


CHAPITRE II

BAIS

 

LES TOPONYMES

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Vers la table des matières 

 

La toponymie, du grec tópos, lieu et ónoma, nom, (4), est une branche de l’onomastique qui étudie les toponymes, c’est-à-dire les noms propres désignant un lieu. Elle se propose de rechercher leur ancienneté, leur signification, leur étymologie (leur origine), leur évolution, leurs rapports avec la langue parlée actuellement ou avec des langues disparues, mais aussi les contextes et motivations de leur détermination et leur impact sur les sociétés. Avec l’anthroponymie (étude des noms de personnes), elle est l’une des deux branches principales de l’onomastique (étude des noms propres), elle-même branche de la linguistique.

La toponymie n’est pas une science exacte. Elle s’attache uniquement à la linguistique. Elle n’est pas une étude historique ou géographique mais elle peut servir ces matières. Comme des monuments, des œuvres d’art ou une langue, les noms de lieux, témoins et héritages d’une histoire, appartiennent à la mémoire collective et constituent des éléments patrimoniaux. Par conséquent, ils peuvent faire l’objet de débats quant à la valorisation et leur préservation.

Outre l’étude des noms de lieux habités (villes, bourgs, villages, hameaux) ou non habités (tels certains lieux-dits), la toponymie étudie également les noms liés au relief (oronymes), aux cours d’eau (hydronymes), aux voies de communication (odonymes ou hodonymes), aux occupations végétales du sol (phythotoponymes), ainsi qu’à des domaines plus restreints (microtoponymes), comme des noms de villas, d’hôtels, d’équipements sportifs ou de stations de transport. Nous avons rajouté les noms d’animaux dans les noms de lieux, des parcelles.

Bais et l’histoire de son cadastre va, avant de nous propulsé au Moyen Âge, nous allons y faire un petit détour par la période dite de l’Antiquité. (Suite aux fouilles archéologiques de 2011 et les précédentes interventions sur la commune depuis 2006).

Bais une occupation antique, un foyer de vie fut découvert de l’époque, de l’âge de bronze à l’âge du fer. Nous n’allons pas nous attarder sur cette période. (L’étude de l’INRAP comporte 520 pages !). Un domaine rural de la campagne des Riedons. Ou une villa un domaine rural à l’époque gallo romaine.

La période qui nous intéresse est le Moyen Âge occidental (5), elle est l’époque de l’histoire située entre l’Antiquité et l’époque moderne, soit entre 476 et 1492 ans après Jésus-Christ. Elle s’étend sur une période de mille seize ans. Certains historiens fixe le début du Moyen Âge à l’édit de Constantin (6), (313) qui christianise l’État romain ou bien à la chute de l’Empire ; tout s’achève par soit la chute de Byzance (1454, soit avec la découverte de l’Amérique (1492).

Le système germanique (6), donne une grande place à l’individu dans sa famille et dans la société. Dès la fin de l’Antiquité, le système anthroponymique romain s’est perdu et le nom unique l’a emporté. Le nom germanique triomphe partout en Europe au Xème siècle. Le nom germanique est dans la majorité des cas l’association de deux thèmes, c’est à dire deux idées, la force ou la vertue. Ainsi la victoire - Sieg, est elle associée à l’appartenance à la nature ou à l’ethnique. Donc la victoire Sieg est associé à l’éclat, -bert ce qui donne Sigebert. Nous trouverons quelques noms ayant une origine germanique comme pour Guillaume. Godeloup.

Puis au XIème siècles se produit une double rupture, d’autre part, au nom propre s’adjoint peu à peu un surnom. D’autre part, le choix du nom propre évolue. Non pas à l’évolution liturgie du baptême, le baptême est administré depuis longtemps à l’enfant mais il faut chercher ailleurs. Le surnom est une réponse à l’homonymie en Europe, selon les régions certains noms se font de plus en plus fréquents, il faut évoluer. L’Europe continentale préférait les noms de lieu. Les sobriquets sont partout rares. Les surnoms d’activité sont plus présents en ville. L’hérédité du surnom paternel, le patronyme, est une tendance très précocement attestée.

Qu’allons nous découvrir sous ses noms, un héritage de la langue locale, le celte, de nos ancêtres les gaulois ! une transmission orale de la langue avec des noms que nous trouverons dans nos mots et noms français ou en ancien français. Puis du gallo romain bien sur, le latin, la langue romane jusqu’à la fin du Vème siècle. (Après la chute de l’Empire d’Occident au Vème siècle, les envahisseurs germaniques adoptent progressivement le mode de pensée romain et la langue latine afin d’asseoir leur légitimité. Seule la Bretagne romaine sera lentement germanisée par les envahisseurs anglo-saxons qui conserveront leur langue germanique, celle-ci se répandant progressivement au détriment du celtique parlé par les brito-romains qui toutefois parviendra à se maintenir jusqu’à nos jours. Tout au long du haut Moyen Âge, bien qu’il ne soit pas une langue vernaculaire, le latin (7), reste la langue des actes officiels, de la diplomatie, de la liturgie et de la littérature savante (théologie, philosophie, sciences).

Le français (8). (La période qui s’étend de la fin du XIème siècle au début du XIVème siècle correspond à une période de rayonnement du français médiéval. Le français devient une langue internationale, parlée dans toutes les cours des royaumes d’Europe, ce qui laissa des marques dans toutes les langues européennes. Elle devient la « lingua franca » du monde, les lois sont rédigées en français, la diplomatie se fait en français. Nous n’aurons pas une réponse positive pour chaque nom donné dans les différentes sections du cadastre. L’origine des toponymes, leurs étymologies parfois récalcitrante, finira peut être un jour par nous livrer leur origine. Nous trouvons des noms dont leur racine est issu du gaulois, puis en latin, de l’ancien français. Nos ancêtres voyageaient ils au Moyen Âge, sans doute, nous trouvons des noms dont leur origine est bien lointaine à notre région. Notre cadastre de Bais est donc une grande photographie de la vie de nos paysans au Moyen Âge, une terre à chanvre, une terre défrichée par les moines sans doute, mais cela est moins sur, nous en n’avons qu’une trace écrite à partir du XIIème siècle pour leur présence. Une terre partagée par les seigneurs locaux, des seigneuries, dès la fin de l’empire romain d’occident au Vème siècle. Il y a les migrations bretonnes et franques, après la chute de l’Empire Romain. Nous n’aurons pas une influence bretonne chez nous sur Bais, nous le constatons bien dans les noms, hormis un ou deux noms comme pour Miliac.

Les découvertes des sarcophages au Bourg Saint Pair, apporte le témoignage d’une importante population à l’époque Mérovingienne, qui s’articule entre le Vème siècle jusqu’au milieu du VIIIème siècle. Cette lignée est issue des peuples des Francs saliens (9). La découverte du trésor monétaire de la fin de l’époque Mérovingienne à Bais en 1934. Survient ensuite l’époque Carolingienne et sans doute là que Bais, sa campagne, ses paysans, ses cultures, celle du chanvre, des céréales, etc., l’installation des moulins à eau à partir du Xème siècle puis des moulins à vent plus tardivement vers le XIIIème siècle. Le partage des terres est érigé en baronnerie, il existera plusieurs manoirs sur le territoire de Bais. Une page est réalisée pour en parler, l’histoire retient que Bais avant 1789 était rattaché à l’importante baronnerie de Vitré. Pas de différence ne se trouve fait, tout est enregistré comme étant des maisons, dans la propriété. La seigneurie de 1789 (10), n’était plus celle de 1600.

Les seigneurs gouvernaient leurs terres selon leurs coutumes et dans une relative indépendance. Le pouvoir royal, les juristes, les physiocrates et les philosophes s’élevèrent contre ce régime. Nous trouverons rien dans le cadastre qui fait aussi référence aux chapelles, juste pour celle d’Aliance. L’inventaire des fours, une grande absence dans le cadastre, à part quelques uns, dommage. Il va être analysé d’après le cadastre une étude complète sur l’implantation de cet arbre, avec les châtaigneraies, le châtaignier semble avoir occupé une grande place sur la commune. Nous parlons aussi de la culture du chanvre, voir sa culture. Il va être aussi réalisé d’après ce cadastre une étude complète sur l’implantation des châtaigniers, les châtaigneraies, cet semble avoir occupé une grande place sur la commune. Nous parlons aussi de la culture du chanvre.

Le toponyme le plus représenté dans le cadastre est le mot courtil : 673 fois. La villa gallo-romaine ou le domaine rural en latin, est devenu en français le domaine, nous en trouverons des terres sous ce nom. Des landes, des prés, pâtures, des friches, bois, des terres sous les différentes sections considérées comme pauvres, des grés. Pour terminer l’étude parcellaire au plus près, nous verrons les phythotoponymes sous ce nom un peu barbare se cache l’étude (occupations végétales du sol). Une grande partie des noms en « ière », apparaissent à partir du XIème siècle. Suffixe servant à former des noms de contenants à partir du nom du contenu. A partir d’un anthropotoponyme, c’est-à-dire un toponyme portant le nom d’une personne. Suffixe servant à former des noms désignant un lieu par ce qu’on y trouve. Nom de l’ancien propriétaire et le suffixe ière. Exemple la Renaudière. Les historiens s’accordent pour y voir à la fois le signe du progrès des défrichements et de l’apparition de la propriété individuelle. Plus le toponyme en ière se trouve représenté dans le cadastre d’une commune, moins les terres ont bénéficiées de la gestion par la paroisse, soit par une abbaye ou par des prieurés (11).

Les suffixes servant à former des noms d’objet permettant de réaliser une fonction ou un autre objet. Au XIIème siècle, erie concurrence -ie - au XVIème siècle) - erie a totalement supplanté -ie. Deux étymologies possibles. Composition de -ier et -ie ? voir cheval, chevalier et chevalerie, « état du chevalier », ? voir tuile, tuilier et tuilerie, « lieu où travaille le tuilier ». La création des noms en erie étaient dénués de toute connotation de possession foncière (11).

Suffixe -erie, féminin. Suffixe utilisé pour former le nom d’un local ou d’un commerce associé à une activité souvent professionnelle. (Boulangerie, épicerie, peausserie, vitrerie, animalerie, lunetterie). Suffixe utilisé pour former un nom indiquant la qualité de, la caractéristique de ; ânerie, cochonnerie, connerie, fourberie, duperie.

Dans le domaine de la toponymie, étude des noms de lieux, se côtoient quelques certitudes, de nombreuses hypothèses, beaucoup d’interrogations. La toponymie est majoritairement d’origine médiévale donc formulée d’après le latin populaire ; quelques termes gaulois ont survécu et çà et là apparaissent des racines goths, saxonnes, bretonnes. Les raisons exactes de la dénomination ont très souvent été effacées au fil des siècles par changement d’exploitants ou de propriétaires, par modification du paysage, par évolution des activités économiques. La toponymie fait essentiellement référence : à la nature du terrain, au relief, à la couverture végétale, à la faune ; aux activités agricoles. Aux familles occupant les lieux à une époque déterminée. Plusieurs périodes historiques se succèdent, marquées par le passage ou l’installation de peuples différents. Les dénominations se multiplient, évoluent, certaines disparaissent remplacées par d’autres. Toutes sont liées à un moment précis, à une situation géographique, économique, humaine, ayant frappé les esprits. Les sens nous échappent souvent aujourd’hui en raison du manque d’informations. Après les Gaulois et la civilisation celtique, s’impose Rome qui avec César s’autorise la conquête et le latin domine et s’installe. Ensuite arrivent les « barbares » ; certains passent (Visigoths, Saxons, Vikings...), d’autres se fixent : les Francs et la langue germanique et ses mots (12). Il est fort étonnant de découvrir d’une commune à l’autre que les toponymes sont bien différents les uns des autres, sauf quelques uns qui sont récurrents d’une commune à l’autre.

 

LES LIEUX DITS DE LA COMMUNE DE BAIS

 

Voici une liste de noms de lieux dits, trouvés sur le cadastre, soit notés en hameaux ou en simple lieux dits. Soit qu’ils ont disparus lors de la rénovation du cadastre ou tout simplement ont été oubliés sur le plan actuel de la commune

Béziel (Le)

Section de Montigné D-2

Bois (Le)

Section de Miliac G-2

Brosses (Les)

Section de la Fosse F-1

Champ Trican (Le)

Section du Bourg H-2

Chaise (De la)

Section de la Fosse-F3

Coupelière (La)

Section de Goué B-1

Domaine (Le)

Section de la Fosse F-1

Guérinnerie (La)

Section de Teillais C-1

Loge bâtie (La)

Section de Teillais C-1

Maison des fresnes (La)

Section de la Fosse F-1

Maison des landes d'Elberte (La)

Section de Nantillé A-2

Maison des Pénillières (La)

Section de la Fosse F-1

Mon Godin

Section de Teillais C-3

Motte (La)

Section de Nantillé A-1

Nouets (Les)

Section de Goué B-2

Orient (L')

Section de la Fosse F-1

Planche de Léon (La)

Section de Teillais C-2

Pénillières (Les)

Section de la Haye E-2

Pourjonnière (La)

Section de la Fosse F-2

Pouesserie (La)

Section du Bourg H-1

Réauté (La)

Section de la Fosse F-1

Roussetière (La)

Section de Millac-G3

Soulis (Le)

Section du Bourg H-1

 

 

PLAN DE LA COMMUNE DE BAIS

 

Les tableaux comportent exactement 200 lieu-dits. Il va de soi que n’allons pas pouvoir vous donner l’étymologie qui se trouve lié à chaque nom. La cause première étant l’impossibilité de pourvoir identifier correctement l’origine d’un nom. Des erreurs réalisées à l’époque des relevés sur le cadastre. Des déformations dans la linguistique au fil des siècles. La plupart des noms, des lieux-dits obtiennent néanmoins une réponse. Idem pour les noms des parcelles sur les 9072, vous n’allez pas avoir leur origine dans ses pages, beaucoup de noms restent sans identification. Comme beaucoup de nos noms, ils se trouvent liés à toponymie, avec des anthropotoponymes, ensuite nous allons les retrouver dans la rubrique des phytotoponymes. Voici l’étymologie des noms les plus significatifs du cadastre, nous en retrouvons d’autres liés l’histoire en général de la commune.

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Alliance

Section de La Haye-E2

Bachellerie (La)

Section de Nantillé A-1

Baillonnerie (La)

Section de Teillais C-3

Baronnerie (La)

Section du Bourg H-1

Barre (La)

Section de Montigné D-2

Bas Etanchet (Le)

Section de la Haye E-1

Bas Fougerai (Le)

Section du Bourg H-1

Bas Godeloup (Le)

Section de Nantillé A-1

Bas Goué (Le)

Section du Bourg H-1

Bas Moncel (Le)

Section de Teillais C-3

Basinière (La)

Section de Teillais C-2

Basse Courie (La)

Section de la Fosse-F3 - Section de Millac-G1

Basse Pérauderie (La)

Section de Teillais C-2

Basse Tresse (La)

Section du Bourg H-1 - Section du Bourg H-3

Basses Touches (Les)

Section de Millac-G2 - Section de Millac-G4

Beauvais

Section du Bourg H-2 - Section de Teillais C-2 - Section de Teillais C-3

Bellangerie (La)

Section de la Fosse-F2 - Section de Teillais C-2 - Section de Millac-G3

Belle Isle

Section de Teillais C-1

Bellevue

Section de La Haye-E2

Beru

Section du Bourg H-2 - Section du Bourg H-3 - Section de la Fosse-F2 - Section de la Fosse-F3 - Section de Millac-G3 - Section de Teillais C-2 - Section de Teillais C-3 - Section de Montigné D-1

Berue (La)

Section du Bourg H-3 - Section de la Fosse-F2 - Section de Montigné D-1 - Section de Teillais C-2 - Section de Teillais C-3

Béziel

Section du Bourg H-2 - Section de Nantillé A-1 - Section de Montigné D-2 - Section de Montigné D-3

Bignon (Le)

Section du Bourg H-1 - Section de la Fosse-F1 - Section de la Fosse-F2 - Section de la Haye E-1 - Section de La Haye-E2 - Section de Millac-G1 - Section de Millac-G3 - Section de Millac-G4 - Section de Montigné D-2 - Section de Teillais C-1

Bignon de Teillais (Le)

Section de Teillais C-1

Blinière (La)

Section de Millac-G1

Bois (Le)

Section de Millac-G2

Bois Heudré (Le) Bois Heudrin

Section de la Fosse-F3

Bois Mellet (Le)

Section de La Haye-E2

Bois Régnier (Le)

Section de Goué-B2

Bonnelière (La)

Section de Goué-B2

Bordière (La)

Section de Nantillé A-1

Bouesselière (La)

Section de Teillais C-1

Bourg Saint Pair (Le)

Section du Bourg H-1 - Section du Bourg H-3

Bourgeons (Les)

Section de la Fosse-F1

Bouridal (Le)

Section de Nantillé A-2

Bouriotage (Le)

Section de la Fosse-F3

Bretel

Section du Bourg H-2

Brosses (Les)

Section de la Fosse-F1 - Section de la Fosse-F2

Buraiserie (La)

Section de Nantillé A-1

Bussonnière (La)

Section du Bourg H-3

Butte (La)

Section de Goué-B2

Buttes (Les)

Section de Goué-B1

Cap

Section du Bourg H-1

Chaînée (La)

Section de la Haye E-1

Chaire (La)

Section de la Fosse-F3

Chambrage (Le)

Section de Nantillé A-1

Champ Renou (Le)

Section de Montigné D-1 - Section de Montigné D-2 - Section de Teillais C-3

Champ Trican (Le)

Section du Bourg H-2

Champtrinquant (Le)

Section du Bourg H-2

Chantereine

Section du Bourg H-1

Chauvellerie (La)

Section du Bourg H-3

Chênevêtrie (La)

Section de Teillais C-1

Chesnot (Le)

Section du Bourg H-1 - Section du Bourg H-2 - Section de Nantillé A-2

Chevarderie (La)

Section de Teillais C-1 - Section de Teillais C-3

Clardières (Les)

Section de la Fosse-F1

Clos des Noës (Le)

Section de la Fosse-F1

Clos Gagné (Le)

Section du Bourg H-3

Contrie (La)

Section de La Haye-E2 - Section de Teillais C-1

Cossonnais (La)

Section du Bourg H-1

Coudrai (Le)

Section de la Fosse-F1

Coudre (La)

Section de Montigné D-2 - Section de Millac-G1

Courie (La)

Section de Nantillé A-1 - Section de Nantillé A-2 - Section de la Fosse-F3 - Section de Millac-G1 - Section de Teillais C-1

Cours Marais (Les)

Section de Millac-G1

Courtauderie (La)

Section de la Fosse-F2

Courtils (Les)

Section de la Fosse-F2

Crapaudière (La)

Section de la Haye E-1 - Section de Montigné D-3

Croix de Bois (La)

Section du Bourg H-2

Croix Pillard (La)

Section de Nantillé A-2

Domaine (Le)

Section du Bourg H-1

Écu (L')

Section du Bourg H-1

Elberte

Section de Nantillé A-2

Enbas (L')

Section de Goué-B1

Enhaut (L')

Section de Goué-B1

Erable (L')

Section de Millac-G2

Fauvellière (La)

Section du Bourg H-1

Forge (La)

Section de Teillais C-1

Fouërie (La)

Section de Nantillé A-1

Fresne (Le)

Section du Bourg H-1

Gaudinière (La)

Section de Nantillé A-2

Gibaudrie (La)

Section de Montigné D-1

Godeloup

Section de Nantillé A-1 - Section de Goué-B1

Gouesserie (La) Gousserie

Section du Bourg H-1

Gourjonnière (La) Pourjonnière

Section de la Fosse-F2

Grac Sac (Gracsac)

Section de la Haye E-1

Grand Champ (Le)

Section de Nantillé A-1

Grand Pignot (Le)

Section du Bourg H-2

Grand Pâtis de Godeloup (Le)

Section de Nantillé A-1

Grande Abbaye (La)

Section de Montigné D-1

Grande Bellangerie (La)

Section de la Fosse-F2

Grande Champagne (La)

Section du Bourg H-1 - Section de Nantillé A-1 - Section de Goué-B1 - Section de Goué-B2 - Section du Bourg H-3 - Section de Teillais C-2 - Section de Teillais C-3 - Section de Millac-G2

Grande Noé (La) (Noë)

Section du Bourg H-3 - Section de Millac-G2

Grande Villatte (La) (Villate)

Section de la Fosse-F3

Grée (La)

Section du Bourg H-2 - Section de Goué-B2 - Section de la Haye E-1 - Section de Montigné D-1 - Section de Montigné D-2 - Section de Nantillé A-1 -

Greulière (La)

Section de Goué-B2

Guevert Gueuvert

Section de Millac-G4

Guillaume

Section du Bourg H-1

Hairie (La)

Section de Montigné D-2

Halarderie (La) Halardière (La)

Section de Millac-G3 - Section de Millac-G4

Haut Fougerai (Le) Haut Fougeraie

Section de la Fosse-F3

Haut Fray (Le)

Section de Millac-G4

Haut Goué (Le)

Section de Goué-B1 - Section de Goué-B2

Haut Moncel (Le)

Section de Teillais C-3

Haute Lande (La)

Section de Millac-G2

Haute Pérauderie (La)

Section de Teillais C-2

Haute Planche (La)

Section de Millac-G3

Haute Tresse (La)

Section du Bourg H-1

Hautes Touches (Les)

Section de Millac-G2

Haye (La)

Section de La Haye-E2

Haye Martin (La)

Section de Nantillé A-2

Hérie (L')

Section de Teillais C-3

Hesnerie (L')

Section de la Fosse-F2

Hillière (La)

Section de Montigné D-2

Houssaie (La)

Section de Nantillé A-1

Jarderie (La)

Section de la Fosse-F2

Jouinière (La)

Section du Bourg H-2

Jutonnière (La)

Section du Bourg H-1

Lande (La)

Section du Bourg H-1 - Section de la Haye E-1

Lande Montigné (La)

Section de la Fosse-F2

Landes d'Elberte (Les)

Section de Millac-G1

Landelles (Les)

Section de la Fosse-F1 - Section de Millac-G4

Launay

Section de Montigné D-1

Loge bâtie (La)

Section de Teillais C-1

Maladrie (La)

Section du Bourg H-1

Mandrie (La)

Section de Nantillé A-1

Marcé, Marsé

Section du Bourg H-1

Marche (La)

Section de Nantillé A-1

Marzelle (La)

Section de la Haye E-1

Masardière (La) Mazardière

Section de Nantillé A-1

Masure (La)

Section de Montigné D-3

Maufelière (La)

Section de Nantillé A-2

Mautrie (La)

Section de Millac-G3

Mazet (Le)

Section de La Haye-E2

Metrie (La)

Section du Bourg H-1 - Section de Millac-G1

Miliac

Section de Millac-G3 - Section de Millac-G4

Montigné

Section de Montigné D-1 - Section de Montigné D-2

Morvan (Le)

Section de la Fosse-F3

Motte (La)

Section de la Fosse-F1 - Section de Nantillé A-1

Orient (L')

Section de La Haye-E2

Oisonnière (L')

Section de Goué-B1

Pas Gagné (Le)

Section de Montigné D-2

Pâtis Edeline (Le)

Section de Nantillé A-2

Patonnerie (La) Pontonnerie ou Potonnerie

Section de Teillais C-2

Peillarderie (La)

Section de Millac-G1

Pénillières (Les)

Section de Nantillé A-2

Perray

Section de la Fosse-F2

Perrier (Le)

Section de la Fosse-F3

Petite Abbaye (La)

Section de Montigné D-1

Petite Maufelière (La)

Section de Nantillé A-2

Petite Villatte (La) Villate

Section de la Fosse-F3

Pichonnais (La)

Section de Teillais C-3

Pignot (Le)

Section du Bourg H-2

Pigeon Blanc (Le)

Rien trouvé sur le cadastre

Piohaire (La) Piahère

Section de la Fosse-F1

Prahaire (La) Piahère

Section de la Fosse-F1

Planche de Léon

Section du Bourg H-2

Planchettes (Les)

Section du Bourg H-2

Pont Esnault (Le)

Section du Bourg H-2

Pont Tortoué (Le)

Section de Teillais C-3

Pourjonnière (La)

Section de la Fosse-F2

Prairie d'Housillé (La)

Section de Goué-B2

Pré du Bois

Section de Montigné D-2

Préameneu (Le)

Section de Goué-B2

Provanderie (La)

Section de Teillais C-1

Réauté (La)

Section de Nantillé A-2

Renaudière (La)

Section de la Fosse-F3 - Section de Millac-G4

Riboisnerie (La) Risboinerie

Section de la Fosse-F1 - Section de la Fosse-F2

Roche Bonnet (La)

Section de Goué-B2

Rocher (Le)

Section de la Fosse-F1 - Section de Nantillé A-1

Rochette (La)

Section du Bourg H-1

Rochettes (Les)

Section de Teillais C-2

Roterie (La)

Section de la Fosse-F2

Rougerie (La)

Section de Millac-G1 - Section de Millac-G4

Rouillerie (La)

Section de Teillais C-1 - Section de Teillais C-2

Roussière (La)

Section de Millac-G3

Rue Haute (La)

Section de la Haye E-1

Souchais (Le)

Section de Teillais C-1 - Section de Teillais C-2

Soulis (Le)

Section du Bourg H-1

Tannerie (La)

Section de Goué-B2 - Section de La Haye-E2

Teillais (Le)

Section de Teillais C-1

Tertre (Le)

Section de Goué-B1 - Section de Millac-G1 - Section de Nantillé A-1 - Section de Teillais C-3

Tertrerie (La)

Section du Bourg H-3

Tertre Léon (Le)

Rien trouvé sur le cadastre

Timois

Section de la Fosse-F3

Touche Dom Jacques (La)

Section de Nantillé A-1

Touche Froger (La) Foger

Section du Bourg H-3

Touche Gillet (La)

Section de la Fosse-F2

Touche Hardouin (La)

Section de Nantillé A-2

Touche Pierre (La)

Section de Montigné D-1

Touche Renaud (La)

Section de Goué-B2

Tour (La)

Section du Bourg H-3

Tresse (La)

Section du Bourg H-3

Tronquion (Le)

Section du Bourg H-1 - Section de la Fosse-F3

Tupinière (La)

Section de Teillais C-2

Vauxvert

Section de Millac-G4

Vauzelle (La)

Section du Bourg H-1 - Section de Goué-B2 - Section de Nantillé A-1

Vigne (La)

Section du Bourg H-1 - Section de Goué-B2 - Section de la Fosse-F2 - Section de la Haye E-1 - Section de La Haye-E2 - Section de Millac-G1 - Section de Millac-G4 - Section de Teillais C-1 - Section de Teillais C-3

Ville Follet

Section de Montigné D-2

Villemenais (La)

Section du Bourg H-2

Villinco (Ville es Coq)

Section de La Haye-E2

Villortay

Section de Montigné D-2


ÉTYMOLOGIE DES LIEUX DITS

 

La Bachellerie : Bachelle, c’était le nom d’une terre qui, dans le système féodal, n’avait qu’un rang secondaire, et qu’on appelait aussi bachellerie.

La Barre : Barre : serait synonyme de « terrasse ». Il doit s’agir d’une image, rien de plus, appliquée à une pièce de terre tout en longueur. La même chose vaut pour l’équivalent français barre.

Le Bas Godeloup ou Godeloup : nom formé sur la racine germanique God = Dieu et loup. (13).

Le Bas Goué ou Goué : Goué : sorte de mesure de longueur. (13).

La Basse Tresse : Viens du mot trace, trasse, trache, tresse. Une haie entre deux prés, un pré entre deux pièces (14).

Basses Touches : touche, nom féminin de tertre, monticule ; petit bois de haute futaie - ancien français (13).

La Bellangerie : Variante de Belangerie. Belanger ou Bellanger, nom de personne d’origine française.

Berue ou Beru : de ber- : (source/fontaine). Terme celtique désignant la source, la fontaine. Hypothèse confirmé par le forme indo-européenne *bher(u)-, et le vieil-irlandais bir. Il entre probablement dans la composition du nom gaulois du cresson d’eau : berura / berula (15).

Béziel : Béziel, Beziers : Voici un mot que nous avons trouvez ou du moins une première variante avec La lande du bois de béziel (Section de Montigné-D3, parcelles 879 à 882 et Béziel en 888 à 890, 893).

D’après les recherches sur internet ce nom de Beziel est porté dans l’Ouest (35 surtout), semble désigner celui qui est originaire de Béziel, hameau à Visseiche. D’après le livre de Jean Claude Meuret il est question du cadastre de Visseiche où figure un lieu fortifié des XIème et XIIème siècle, situé à Béziel même. Il s’agit d’une motte d’environ 25 m de diamètre. A 150 m à l’est à la limite de Bais et Visseiche, se voit l’ébauche d’une enceinte, un peu plus grande que la précédente.Jean Claude Meuret écrit que de nombreuses mentions des XIème et XIIème siècle, entre 1155 et 1173, confirment l’occupation du site de Béziel par une lignée de chevaliers. Les milites de Béziel étaient rattachées au conseil du seigneur de la Guerche. Il est souvent relevé au cours du même siècle et du début du suivant d’un certain Hervus de Besiel, dans l’entourage des barons de Vitré.

Le Bignon : Vient d’un radical gaulois, bunia, signifiant source jaillissante, (17).

La Bordière : Viens de bordier, bordir, métayer qui tiens une borde et est soumis au droit de bordage. Les bordiers se placent à un degré plus bas que les paysans proprement dits (14).

La Bonnelière : Pourrait venir d’un ancien nom de personne, Bonnellus, diminutif de bonus (= bon). Pourrait aussi venir du mot : Bonn nm : borne, limite - Bretagne. Bonne : terrain marécageux, (oc), écluse, colline, borne (oil).

Bone nf : borne ; murette entre deux terres cultivées ; monticule, talus - Centre de la France (18).

Bonnelles, (18), du gaulois botina, du bas latin bodina qui est devenu en ancien français bodne, puis bone (borne), Borne est une variante picarde de « bodne », le français l’a finalement adopté. Il y avait des bornes sur les anciennes voies romaines, Bonnelles est sur une voie antique, qui menait de Paris à Chartres; là encore, sans doute une borne routière.

La Bouesselière : Viens de bouysser ? Garni de buis.

Les Bourgeons : Bourgeons, Brégeons : non masculin : labour en biais à l’extrémité d’un champ ; sillons plus courts que les autres par suite de la forme triangulaire du champ - Région parisienne, Bretagne (18).

Le Bouridal : sans aucune certitude du tout sur l’origine du mot, viens du latin, burrius, BURRUS, A, UM (adjectif) : roux, rousse adj. : d’une couleur entre le jaune et le rouge.

Le Bouriotage : du nom Bouriot ? Nom surtout porté en Franche-Comté (25,70). C’est une contraction de Bourillot (Bourgogne), patronyme de sens incertain mais qui paraît venir de bourril, terme qui a désigné toute étoffe présentée sous forme de flocons, et notamment la bourre. Peut-être le surnom d’un bourrelier. La forme Bourriot se rencontre dans la même région mais aussi en Aquitaine, où elle semble renvoyer au hameau de Bourriot à Lugaut dans les Landes (20).

Bretel : Le toponyme paraît d’origine gauloise, mais son sens est incertain. Nous avons différentes orthographes dans notre cadastre : Bretel, Brétel, Bretelle. Voir De Bouétel.

Ces noms semblent avoir la même origine. On les rencontre surtout dans la Somme, mais on trouve aussi des Bretel dans la Manche, et des Bretelle en Corrèze. On peut penser à un diminutif de Bret (= breton), mais il semble qu’on ait plutôt affaire à des noms de localités : on trouve dans la Somme deux hameaux appelés Bretel (Boismont et Gézaincourt), et dans la Manche le toponyme est très fréquent (hameaux à Couvains, Laulne, Millières, Saint-Sauveur-le-Vicomte). Egalement hameau de la Bretelle à Mondescaut (60). A noter enfin les diverses communes qui s’appellent Breteil, Breteuil ou Bréthel. Le toponyme paraît d’origine gauloise, mais son sens est incertain (20).

Les Brosses : une terre inculte et couverte de broussailles ; petit bois, haie (18).

La Buraiserie : le toponyme est issu du germanique bûr, « hutte », ou bure, « ferme » (18).

La Bussonnière : Busson est un nom de famille derive de busse, en ancien francais tonneau ce nom désigne le fabricant de busses, tonnelier -dans le bourbonnais, représente une forme de buisson, nom topographique qui a designe un lieu couvert de buissons (20).

Nom d’une personne, de son propriétaire et du suffixe adjectival ou nominal, arius, -aria, -arium-ier, -ière. Suffixe servant à former des noms désignant un lieu par ce qu’on y trouve. Ou avec le nom de l’ancien propriétaire et le suffixe ière. Dans l’ouvrage de Jean Claude Meuret il parle d’un personnage appelé Bernard Busson que nous trouvons associé à l’Eveque de Rennes Alain 1er, évêque de Rennes de 1141 à 1157. Ce dernier ayant été fait prisonnier lors de la bataille du pont de Visseiche, qui a opposé les forces ducales, menées par Conan III de Bretagne, à celles de seigneurs révoltés, dirigées par Robert II de Vitré et Guillaume II de La Guerche, en 1144. Après qu’il eu été fait prisonnier Alain 1er, fut hébergé chez ce Bernard Busson en ville de la Guerche de Bretagne. Ce dernier était proprétaire du terre à la Roë. Celui ci aurait été un proche de Guillaume de La Guerche, il devait donc appartenir à ce clan des milites, rattaché à la classe sociale de la Cavalerie médiévale, des chevaliers constituant la véritable origine de la noblesse. Le nom de Bernard Busson est rattaché à une motte, celle de la Bussonnière en Rannée, qui se trouve présente sur le cadastre de 1826, d’après Jean Claude Meuret (21).

Notre anthropotoponyme la Bussonnière, nous le trouvons dans la Section du bourg-H3, pour 12 parcelles, et une en Section de Millac-G3. Dans cette la Section du bourg-H3, « la Bussonnière » est située au nord à quelques centaines de mètres de la motte castrale de « La Tour »,

« La Tour Ménard ». Voir le dossier des mottes castrales.

Cap ou Cappe : Voir chief, cief, kief, chep, chept, chieup, chup, chier, cap. Mots sont synonymes de tête, capitale. En règle général, le mot cap, sans doute récent désigne une avancée d’une terre, en exemple, le cap, la pointe de terre qui s’avance dans la mer. Toujours dans le sens de la tête, le mot chief était beaucoup employé au moyen âge. C’est aussi le sens donné pour la division d’une seigneurie pour la perception des rentes et leur centralisation entre les mains d’un tenancier principal (22). Nous aurons l’occasion de discuter de ce toponyme, dans ce qui sera le second tome sur l’histoire de Bais.

La Chaînée : Viendrait du mot chane, qui était autrefois un vaisseau en osier, des corbeilles. Ou bien d’une plantation de chênes.

La Chaire : Sorte de rocher (23).

Le Chambrage : viens du mot chambre ou chanvre, c’est à dire l’utilisation de la filasse. Chanvre, cambre, chambre, cambe étaient autrefois des mots féminins en français, comme cannabis en latin. La forme cambe est celle qui se rapproche le plus du mot latin ; on y remarque à la fois le b de cannabis, et l’absence de l’r qui s’est introduit dans les autres formes. Le chanvre mâle de nos paysans est le chanvre femelle des botanistes, et vice versa (24).

Le Champtrinquant : Champtrinquant, donné aussi comme champ trican sur le cadastre Bourg-H2. Étymologie de trican non trouvé pour l’instant, nom de famille présent en Manche, Ille & Vilaine et Mayenne. Champtrinquant ou le Champ trinquant sans doute. Signification et étymologie du patronyme TRINQUANT, (26) : Origine : Trinquant est un sobriquet l’origine de ce nom est germanique son étymologie vient de trinken : boire désigne le sobriquet de buveur.

Chatelet : Au Moyen Âge, on appelait « châtelets », de petits châteaux établis à la tête d’un pont, au passage d’un gué, à cheval sur une route en dehors d’une ville ou à l’entrée d’un défilé. On désignait aussi par ce mot des ouvrages en bois et en terre que les assiégeants élevaient de distance en distance entre les lignes de contrevallation et de circonvallation pour appuyer les postes destinés à garder ces lignes. Les châtelets prenaient quelquefois l’importance d’un véritable château avec ses lices extérieures, ses logis, ses enceintes flanquées et son donjon. Mais ce qui distingue le châtelet du château c’est avant tout sa fonction : le châtelet défend un passage. Quelquefois il n’était qu’une seule grosse tour carrée à cheval sur celui-ci, ou même un ouvrage palissadé avec quelques flanquements.

En Section du bourg-H1, les quatre parcelles nommées, « Le petit châtelet » et « Le châtelet » en n°194/195/196, la 202, se trouve placé à gauche de la 194. Il nous semblerait que ce toponyme châtelet, nom donné à cinq parcelles se trouve parfaitement intégré dans la définition du mot châtelet : placé à cheval sur une route en dehors d’une ville ou à l’entrée d’un défilé. Nous sommes au hameau du « Cap », qui signifie la tête, le hameau avec son châtelet qui était placé en protection du bourg Saint Pair ? Malgré que plusieurs chemins menaient au dit bourg Saint Pair.

Ce hameau de Cap était il un lieu plus au moins important, nous avons la découverte du trésor des deniers Mérovingiens. Caché à l’extrême fin de la période mérovingienne, vers l’an 753, VIIIème siècle. Ce mot « Chatelet » (terme apparu en 1155), nous sommes donc bien dans le XIIème siècle. Il est difficile de dire si ce hameau de Cap était à cette époque un lieu important et déjà protégé puisque la transmission du toponyme est donné entre le XIème et XIIème siècle dans les noms des parcelles (*).

Pour conclure avec se toponyme « Chatelet », nous le retrouvons en Section de Nantillé-A1, parcelle n°260, nous sommes là au village de « La Marche », une « Marche » est la définition de la frontière. Au haut Moyen Âge, une marche est un fief créé dans une zone frontalière. Les marches désignent à l’origine de nombreux territoires frontaliers de l’empire carolingien. Nous sommes dans La châtellenie d’Elberte. Un dernier toponyme rattaché au « Chatelet » le nom de « Catelai e», parcelles en Section du bourg-H1, n° 350 et 351. Elles se trouvent situées à l’ouest du bourg Saint Pair.

Chantereine : Ortographié sur le cadastre sous le nom Chanteregue, de rege : du latin rege \’re?.ge?\ masculin. Ablatif singulier de rex. Étymologie : Du latin rex, regis. rege \’re.d??e\ nominatif accusatif masculin (équivalent féminin : regina) singulier roi (26). Ici avec le mot reine, qui est devenu le mot chante reine, chanteraine, canteraine, chanterene, canterene, chanterenne, lieu où chante la grenouille.

La Chauvetière : lieu dénudé, où l’on ne trouve que ce qui est normalement disponible après la récolte – terme à rapprocher de «calme» (voir ce mot). Variantes et synonymes : chauve, chalvet, charvet, chouvet, calvin, chaume (27).

La Chênevêtrie : tiens son origine du mot chènevière est un champ de chanvre, un terrain semé de chènevis (la graine du chanvre). Du chanvre, on tire la filasse qui sert à fabriquer du tissu. Dans le Nivernais, la chènevière est généralement de dimensions réduites (autour de 200 m2) et est située près des maisons. En effet, cette culture nécessite des soins quotidiens et une surveillance constante (les oiseaux sont très friands de chènevis). De nombreux synonymes régionaux ou locaux existent pour désigner une chènevière. En Provence, par exemple, elle est appelée canebière (28). Nous allons avoir l’occasion de parler de la culture du chanvre dans une rubrique qui va suivre, car cette culture était très présente à Bais.

La Chevarderie : du mot chevard : son étymologie provient de chevance, ce qui signifie : le bien foncier en langue d’oïl ce sobriquet précise le rang social d’un ancêtre, qui était propriétaire de biens (25).

Le Clos des Noës ou la Noë : Est un mot que nous trouverons fréquemment dans le cadastre. Une noue, est une prairie humide - Normandie. Une nouette. bord d’une rivière - Bretagne (Ille-et-Vilaine, Côtesd’Armor, Morbihan), Loire-Atlantique, Eure-et-Loir. Noette nom féminin : petite noue - ancien français. Noue : rigole naturelle, source - Normandie. Noeraye, nom féminin de noue, pré bas, pâturage - ancien français (27).

Le Clos Gagné : de Clos : terre et jardin. Viens de gaaigne : labourable, cultivable.

La Contrie : ce toponyme est un nom de lieu issu du latin contra qui signifie la terre.

La Cossonnais : Viens de cosson, revendeur, marchand de blé, volailles etc (27).

La Courie : Courie est dérivé du mot cour. Mot associé à une motte féodale, avec sa cour et sa basse-cour. Nous verrons les mottes féodales dans une rubrique dans les pages suivantes.

Les Courtils : Le courtil, viens de cortil, courtil, courtilg, keurtil, curtil, corti, courtiou, cultil, culli, sujet ; courtius, cortius, s.m, petite cour ou jardin de campagne fermé de haies, de fagotage, de fossé, ou quelques fois aussi de murs, selon la Monnoye (Contes de Des Périers) (29).

Le Domaine : Viens de demaine, Adjectif de seigneurial, domanial, qui appartiens en propre (30).

La Fauvellière : Mauvaise terre jaunâtre ayant peu d’épaisseur et caillouteuse dans l’ouest (30).

La Fouërie : Viens de fouée, charge de bois, feu, bûcher. Droit du seigneur d’exiger un certain nombre de journées pour travailler dans les vignes, et par extension, l’étendue de vignes qu’un homme peut labourer en un jour avec la houe. Fouer : verbe fouyer, action de chauffer. Bonniers de petit bois, pour fouer le maison et le four. Voir la parcelle n° 201 (Section de Nantillé-A1), où nous avons le four (29).

La Gibaudrie : Mot qui viendrait du mot gibet. Sommes-nous en mesure de dire que sur Bais, il y avait un droit de justice, oui, il existe une charte où nous trouvons l’existence d’un prévôt qui exerce à Bais. Les fourches patibulaires étaient un gibet constitué de deux colonnes de pierres ou plus sur lesquelles reposait une traverse de bois horizontale. Placées en hauteur et bien en vue du principal chemin public, elles signalaient le siège d’une haute justice et le nombre de colonnes de pierre indiquait le titre de son titulaire. Leur nombre variait selon les comtes six, les barons quatre, les châtelains trois et les simples gentilshommes hauts justiciers deux Ayant dépouillé totalement le cadastre napoléonien et ses 9002 noms de parcelles, nous pouvons confirmer que nous avons une assez bonne connaissance de la commune de Bais. Et à Bais, nous avons des noms de parcelles, pourtant le nom de Gibet. « Pièce du gibet », qui se trouve situé un peu nord du lieudit « La Barre ». Et « Le domaine de Gibet » était situé au hameau de « La Touche Pierre ». Le secteur est appelé le village de la Gibaudrie ou La Gibauderie. Les noms des parcelles se trouvent concentré dans le même secteur. La Pièce du gibet est juste située à un carrefour. L’histoire de la présence d’un prévôt sera étudié dans le second tome sur l’histoire de Bais.

La Gouesserie ou Gousserie : Ce mot étant orthographié sous ses deux formes, il est difficile d’en choisir la bonne orthographe.

La Gourjonnière ou mot trouvé sur la cadastre, la Pourjonnière : Gourjonnière : Nom que l’on rencontre dans le Cher ainsi que dans la Creuse. C’est un toponyme dérivé de gourc, mot occitan qui désigne un gouffre. De nombreux lieux-dits s’appellent Gourgue, Gourgon, Gourgeon (31).

Grac Sac ou Gracsac : Sur le plan de la commune actuel, il est noté le nom de Grac-sac. Nous sommes dans la Section de La Haye-E1, et les 64 parcelles sont toutes notées gracsac. Sur le plan de la Section de La Haye-E1, il est inscris en dehors du plan les noms de propriétaires de certaines parcelles, en bas du plan à gauche il est noté : le moulin de Grac-Sac, au Sieur Durand Jean qui était un propriétaire de plusieurs 22 parcelles à Bais, il était cultivateur à Chelun.

Le gros soucis c’est que nous trouvons aucune parcelle qui nous donne la présence du dit moulin écris ici, de Grac-Sac. Nous sommes près du ruisseau de la Hillière, donc cela est fort possible de son installation, pas de trace d’un moulin à vent. Ce toponyme de Gracsac est unique à la commune de Bais.

Grac Sac ou Gracsac : Il est difficile d’apporter une réponse à l’existence de ce moulin sur cette Section de La Haye-E1. Mais l’étymologie de ce nom Gracsac est peut être dans ce document cité plus haut, en voici la version. Mais toute une série témoigne de la méfiance inspirée par le meunier et son moulin. C’est celle des sacs. Elle commence avec le molendinum quod dicitur Grattasaccum, en 989, à Voutré (Mayenne). La liste serait longue de ces sobriquets mettant en cause les sacs, frauduleusement traités par le meunier.

Le chanoine Nègre en sa toponymie générale de la France en avait cité une bonne demi-douzaine, mais en voici une collection, disséminée dans le temps et dans l’espace : Arrapesac, Brachesac, Brissac, Braca sac en 1067, Chatresacs, Coupesac, Cropesac, Pelesac, Poissac, et Grattesac, nous sommes pas loin de notre Gracsac. Dans le compte rendu du dossier, Bais - Chapelle Saint Pierre - Fouille de sauvetage, à propos des coffres en ardoises pour la réalisation des sarcophages (32). A Gracsac, il y avait une carrière où était extrait l’ardoise, au XVIIème, l’Etat Cicil mentionne des perriers ou des perrieurs, extrayant cet ardoise à « Grattesac », actuel « Grassac ». Il y a aussi des moulins appelés Tournesac, comme à Lamenay (Nièvre), en 1412, ou à Murs (Indre), en 1399 : le meunier y « détourne » les sacs, à son profit bien entendu ; pour y prélever son butin, il peut même les déchirer, comme c’était le cas à Châtresacs, cité plus haut, et à Vougeot (Côte-d’Or), où au XVIIIème siècle il y avait encore un moulin de Tranchesac (33).

La Grande Abbaye et la Petite Abbaye : Abbaye : (1175) Du latin abbatia. (XIème siècle) abadie. nf : monastère dirigé par un abbé ou une abbesse (34). Nous voici ici avec ce mot abbaye dans une totale contradiction, nous savons très bien que dans la commune de Bais, il fut implanté deux maisons priorales ou des presbytères. Celui du bourg Saint Pair et la seconde maison près de l’église.

Donc là je séchais complètement pour mes deux lieux dits, situés tous les deux loin du bourg et pour moi ayant aucun rapport avec l’installation d’un monastère, à moins que nous pouvons aussi penser à cette définition donnée par l’abbé Guillotin de Corson dans son glossaire page 561 (33). Abbaye, La Baye, La Bouye, noms donnés à certains lieux et rappelant quelques fois le souvenir de l’existence d’un couvent, et plus souvent encore simplement celui d’anciennes possessions d’un monastère, ici peut être le ou les prieurés à Bais. Ou la gestion du moulin de Bretelle. Je suis tombé sur la page de Jean-Michel HERMANS, toponyme l’Abbé, essai d’onomastique et là soudain son étude est devenue tout à en concordance avec les deux lieux dits, la Grande et la petite abbaye se trouve sur le parcours de la rivière La Quincampoix.

Il s’agirait éventuellement d’un nom féminin (la Bée, ou l’Abbe ou l’Abbée qui donne l’adjectif abbé), ou éventuellement d’un toponyme plus récent issu de la présence d’un cours d’eau et d’un moulin car l’ouverture par laquelle passe l’eau d’un moulin s’appelle abée (Littré) ou bée (Littré) mais généralement ces toponymes sont éloignés d’un cours d’eau. Et bien ici chez nous à Bais cela colle parfaitement avec ce toponyme lié à la présence d’un cours d’eau, même parfaitement (35).

La Grande Champagne et Champagné : Champagné, champagne : Grande étendue de pays plat, de l’ ancien français ; lande à Dol (36).

La Grande Villatte et la Villate : Viens de vilete, vilette, villette, villatte, petite maison des champs, ferme, village, petite ville (36)

La Grée : nom féminin : de colline rocheuse couverte d’une lande ; champ pierreux en Bretagne (36)

La Greulière : adjectif qui donne la présence du houx (36)

Guevert et Gueuvert : un ancien passage à gué, devenu asséché ? vert (36)

Guillaume : Nom d’origine germanique, à comparer avec l’allemand Wilhelm. Il procède de will (« volonté ») et helm (« heaume, protection ») (37). Ce nom de Guillaume pourrait être lié au nom d’un seigneur de Guillaume Leberte. Ce lieudit étant présant près de la motte de la seigneuries des Leberte.

La Haute Planche : viens de plance, petit pont de bois. Une planche est aussi une mesure de terre (38).

La Haye ou la Haye Martin : ce mot donne la définition des boisements linéaires (39). Ce toponyme est typiquement la description donnée par Jean-Claude Meuret (40). Il pourrait s’agir d’une volontée humaine d’aménagement de l’espace, d’un type de haie-limite, d’une frontière, d’une formulation pour des raisons économiques, voir sociale ou politique. Nous avons directement la Section de La Haye dans notre cadastre napoléonien. E- et E-2. Cette section est placée en limite sud de la commune de Bais, Moulins à l’ouest, Marcillé-Robert, au sud et celle de Visseiche, à l’Est. Sans doute une définition de ce mot haie pour désigner la frontière entre plusieurs communes. La Haye Martin, est située au nord de notre commune de Bais, donc en limite du territoire de Louvigné-de-Bais. Vers l’Est nous avons un autre toponyme, « La Marche », que nous allons étudier un peu plus loin.

La Hillière : Du mot hill qui désigne une rigole, un canal emmenant l’eau vers un moulin comme pour une abée. Nous avons aussi le Chemin de la hillette, parcelle n° 91, Section de Teillais-C1. Donc un petit canal d’eau, nous avons le ruisseau le Vergéal et la pré du vivier dans le secteur. Hillière : de hillier : marchand d’huille ; olearius ; et flanc, coté ; ilia (41).

La Jutonnière : Pourrait venir du mot juntè : nm : confluent de deux cours d’eau. En ce lieu nous avons juste le départ d’une source (36).

La Loge bâtie, voir Logettes : Loge, abri de feuillage et de branchages ; cabane, hutte de bûcherons - anc. fr. cabane située dans les vignes pour abriter les outils, se mettre à l’abri –Saintonge, Touraine. Var. : logette. Logell, loch, hutte, cabane - Bretagne (36). Logenn, hangar - Bretagne.

La Maladrie : Hôpital, infirmerie, et partie d’une léproserie.

La Manderie : charge de procureur, office de mandataire ; de mandatum. Du latin mandatum (« chose ordonnée ») supin du verbe mando (« ordonner »), qui est le premier mot de l’antienne débutant la cérémonie : Mandatum novum do vobis, ut diligatis invicem, sicut dilexi vos, dicit Dominus.La châtellenie (castellania), ou mandement (mandamentum). Le terme mandement ou châtellenie désigne dès le XIème siècle un territoire nouveau qui s’est formé autour de châteaux à motte élevés par l’aristocratie rurale à la suite de la défaillance du pouvoir central (42).

Marcé : Souvent orthographié par les prêtres sous le nom de Marsé. Lié au personnage de Saint-Mars de Bais. Mais trouvons aucune trace écrite dans le cadastre napoléonien, sous ce nom de Marsé, mais bien avec 39 parcelles qui portent le nom de Marcé. L’histoire de ce Saint-Mars sera abordée dans la page de la Paroisse de Bais.

La Marche : du latin médiéval : marcha, marca : limite, frontière (Du Cange, Niermayer) (43).

La Marzelle : toponyme latin dérivé de marca, « marche, limite » : les nombreux Marche, Marchienne et son diminutif Marcinelle (B, Hainaut), et des lieux-dits comme La Marzelle (B, Strée, Hainaut) (44).

La Mazardière : un toponyme dérivé du latin mansus (= domaine rural, ferme). En voici un exemple avec un anthropotoponyme, la liste de nos lieux-dits en comporte de très nombreux exemples. Un anthropotoponyme, c’est-à-dire un toponyme portant le nom d’une personne, de son propriétaire et du suffixe adjectival ou nominal, arius, -aria, -arium-ier, -ière. Suffixe servant à former des noms désignant un lieu par ce qu’on y trouve. Ou avec le nom de l’ancien propriétaire et le suffixe ière.

La Masure : Demeure, maison et terres qui en dépendent. Nom donné à tout herbage attenant à une habitation au Pays de Bray. Demeure en ruines - Eure-et-Loir. Dim. : maserotte (43).

La Maufetière : du mot malfé, maufé, mauffé, maufei, maffé, maffet, malfeir, maufié, maufet, malfait, mauffait, malfee, synonyme de diable, démon. Terre maudite (45).

La Mautrie : la seule source liée à l’étymologie de ce mot est relié à cela : miautris, mautris, matrix, maintris, viens de meretris : prostituée, courtisane, femme débauchée, concubine (45).

Le Mazet : Ferme, petite habitation.

La Metrie ou Metterie : Le terme «mettrie» est la variante de métairie dans les parties gallèses. Une métairie est un ensemble important de bâtiments et de terres voués à l’agriculture et occupé par un métayer et sa famille. Dans l’ouest de la France, il existe deux sortes d’exploitations agricoles : les grandes sont les métairies (elles font de 20 à 60 ha selon les régions), les petites qui font moins de 15 ha et souvent moins de 10 ha s’appellent soit des closeries, soit des borderies ou bordages (46).

Milliac : Du latin molina. Emprunté par le vieux breton (molin). Milin nf : moulin - Bretagne. Var. : melin, meïl, meilh, meill, mill. Généralement du suffixe gaulois -acum, qui définit soit un lieu, un élément géographique ou alors l’emplacement ancien d’une villa gallo-romaine. La terminaison -ac est uniquement attestée dans les (anciennes) régions de langues d’oc, ainsi qu’en Bretagne (47).

Un nouveau suffixe -iacum s’est souvent créé à partir de la finale des anthroponymes en -ius + -acum, d’où -i-acum. Il est parfois devenu un suffixe autonome qui permet la dérivation à partir de n’importe quel radical. Aussi se confond-t-il souvent avec le simple - acum dans les faits. Pour cette raison, au lieu de -acum, on note -(i)acum (48). Sur les deux sections : Section de Millac-G3 et la Section de Millac-G4, toutes les parcelles sont orthographiées sous Miliac.

Montigné : l’origine du nom de Montigné remonterait à un nom de personne gallo-romain Montinius ou Montanius, dérivé de Montinus, auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Montaniacum, « domaine de Montanius » (50).

La Motte : nom féminin signifiant colline rocheuse et couverte de lande - Morbihan, Côtes-d’Armor. : butte de château fort, tumulus, tertre - Diverses régions (47). Nous avons eu l’occasion de parler de cette motte, une belle motte féodale.

L’Orient : est un point cardinal, correspondant à l’est.

Le Pas Gagné : est une mesure agraire ; demi arpent de pré d’une part, neuf pas de pré de l’autre part. Gagné : viens de gaaigne : labourable, cultivable (47).

Le Pâtis Edeline : du mot pâtis : sorte de lande ou de friche dans laquelle on met paître des bestiaux. Edeline : dérivé d’Adèle. Vient du germain « Ada Signifie: Noble ». Du germanique : de adal, noble et lind, doux (51).

La Patonnerie, voir Pontonnerie ou Potonnerie ; Pontonnerie : Celui qui percevait le droit de pontonage (dér. s.v. ponton; dict. xixes.). « Fabrication des bacs pour passer les rivières » (52). Sur la feuille du cadastre il est noté Potonnerie. Voir aussi parcelle n° 704, Section de Teillais-C2. Sur la carte google map la Patonnerie. Où sont les erreurs !!!! Dans cette Section de Teillais-C2, nous avons deux parcelles, la n° 447 et 448, pour « La pontonnerie ». Nous sommes en pleine campagne et pas de passage de ruisseau. Dans le livre des sections, du cadastre en Section de Teillais-C1, parcelle n° 414, elle se trouve notée « La potinnerie », et non comme sur la planche La Potonnerie.

Potinnerie : Lieu où était utilisé le potin, c’est un alliage de cuivre utilisé en dinanderie pour faire des pots. En métallurgie, nom de différents alliages de cuivre d’étain et de plomb. En fonction des pourcentages on obtient diverses couleurs qui servent à caractériser cette alliage : Potin gris, potin jaune. Le potin nous le trouvons dans les monnaies Gauloises, la rouelle avec du bronze, potin (53).

La Peillarderie : Origine : peillard est un dérivé pejoratif de peille, en ancien français vieux chiffon surnom de chiffonnier ou de celui qui est vêtu de guenilles (54).

Les Pénillières : ce mot est ainsi écrit partout dans les parcelles concernées comme étant Pénillères sans le i, l'origine de ce mot semble inconnu. Nous avons ce nom correctement orthographié sur la feuille du cadastre dans la section du Nantillé-A2. Maison des pénillières.

Pénillières : viens de penillier, penilier, peniller, adjectif qui appartiens au pénil, du pénil. Une motte pénilière (1571) (55). Penillière : partie inférieure d’une fourrure, bas-ventre de l’animal, ayant moins de valeur que le reste de là peau ; aussi vêtement qui couvre le bas-ventre (56).

Penillière : poil qui couvre la nature de la femme (57).

Le Perray, La Perrière, Le Périer : périère, perrière. De l’ancien français perriere (« carrière »). Perrier nom masculin : chemin caillouteux - ancien français. Perrier nm : lieu où il y a de la pierre. Peirier, peurrier, synonyme de carrier. Peirier, peurrier, synonyme de carrier. Perray : pierreux ; levée de terre dans un terrain marécageux - Saintonge. Pesray (55).

La Petite Villatte ou la Villatte : Viens de vilete, vilette, villette, villatte, petite maisondes champs, ferme, village, petite ville (55).

La Pichonnais : viens de pichon : synonymes de pieu ? Du mom propre Pichon (55).

Le Pignot : ce nom est une variante régionale (sud-est) de peignot, surnom désignant le peigneur de laine, de chanvre ou le marchand de peignes (58).

La Piohaire, voir la Piahère et la Prahaire : Piahère : ce mot est noté sept fois pour des parcelles et non le mot piohaire. Pourrait venir dun mot pia : ensemble de huit planches de labour - Bourgogne (59). Du mot pia \pja\, masculin (Botanique). Plante (Tacca pinnatifida) dont la paille fait des tresses. On soumet au droit des tresses de paille autres que grossières pour paillassons, la paille de céréales blanchie, ainsi que la paille de pia (60).

La Planche : viens de plance, petit pont de bois. Ou Planche : mesure de terre (55).

Le Pont Tortoué : viens de tordoir, toer, touer, tourdoir, tuerdoir, synonyme de pressoir. Le tordoir était aussi une sorte de moulin à huile (55). Nous aurons l’occasion d’étudier les emplacements des moulins.

La Provanderie : Mesure de terre contenant un provendier de semence.

La Réauté : Royauté, dignité de roi. Sans doute utilisé comme toponyme, d’un domaine royal (58).

La Rochette ou Rochettes : petite roche, petit quartier de roche.

La Roterie : du mot rotte : Une rotte (ou rote), de l’ancien français rote, souvent employé au pluriel, est un petit sentier tracé par le passage répété des animaux sauvages ou des troupeaux, notamment sur les pentes des coteaux ou des alpages. Ce mot est issu du latin rupta « rompu, éboulé » car les rottes sont une « rupture » dans la pente escarpée. Le latin rupta a également donné le terme « route » (61).

 

Des rotes de notre belle campagne de Bais

 

La Rougerie : Suffixe utilisé pour former un nom indiquant la qualité de, la caractéristique d’un terrain de couleur rouge. A la Blinière , section de Millac-G-1, il a été retrouvé des briques et des tegulæ (40).

La Rouillerie : lieu couleur de la rouille.

Le Soulis : souli : nom masculin désignant un grenier. Le souli était séparé des pièces de l’hébergeage par un plancher recouvert de terre et de sable. C’est là qu’on plaçait les amas de foin ; les orges et les avoines étaient rangées sur le grenier au-dessus de l’étable, il y avait enfin les bâtchets suspendus au-dessus de la grange où l’on mettait d’autres récoltes comme les pois, les vesces (petits pois), les chanvres. Mot patois connu partout par les personnes âgées des villages (62). Soulie est un nom du sud-ouest, représentant une variante de solier, nom topographique issu du latin solarium maison a étage, lieu expose au soleil, nom de domaine devenu patronyme aussi nom de lieu le soulie Hérault (63).

La Tannerie : une tannerie est un atelier où sont traités les peaux d’animaux (boeuf, mouton, chèvre, cochon).

Le Teillais : Teillais est soit une variante orthographique de teillet, lui-même dimi- nutif de teil qui signifie tilleul.

Teillais : nom de hameaux ou de domaines soit, il est issu de teiller, en ancien français tillier (64), c’est-a-dire détacher le filament du chanvre en brisant la chenevotte surnom attribue au tisserand ou au marchand de toiles. Bais étant une terre à chanvre, ce que démontre le cadastre Napoléonien avec ses centaines de parcelles à chanvre. Nous admettons pour la seconde version de ce nom teillais, rattaché à la culture du chanvre. Une rubrique sera consacrée à cette culture.

Le Tertre, la Tertrerie : d’un mot latin populaire termitem, accusatif de termes, termitis (« tertre »), réfection, probablement d’après limes, limitis (« limite, borne » mais aussi « monticule, tertre »), du latin termen, terminis (« borne »). Éminence de terre isolée dans une plaine et terminée par une plate-forme (65).

La Touche Dom Jacques : viens du mot toche, tosche, touche, tousche, un bouquet de bois. Touche, nf : tertre, monticule ; petit bois de haute futaie - ancien français. Dom, viens de duom : maison (66). Dom : titre honorifique donné à certains ecclésiastiques (67).

La Tresse : viens du mot trace, trasse, trache, tresse. Une haie entre deux prés, un pré entre deux pièces (66).

Le Tronquion : De tronqué. Coupé au niveau du tronc. Parcelle coupée ?

La Tupinière : Viens de tupp, toppin, tepin, vase, pot en terre ou en fer servant à différents usages. Lieu dit répertorié plusieurs fois en Ille & Vilaine (68).

Vauvert : Le terme « vauvert » désigne au départ une simple « vallée verdoyante ».

La Vauzelle : Petite vallée - Régions diverses (69).

La Ville Follet : Vilfolet ou Villefollet, voir Ville Follet sur le cadastre : si nous nous référons à l’étymologie du nom Villefollet pour la commune de Villefollet (Deux-Sèvres). Villefollet est un des plus anciens villages du canton de Brioux sur Boutonne, on peut y retrouver encore sur les bords de La Bellesébonne des restes d’une villa Gallo-Romaine. Au moyen âge un village se nommait « Villa-Foletti » ce nom provenait du latin « moulin à foulons car étaient érigés sur le cours d’eau des moulins servant à moudre le grain pour faire le pain ». (68). Voir le chapitre sur les moulins.

Villinco (Ville es Coq) : donné sur le cadastre pour la Ville au Coq, vilincot. Villescoz. Villescots. Ville-es-cots. Et voir même sur le cadastre, village de villincon !

Villortay : Vilortais : De vilor. Forme dérivée de vila. Du latin villa (70).

 

 

4 - Source : Wikipédia.

5 - Source : Wikipédia. Chronologie du Moyen Âge.

6 - Dictionnaire du Moyen Age : Claude Gouvard, Alain de Libera, Michel Zink. Dico de poche. Edition Quadrige 2002.

7 - Source : Wikipédia, le latin.

8 - Source : Wikipédia, le français.

9 - Le Francs saliens.

10 - Les transformations de la seigneurie en France entre 1600 et 1789. Jean Gallet. Année 1999 18-1 pp. 63-81.

11 - Peuplement, pouvoir et paysage sur la marche Anjou-Bretagne (des origines au Moyen-Age). Société d’Archéologie et d’Histoire de la Mayenne. Jean-Claude Meuret - 1993.

12 - Source documentation, sur la toponymie. La toponymie de la Commune du Bignon. Mairie du Bignon.

13 - Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.

14 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.

15 - X. Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Errance, Paris, 2003. Pierre Crombet pour l’Arbre Celtique.

16 - Peuplement, pouvoir et paysage sur la marche Anjou-Bretagne (des origines au Moyen-Age). Société d’Archéologie et d’Histoire de la Mayenne. Jean-Claude Meuret - 1993.

17 - Source documentation, sur la toponymie. La toponymie de la Commune du Bignon. Mairie du Bignon.

18 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.

19 - Wikipedia. Bonnelles.

20 - Site internet Geneanet.

21 - Peuplement, pouvoir et paysage sur la marche Anjou-Bretagne (des origines au Moyen-Age). Société d’Archéologie et d’Histoire de la Mayenne. Jean-Claude Meuret - 1993.

22 - Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.

23 - Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Site internet.

24 - Dictionnaire du patois Normand.

25 - Filae - Noms de familles en France.

26 - Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.

27 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.

28 - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Chènevière

29 - Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.

30 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.

31 - Site internet Geneanet.

32 - Bais - Chapelle Saint Pierre - Fouille de sauvetage - 1986 -1987 - Philippe Guigon. Pouillé historique de l’archevêché de Rennes. [Volume VI, page 561], par l’abbé Guillotin de Corson, 1880-1886.

33 - Source document : typologie des noms de moulins en France de Marianne Mulon. Nouvelle revue d’onomastique, n°54, 2012. pp. 11-20.

34 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.

35 - Source document : typologie des noms de moulins en France de Marianne Mulon. Nouvelle revue d’onomastique, n°54, 2012. pp. 11-20.

36 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.

37 - Source Wiktionnaire, internet.

38 - Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.

39 - Les noms de lieux signalant des bois, des landes, des haies et des essences bocagères en Ille-et-Vilaine. Samuel Perichon.

40 - Peuplement, pouvoir et paysage sur la marche Anjou-Bretagne (des origines au Moyen-Age). Société d’Archéologie et d’Histoire de la Mayenne. Jean-Claude Meuret - 1993.

41 - Glossaire de la langue Romaine (etc.) Contenant l’etymologie et la signification des mots usites dans les 11. -16. siecles (etc.) et un discours sur l’origine, les progres et les variations de la langue francoise (etc.), Volume 1.

42 - Wiktionnaire - Châtellenie.

43 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.

44 - Source HENNUY Claude. Le forum Babel.

45 - Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.

46 - Albert DAUZAT-Dictionnaire étymologique des noms de lieux de France.

47 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.

48 - Suffixe -acum :Voir l’article sur Wikipédia.

50 - Source, voir l’article sur Wikipédia.

51 - Noms des familles. Site internet Geneanet.

52 - Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Site internet.

53 - Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.

54 - Filae - Noms de familles en France.

55 - Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.

56 - Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Site internet.

57 - Argot français classique. (Delvau, 1864).

58 - Noms des familles. Site internet Geneanet.

59 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.

60 - Douanes, Tarif de 1877, note 582.

61 - Source Wikipédia. Rotte (sentier).

62 - (Particularités du français parlé dans la région du Morez, Haut Jura).

63 - Étymologie : FEW, 12, 37 sous le nom de Solarium «terrasse».

64 - Noms des familles. Site internet Geneanet.

65 - Source Wikipédia.

66 - Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.

67 - Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Site internet.

68 - Source Wikipédia.

69 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.

70 - Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.

* - Source : https://fr.wikipedia. Définition du chatelet.


ÉTYMOLOGIE DES NOMS DES PARCELLES

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Vers la table des matières

 

Le Courtil de l’aire, le courtil à chanvre : ce mot courtil est très fréquemment utilisé dans tout le cadastre. Viens de cortil, courtil, courtilg, keurtil, curtil, corti, courtiou, cultil, culli, sujet ; courtius, cortius, s.m, petite cour ou jardin de campagne fermé de haies, de fagotage, de fossé, ou quelques fois aussi de murs. Espace libre servant au battage des grains, cour de maison. (71).

Les Bignons : Vient d’un radical gaulois, bunia, signifiant source jaillissante.

La lande des bourgeons : Bourgeons, Brégeons : nm : labour en biais à l’extrémité d’un champ ; sillons plus courts que les autres par suite de la forme triangulaire du champ - Région parisienne, Bretagne (72).

Le champ suzain : dérivé de sousain, soz, souzoein, soubzain, susain (zain), adjectif, supérieur, qui est au-dessus, haut, élevé.

L’Euche : pourrait provenir de esca- ou isca-, d’origine gauloise, correspondant à « eau ». Étymologie : Du bas latin ustium, en latin classique ostium (« ouverture, porte »).

La pièce des breuils : Du gaulois brogilo (« petit bois clos, bois-taillis en bordure des cultures » voir Broglie), de broga « territoire délimité, bordure, lisière »[1] (cf. occitan broa, bordure non cultivée d’un champ ; breton et gallois bro, pays, irlandais bruig) (73).

De chanteregue pour chanteraine ou chanterenne / lieu où chante la grenouille. Voici un toponyme déjà étudié, mais ce mot est associé à des prés avec un coté poétique, comme « Les belles du moulin », Les belles du bas du roquier, pour le rocher, nous imaginons les belles grenouilles de l’époque se prélassant sur le rocher au soleil.

La garenne ou defais : Defais, defaix, deffais : lieu prohibé, défens. On appelait de ces noms les pêcheries particulières, les lieux réservés pour la pêche et pour la chasse, comme les garennes et étangs des seigneurs. Ces garennes ou défais, lieux défendus (74).

Le préau : viens de prael, et : praiel, iel, yel, praial, yal, ialh, iaul, pray, preel, preau, preaul, preial, preyel, prayel, pratel, - teau, pradel, - eau, prastel, synonymes de pré, prairie (71).

Champagne des dallées : les dallées, du subtatif féminin, qui en Bretagne signifie, le mot fosse (75).

Legast : Legast est un sobriquet c’est un dérivé de gastes gastes est un sobriquet l’origine de ce nom est occitane son étymologie vient de gasta : terre inculte (76).

La pièce de letanchet : De estanchier, verbe arrêter, boucher, fermer.

Lande des nouailles : terre nouvellement mise en culture. Syn. : novale. Var. : noueix - Creuse (71).

La cheintre ou ceintre : Nom donné, dans la Loire-Inférieure, aux parties des champs sur lesquelles les charrues et les attelages opèrent les tournées (77).

Champagne des gages : Étymologie. et Hist. A. 1. a) Ca 1130 gwage « ce qu’on met ou laisse en dépôt, comme garantie d’une dette, de l’exécution de quelque chose » (Lois de Guillaume, éd. J. E. Matzke, p. 7, § 5); b) ca 1165 guage « ce qu’on donne à quelqu’un à titre de réparation, de satisfaction pour un tort qu’on lui a causé » (Benoit de Ste-Maure, Troie, 2595) (78).

Des brosses : Brosse : terre inculte et couverte de broussailles ; petit bois, haie (79).

Les claies : claiz, cleiz, synonyme de palissade ou de haie (80).

La petite mansauve : Exploitant d’un manse, autrement dit une exploitation familiale avec sa maison, ses dépendances ses droits d’usage et ses champs. Ce nom deviendra péjoratif dans la bouche des gens des villes et des nobles (81).

Le courtil escart : viens de essart, escars, eschar, excart, assart, asart, eyssart, ayssart, s.m, lieu défriché, fonds cultivé provenant d’un récent défrichement (80).

Le poncet : petit pont - ancien nom français. Voir poncel (80).

La rabine : nom familier en Bretagne. Large allée plantée de grands arbres qui mène à une propriété (82).

La fontenelle : source, fontaine, petite fontaine.

La châtaigneraie des molières : molières. Terre humide et molle Occitan, provençal. Var. : molière, mollière. Terrains marécageux - Ardennes.Mollain, nm, mollière nf : terrain marécageux et mou - Normandie (79).

La melletière : viens de melletier, marchand de melles, poisson (79).

La minée : ancienne mesure agraire, de l’ancien français (79).

La canderie : voir du latin candidus : Blanc, pur, brillant, radieux, éclatant, beau (79).

Pièce de nantillé et de la section du nantillé : terme gaulois signifiant : vallée (profonde ou encaissée) ou ravin. Le ruisseau de Nantillé prend sa source au nord de la commune, d’une longueur de 5,5 km. (83). Une autre théorie, toutefois plus séduisante que réelle, fait de Nantillé un composé de deux mots gaulois : Nanto, signifiant Vallée et Ialos pour clairière, les deux réunis formant « la clairière de la vallée » (84).

Le vallon oule Drube et Le drube : noms attribués à des terre, par cinq fois.

Oule : une oulerie est le lieu où se trouvait les fours de potiers médiévaux. Viendrait du mot oule qui désigne selon différentes régions en France, ouille petit pot en terre, pot de terre cuite, marmite. En règle général, lieu où était fabriqué la poterie en terre (85).

Drube : Ce mot le drube a été trouvé au début des recherches sur le cadastre, pour un nom de lieu situé dans la région Lorraine en France !

La mautière : terre glaise imperméable (80).

Pré de la molière : Terre humide et molle Occitan, provençal. Var. : molière, mollière (80).

L’écobut : du mot écobuage, en Vendée, consiste à enlever les ronces dans les haies et dans les champs. L’opération peut s’étendre aux mauvaises herbes, qu’on brûle ensuite et dont on répand la cendre. Le mot écobut s’applique à des champs qu’on a ainsi nettoyé, puis il a passé aux maisons qui ont pu s’élever sur ces points (87).

Dans la grée de gueme ou la grée de gueme : Viens du mot gemme, gemé, gemet, jemé, gesmé, jesmé, geumé, jamé, gammé, adjectif, orné de pierreries. En fin de compte le mot gueme et grée, forment un pléonasme, puisqu’une grée est un lieu pierreux (86).

Le frichement : Diminutif de friche, a designe le proprietaire d’une terre en friche (86).

De chavigné : 22 parcelles portent ce nom. Originaire de l’une des nombreuses localités portant ce nom (qui s’écrit aussi Chavigné). Il s’agit d’un ancien nom de domaine, formé avec le suffixe -acum sur le nom de personne latin Cavinius (88).

La coulée : nom féminin, synonyme de vallée ; prairie dans une vallée (86).

Les saunières : 12 parcelles à ce nom.

1 - Vaisseau, coffre, souvent pendu à la cheminée où l’on conservait le sel.

2 - Composition d’argile et de sel que l’on place dans les parcs à cerfs, daims et chevreuils. D’après le Littré 89) .

Les 4 journées de vilincot : Journée selon le monde agricole et foncier ancien. Le jour ou journal, également appelé la journée, le journel ou journeau... suivant les régions, représente une ancienne unité de mesure agraire de superficie. Ce terme faisant référence à une surface arpentée peut aussi qualifier une opération unitaire, un travail précis ou une ouvrée, dévoilant la maîtrise technique précise de l’espace et du mouvement par le monde paysan. Dans le monde agraire ancien, la journée ou jour est une unité de mesure agraire d’arpentage, variable selon les lieux et selon les tâches pour décrire les biens fonciers mis en valeur, dérivée lointaine de la jugère romaine.

Le jugerum ou jugère est une ancienne unité de surface agraire, une mesure de la superficie des champs du monde gréco-romain. Il y témoigne de l’art commun de l’arpentage antique et de la continuité des pratiques de contrôle foncier. Cette superficie normalisée à environ 25 ares est à l’origine du jour ou du journal de l’ancien monde paysan, voire de la jugère ou de la juchère, du juchert ou du jugum (joug mesuré) (90).

Le petit chantier, Le grand chantier, Pièce des chantiers, Les chantiers de vilincot, Le courtil des chantiers : Il est difficile d’apporter un sens réel à ce mot que l’on retrouve associé à plusieurs autres noms.

Chantier : Bord des rivières navigables. Du mot chantiée : Synonyme de coté. Un droit sur le vin vendu. Chantiée : travers, impositions (91).

La petite guerche : Sens du toponyme : construction, lieu fortifié, du francique werki, qui a donné l’allemand Werk = ouvrage (92).

La baudrière : viens de baudrier, pièce de cuir. Lieu où l’on traite le cuir (93).

La gruèche : De même racine que gravier, gruais = endroit pierreux.

Pâtis de la paillarderie : paille, amas de paille (94).

La pièces des crées, La crée : terrain pierreux et maigre (93).

La paturelle : Le nom est implanté depuis plusieurs siècles dans deux zones géographiques distinctes : soit la Bretagne et la Normandie, soit la Savoie et le Dauphiné. Dans tous les cas le sens est le même : c’est un toponyme désignant un petit pâturage (93).

Le champ charil : est un dérivé de char, avait en ancien français le sens de charroi, surnom de charroyeur. Charroi : Transport par chariot ou par charrette (95).

La pièce laguais : étymologie : La ague, ou aigue, signifiant eau. La parcelle suivante est nommée pièce de la grande noë. Nous en connaissons déjà le sens du mot noë. Nous avons dans les quatre parcelles suivantes, le nom : Le classet : classeus, a, un [classis] : de flotte, flottant. Puis nous avons les quatre parcelles suivantes du n° 470 à la 473 avec le moulin. Il s’agissait de l’emplacement du moulin, dit D’Elberte, dans section de Millac-G2. Voir le chapitre des moulins.

Pièce des basses burs : c’est un toponyme ayant le sens de cabane, petite habitation (germanique bûr = hutte) (96).

La cartelle : de l’ancien français cartel (« quart »). Sorte de mesure. Quartelles de froment, quartelles d’avoine. Carteilles de terre (94).

Le muniot : Mugniot est un sobriquet c’est un dérivé de meunier meunier est un sobriquet l’origine de ce nom est latine son étymologie vient de molitor : le meunier (92).

La brialaine : Brial, broual : petite éminence ; bord d’un champ qui est élevé et en domine un autre. Du suffixe aine : Le suffixe –aine sert à former des groupements d’êtres ou d’objets dont le radical du nom indique le nombre, celui-ci pouvant exprimer une quantité plus ou moins précise (93).

La grande preaubraie ou La preaubraie : dans ce nom nous retrouvons : Preau : synonymes de pré, prairie. Ou bien il s’agit d’une traverse de bois placée sur le pailler d’un moulin à vent, servant à soulager les meules. Mot attesté dans la plupart des dictionnaires du XIXème siècle.

La cotellerie : du mot cotelle, nf : lisière d’un bois (93).

Le ruet : petit chemin, sentier creux - Manche, Ille-et-Vilaine, Côtes-d’Armor, Centre (93).

Le courtil pôt : Pôt : nm : pieu planté en terre - Normandie (97).

L’avalloir : la parcelle avec le n° 815 se trouve située sur le bord du trajet de la rivière la Quincampoix, les eaux de ruissellement du chemin se déversait en ce lieu.

L’abreuvoir : permettait aux animaux (chevaux, bétails, etc...) d’étancher leur soif directement à partir des eaux la rivière. Le moulin à eau de Miliac est à coté.

Broussié du pré du rablel : Broussié : Brousse nf : terrain inculte - Normandie. Terre inculte et couverte de broussailles ; petit bois – Languedoc, Saintonge (97).

Pré Gastel : Gates, nous trouvons une racine commune avec plusieurs mots dans plusieurs régions de France. Gast, friche, terre stérile, de médiocre valeur (97).

La boisselée : ancienne mesure agraire ; surface que l’on pouvait ensemencer avec le contenu d’un boisseau - Ouest (97).

La fontenière : Féminin singulier de fontenier. De fontainier, un fontainier doit être désigné pour s’occuper de la pompe (97).

Pièce des clais : claiz, cleiz, synonyme de palissade ou de haie (98).

Le grand bodan : « terrain, sol, partie la plus basse », de l’allemend boden « terrain, terre, sol », du latin. fundus « fond, parcelle de terrain, ferme » (97).

La Bondie : Avons nous la même racine que pour ce mot bondo nom féminin : terrain marécageux, fondrière - Limousin (97).

La veyère : c’est un toponyme avec le sens de terre inculte (sans doute formé sur le prélatin vara), ou encore un hydronyme (nom de divers cours d’eau) (99).

L’euche : pourrait provenir de esca- ou isca-, d’origine gauloise, correspondant à « eau ».

La pièce de mentel : Du vieux breton montol, menntaul. Du gaulois MANTALON qui a pu être « péage » c’est à dire lieu de passage, chemin où l’on pèse et mesure la marchandise (100).

La pièce fournier : Fournier est l’ancien nom du boulanger. Pour le nom précédent et celui-ci, nous sommes au village de Brétel et de son moulin.

La borde : Viens de bordier, bordir, métayer qui tiens une borde et est soumis au droit de bordage. Les bordiers se placent à un degré plus bas que les paysans proprement dits (97).

Pré de la bouie : endroit envahi par une végétation dense nuisible - Franche-Comté (97).

Le champ gruet : toponyme, avec le sens de terrain caillouteux (97).

Le pré de la chauvetière : lieu dénudé, où l’on ne trouve que ce qui est normalement disponible après la récolte. Variantes et synonymes : chauve, chalvet, charvet, chouvet, calvin, chaume (97).

La grande Berterie ou La Bertière : Bertrie : de Bertou contient l’idée de protection – désignant un « lieu fortifié » – de même que le Bertre doit être vestrinu dérivé du gaulois vertra « fortin » (101).

La hillière : Du mot hill qui désigne une rigole, un canal amenant l’eau vers un moulin comme pour une abée. Nous avons aussi le Chemin de la hillette, parcelle n° 91, Section de Teillais-C1. Donc un petit canal d’eau, nous avons le ruisseau le Vergéal et la pré du vivier dans le secteur.

Hillière : de hillier : marchand d’huile ; olearius ; et flanc, coté ; ilia (102).

Les crettes : nom topographique, désignant la cime de la montagne, nom de lieu-dit ou de domaine.

Le pannier : La parcelle nommée panier en n° 508, section de Montigné-D2, puis voir la parcelle n° 509, pièce de l’ensse, ou l’anse du panier ! Voir sur le plan du cadastre.

Le champ coesnon : Coesnon, couesnon : étymologie : Le nom de la rivière bien connue ne vient pas de Coet-nen, et ces deux radicaux ne signifient pas, bordé de bois. Je crois que ce nom vient de coez an avon, contracté en coeznon, la rivière qui déborde (103). Nous avons le ruisseau du bueuf venant de la rivière la Seiche de Marcillé Robert et terminant sa course un plus loin du coté du Mazet. Voit le chapitre des rivières et ruisseaux.

La lande chaillé ou la sauvrée : Chaillé : Une chaille, ou chert, est le nom donné à une concrétion partiellement silicifiée au sein de masses calcaires. De teinte généralement claire, elle est constituée d’un mélange de calcédoine et de calcite. Les silex entrent dans cette catégorie, mais sont généralement considérés séparément. Le passage de la concrétion siliceuse à la craie est brutal pour le silex, graduel pour le chert (104).

Lande de mérielle fond, voir Gré de mérielle : Mérielle : viens de merel, mereau, partie d’une écluse, l’écluse elle-même, le droit payé par l’écluse (105).

Pré des poches la peinture : Comment pouvons nous interpréter le nom de cette parcelle n° 571 : Pré des poches la peinture. Sans doute une définition des poches pour des trous d’eau dans une pâture et non une peinture ! Dans cette Section de Montigné-D2, les parcelles N° 571 à 573 devaient être au Moyen Âge une zone humide avec le ruisseau de la Hillière.

Pré du douit : Fréquent en Normandie, notamment dans la Manche, désigne celui qui habite un lieu-dit le Douit, toponyme évoquant le plus souvent un lavoir. Variante bretonne : Dudouet (106).

Le mouyet : Mouyé, terrain humide (107).

La pièce des fratin : du mot fraitil : terre en friche. Ou fraitis, frailys, fratis, frelis, fresliz : synonyme de terre en friche, terre qui n’est pas cultivée (107).

La pièce de dejous les prés : dejous : le toponyme semble venir du latin jugum et désigner par métaphore un lieu élevé, issu du latin jugum sommet (107).

L’herbagement : Action de mettre à l’herbage un cheval, un boeuf, HOUEL. La question des haras, p. 5, dans Journal des haras, 1874 (108).

Der pas de houx : il est très difficile d’apporter un sens à cette suite de mots. Der, dernier. Le pas : Petite surface de terrain sur laquelle un chevalier établissait une sorte de souveraineté provisoire. Houx lieux ou pousse cette plante. Nous avons à Paimpont nous avons ce lieu dit : Étang du Pas Du Houx et son château. Ce lieu dit se trouve donné dans plusieurs communes en France.

Le courtil meriel : viens de merel, mereau, partie d’une écluse, l’écluse elle-même, le droit payé par l’écluse (109).

Le loup Bruzaud : Bruzaud est un nom du sud-ouest, dérivé du verbe bruzar bruleret a du designer une terrain défriche par le feu nom caractéristique de la propriété (110). Nous sommes dans le secteur de Godeloup. Où le loup devait être présent ! La parcelle n°118 en Section de Nantillé-A1, est nommée : Le domloup : Domloup : Domnus Lupus ou Dominus Lupus : lupus, lupi, le loup ou dominus, domini, le maître.

La fournière : lieu où l’on cuit au four le pain, la pâtisserie (112). En parcelle n°178, nous avons À la fouerie, mot déjà étudié.

La chaintrelle : Chaintre nom féminin : bande de terrain, lisière d’un champ laissée inculte - Vendômois, Berry, Loire, Bresse, Mâconnais, Bourgogne, Jura, Anjou, Saintonge, Limousin (111).

Le bouillon : C’est un toponyme désignant le plus souvent un lieu marécageux (autres possibilités : source jaillissante, lieu buissonneux) (113).

Le petit pré du fue : viens du mot fuie, synonyme de colombier.

Les mofses : ou mosses : : terrain humide, marécageux - Suisse. Var. : mossette, mossère, mosson (111).

La pièce aux haches ou La pièce à hache, la hache : ce mot hache pourrait désigner une découverte d’un dépôt de haches à douilles en bronze. Il a été aussi relevé des noms de parcelles dans le cadastre dénommée, la pièce ou pré ou le champ hache, avec cette dernière dénomination correspondrait à la forme du terrain, donc prudence. Comme celle-ci : La queue de la hache, ou la grande pièce ou la queue de la hache.

Le jardin des trepas ou Le courtil des trepas : il est difficile d’apporter une signification raisonnable à ce mot donné pour les deux parcelles de la liste. Nous connaissons tous, passer de vie à trépas. Proprement, passage (sens qui n’est plus usité). Nom d’un droit de passage, qu’on payait sur la Loire, en passant d’une province à l’autre. Il y a de plus le trépas de Loire qui se lève sur tout ce qui descend, monte et traverse ladite rivière, depuis Candes jusques à Ancenis (114).

La champagne des dejous : le toponyme semble venir du latin jugum et désigner par métaphore un lieu élevé, issu du latin jugum sommet (111).

La borbe : nom féminin synonyme de boue - Côte-d’Or, Chalonnais, centre de la France (115).

Lanourie : voyons plus dans ce mot avec l’orthographe suivant, viendrait de la nourrie, norri, nourry, de nourriture, ancien français du XIIème, lieu où l’on nourrit, où l’on fait paître les troupeaux, le fourrage dont on les nourrit, et enfin la bête elle même qu’on a nourrie (116).

Laminée : ancienne mesure agraire, ancien français (115).

La pièce niel : de niule, nyule, nieule, nieulle, nyeule, nyeulle, niusle, niuele, niele, niel, niole, neule, nule, nuble, nyeuble, nielble, nyeble, neble, nible, noble, synonyme de nuage, brouillard, bruine

La bergeoterie : du nom de bergeot est un nom de famille de la région de l’est, drivé de berge, a désigné l’homme qui habite sur la berge. Dans cette section de Nantillé-A2, nous sommes pas loin de l’étang de Daniel, commune de Louvigné-de-Bais.

Le pré auvier : vient d’un radical gaulois, bunia, signifiant source jaillissante (115).

La pièce des pirriers : Carrière de pierres. (117).

La grande pièce des morts : la pièce des morts, la grande pièce des morts. Deux parcelles situées en pleine campagne. A moins d’avoir eu des tués lors d’un combat quelconque dans ce lieu, pour y désigner ce terme. Nom masculin : cours d’eau à sec ou source desséchée - Alpes-Maritimes (115).

La pillais : ou pilais : ici nous avons l’évocation de bornes milliaires nous donne Millaire, Millière, Milhière, la Millerie, la Milleraie, la Pierre, Belle Pierre, la Pierre Levée, Colonne, Colombe, la Borne, la Haute Borne, Pierrefite, Lafitte, Fitte, la Pile, la Pilais (118).

La pièce de champaux : champau, champaux : nom masculin pour le pré haut, (terme juridique) (115).

La chaîne, À la chaîne, le Bois de la chaine, Le courtil de la chaine, La Chainée : il est difficile de trouver une signification à ce mot : Du latin catena qui donne l’ancien français caiene, chaiene, chaene. L’accent circonflexe n’est pas le signe étymologique d’un \s\ latin mais écrit chaisne, il est la marque d’une voyelle longue. Désormais prononcé \??n\, on pourra préférer la variante chaine proposée par la réforme orthographique de 1990. Nous trouvons ce mot en parcelle n°1129 : voyons au sens figuré, un enchaînement, continuité, succession de .......... Il y a aussi la possibilité que le mot ai perdu son e avec son accent ; é : Chaînée : nom féminin d’une ancienne mesure agraire dans l’ouest. Nous le trouvons ainsi de noté sur la feuille de la Section de Nantillé-A2, la Chainée, hameau, mais le l’accent est barré ainsi que le e ? Voir aussi : Chaînée : Viens de chane, qui était autrefois un vaisseau en osier, des corbeilles (115).

Le domaine de poüé : Pouez sur le cadastre. Poüé, pouée, petit espace de terre en longueur relevé des deux cotés, au bas desquels les ceps de vigne sont plantés à égale distance (116).

Poüé : Pouâ, poué nm : puits, dans le Saintonge (115).. Pour l’étymologie du nom de pouez, nous avons cette source : Pouez-krec’h nom masculin : pente montante - Bretagne. Etymologie du mot Pouez : En Ille & Vilaine, nous trouvons ce nom de Pouez plusieurs fois mentionné : le Bois de Pouez (La forêt de Pouez ou bois de Pouez ou bois de Pouez et Ferchaud se trouve sur les territoires des communes de Crevin, Chanteloup, Orgères et Laillé). A Orgères : la balade de Pouez. L’étymologie du mot pouez en Breton, veut aussi dire poids. Nous avons pouer, qui se traduis par humide et lourd. Pouer est aussi un verbe : pouer, poder. Empl. trans. « Tailler, couper ». Poué participe passé, taillé. La Pouëze est une ancienne commune française située dans le département de Maine-et-Loire en région Pays de la Loire. Jehan de la Poëze vivait à la Pouëze en l’an 950. Cette famille fut très puissante en Anjou pendant trois siècles. Vers l’an 1250, elle partit dans les Mauges. Elle vécut peut-être dans le castrum Putia (118). Nous avons déjà étudié dans la page de La petite et grande Histoire de Bais le seigneur de Pouez. Nous aurons aussi l’occasion d’étudier l’histoire des moulins à vent, dont le moulin à vent de poüé ou de Pouez.

Le douaire : du mot composé douaire vivre : revenu nécessaire pour assurer la subsistance (119). Le mot douaire est aussi le trouvé dans les retenues d’eau, les chaussées d’un moulin. Une brèche ou doyère, appelé aussi doueaire. Il y a ce e en plus dans le mot. Nous avons la parcelle Le douaire en n° 500 (Section du bourg-H1), parcelle n° 436, La pièce du douaire (Section de Nantillé-A1). Parcelle n° 254/255, La lande longue du douaire (Section de Teillais-C1). Parcelle n°614, Le douaire (Section de Teillais-C2). La parcelle n° 614, Le douaire pourrait convenir à la définition de ce mot pour une retenue d’eau, mais restons prudent dans ce mot orthographié douaire qui semble plus se rapporter avec les quatre parcelles précédentes pour un revenu agricole. Dans le même cas pour les brèches, le mot renardière est aussi employé pour désigner les fissures dans les chaussées.

Le petit pré du bas du fondreux : adjectif de marécageux en Sologne (118).

Pré des bernes : nom féminin signifiant : bord d’un chemin non empierré - Normandie, Blésois, Champagne (118).

La meutier : Fabricant de mesures ; jaugeur, tonnelier (119).

Le pré du Drapel : viens de vêtement. Textile (119).

Le pré Grillet : Grillettes, synonyme de mauvaises terres - Champagne (118).

Le pinageux : de pinage, sorte de redevance (121).

Le faix de Vitré : il est bien difficile de trouver une correspondance avec ce nom composé. Voici peut être un élément. Réunion d’éléments identiques (liés ensemble dans le sens de la longueur). Faix de bois. Synonyme de faisceau. Le grand jardin où les filles de la ferme ramassaient des faix d’herbes (Fromentin, Dominique, 1863, p. 19). Ils [les lépreux] sont tous rentrés des champs, ramenant avec eux (...) le petit faix de légumes, de bois et d’herbes, qu’ils ont récolté dans la campagne (Tharaud, Passant Éthiopie,1936, p. 182) (121).

À Mongereux : Montgereux, écris Mongereux sur le cadastre par quatre fois. La vraie orthographe selon le cadastre de Domalain est Montgerheux. Voir aussi Mont-gerheux. Nous aurons l’occasion de parler de ce lieu dit un peu plus tard avec la rubrique des rivières et ruisseaux.

L’avenue : Une avenue est un chemin menant à un lieu, ou peut-être, plus logiquement, venant d’un lieu (122).

Le bois Billoche : grosseur, durillon (123). Nom féminin, de bille, du latin populaire bilia : tronc d’arbre et d’un suffixe indiquant la petitesse, cheville de bois, billot (124).

Le pont tortoué : viens de tordoir, toer, touer, tourdoir, tuerdoir, synonyme de pressoir. Le tordoir était aussi une sorte de moulin à huile. Voir le chapitre des moulins.

Pièces des ruifseaux et la Censerie : viens du mot cense, cens, droit de payage, payer un cens. Ce qui a dérivé vers le mot censeur, synonyme de fermier. Le mot censale indique une redevance due pour une terre. Cense : Cense, nom féminin, dérive du bas-latin censa, signifiant fermage, est devenu ensuite le nom de la ferme même. C’est le nom que l’on donne aux métairies et aux fermes, dans certaines parties de la France et de la Belgique romane (125). Cense : A.- MOY. ÂGE. Terre soumise au cens. - Redevance payée pour des terres, moulins, fours, etc.`` (Pierreh. Suppl. 1926). Synon. cens. Ils [les hommes] savent tout ce qui reste à faire pour payer leur taille, et leur cense, et le vivre de leur maisonnée (Pourrat, Gaspard des Montagnes, La Tour du Levant, 1931, p. 31) (126).

Si le toponyme de la parcelle nommée, « Le pont tortoué », correspond bien au sens donné pour le pressoir ou un moulin à huile, ce mot cense rentre tout à fait au droit soit de péage ou un l’impôt pour l’utilisation du moulin à huile ou de son accès par un pont. Quand à l’installation d’un moulin à huile au pont tortoué au moyen âge, rien ne le prouve, ou bien s’agit il d’un pressoir donnant le sens du mot tortoué, mais nous savons que ce hameau est situé sur des terres à ruisseaux.

Avec ce ruisseau la « Censerie » qui prends naissance dans les parcelles citées. Nous avons aussi ce ou ces noms de parcelles : L’ence noerie (1124 et 1125). Une ence viens du mot enche : conduit, canal, gouttière. Ce nom composé de ence et noerie, qui appartiens à la noë. En Section de La Haye-E1 nous avons une autre parcelle nommée « L’encensrie ».

Les borbes : nom féminin synonyme de boue - Côte-d’Or, Chalonnais, centre de la France (127).

La decusis : Monnaie romaine en usage jusqu’a l’an 485 de la fondation de Rome. Le decuis - 2 qumqueffis, 4 feltertium, 10 livres, 9,8765 francs (128).

L’écu : rue bien connue du bourg Saint-Pair. L’écu est une monnaie française créée au Moyen Âge, d’abord en or puis en argent, et qui fut utilisée jusqu’à l’époque moderne : à l’origine, elle était ornée d’un motif représentant les armes du royaume de France.

 

 

Ainsi s’achève la rubrique pour l’étymologie des lieux-dits et des noms de parcelles ou sa microtoponymie. Il faut s’avoir que sur les 9072 noms des parcelles, beaucoup restent inexpliqués dans l’étude des mots, leur sémantique, leur racine, mots tirés de l’ancien françois, du patois local, mais en fin de compte nous retrouvons peu de mots avec du gallo.

Des mots dont leur sens initial nous échappe comme pour La rue de Bourgogne. Le mardousier. La raurie. Le pré Yo. Pré Saint Georges, ce Saint Georges est donné plusieurs fois. Le petit champ timoy. Pré du guillot. Mme l’habitte ! Le rincent. Le chêne dêt. Le panageut. La pièce du chandellier.

Pour conclure, le toponyme le plus représenté dans le cadastre est le mot courtil : 673 fois. Sinon nous avons des noms tous simples, le pré, pièce de devant, de derrière. Des landes, des prés, pâtures, des friches, bois, des terres sous les différentes sections considérées comme pauvres, des grés. Pour terminer l’étude parcellaire au plus près, nous verrons les phythotoponymes sous ce nom un peu barbare se cache l’étude (occupations végétales du sol).

La rubrique des phythotoponymes, est divisée en différentes sections : les arbres à fruits, les arbres, arbustes et arbrisseaux.

Les bois, landes, haies et divers.

Les plantes, herbes, céréales et divers.

La dernière rubrique concerne les noms des parcelles avec les noms d’animaux, en rapport avec le règne animal sur le territoire de Bais.

Cette dernière rubrique avec les phythotoponymes sera beaucoup plus intéressante, plus visuelle, sera agrémentée de photos.

 

 

71 - Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.

72 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.

73 - Source internet wiktionnaire.

74 - Étymologie defais, internet.

75 - Lacurne/dictionnaire.

76 - Noms des familles. Site internet Geneanet.

77 - Dictionnaire de Français Littré.

78 - Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Site internet.

79 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.

80 - Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.

81 - PETIT DICTIONNAIRE MEDIEVAL de Jacques Legoff.

82 - Source internet wiktionnaire.

83 - Encyclopédie de l’Arbre Celtique.

84 - Source internet wiktionnaire.

85 - Peuplement, pouvoir et paysage sur la marche Anjou-Bretange (des origines au Moyen-Age). Société d’Archéologie et d’Histoire de la Mayenne. Jean-Claude Meuret - 1993.

86 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.

87 - Archives départementales de la Vendée, avec le concours de la Société d’émulation de la Vendée. Dictionnaire des toponymes.

88 - Noms des familles. Site internet Geneanet.

89 - Dictionnaire le Littré

90 - Source : Wikipédia.

91 - Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.

92 - Noms des familles. Site internet Geneanet.

93 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.

94 - Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.

95 - Filae - Noms de familles en France.

96 - Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Site internet.

97 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.

98 - Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.

99 - Noms des familles. Site internet Geneanet.

100 - Source : Wikipédia.

101- Toponymie, Lieux-Dits de la commune de Naves.

102 - Glossaire de la langue Romaine (etc.) Contenant l’étymologie et la signification des mots usités dans les 11. -16. siècles (etc.) et un discours sur l’origine, les progrès et les variations de la langue francoise (etc.), Volume 1.

103 - Mémoires de l’Académie Celtique: ou, Mémoires d’antiquités. Volume 4.

104 - Source Wikipedia.

105 - Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.

106 - Noms des familles. Site internet Geneanet.

107 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.

108 - Dictionnaire de Français Littré.

109 - Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.

110 - Noms des familles. Site internet Geneanet.

111 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.

112 - Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Site internet.

113 - Wiktionnaire, commune de Bouillon dans la Manche.

114 - [Édit, sept. 1664]. Dictionnaire Littré.

115 - les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.

116 - Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.

117 - Les secrets des noms de communes et lieux-dits.

118 - Eléments de toponymie des voies. Philippe SAINT-MARC.

118bis - les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.

119 - Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.

120 - (Technologie et terminologie du moulin à eau en Bretagne, L. Durand-Vaugaron).

121 - Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Site internet.

122 - Wiktionnaire. Étymologie du mot avenue.

123 - Glossaire du patois normand par Louis Du Bois.

124 - Dictionnaire des mots normands par Cyprien Philippe.

125 - Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.

126 - Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Site internet.

127 - les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.

128 - Encyclopédie méthodique, ou par ordre de matières: Physique. Panckoucke, 1816.


CHAPITRE III

 

LES PHYTHOTOPNYMES

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Explication en quelques mots de l’auteur : Au même titre que la topographie, l’hydrographie ou l’édification de lieux de culte, les plantes ont été une source d’inspiration non négligeable dans la construction du territoire. En Bretagne, plus de 4 000 phytotoponymes ont été relevés, ce qui représente près d’un lieu-dit sur six. Il s’agit majoritairement de noms désignant des bosquets, des bois, parfois des forêts (Annexes, tabl. 1), les populations leur ayant souvent adjoint des suffixes (129).

Nous allons étudié le châtaignier et ses châtaigneraies. Puis nous allons poursuivre avec d’autres espèces d’arbres. Selon le cadastre napoléonien de 1828. Nous avons pour les bois : 138 ha, vergers et jardins : 58 ha. Nous allons donner les noms des parcelles en vrac, selon les entrées par section. Arbres, arbustes et termes liés à leur culture.

LES ARBRES - À FRUITS - ARBUSTES - ARBRISSEAUX

 

 

Les cerisiers : Le cerisier. « La pièce des cerisiers ».

Les châtaigniers : voir page sur les châtaigniers.

Les pommiers : quelques parcelles nommées pommier. « Le pommeray ». « Le pommier Rabbel ». « Au pomet ». « Au pomet prayneuf de Gestin ».

Les poiriers : « Le poirier », « Au poirier », « La pièce des poiriers ».

Les pruniers : « La Couiche », variétés de prunes. « Les pruniers ». « Pièce du pruniet ».

 

« La Couiche »

 

Les noyers : « Le domaine dunoyet ». « Le courtil du noyer », « La pièce du noyer ».

Les noisetiers : « Au coudray », ancien nom du coudrier (ou noisetier). De nombreuses parcelles.

 

« Les Aubiers », saule à feuille d’osier.

Les saules. « La Saudraye ». « La Saudraie ». « Le clos du faudre ». « Le clos du saudre ». Lieux plantés

 

« L’érable »

 

Le Bouleau, La lande des boulis (bouleau). « La boulaye ». « Le Beuley ». « Les bouillets ». « La bedouandière » : de bedous, une possibilité : dérivé du radical betu (betulla signifie ‘bouleau’ en latin). Du toponyme Bedous, « lieu où il y a des bouleaux ».

Bedoue, synonyme de roseau des marais de Dol et de Châteauneuf. Ou bien de la racine gauloise bien connue bedo. Moulin du Chemin ou de la Bedouandière (Moulins de Vieux-Vy-sur-Couesnon et Sens).

 

« Une Epine » L’aubépine ou le prunellier sauvage

 

« Des chênes ». « La pièce des chenots » : (lieu planté, boisé de chênes). « Pièces des chaînières ». « La chesnaie ». « La grande jarrière », « La petite jarrière ». « La chesnée ». « La chesnotais ». « Le chêne dêt ». « La chemoterie ». « La pièce quesnard ».

Le Peuplier tremble. « La tremblais de la mazure ».

Le tilleul. « Le theil ».

 

Le cormier ou sorbier domestique

 

L’aulne. « Le verger de Launay ». « L’aulnaie ». « L’aunerie ».

 

L’if. « Champ de la croix de l’if ».

 

Le cerisier acide, cerisier aigre ou griottier. « Pièce de la griette », Voir aussi le mot grioche, section de la Fosse-F3, parcelle n° 1065 et 1072

 

Le néflier. « Le clos meslier », « La champagne des meslières ». « Le bois meslet ». Le néflier se trouve toujours dans notre campagne de Bais !

 

 

 

Le houx. « Pré de la greulière », (là ou il y a du houx). « La houfsais ». « Housille »

 

L’osier. « Le grand osier », « L’ozier », arbustes du genre Salix ou saule.

 

L’Ormeau. « Pièce des ormeaux »

 

« Genêts »

 

Groseillier ribes : « À la riboisnerie ». Risboisnerie : de ribois, ribes, plante

 


LES VERGERS

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L'ÉTAT PARCELLAIRE POUR LES VERGERS

 

 

Après l’inventaire des parcelles, 64 sont nommées sous le nom de verger, il en ressort une surface totale de 22,61 hectares. En 1828, (vergers et jardins : 58 ha) dans le relevé du cadastre seules deux parcelles sont nommées le verger en type de parcelle, ainsi qu’une pépinière. Le reste des parcelles ont été transformées sous différentes appellations : terres, prés, pâture et jardins.

La différence est immense de 22 ha nous passons à 0,35 ha, il doit y avoir une explication. La plus forte raison de cette différence est sans doute lié à l’appellation du type de parcelle en 1828. Au Moyen Âge le verger avait eu ce nom en qualité d’un vrai verger et au XVIIème siècle, l’agent recenseur n’a pas fait de réelle différence entre un pré avec des pommiers où les bêtes paissaient et une terre labourable. Les terres pouvaient contenir un verger planté de pommiers. Il y a aussi fort à parier qu’à la fin du XVIème et début XVIIème siècle, la commune a vu disparaître plusieurs hectares de pommiers au profit de la modernisation de l’agriculture. Nous savons d’après Jean-Baptiste Ogée dans son inventaire au XVIème siècle que le territoire de Bais était abondant en grain et en cidre. Le cidre arriva en Bretagne via la Normandie vers les XIVème et XVème siècle.

Selon l’article dans les Cahiers de Civilisation Médiévale à propos des jardins au Moyen Âge et l’étude des vergers, le lieu planté d’arbres fruitiers que l’on connaît tous. Dès XIIème siècle en exemple du cartulaire du prieuré Saint-Georges d’Hesdin, il a été relevé un grand nombre de pomerium, ortum cum arboribus, ou pomeriola, donc les vergers d’arbres fruitiers étaient constitués le plus souvent de pommiers, arbres très prisés à cette époque pour leurs fruits largement consommés, selon cette étude. Nous savons que dans notre cadastre nous avons quelques parcelles où nous trouvons le mot pommier.

 

 

« Le pommeray ». « Le pommier Rabbel ». « Au pomet ». « Au pomet prayneuf de Gestin ». Il était courant au moyen-âge de posséder dans ses vergers des poiriers, noisetiers, noyers, pruniers. Nous avons donc dans notre cadastre tous ses arbres fruitiers pouvant constituer les vergers sur Bais au moyen-âge (130).

 

 

Après l’étude des vergers sur le cadastre, nous avons le même décompte, des parcelles nommées en exemple « Le verger de Launay », se trouve référencée en 1826 comme étant une terre. « Le verger des nouettes » est une pépinière. « Le verger de la boifselière », est déclaré comme un pré.

 

129 - Les phytotoponymes. La géographie des phytotoponymes en Bretagne, Samuel Perichon.

Photo des cerises. Cerisier. Wikipedia. Domaine public.

Photo Aubiers : Fig. 1 Salix alba, illust. Otto Wilhelm Thomé. Wikipedia. Domaine public.

Photo Érable plane. Wikipedia. Domaine public.

Photo Prunus spinosa • Épine noire. Wikipedia. Domaine public.

Le cormier. Source image : Par BotBln Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1169219.

Aulne. Source image : http://www.universpolarise.fr/proprietes-des-arbres/les-arbres/20-l-aulne-alnus.html

If. Source Wikipédia.

Illustration Prunus cerasus. Wikipedia. Domaine public.

Illustration Ilex aquifolium. Wikipedia. Domaine public.

Illustration Ormeau. Wikipedia. Photo. Domaine public.

Illustration genêts. Wikipedia. Domaine public.

Ribes alpinum L. Original Description Alpen-Johannisbeere. Wikipedia. Domaine public.

130 - Les jardins au Moyen Âge : du XIe au début du XIVe siècle. Élise Gesbert. Cahiers de Civilisation Médiévale. Année 2003 46-184 pp. 381-408.


CHAPITRE IV

 

LES CHÂTAIGNERAIES

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Le châtaignier, la châtaigneraie ou les châtaigneraies, cette culture de l’arbre semble avoir eu une grande importance sur la commune de Bais au Moyen-Age, combien de parcelles furent ainsi nommées. Des châtaigneraies disparurent au moment du relevé du cadastre Napoléonien et inversement des châtaigneraies nouvelles virent leur implantation. Dans la région des Cévennes (131), les Cévenois avait baptisé le châtaignier l’arbre à pain. Sa culture remonte au XIème siècle. Les Romains avaient apporté en Vivarais des arbres greffés venant du nord de l’Italie (131).

Son bois imputrescible servait à la construction artisanale, au bois de charpente et à la confection des écuelles. Au niveau de l’alimentation, on la retrouvait partout, grillée (afachades), en soupe (le bajanat), en confiture du petit déjeuner ou réduite en farine pour la confection des pains et des gâteaux. Nous aurons l’occasion de parler des autres essences d’arbres, présentes sur la commune de Bais au Moyen Age avec le cadastre Napoléonien.

Après la comptabilisation de toutes les parcelles du cadastre, dénommées châtaigneraie, nous trouvons depuis le Moyen-Age, 317 parcelles. Au recensement du cadastre napoléonien en 1828 nous en trouvons 243. Soit une disparition de 74 parcelles. Soit en surface planté pour les châtaigneraies de 111,72 hectares. La différence en ha suite à la disparition des 74 parcelles est de 10,433 ha.

La perte des parcelles est due à l’agrandissement de l’espace agricole permuté en terre labourable, en quelques prés, pâtures, landes et jannières. Il est intéressant de découvrir trois pépinières de châtaigniers. Des parcelles au nom de semis, devenu par la suite des pépinière de châtaigniers ou des châtaigneraies. Des parcelles, « La châtaigneraie » en futaie (une futaie est un bois ou une forêt composée de grands arbres adultes issus de semis. Son opposé est le régime de taillis, dont les arbres sont issus de régénération végétative. Les futaies peuvent être naturelles ou être gérées par l’homme). Nous avons aussi des parcelles en « Taillis/Futaye ».

La section de Goué-B1 et la section de La Haye-E2, se partagent presque à égalité en nombre de parcelles en châtaigneraies, 35 et 34. Les deux sections de Nantillé sont presque à égalité en nombre de parcelles en châtaigneraies. Les trois sections de Montigné compte autant de châtaigneraies que les sections précédentes.

Pouvons nous en déduire avec 111 hectares vers le XII/XIIIème siècle et au dernier recensement du cadastre en 1828, que les châtaigneraies occupent un territoire de 101 ha, Bais est considéré comme une terre à châtaignier. Une terre à châtaigne pour nourrir les hommes, appelé « l’arbre à pain ». Nous sommes sans doute bien loin rivaliser avec le pays de Redon.

Le bois du châtaignier à Bais fut certainement utilisé pour la construction, le bois des taillis de châtaignier était aussi utilisé pour cercler les fûts et barriques à cidre. Même si à Bais la vigne poussait sur la commune, je doute fort que l’utilisation de ce bois de taillis fut utilisé pour la confection des fûts à vin. La production du vin de ses quelques vignes devait être marginale. « La culture de la vigne se développe au Moyen-Âge avec la christianisation de la Bretagne, résume Guy Saindrenan (132), Presque partout, on fabrique du vin : à Motreff, La Guerche, Rennes, Redon, Tréguier ou Dol-de-Bretagne. » « Il ne faut pas oublier que la population n’avait bien souvent pas d’eau potable.

 

Une futaie


 

L'ÉTAT PARCELLAIRE POUR LES CHÂTAIGNERAIES

 

 

Section de Millac-G1, dix sept parcelles et quinze en 1826. Soit 9.8 hectares.

Section de Millac-G3, deux petites parcelles de 28 ares.

Section de Millac-G4, huit parcelles, et six en 1826. Soit 2.21 hectares.

Section de Montigné-D1, douze parcelles à l’origine et en 1826 il en reste six, mais quatre châtaigneraies sont constituées en futaie, c’est à dire des arbres élevés, généralement destinés à l’exploitation. Soit 5 hectares.

Section de Montigné-D2, quatorze parcelles, en 1826, une châtaigneraie devenue une terre. Soit 9 hectares.

Section de Montigné-D3, sept parcelles et cinq en 1826. 2 hectares.

Section de Nantillé-A1, trente deux parcelles, vingt neuf en 1826. Sot 7 hectares.

Section de Nantillé-A2, vingt sept parcelles et vingt deux en 1826. Soit 9 hectares.

Section du Teillais-C1, dix et dix en 1826. Soit 2 hectares.

Section du Teillais-C2, neuf et neuf en 1826. Soit presque 4 hectares.

Section du Teillais-C3, heuit et huit en 1826. Soit 91 ares.

 

131 - La Châtaigne au Moyen âge. Jehanne Overblog.

132 - Auteur du livre La Vigne et le vin en Bretagne.


LES BOIS - LANDES - HAIES - DIVERS

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« Des brosses » : terre inculte et couverte de broussailles ; petit bois, haie (133). De nombreuses parcelles « Au bois », « Le petit bois », des taillis.

« Buisson » : Touffe d’arbustes sauvages.

« Le fouillet » : Fréquent notamment dans les Deux-Sèvres et la Mayenne, désigne celui qui est originaire d’un lieu-dit (le) Fouillet. Sens du toponyme : endroit feuillu, bois (134).

« La futaie » : Une futaie est un bois ou une forêt composée de grands arbres adultes issus de semis. Son opposé est le régime de taillis, dont les arbres sont issus de régénération végétative. Les futaies peuvent être naturelles ou être gérées par l’homme. Plusieurs modes de gestion en ont été développés (135).

« La rabine » : Mot familier en Bretagne. Et l’ouest de la France. Large allée plantée de grands arbres qui mène à une propriété (135).

« De la tresse » : Viens du mot trace, trasse, trache, tresse. Une haie entre deux prés, un pré entre deux pièces (133).

« Le bruly », « Le breil », « La brulaie de béziel » « Petit bois ». Brulaie, brulet, de broillet, brollet, brolet, bruillet, petit bois.

« La pièce des breuils » : Petit bois clos. Du mot breuils : Du gaulois brogilo (« petit bois clos, bois-taillis en bordure des cultures » voir Broglie), de broga « territoire délimité, bordure, lisière »[1] (cf. occitan broa, bordure non cultivée d’un champ ; breton et gallois bro, pays, irlandais bruig (135).

« Le semis » : des pépinières. Nous en avons plusieurs parcelles.

« La touche Renaud » : une touche, il est un petit bois de haute futaie.

« Des hayes Robert » : ou la section dite La Haye. Toponyme déjà étudié.

« L’ecottet » : le mot le plus près est : Écotais nom masculin : taillis - Ille-et-Vilaine, Côtes-d’Armor (133).

« La pièce de la lifse : Lisse : nom féminin pour la haie surmontant un talus - Ille-et-Vilaine (133).

« Les aubrés » : Aubrée : nom féminin : massif de grands arbres - Centre, Ouest (133).

« La landelle », « Le landais » : Landelle : Sens du toponyme : au départ petite lande, mais le mot a pris un sens particulier vers la Bretagne et la Normandie, où il s’applique à un groupe de champs non enclos. Plusieurs communes ou hameaux de l’Ouest s’appellent le Landel, la Landelle, les Landelles (134).

« Le champ hagué ». Hagué : Étymologie. du latin tardif haga « haie ». Le normand dit haguettes, petites branches (136).

« Les Balivaux » : Les baliveaux sont de jeunes arbres jugés par le sylviculteur assez droit et vigoureux pour devenir un bel arbre d’avenir.

« La layée » : Marquer les arbres soustraits d’une coupe.

« La pièce plessis » : clôture de haies en branchages entrelacés (133).

« La cotellerie » : du mot cotelle, nom féminin : lisière d’un bois (133).

« Broussié du pré du rablel » : Broussié : toponyme dérivé de brosse, brousse, terrain broussailleux, inculte.

Rabbel : il est très difficile de trouver une signification à ce mot, une origine, nous trouvons dans les noms suivants un préfixe pouvant s’y rapporter. Rablaie nom féminin : érablaie - Centre de la France. Rable nom masculin : érable - Manche, Anjou (133).

« Le corbeil » : corbeil est à l’origine un toponyme des régions de langue d’oïl, parfois analysé comme issu du gaulois Coro-bilium (coro, nain. cf. breton korr et bilio- arbre. cf. bille-de bois-) ou d’un Corbo-ialum, sur ialon, clairière, essart, puis village, précédé d’un élément indéterminé, peut-être le nom de personne gaulois Corbos (134).

« La haillette » : de haie, avec le suffixe diminutif - ette. Déjà au XIIIème siècle: MARIONS: Alés selonc ceste haiete. Je cuit que vous l’i trouverés (134).

« Roncelet » : lieu où pousse les ronces.

Illustration Rubus fruticosus, ronce

133 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.

134 - Noms des familles. Site internet Geneanet.

135 - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki.

136 - Achille Delboulle, Glossaire de la vallée d’Yères, le Havre, 1876, page 179.

Illustration Rubus fruticosus. Wikipedia. Domaine public.


LES PLANTES - HERBES - CÉRÉALES - DIVERS

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« La pièce à l’avoine » : ou avoine commune.

« La petite bouie » : endroit envahi par une végétation dense nuisible - Franche-Comté (137).

 

« La cernée » : La cernée, huile de cerneaux, huile de noix. Voir des noms associés à la noix. L’écale (138).

 

Plante le cierge d’argent

« Pré de la croix Brunet » : brunet, brunete, brunette, plante le cierge d’argent.

« La pièce de l’écale ». L’écale : est l’enveloppe charnue qui couvre la coque des noix et des amandes. Voir aussi le moulin à huile, du Pont Tortué.

 

« Les bruyais », « La champagne des briais », « La bruyère des bignons » : Bruyais, Bruya, Bryère, plante : les bruyères regroupent plus de 800 espèces de plantes dicotylédones dans la famille des Éricacées qui inclut aussi les myrtilles, les rhododendrons (139). Bruyère commune ou callune (Calluna vulgaris Hull.), est une espèce de chaméphytes ou nanophanérophytes sempervirents et le seul représentant du genre Calluna (famille des Ericaceae). Cette plante vivace est parfois appelée béruée, brande, bruyère commune, bucane, fausse bruyère, grosse brande, péterolle ou bruyère callune (140).

« Le chardonneret » : lieu où poussent les chardons. Chardonneret est un nom vernaculaire ambigu en français, pouvant désigner plusieurs espèces différentes d’oiseaux. Le nom de chardonneret dérive de « chardon », cette petite plante hérissée de piquants qui pousse le long des chemins. Selon certains auteurs, ce nom a été donné à ces oiseaux parce qu’ils se nourrissent des graines de chardon (141).

Le « Chanvre » : nous allons avoir l’occasion de parler de cette plante dans une rubrique, tenant une place importante dans l’histoire de la commune de Bais.

 

« La pièce froment » : le froment, ou blé tendre ou froment (Triticum aestivum), Domestiquée au Proche-Orient, il y a environ 6 000 ans, cette plante cultivée (ou cultigène), également appelée « froment », est actuellement l’espèce de blé la plus cultivée dans le monde, notamment en France, tant en termes de surface que de tonnage (142).

« La fougereuse », « Du haut fougeraie », « Le petit lard de la chalossière », Feugette : L’origine de ce nom est indo-européenne l’étymologie de ce nom provient du latin filicaria, ce qui signifie : la fougère ce nom précise la localisation de la demeure ancestrale, située dans un endroit où poussent des fougères. Voir aussi le mot feugette (143).

Chalossière : de chalosse, désignant la fougère, comme le mot challaye (144).

« Le granil pré » : est synonyme de petit grain.

 

« Le lentin » : est un champignon. Lentin est un nom vernaculaire ambigu désignant en français certaines espèces de champignons. Les lentins sont classés dans plusieurs genres de champignons basidiomycètes appartenant à des familles distinctes, parfois très éloignées et à la taxonomie changeante. Ce lentin qui nous intéresse ici à Bais, doit être celui-ci, le lentin tigré (Lentinus tigrinus), est une espèce de champignons basidiomycètes de la famille des Polyporaceae, venant souvent en touffes sur troncs et souches de divers feuillus, surtout peupliers et saules (145). Voici une photo d’un lentin de la campagne de Bais.

 

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llustration de l’orgée

 

« L’Orgerie », « Le courtil de l’orgée » : ou orge commune (Hordeum vulgare) est une céréale à paille, plante herbacée annuelle de la famille des poacées. Elle fait partie des plus anciennes céréales cultivées.

 

 

« La petite jardière » : Jarderie : de jargerie, gargerie, jarguerie, gargarie, cargerie, jergerie, gergerie, jarcerie, garzerie, jarderie, jardrie, garderie, jargelie, garjelle, jazerie, garberie, largerie, est synonyme de l’ivraie. L’ivraie, Lolium, ou encore Zizanie, est un genre de poacée (graminée) sauvage ou cultivée comme plante fourragère. Elle est originaire des régions tempérées chaudes de l’ancien monde. Certaines espèces sont considérées comme des mauvaises herbes (147).

 

« La jaunaye » : Jaunaye, jaunet, la renoncule des champs. Aussi appelée « Chausse-trappe des blés », « bassinet des champs » ou « pied de poule », est une espèce de plante herbacée vivace messicole de la famille des Ranunculaceae.

C’est un bouton-d’or qui poussait dans les moissons, de mai à juillet, ses petites fleurs jaunes. Cette plante est irritante et dangereuse comme fourrage car elle contient de l’anémonine. Elle est en régression dans les cultures car éliminée par certains herbicides.Elle se rencontrait en bordure des cultures et dans les friches. Origine du nom : Le nom de genre signifie petite grenouille car certaines espèces vivent dans des endroits marécageux (147).

 

Ficaire ou bouton d’or

« Les jauniots » : ficaire ou bouton d’or. La ficaire fausse-renoncule (Ficaria verna, Ficaria ranunculoides ou Ranunculus ficaria), plus simplement ficaire est une plante herbacée vivace de la famille des Ranunculaceae. Ficaire ou herbe aux hémorroïdes.

 

« La jonchaie » : du latin juncetum, voir jonc et -aie. Lieu où poussent les joncs.

 

« La Mondronnais » : ce mot nous renvoie à la plante le mouron et aussi en dérivé mouorounette dans le Bessin, mourdon, mourdron à Guernesey, meurdron à Jersey (149).

 

« Le champ à Line ». « Le préolin », « Pré aulin » : le lin cultivé, plante herbacée à tiges fibreuses nommées « lin » en français et par métonymie le fil et le tissu qu’on en fait (150). Il y a eu que trois parcelles nommées ou se référant à la culture du lin. Ce qui démontre que cette plante fut très peu cultivée sur le territoire de Bais. Comparé à celle du chanvre.

 

« La numérelle », les numériaux : plante commune des prés. Le nom de plante qui se rapproche le plus de la numérelle est la nummulaire (Lysimachia nummularia). Elle a des feuilles rondes comme une pièce de monnaie d’où son nom également « d’herbe aux écus ». Nummularia est l’indication d’une pièce de monnaie (152).

 

« Les parelles » : elle est aussi appelée patience sauvage, « oseille à feuilles obtuses », « patience à feuilles obtuses » et « rhubarbe sauvage ». C’est une proche parente de l’Oseille. C’est une plante sauvage que l’on trouve très souvent dans les jardins où elle est parfois envahissante enlevant ainsi toute la patience du jardinier ! (153).

« Le petit champ aux poireaux » : Nous n’avons pas besoin de présenter ce légume.

 

« La pouliolle » : nous avons deux possibilités : la menthe pouliot ou le thym faux pouliot. Pouliolle, poulieul, poullieul, pouliot, polieul, poliol, puliol, synomyme de thym, pouliot. Thym faux pouliot. Le pouliot. Plante aromatique de la famille des menthes (153).

 

« La ramie » : ou l’ortie de Chine. Elle est une plante textile de la famille des orties utilisée pour la production artisanale. 6000 ans d’utilisation en font l’une des plus anciennes plantes textiles et papiers utilisées (153).

 

« À la riboisnerie » : « Riboisnerie », « Risboisnerie » : de ribois, ribes, plante. Le « groseillier ribes ».

 

 

« La Roussière » : roussière nom féminin : pré-marais, tiré de l’ancien français. Viens de rosière : lieu couvert de roseaux, marécage. roseaux (154).

 

La « rue » : rue des jardins ou rue fétide. Noms communs : herbe de grâce, péganion, rue domestique, rue officinale, rue des jardins, rue des jardiniers, herbe de la rue, rue fétide, rue odorante.

 

Le « Souchet » : souchet comestible ou noix tigrée. Souchet, souchai, souchais : sorte d’oiseau. (Zoologie) Synonyme de canard souchet (anatidé). Sur la cadastre ce mot est orthographié, comme pour les mots cités plus haut : Section de Nantillé-A1, parcelles n° 754 et 755. Le Souchet.

Section de Montigné-D2, parcelles n° 391 à 393, Le grand souchet. La n° 394, Le petit souchet.

Section de Teillais-C1, parcelles n° 367, Pièce du souchai. N° 372, Le souchais.

Section de Teillais-C2, parcelles des n° 472 à 478, La lande des souchais, Le souchais.

Il est donc difficile de privilégié pour ce mot, l’oiseau à la plante, quoique ce canard fréquente les étangs, les marais, les bras morts des fleuves et des rivières. Nous devrions y trouver à proximité des lieux nommées par ce nom la présence de l’eau. Quand à la plante elle est censé pousser dans les lieux humides. Dans la section de Nantillé-A1, nous avons les parcelles nommées « Les mofses », qui signifie : Mofses ou mosses : : terrain humide, marécageux, donc je verrais bien la plante. Dans la Section de Montigné-D2, nous sommes là aussi dans des lieux humides (156).

« La tanaisie » : La tanaisie commune (Tanacetum vulgare), plante toxique et hallucinogène, encore appelée Barbotine, est une plante herbacée vivace de la famille des asteraceae, très commune en Europe (157).


LES VIGNES

 

L'ÉTAT PARCELLAIRE POUR LES VIGNES

 

 

Dernier toponyme étudié dans les noms des parcelles et des lieux-dits est pour celui de « La vigne ». 28 parcelles portent le nom de la vigne. Le courtil de la vigne, La petite vigne, Gré de la vigne, Les vignes, Le champ de la vigne, La chesnaie de la vigne, Le pré de la vigne.

 

 

137 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.

138 - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki.

139 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.

140 - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki.

141 - Illustration bruyère. Wikipedia. Domaine public.

llustration de la bruyère. Wikipedia. Photo. Domaine public.

142 - Source texte Wikipédia. Illustration du froment. Wikipedia. Photo. Domaine public.

143 - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki.

144 - Nos racines celtiques. Du gaulois au français. Pierre GASTAL.

145 - Source Wikipédia. Texte. Lentin tigré. Getigerter Sägeblättling, Lentinus tigrinus, aufgenommen am 31.07.2004 von Dr. Hagen Graebner. Photo auteur. Un lentin de la campagne de Bais.

146 - Texte. llustration de l’orgée. Wikipedia. Photo. Domaine public.

147 - Texte. Illustration de la jaunaie. Wikipedia. Photo. Domaine public.

148 - Source documentation. Ficaire ou herbe aux hémorroïdes. Jardin l’encyclopédie. Photo nmauric.

149 - René Lepelley - Cahier des Annales de Normandie Année 1974 Volume 7.

150 - Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.

151 - Texte. llustration. Wikipedia. Photo. Domaine public.

152 - Source documentation. Lysimachia Nummularia Jardin l’encyclopédie. Photo collection auteur.

153 - Source texte Wikipédia. Photo. Domaine public.

154 - Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut géographique national, 3e édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.

155 - Source Wikipédia Ruta graveolens. Rue des jardins, photo J.F. Gaffard. Vantoux-et-Longevelle, juin 2004.

156 - Source documentation. Source texte Wikipédia.

157 - Source texte Wikipédia. Tanacetum vulgare. Photo. Domaine public.


LES PARCELLES AVEC LES NOMS D'ANNIMAUX

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Anguilles. « Pré des anguilles ».

Agneau . « La petite pièce aux agneaux ».

Bellier. « La pièce bellier ». « Le clos Bellier ».

Boeuf. « Au boeuf ». « La pièce aux boeufs ». « La pièce villeboeuf ».

Caille. « La caillemanderie ».

Carpes. « Des carpes ».

Chardonneret. « Le chardonneret », l’oiseau et l’endroit où poussent les chardons.

Chatte. « Pré de la chate ».

Cheval. « La pièce au cheval ».

Chèvres. « La chevrollière ». Chevrolière : La Chevrolière provient du latin « Capriolaria », nom apparaissant dans un texte du XVème siècle. Ce nom renvoie à un élevage de chèvres.

Chouette. « Le pré chouan », « La pièce monchouan ».

Cochon. « La pièce cochette ».

Corbeau. « Les corbeaux ». « Le petit corbeau ». « Des corbeaux ».

Coq. « Le courtil au coq ». « La pièce au coq ». « Villinco ». « La Ville au Coq ». « Vilincot ». « Villescoz ». « Villescots ». « Ville-es-cots ».

Crapaud. « Bois de la crapaudière ». « Le graisa » : voir graisset, un des noms de la rainette verte. Du moyen français gresset, du gaulois craxantos « grenouille », de craxa « croûte, gale » (cf. gall. crach « croûte sur la peau », breton krak) ; à rapprocher de l’ancien occitan graissan « crapaud » (158).

Fouine. « La fouine ».

Grenouille rainette. « Les belles du moulin ». « De chanteregue ».

Le geai. « La champagne du jaye ». « La champagne du gaye ».

Loup. « Godeloup ». « Le loup Bruzaud ».

Loir. « Le loir ».

Martinet. « Du martinet ».

L’accenteur mouchet. « Le Mouchet ». Nom d’un vertébré oiseau passereau, l’accenteur mouchet. Mouchet : Nom donné par les fauconniers au tiercelet ou mâle de l’épervier (158).

Moutons. « La harpe des moutons ».

Mouche. « Le jardin aux mouches ».

Musaraigne. « Miserette ».

Mule. « Le pâtis aux mules ».

Oie. « Aux oies ».

Perroquet . « Courtil du perroquet ».

Pigeon. « La pièce pigeon ».

Pivers. « Pré Pivers ».

Poisson . « Chabot ». Est un poisson à grosse tête, appelé aussi meunier. « La prée chabot » était située à coté d’un ruisseau (159).

Porc. « Pré du bas du sondre ». Sundre, sonre. Un sondre de porcs, une portée de porcs, une bande de porcs(160).

Poulain. « Le champ poulain ».

Poussin. « La pièce poussin ».

Ramier. « Le champ ramier ».

Renard. « Champ de la touche renard ». « Le courtil Goupil ». « La lande renard ».

Rat. « Pré au rat ». « La pièce des rattes ».

Rossignol. « Le champ Rossignol ».

Vache. « La vache noire ».

158 - Source documentation. Source texte Wikipédia.

159 - Les poissons de nos cours d’eau. Fédération de l’Ariège de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique Parc technologique delta sud -09340 VERNIOLLE .

160 - Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895.

 


CHAPITRE V

 

LA CULTURE DU CHANVRE

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Bais fut elle une terre à chanvre, 39,963 hectares, presque 40 hectares sur les 3514 hectares que la commune possède en surface agricole. Pouvons nous dire que Bais était au Moyen Âge une terre où la culture du chanvre était une ressource principale ou normale.

Chaque section du cadastre possède sa parcelle, son courtil à chanvre, nous trouvons aussi des parcelles nommées la chenevière, le champ où on fait pousser du chanvre. La cheneveterie, la chenevetrie, tous ces noms évoquent la culture et le rouissage du chanvre (162).

Le pièce du « chambrage », « chambroye », la broye est un instrument servant à battre, à broyer le chanvre et le lin (163).

la Section de Nantillé-A1 fut à priori la section ou sa culture fut le plus important. Nous trouvons d’autres noms dans les parcelles liés à la culture ou le traitement du chanvre, « Le douet ». En Bretagne, un douet (ou doué) était un lavoir. Il servait aussi pour le rouissage, Ou pour blanchir le lin. En gallo, c’est un lavoir à laver le linge (164). Puis la parcelle « Le rouifot », du mot roui : qui a subi le rouissage, du chanvre, il est suffisamment roui, quand l’écorce s’enlève aisément dans toute sa longueur sur la chènevotte (166).

Nous avons plusieurs parcelles avec la rouillerie en Section du Teillais-C1, idem pour la Section du Teillais-C2, qui peuvent se rapporter au rouissage, qui comme nous l’avons vu, est la macération que l’on fait subir aux plantes textiles telles que le lin, le chanvre.

La fameuse section dite du teillais ou teillage du chanvre, ses trois sections semblent bien limitées à la culture du chanvre ou voir plus à sa transformation. Ce mot teillais, est issu de teiller, en ancien français tillier c’est-a-dire détacher le filament du chanvre en brisant la chenevotte surnom attribue au tisserand ou au marchand de toiles. Il ne faut pas négliger le ou les moulins à huile, celui du « Pont Tortué » pourrait en être un bel exemple. Voir d’autres exemples de moulins sur Bais, pour obtenir l’huile par pressage des chènevis. Les moulins à foulon.

Nous n’avons pas beaucoup d’informations de l’époque avec la culture du lin dans les noms des parcelles, cette culture est elle arrivée après le XIIIème siècle. Nous ferons un petit tour sur la page du recensement par métiers, de population du village de Bais en 1846 où nous découvrons les fileuses, tisserands et filassiers.


L'ÉTAT PARCELLAIRE POUR LA CULTURE DU CHANVRE

 

Section du bourg-H1, dix sept parcelles, soit des terres, nommées « Le courtil à chanvre », « La grande chenevière ». Pour une surface de 4 hectares environ.

Section du bourg-H2, 1,40 hectares.

Section du bourg-H3, 1,60 hectares.

 

Section de La Fosse-F1, 2,30 hectares.

Section de La Fosse-F2, 1,30 hectares.

Section de La Fosse-F3, 1,90 hectares. Total de 5,5 hectares.

 

Section de Goué-B1, 1,8 hectares.

Section de Goué-B2, 1,78 hectares. Total de 3,58 hectares.

 

Section de La Haye-E1, rien.

Section de La Haye-E2, rien.

 

Section de Millac-G1, 2,78 hectares.

Section de Millac-G2, 3,20 hectares.

Section de Millac-G3, 0,91 hectares.

Section de Millac-G4, 1,44 hectares. Total de 8,33 hectares.

 

Section de Montigné-D1, 1,60 hectares.

Section de Montigné-D2, 2 hectares.

Section de Montigné-D3, 1,100 hectares. Total de 4,70 hectares.

 

Section de Nantillé-A1, 6,48 hectares.

Section de Nantillé-A2, 2,75 hectares. Total de 9,23 hectares.

 

Section du Teillais-C1, 1,85 hectares.

Section du Teillais-C2, 1,44 hectares.

Section du Teillais-C3, 0,94 hectares. Total de 2,38 hectares.

 

C’est nos sections de Nantillé qui se détache pour la culture du chanvre. Précédée de peu avec celle des quatre sections de Millac. Où nous trouvons des parcelles en terre, « Le jardin à chanvre ou « Le courtil à chanvre ». Quand aux sections de Montigné nous trouvons des parcelles nommées « La chenevière ».

Sur Nantillé, nous trouvons « La pièce du chambroye », « Du chambrage », « Au chambrage », « Le chambrage ». Nous sommes plus avec ce lieu dans la transformation du chanvre. Nous allons attaquer dans la prochaine rubrique, celles des moulins. Dont ceux de la vallée du Nantillé. Je dirais la section la plus noble, riche du territoire. Cette section du Teillais pour son toponyme, en reflète sa spécialité dans la transformation, car les parcelles sont nommées en partie, « La chenevetrie », « La chenevière ».

 

 

Voici deux très belles reproductions (167 168), de la transformation du chanvre, une scène d’époque qui devait se dérouler à l’identique à Bais. Malheureusement nous manquons totalement pour Bais, d’éléments historiques sur la culture du chanvre et de sa transformation, de son commerce. Aucune archive de connue, voir peut être un jour avec des fonds notariaux. Il existait une « manufacture » des toiles de Bretagne, du XVIème au XVIIIème siècle. Ainsi que sa transformation des fibres de lin et de chanvre, je citerai uniquement l’Ille & Vilaine. Noyal-sur Vilaine avec ses toiles, les Noyales et produites à Châteaugiron. Piré-sur-Seiche (169). Les marchands de toiles d’Amanlis. La Guerche-de-Bretagne (170), Nous savons maintenant que Bais était intégré dans la culture et de la transformation du chanvre. Nous verrons dans la page suivante un tableau de recensement par métiers, de population du village de Bais en 1846. Ce qui va donner un aperçu des métiers, des personnes encore liés au métier du chanvre.

Voici le tableau de recensement par métiers, de population du village de Bais en 1846, soit 18 ans après l’établissement du cadastre Napoléonien. Ce recensement de la population va nous apporter des informations complémentaires sur la vie de ses habitants, nous aurons sans doute la disparition de quelques fileuses et tisserands. Le métier de fileuse, du commerce des toiles, lié à la culture du chanvre est encore bien représenté en 1846. 500 femmes travaillent le textile avec leur métier à tisser.

En 1846, le laboureur est le métier le plus représenté, normal. Le premier individu recensé du bourg, est monsieur le maire, M. Jamin Julien, chirurgien de sa profession, il est alors âgé de 52 ans. Il est fort étrange de ne pas trouver de cafetiers ou débitants de boissons. A moins qu’à l’époque la dénomination du métier était pour le marchand, l’aubergiste, le cabaretier. Un même individu pouvait cumuler plusieurs métiers, maréchal-cabaretier. Cabaretière-épicière.

 

Voici la récapitulation de la page concernant l’état civil de la population (171).

990 garçons - 570 hommes mariés - 62 veufs.

1132 filles - 560 femmes mariées - 156 veuves.

Soit une population totale de 3470 habitants.

Une petite rétrospective sur les années suivantes pour le recensement de la population de Bais. Au recensement de 1851 nous retrouvons encore un nombre important de fileuses et de tisserands. Le tisserand fait encore travailler 68 hommes, ainsi que 28 filassiers. 3412 habitants.

Idem pour le recensement de l’année de 1856. La population est alors de 3165 habitants.

Pour l’année 1876, nous voyons moins apparaître les fileuses. De nouveaux métiers apparaissent dans le bourg : serrurier, la débitante, le chiffonnier, le boisselier, une sage femme, un teinturier, un cantonnier.

A la campagne nous trouvons davantage de cultivateurs et de journaliers. Le déclin de la population apparaît nettement et chute alors à 2861 habitants.

Le facteur apparaît en 1896. La fileuse à disparue du bourg et de la campagne. Bais compte alors 2581 habitants.

L’année 1901, 2544 habitants. L’année 1906, 2538 habitants. L’année 2447 habitants.

Affranchi

1

Aubergiste

1

Boucher

3

Boulanger

2

Bourrelier

2

Bûcheron

3

Carrier

4

Charon

15

Charpentier

17

Chirurgien

1

Cloutier

3

Cordonnier

5

Couvreur

14

Cultivateur

2

Cultivatrice

1

Curé

1

Domestique

200

Expère

2

Fendeur de bois

4

Filassier

21

Fileuse

500

Instituteur

1

Journalier

5

Laboureur

612

Lingère

7

Maçon

18

Marchand

9

Maréchal

9

Mendiant

1

Menuisier

8

Meunier

6

Notaire

1

Percepteur

1

Prêtre

1

Propriétaire

18

Rentière

2

Sabotier

5

Scieur de bois

7

Scieur de long

1

Soeur de la Providence

4

Tailleur

8

Tailleuse

1

Tisserand

68

Tricoteuse

1

Tuilier

1

Vicaire

2

 

161 - Source texte Wikipédia. Cannabis sativa L. Photo. Domaine public.

162 - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Chènevière.

163 - Source : https://fr.wikipedia. Broye.

164 - Source : https://fr.wikipedia. Douet.

165 - Dictionnaire de Français Littré.

166 - https://www.littre.org/definition/roui

167 - Le Chanvre : histoire & co. La Galerie du Chanvre.

168 - Photo. Histoire du chanvre - Hempbassadors. Histoire du chanvre.

169 - De la transformation du chanvre, (Cannabis sativa) pour la fabrication des textiles et cordages.

170 - Un inventaire du patrimoine linier et chanvrier de Bretagne. L’inventaire du patrimoine culturel en Bretagne.

171 - Source du recensement de la population de Bais en 1846. http://archives-en-ligne.ille-et-vilaine.fr

© Photos cartes postales - Gilbert Chesnel


CHAPITRE VI

BAIS SES RIVIÈRES - SES RUISSEAUX

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Vers la table des matières 

 

 

La Quincampoix : est un cours d’eau français, d’Ille-et-Vilaine et un affluent de la Seiche, donc un sous-affluent du fleuve la Vilaine. Elle prend sa source sur la commune de Domalain et se jette dans la Seiche à Piré-sur-Seiche. La Quincampoix traverse cinq communes : Piré-sur-Seiche, Boistrudan, Moulins et Bais. D’une longueur de 32,5 km (172).

Les affluents de la Quincampoix sont : le Vergéal, le Coquerelle, puis, le Taillepied, 13,9 km sur cinq communes avec six affluents dont le ruisseau de Veloupe 4,2 km avec un affluent. Nous avons un petit souci avec l’histoire de notre Quincampoix qui en principe doit prendre sa source sur la commune de Domalain. Mais d’après le cadastre napoléonien de 1821, cela est différent. Il y a une part de vérité en soi, mais aussi des erreurs. Il a été noté dans le titre Bais et ses rivières ou sa rivière devrons nous dire, en voilà l’explication. Nous partons de la commune de Domalain avec le ruisseau du Pouez, sa source prend naissance dans le nord de cette commune, il possède plusieurs petits ruisseaux qui se jettent dans le Pouez. Sur le cadastre de 1821 de la section H2 de Montgerheux, nous y découvrons juste avant de quitté ce village en parcelle n° 600, le grand étang de Pouez.

Ce grand étang a aujourd’hui complètement disparu. Il reste juste ce petit ruisseau du Pouez. Au lieu dit « La chaussée », juste avant de quitter Domalain pour Bais, il y avait un moulin à eau, parcelle 586. Ce petit ruisseau du Pouez sortait du bief de ce moulin, puis dessine la frontière entre les deux communes. Un second canal partant du bas du grand étang allait se jeter dans le ruisseau, cette jonction a disparu aujourd’hui. D’après la carte IGN, passé « La Chaussée », le Pouez navigue sur Bais, un parcours de quelques centaines de mètres et là, le Pouez entre en confluence avec un ruisseau, venant de l’étang de Montgerheux, nous ne savons pas si cet étang étant présent au XVIIème siècle, sous la forme d’un ruisseau et d’un étang. C’est à cet endroit de confluence que ce ruisseau du Pouez devient la rivière du Pouez (Section du Teillais-C3). Notre rivière du Pouez chemine vers le moulin de Chantereine, mais à quelques centaines de mètres avant, au lieu dit La « Chevarderie » avec une nouvelle confluence, un petit ruisseau, que nous nommerons, le ruisseau de la fontaine (parcelle n° 969) qui se jette dans le Pouez, augmentant sans doute le débit du Pouez, direction « Chantereine », nouvelle confluence avec un petit ruisseau nommé « La Berue », (parcelle n° 650, (section du Teillais-C2).

Au sud du hameau de « La haute Pérauderie», nous avons une parcelle nommée « Le champ du moulin » en n° 618. Descendant vers, « La Basse Pérauderie », le ruisseau le Vergéal entre à « Chantereine » et arrive directement dans le bief du moulin en parcelle n°726. C’est juste à ce moment précis que notre rivière du Pouez termine sa course en arrivant lui aussi dans le bief du moulin, et c’est en ressortant du moulin de « Chantereine » que notre rivière change de nom et devient alors la Quincampoix.

 

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A gauche le Nantillé, venant de l’ancien moulin de la tannerie. A droite le Nantillé à la Vauzelle

 

A gauche le ruisseau le vergéal filant vers Chantereine. A droite le Vergéal venant de Vergéal !

 

Une petite source en provenance de « la Planche de Léon », parcelle n°683, « Pré Du pont Esnault » , elle poursuit son chemin sur quelques dizaines de mètre et passe par le vivier en n°711, (section du bourg-H2), et va se jeter dans la rivière « la Quincampoix », au niveau de la parcelle n°706, « Pré de Bersié ».

Cette rivière nommée « la Quincampoix », ce nom que les ancêtres lui on donné, constitue l’histoire même de notre commune de Bais, l’installation de plusieurs moulins a eau, qui furent implantés sur cette rivière. Il faut attendre le IXème siècle, l’époque carolingienne, pour que le moulin à eau devienne une réalité (173).

Ce nom de « Quincampoix » n’a pas été attribué au hasard. « La Quincampoix » a toujours commencé par désigner un moulin qui, établi sur un cours d’eau en amont d’un moulin préexistant, c’est à dire, plus haut, en remontant un cours d’eau vers sa source. Il était de nature à causer de l’humeur au propriétaire de celui-ci en le rendant, au point de vue de l’eau motrice, tributaire du nouveau moulin ; autour de ce dernier, une agglomération plus ou moins importante a pu, dans la suite des temps, se former et même prendre le rang de paroisse, de commune (174).

Il existe quelques erreurs sur la cartographie progressive des cours d’eau cartes, elles doivent donc être modifiées avec cette étude. Au moulin de Chantereine, quelques mètres plus en amont, « la Quincampoix » y fait une boucle, une confluence avec la réception d’un petit ruisseau, venant de « La Planche de Léon », une boucle dans le « Vergéal » et « la Quincampoix ». Le ruisseau « la Censerie », qui prends sa source entre le hameau du « Bas Moncel » et le « Pont Tortoué » (parcelle n° 1123, elle est nommée, « pièces des ruifseaux » et « la Censerie ». Le ruisseau passe dans la parcelle n°1121, « La Pré des ruifseaux », et se jette dans la « Quincampoix ».

Nous allons dès maintenant nous porter au nord même de la commune, avant de reprendre un peu plus tard le cours de notre « Quincampoix ». Nous sommes ici dans la section du cadastre Napoléonien dit de Nantillé. Juste au sud du village du « Rocher », la source semble son départ en parcelle n°458, « Les prés de Nantillé ». « Le Nantillé ». Du numéro 439 au 460, les prés sont nommés, prés de Nantillé. Il se dirige vers le sud-est, « le Tertre de Léon », « la Vauzelle », dito la petite vallée, nous voici avec « Le moulin de la Vauzelle », parcelle n° 317 - L’étang du moulin, (Section de Goué-B2). Il s’agit de l’emplacement d’un moulin. Un arrêt à la parcelle n°383, comme son nom l’indique nous sommes « Pré de la tannerie », en 384, « La tannerie », avions nous un moulin à tan en ce lieu, très certainement. Ce ruisseau du Nantillé a été coupé vers la tannerie, à l’époque celui ci avait la continuité à « La Roche Bonnet », « La Baronnerie ». Naviguant du coté Vergéal, il y a le ruisseau le Vergéal, y dessinant la limite communale entre les deux communes.

Ce ruisseau du Nantillé nous le retrouvons en section de Goué B-1, n°282/284/285/286, Pièce de nantillé. La n°287.........., la n°288, La grande rivière. Il semble que nous trouvons sur le plan le ruisseau sous la forme d'un U, uniquement à partir de la parcelle n° 287, un cours descendant de la n° 286, se raccordant en parcelle n° 289 : La prée longue et 289 : La petite rivière, et ce parcours nommé ruisseau en n° 287, s'arrête en bout des deux parcelles 289/290. La n° 291, est nommée : Pré du bas delarue, puis la parcelle n° 292 qui colle à la 289, est nommée : Le vallon oule Drube, puis de la 293 à 296 : Le drube. La n° 297 : Petit pré du bas delarue, la n° 298 : Le petit clos du douet, 299 : Le petit pré du douet et la n° 300 : La queue de l'étang, la 300 bis : Le courtil du vivier et pour ses deux dernières parcelles il est noté Nantillé pour le ruisseau. Puis 301/302 : Pré du vivier et pour terminer les 303 et 304 : La queue de l'étang.

 

Le passage du Nantillé vers la « Baronnie »

 

Une série de plusieurs sources, dont le Vergéal et une autre venant de l’est vient se rejoindre en confluence avec le ruisseau de Nantillé. Descendant donc près du « Bois Régnier », nous avons ce moulin à eau de la Haye, situé sur une des parcelles n°717 à 720, (Section de Goué-B2).

Un petit ruisseau venant de l’Est du Breil en Vergéal, il descend vers le Préameneu, et devait terminer son circuit du coté des parcelles de La « champagne de « la bonnelière », (Section de Goué-B2). Sur le cadastre ce ruisseau prends naissance dans la parcelle n°504, « Pièce du douet » et non vers le Breil ? Devons nous extrapoler et de dire qu’à l’époque ce ruisseau allait se jeter dans le Nantillé au sud du village de « La Roche Bonnet ». Ce petit ruisseau se terminant subitement à la Bonnelière sur le cadastre de l’époque.

Le cours du ruisseau « le Vergéal » file vers le village de Marcé. Nous savons d’après le registre du cadastre que nous devions avoir un moulin à eau du coté de Marcé, puisqu’une parcelle est ainsi nommée, la n°633, Du moulin, (un moulin à forge ?). Disparu sans doute depuis bien longtemps, (Section du bourg-H2).

Nous revenons à « Chantereine », « La Quincampoix » reprends son parcours sinueux vers le moulin à eau de Bretelle, aujourd’hui le Brétel, elle remonte tranquillement vers « La Grande Abbaye », « La Tour », un petit détour au sud, « Le Clos Gagné », une dérivation, une fourche à « La Bussonnière » avec le ruisseau, « Le champagne », (source dans la parcelle n° 346, Section de Millac-G1), qui descends du hameau « Des Hautes Touches », (en parcelles n°470 à 473, Le moulin, que nommerons, celui « Des Hautes Touches », car il se trouve sans nom. (Section de Millac-G2). A la « Bussonière », à cette confluence, nous avons le ruisseau « Des noës » (parcelle n°78) qui descends de « La Jutonnière », « La Maladrerie », « La Tresse » et de « La Chauvellerie ».

 

La Quincampoix venant de l’ancien moulin de Bretel. La Quincampoix venant de l’ancien moulin de Bretel, serpentant vers Moulins.

 

 

Au nord du hameau de « La Basse-Courie » nous , Section de Millac-G1, mais coupé par la route qui devait venir d’Elberte un petit ruisseau, il arrose les parcelles, n°621 à 625, et de descendre sur quelques mètres vers le ruisseau d « Des noës ». Il passait par le moulin dit

« D’Elberte » situé au nord de la Grée. Section de Millac-G2.

Nous revenons à la grande courbe de « La Quincampoix », entre « La Tour » et « Le Clos Gagné », au sud vers « La Tour Ménard », le ruisseau qui prends sa source dans un étang au hameau de « La Hillière », parcelle n°495, juste en dessous il y avait une petit mare sous le n°497. Puis ce ruisseau descend vers le village de « La Ville Follet », au nord au niveau des parcelles, vers « Le grand pré de « Vilfolet », (Section de Montigné-D2), un fil d’eau d’eau fait jonction venant de l’Est en bordure du chemin pour finir sa course au dessus de la parcelle n°469. (A quelque chose près nous sommes peut être pas dans l’exactitude, compte tenu du changement des parcelles après le remembrement). Ce toponyme de « Vilfolet » indique un moulin à foulon. Vrai ou fausse idée. Puis de Montigné, (parcelles n° 371, « Les « marais demontigné »,

et « L’étang demontigné », n°371/372, (Section de Montigné-D2). Il termine son périple du coté des « Prés de la chauvetière » dans « La Quincampoix ». Un peu plus loin en remontant le trajet de notre « Quincampoix », nous trouvons Section de La Fosse-F2, parcelle n°769 « Le moulin ». Nous l’avons nommé, « Le moulin de la Roterie », (un moulin à forge ?). Nous étudieront dans la prochaine rubrique, les moulins de Bais. Nous remontons le cours de notre « Quincampoix » après « Le Clos Gagné » où nous avons une nouvelle confluence, venant de l’étang de Timois, le ruisseau de « Timois » (parcelle n°999, (Section de la Fosse-F3), qui file vers « La Touche Gillet », quelques centaines de mètres plus loin, une nouvelle fourche, venant de « La Chaire », le ruisseau prends sa source dans la parcelle n°975/977, au « champ de la mare » et continu vers « Le Morvan » où il entre en confluence avec le ruisseau de « Timois », parcelle n°859, sous le nom De « La douve ».

En réalité de cette cartographie des rivières et ruisseaux de Bais, le cadastre nous apporte que peu de noms. Hormis les noms identifiés des cours d’eau, comme la Quincampoix, le Nantillé, le Vergéal, la Bérue, le Pouez, pour le reste, l’identification et la nomination des dits ruisseaux est une affaire personnelle. Chaque ruisseau est nommée à partir de la parcelle où il prend sa source.

Nous reprenons le cours de notre « Quincampoix » à « La Haute Planche », « La Roussière », direction au nord-ouest vers le moulin de Miliac, passé le moulin, « La Quincampoix » poursuit son chemin vers « Le Bas Breil » en Moulins. Nous tombons avec une nouvelle fourche avec une arrivée venant du sud, coté Moulins vers « La Basse Laiterie » d’un ruisseau venant du hameau « Le Clos des Noës ». Ce ruisseau prends sa source dans la parcelle n°379, nommée « Au clos des noës », dans un petit étang. (Section de la Fosse-F1).

En remontant maintenant vers le nord, en allant sur « Gueuvert », une petite portion a été nommée la rivière de Milliac (voir Section de Millac-G3), nous nous trouvons au nord-ouest avec une confluence avec « La Quincampoix », ce ruisseau navigue du coté de Moulins sur quelques mètres, puis en Bais sur « Guevert » où nous avons encore un petit ruisseau qui viens du hameau « Des Landelles », parcelle n°1009 sous le nom « La fontaine », (Section de Millac-G4) nous sommes pas loin du village de la « Renaudière » où nous avons un moulin à vent de la Renaudière. Le ruisseau nommé « De Changé », descend de Louvigné de Bais, après avoir arrosé la vallée verte « Vauvert » il y a plusieurs siècles de cela ! laissons le y faire son périple, mais juste avant au nord-ouest nous avons une source qui devait autrefois y former un marais, puisque son nom est donné « Les Cours Marais », situé près du village de « La Blinière ».

Nous avons terminé notre périple avec nos rivières « La Quincampoix » et « Le Pouez » qui traverse notre commune de Bais d’Est en ouest avec ses nombreux ruisseaux, qui donnèrent naissance il y a plusieurs siècles de cela, une campagne riche et prospère avec ses douze moulins à eau, ses cours d’eau poissonneux très certainement, ses étangs, et ses marais. Nous avons encore un petit détour à faire par le sud de la commune. Du coté de « Notre Dame d’Alliance », « Au Bois Mellet », il y un petit ruisseau qui prends sa source dans un vivier, parcelles n°513, sous le nom de « La prée du vivier » avec une emprise dans les n°507 & 508, (Section de La Haye-E2). Ce petit ruisseau se jette et passe dans un petit étang qui colle à la route D 463, formant ainsi la limite entre la commune de Bais et celle de Marcillé Robert. Ce ruisseau traverse la départementale et termine son cours dans le ruisseau « Le Bueuf ». Une toute dernière source qui se trouve sud de la commune, au hameau de « Villinco », elle prends naissance dans la parcelle n°585, sous le nom « Le vivier » et celle-ci à l’époque traversait la départementale et terminait sa course dans le ruisseau du « Bas Mesnil ». Sous la Section de La Haye-E1, il est noté le ruisseau de « Villinco », (tantôt nommé de Vilaincoq), il passait à l’Est de la ferme de « Villinco ». Le ruisseau descendait d’une parcelle sans doute de la n°390/391, son tracé est en limite des deux parcelles. Il va se jeter dans le ruisseau de « La Frenais », en prenant au passage la confluence du petit ruisseau nommé sous le nom « Le vivier », (Bais).

En marge du plan cadastral, il est noté le moulin de « Grac-Sac » au Sieur Durand, Jean Durand qui était cultivateur à Chelun. Il est étonnant de trouver ce moulin de « Grac-Sac », aucune des parcelles sur le plan ne donne la présence d’un moulin ? Parcelles : « La rivière », « Des rivières », de la n°337 à 340, « Le pré de la chaussée ». Dans la Section de La Haye-E1, parcelles n°149 à 155, sous les noms « Les foulandraits », « La foulandraie », nous avons une source située en limite de Bais et Visseiche, à coté de « La Rue Haute », il y a un petit étang sur Bais. Ce petit ruisseau du nom de « L’Étanchet », (Section La Frènais du cadastre de Visseiche, il se jette dans le ruisseau du « Bas Mesnil » en confluence avec un second venant de la « Basse Fresnais », nommé ruisseau de la Frenais (Visseiche). Il est donc situé bien loin des parcelles nommées « Les foulandraits » pour y faire fonctionner un moulin à foulon. Mais au hameau de « La Rue Haute » il existe un étang sur les parcelles n°149 à 152, pouvons nous envisager qu’au moyen âge il pouvait y avoir une jonction avec ce petit ruisseau situé à l’est des parcelles

« Des foulandraits ». Au sud du village « De Grac Sac », où il y a de noté moulin de Grac Sac du sieur Durand, mais est il sur la commune de Visseiche ? Pour conclure, si nous cherchons à étudier le toponyme du nom Quincampoix, ce nom est donné à de nombreuses communes ou lieux-dits en France, et en Belgique. Quincampoix est un nom qui a laissé de nombreuses traces dans la topomastique ; elle a toujours commencé par désigner un moulin qui, établi sur un cours d’eau en amont d’un moulin préexistant, était de nature à causer de l’humeur au propriétaire de celui-ci en le rendant, au point de vue de l’eau motrice, tributaire du nouveau moulin ; autour de ce dernier, une agglomération plus ou moins importante a pu, dans la suite des temps, se former et même prendre le rang de paroisse, de commune (175).

 

La rivière la Quincampoix qui navigue vers la fosse

 

Rappelons nous que notre « Quincampoix » est un affluent de la Seiche, le dernier moulin sur la Seiche se situant au confluent de « La Quincampoix » est « Le moulin de La Franceule » situé à Amanlis. Le dernier moulin étant semble-t-il celui « De la Connay » sur la commune d’Amalis. Viennent ensuite les moulins sur Piré-Sur-Seiche, le premier étant celui du moulin Tan et le seul à priori sur la commune de Moulins. Nous voici arrivé au terme de notre étude sur les rivières et ruisseaux de Bais, cette étude était plus que nécessaire, notre cadastre napoléonien n’ayant pas laissé de trace significative des noms attribués à nos cours d’eau. Et comble de malchance, lors de la rénovation du cadastre, il a été commis des erreurs, des oublis.

En avril 2017, un contact a été pris avec le Technicien de rivière du Syndicat Intercommunal du Bassin Versant de la Seiche, suite à un avis en mairie de Bais, pour la mise à jour de la carte sur l’actualisation des inventaires de cours d’eau. A ce jour je ne sais pas si mon message a été bien pris en compte pour une rectification sur la cartographie. Il regrettable aujourd’hui de découvrir sur le parcours de nos cours d’eau dans notre belle campagne de Bais, des cours d’eau laissé à l’abandon, pas entretenu, rivières et ruisseaux encombrés par les troncs, des arbres poussant de façon sauvage, bloquant le parcours de l’eau. Occasionnant lors des orages, dont celui de l’été 2019, des inondations dans de nombreux villages de la commune de Bais. A « La Jouinière », le bas de la ville fut inondée, de quoi plus normal, des anciens fossés ou ruisseaux ayant disparus, la disparition des haies et talus. Le village de « La Vauzelle » a été inondé lors de cet orage, quoi de plus normal. L’eau qui avait l’habitude de se frayer un chemin depuis des millénaires dans cette vallée, une grande partie de ce cours d’eau, a été coupé ou dévié, la nature se trouve contrariée, à qui la faute.

Ainsi s’achève la rubrique des rivières et ruisseaux, nous allons continuer vers une dernière grande rubrique, celle des moulins à eau et des moulins à vents.

172 - Source : https://fr.wikipedia. La Quincampoix.

173 - Invention antique, le moulin à eau est médiéval par l’époque de sa véritable expansion. M. Bloch.

174 - Source : https://fr.wikipedia. Quincampoix (étymologie).

175 - Source : https://fr.wikipedia. La Quincampoix


SES FONTAINES

 

Le nom mentionnant des fontaines est représenté une trentaine de fois dans le cadastre

 

L'ÉTAT PARCELLAIRE POUR LES FONTAINES

 

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Vers la table des matières


CHAPITRE VII

LES MOULINS À EAU

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Vers la table des matières 

 

Selon le travail de l’abbé Guet, Bais possédait aussi autrefois des moulins à vent et moulins à eau. En 1843, le Dictionnaire de Bretagne d’Ogée, dans ses Annotations par Marteville, il en mentionnait neuf et en citait sept : les moulins à eau « De Bretelle », « De Milliac », « De Chantereine », « Du Tertre », « De Montigné » ; et les moulins à vent « De Plouez » et « De Bourg-Saint-Pair ». Le cadastre dressé en 1828 en signalait neuf aussi : en la section B, le moulin à eau « De la Vauzelle », tenu par Julien Viel, propriétaire ; en la section C, le moulin à eau « De Chantereine » (c’est un des plus vieux moulins de Bais ; nous le trouvons signalé en 1608, ainsi que « Le moulin noble de Robert », qui se trouvait un peu plus haut sur « La Quincampoix ». Dans la même section, il y avait deux moulins à vent, servant « d’usine », celui « De Pouez », appartenant alors à Denis Montessin, de Nantes, et celui « Du Tetre », près de « La Pichonnais », appartenant, comme le moulin à eau « De Chantereine », à Jean Couesme, de « La Pichonnais ».

Dans la section D se trouvait « Le moulin à « Vent de Montigné », appartenant à René Hunault, du Bourg. Dans la section G, il y avait trois moulins, les deux « De Millac », l’un à vent, l’autre à eau, appartenant aux Trehour. de Marcillé ; et « Le moulin à vent de la Renaudière », dont Augustin. Garnier était le propriétaire. Enfin la section H possédait « Le moulin de Bretel », propriété de Hunault, rentier à Bais.Ce récit est ou à fait cohérent mais en réalité le cadastre napoléonien nous en fait découvrir quatre supplémentaires pour les moulins à eau. De l’étude du dit cadastre, il nous donne la présence supposé de 13 moulins à eau sur notre commune, tous situés sur le parcours de nos cours d’eau. Nous allons commencer à la naissance même de notre ruisseau-rivière sur Domalain, nous en n’avons déjà eu connaissance.

Nous y trouvons des parcelles nommées avec la dénomination du nom de moulin, en principe le mot désignant cette présence dans les parcelles devrait être en principe fiable. Sans doute que certains moulins ont vite disparus dans le temps, faute d’un débit suffisant, « La Quincampoix », n’étant pas une rivière comme la Seiche. Néanmoins notre cadastre nous donne l’installation des dits moulins, sur les ruisseaux comme le Nantillé, lieu de la culture du chanvre, le Vergéal et les multiples autres ruisseaux alimentant notre « Quincampoix ».

Normalement nous devrions y trouver plusieurs différents modèles de moulins ou du moins dans leur utilisation, puisque notre commune dans son histoire possédait la culture du chanvre, des céréales comme partout et si nos toponymes sont bien interprétés nous avions un moulin à foulon, un moulin à huile, un moulin à tan. Peut être aussi un moulin à forge. Voir en rapport avec celui de la parcelle n°633 - Du moulin, la section du bourg-H2. Sur le parcours du ruisseau du Vergéal, nous nous trouvons à proximité du hameau de la forge. Section du Teillais-C1, parcelles de la n°140 à 154. Dans une autre section, celle de la Section de La Fosse-F2, parcelle n°769 - Le moulin. Nous l’avons nommé, « Le moulin de la Roterie », sur la parcelle n° 788, « La forge ». Un peu d’histoire sur l’origine des moulins à eau. Il faut attendre le IXème siècle, l’époque carolingienne, pour que le moulin à eau devienne une réalité. Les moulins à eau connaissent une extension énorme au Moyen Age, entre le Xème et le XIIIème siècle (176). Au moyen-âge, tous ces moulins appartenaient à des seigneurs qui les mettaient à la disposition de leurs sujets en exigeant en retour le paiement d’une « banalité », autrement dit d’une taxe qui pouvait consister en une somme d’argent ou un don en nature. Par la suite, la plupart des moulins changèrent de mains. Ils devinrent la propriété de ceux qui les faisaient tourner, à savoir les meuniers, et, du coup, la coutume tomba en désuétude.

 

Le moulin de Marcé

Parcelle n° 633 - Du moulin

Ne se trouve plus en service sur le cadastre de 1827

Section du bourg-H2

Le moulin de Bretelle

Parcelle n° 991 - Moulin de Bretelle

Se trouve en activité sur le cadastre de 1827

Section du bourg-H2

Le moulin de la Roterie

Parcelle n° 769 - Le moulin

Ne se trouve plus en service sur le cadastre de 1827

Section de La Fosse-F2

Le moulin de la Haye

Parcelles n° 717 à 720 - À la haye du moulin

Ne se trouve plus en service sur le cadastre de 1827

Section de Goué-B2

Le moulin de la Vauzelle

Parcelle n° 317 - L'étang du moulin

Se trouve en activité sur le cadastre de 1827

Section de Goué-B2

Un moulin à tan

Parcelles n° 383 et 384 - La tannerie

Ne se trouve plus en service sur le cadastre de 1827

Section de Goué-B2

Un moulin à foulon - Le moulin de Grac-Sac

Parcelles n° 149 à 155 - Les foulandraits/La foulandraie

Ne se trouve plus en service sur le cadastre de 1827

Section de La Haye-E1

Se trouvé noté le moulin de Grac-Sac au Sieur Durand

Le moulin D'Elberte

Parcelles n° 470 à 473 - Le moulin

Ne se trouve plus en service sur le cadastre de 1827

Section de Millac-G2

Le moulin de Miliac

Parcelle n° 895/896 - Biez du moulin de Miliac

Se trouve en activité sur le cadastre de 1827

Section de Millac-G3

Un moulin à foulon ?, au village de Vilfolet

Parcelle n° 395 - Le grand pré de Vilfolet

Ne se trouve plus en service sur le cadastre de 1827

Section de Montigné-D2

Le moulin de la Perauderie

Parcelle n° 618 - Le champ du moulin

Ne se trouve plus en service sur le cadastre de 1827

Section du Teillais-C2

Le moulin de chanteregue

Parcelle n° 726 - Le moulin à eau de chanteregue

Se trouve en activité sur le cadastre de 1827

Section du Teillais-C3

Le moulin à huile ? du Pont Tortué

Parcelle n° 1117 - Le pont tortoué

Parcelle n° 1146 - Clos du moulin

Ne se trouve plus en service sur le cadastre de 1827

Section du Teillais-C3

Avec ses 500 monastères cisterciens en France, ses derniers possèdent alors de nombreux moulins, pour moudre les grains, fouler des draps, tanner les peaux, des moulins à forges au XIIème, des scieries au cours du XIIIème siècle, des moulins à papier au XIIIème, des souffleries, fin du XIVème (177). Au moyen-âge, tous ces moulins appartenaient à des seigneurs qui les mettaient à la disposition de leurs sujets en exigeant en retour le paiement d’une « banalité », autrement dit d’une taxe qui pouvait consister en une somme d’argent ou un don en nature (178).

Section du bourg-H2, nous avons, la parcelle n°633 - Du moulin, donc un ancien moulin sur le trajet du ruisseau le Vergéal. Toujours en Section du bourg-H2, parcelle n°991 - « Le Moulin de Bretelle », aujourd’hui « Brétel », il reste les bâtiments son propriétaire était M. Hunaut, rentier au bourg de Bais. Son revenu était fixé à 80 frs. Section de La Fosse-F2, parcelle n°769 - Le moulin, que j’ai nommé le moulin de « La Roterie », car il était situé dans ce village. Voir la possibilité d’un moulin à forge. Car nous avons la parcelle n°788, nommée, « La forge ». Il se trouvait sur le trajet du ruisseau « Le Vergéal ». Section de Goué-B2, parcelles n° 717 à 720 - À la haye du moulin, nous avons l’emplacement d’un ancien moulin sur le trajet du ruisseau « Le Vergéal ». Dans la même section, « Le moulin de la Vauzelle », il semble juste rester l’étang, le ruisseau « Le Nantillé » ayant été coupé après « La tannerie ».

Nous sommes donc au village de « La tannerie », parcelles n° 383 et 384, qui dit tannerie dit un moulin à tan. Un moulin à tan est un bâtiment où l’on broie l’écorce de chêne qui sert au tannage des peaux. Le terme « tan » vient du radical gaulois « tann » qui signifie « chêne ». Le tan est constitué d’écorce de chêne moulue, utilisée dans les méthodes anciennes de tannage végétal particulièrement adapté aux cuirs des gros bovins, notamment aux cuirs pour semelles de chaussures. Une section du ruisseau du Nantillé a été modifié dans son parcours au niveau de cette ancienne tannerie. Sur le cadastre il y a un autre lieu où devait être implanté une tannerie, la parcelle n°564, « Le courtil de la tannerie », mais là nous sommes dans la Section de La Haye-E2, au village de Vilincot. Autrefois il y avait le ruisseau de Villinco dans le secteur.

 

Plan d’un moulin à eau

 

Section de La Haye-E1. Dans cette section, il est noté en bas du plan, « Le moulin de Grac-Sac », appartenant au sieur Durant Jean, cultivateur à Chelun. Ce monsieur était propriétaire de 22 terrains, dont plusieurs dans le village de « Grasac » dont une parcelle, la n°151, « Les foulandrais ». Nous trouvons aucune trace du dit « Le moulin de Grac-Sac » sur le cadastre, dans les noms des parcelles. Les parcelles de la n°149 à 155 - « Les foulandraits/La foulandraie/Foulandrais ». Dans la Section de Montigné-D2, le village de « La Vilfolet », comme son étymologie le donne, nous avions très certainement un moulin à foulon. Ou bien s’agit il d’un seul et même moulin implanté sur le trajet du ruisseau aujourd’hui coupé sur son trajet initial. Ou bien ce « Moulin de Grac-Sac » était installé aux « Foulandrais », nous pouvons que le supposer (180).

Section de Millac-G2, parcelles n°470 à 473 - Le moulin, est nommé « Le moulin D’Elberte ». Rien de plus sur cet ancien moulin. Sans doute sur le ruisseau de « La Noë », Au nord de « La Grée » il y avait des fontaines, le ruisseau pouvait venir de ce lieu. Mais aussi en Section de Millac-G1, le ruisseau a dut être coupé par la route qui devait venir « D’Elberte », il arrosait les parcelles, n°621 à 625, et de descendre sur quelques mètres vers le ruisseau « Des noës ». Il passait donc par le moulin dit « D’Elberte » situé au nord de « La Grée ». Section de Millac-G2. Section de Millac-G3, parcelle n°895/896 - Biez « Du moulin de Miliac ». « Le moulin de Miliac », son propriétaire était M. Tréhour de Marcillé, son revenu était fixé à 100 frs.

Section de Montigné-D2, avons nous un moulin à foulon, qui était situé au village de Vilfolet. Un foulon, du latin fullo, est un bâtiment (le plus souvent un moulin à eau, gynaeceum en latin) où l’on battait ou foulait les draps, ou bien la laine tissée dans de l’argile smectique pour les assouplir et les dégraisser. Le moulin était exploité par un ouvrier foulon ou foulonnier. Il pouvait aussi servir pour les cuirs et peaux. Le principe de fonctionnement est un arbre entraîné par une roue hydraulique qui tourne devant une batterie de maillets, placés en position de bascule au-dessus des cuves à drap ou autre textile ainsi que pour le tannage des peaux (181).

Dans la Section de Nantillé-A1, nous avons la pièce « Du chambrage, chambroye », cette section fut à priori la celle ou la culture du chanvre fut la plus importante. Nous sommes sur le parcours du ruisseau du Nantillé, nous avons ensuite « Le moulin de la Vauzelle », fut il utilisé à l’époque de la culture du chanvre pour obtenir l’huile par pressage des chènevis. Ce moulin se trouvait encore en activité sur le cadastre de 1827. Son propriétaire était M. Viel Julien, meunier à « La Vauzelle », son revenu était fixé à 50 frs. Du moulin de la Vauzelle, il semble juste rester l’étang, le ruisseau « Le Nantillé » ayant été coupé après la « tannerie ». Le moulin avait il à l’époque sa double fonction « un battoir à chanvre et d’une meule tournante. Donc utilisable par la suite pour le commerce de la farine (181). Au village de « La Bordière », parcelles n°791 et 796, nous avons les toponymes, « La pelterie » et « La pelleterie ».

Ses noms désignaient l’art qui consistait à préparer les peaux munies de leurs poils pour en faire des fourrures. La fourrure proprement dite est obtenue par écorchage, ou dépeçage, des animaux, nettoyage puis tannage de leur peau. Différentes opérations effectuées dans des tanneries. Ce qui nous amène à penser d’avoir eu deux sites différents pour le travail des peaux. Le tanin issu de chêne dont on broyait les écorces dans un moulin à tan. Je dis deux sites différents car les parcelles « La pelterie » et « La pelleterie », sont situées un peu à l’écart de son moulin à tan. Quoiqu’en réalité la tannerie, les parcelles n°383 et 384, étaient situées à environ 900 mts des parcelles de « La Bordière ». Section du Teillais-C2, parcelle n° 618 - « Le champ du moulin », il était nommé, « Le moulin noble de Robert » situé dans le village de « La Perauderie ». Il était placé sur la rivière de Pouez. Section du Teillais-C3, parcelle n° 726 - « Le moulin à eau de chanteregue ou de chantereine », son propriétaire était M. Couesme, Jean charpentier à la Pichonnais.

Le dernier moulin dont nous allons parler, se trouve en Section de Teillais-C3, la parcelle n°117 - « Le pont tortoué » et la parcelle n°1146 - « Clos du moulin ». Ce moulin installé au « Pont tortoué », comme son étymologie nous le démontre, il s’agit d’un moulin à huile. Pour presser l’huile (huile de noix, de chènevis). Nous avons aussi dans des parcelles n°792, 793, de 798 à 800 et la 802, le toponyme « Drapel ». Un lieu pour propre à fouler le drap (182). Que nous reste il de nos quatorze moulins à eau à Bais. Celui de Miliac, plus rien d’existant juste quelques vestiges au niveau de la rivière. « Le moulin de chantereyne Chantereine », est seul encore dans son état de moulin avec sa roue.

176 - Invention antique, le moulin à eau est médiéval par l’époque de sa véritable expansion. M. Bloch.

177 - Histoire du moulin à eau et à vent. Dossier tourisme en Charente.

178 - Manuel du meunier, et du constructeur de moulin à eau et à grains. M. Bucquet. 1790.

179 - Plan d’un moulin à eau. 7 juillet 2002 : les moulins (à Allery). Patrimoine - CIS Hallencourt.

180 - Source : https://fr.wikipedia. Foulon (moulin).

181 - Les amis du Vieil Arbresle. https://www.amis-arbresle.com/article.php?id_article=138

182 - Typologie des noms de moulins en France. Marianne Mulon. Nouvelle Revue d’Onomastique. n° 54, 2012, p. 11-20.


LES MOULINS À VENT

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L’inventaire des moulins à vent, nous donne la présence de 8 moulins à vent. L’histoire des moulins à vent est similaire dans leur principe d’utilisation, comme pour les moulins à eau. Mais l’implantation des moulins à vent est plus tardif, vers le XIIIème en Europe. Le moulin à vent de Miliac était encore en activité en 1827, comme son frère le moulin à eau. Il était courant que le meunier avait la charge pour moudre ses céréales de deux moulins. Cela était le cas pour le moulin à vent du tertre dit de La « Pichonnais », le meunier était le même que celui du moulin à eau « De Chantereine ». Son propriétaire était M. Couesme, Jean charpentier à la « Pichonnais ». Implantation plus tardive dans les villages et donc en service plus tardive comme le démontre notre cadastre de 1827, cinq moulins encore en activité sur les huit ayant existés. Des trois moulins à vent encore en service sur le cadastre, il y avait celui de « chanteregue », parcelle n° 717 - La masse du moulin, situé pas loin de son homologue pour le moulin à eau de « Chanteregue ». Nous allons dire comme pour nos moulins à eau, que nous reste il de nos huit moulins à vent à Bais. La seule trace visible est une photo du moulin de « La Pichonnais », qui fut démolit au grand désespoir de Jean Boutruche par son grand-père dans les années 50.

Le moulin à vent de « Miliac », son propriétaire était M. Tréhour comme pour le moulin à eau, son revenu était fixé à 100 frs. Le moulin à vent de « La Renaudière », son propriétaire était M. Garnier Auguste de la « Renaudière », son revenu était fixé à 40 frs. Le moulin de Montigné, son propriétaire était M. Hunault René, au bourg de Bais. Son revenu était fixé à 50 frs. Le moulin du Tertre, son propriétaire était M. Couesme Jean, charpentier à « La Pichonnais ». Son revenu était fixé à 50 frs. Le moulin de « Pouez », son propriétaire était M. Denis Montessin de Nantes. Pourquoi les moulins à vent ont ils sans doute vite disparus dans nos campagnes, il faut distinguer deux sortes de constructions, la construction du moulin à vent en bois et le moulin construit en pierre.

Le moulin du bourg Saint Pair

Parcelle n° 369 - Le courtil du moulin

Ne se trouve plus en service sur le cadastre de 1827

Section du bourg-H1

Le moulin à vent de chanteregue

Parcelle n° 717 - La masse du moulin

Ne se trouve plus en service sur le cadastre de 1827

Section du bourg-H2

Le vieux moulin de L'enhaut

Parcelles n° 138 à 140 - Le vieux moulin

Ne se trouve plus en service sur le cadastre de 1827

Section de Goué-B1

Le moulin à vent de Miliac

Parcelle n° 883 - Moulin à vent de Miliac

Se trouve en activité sur le cadastre de 1827

Section de Millac-G3

Le moulin à vent de la Renaudière

Parcelle n° 1038 - Moulin à vent de la Renaudière

Se trouve en activité sur le cadastre de 1827

Section de Millac-G4

Le moulin à vent de Montigné

Parcelle n° 368 - Moulin à vent demontigné

Se trouve en activité sur le cadastre de 1827

Section de Montigné-D1

Le moulin à vent du tertre

Parcelles n° 838/839 - À la Pichonnais

Se trouve en activité sur le cadastre de 1827

Section du Teillais-C3

Le moulin à vent de Pouez

Parcelles n° 434/435 - Le domaine du moulin

Se trouve en activité sur le cadastre de 1827

Section du Teillais-C2

Voici une vue de l’emplacement sur cette butte où devait être érigé, « Le vieux moulin de L’enhaut »

 

Voici la seule photo, de droite du moulin à vent, celui de la « Pichonnais » -Photo, collection de Jean Boutruche

Dessin : Section patrimoine des Amis du CIS.


CHAPITRE VIII

LES CROIX DE BAIS

 

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Voici un inventaire non négligeable concernant le toponyme la croix, qui se trouve donné 60 fois sur le cadastre. Attention, une parcelle ou des parcelles nommées la croix nous donne pas la possibilité d’y avoir une croix sur son terrain, nom donné parfois à son lieu dit ou à son hameau.

Nous allons vérifier sur le terrain, réaliser ainsi un inventaire des croix encore en place dans la campagne de Bais. Il s’agit des croix de chemins sont des croix monumentales qui se sont développées depuis le Moyen Âge et sont destinées à christianiser un lieu. Il y eu différentes formes et dans différentes matières, comme le bois, pierre, schiste, granit et ciment. Elles sont déjà présentes dans les campagnes dès le XIème siècle, les croix de nos chemins, ont alors un double rôle de guide et de protection (183). Il va de soi que beaucoup des croix énoncées dans ce relevé, ont actuellement disparues. Il serait réalisé comme précisé plus haut un inventaire sur la commune et nous placerons des photos en témoignage.

 

Section du bourg-H1. (N°30/31 : Pré de la croix Brunet). (N°80 : De la croix). (N°198 : Champ de la croix). N°313 : (La pièce de la Croix. N°558 : La pièce de la croix. N°456. Pièce de la croix des 5 chemins). Personnellement je sais que cette croix, était placée face au chemin de Marcé, elle a aujourd’hui disparue. Il y a encore quelques années des pierres étaient encore présentes.

Section du bourg-H2. (N°678 : Pièce de la croix). (N°874 : Pièce de la croix de Bois). (N°916 : Pièce de la croix). (N°962 : Pièce de la croix couverte).

Section du bourg-H3. (N°1019 : Croix de la pucelle). (N°1067 : La petite barre de la croix couverte). (N°1081 : De la croix de la Lucette).

Section de La Fosse-F3. (N°944 : La pièce de la croix). (N°945/950 : La lande de la croix).

Section de Goué-B1. (N°8/11/12/13 : La croix caud). (N°176 : Le champ de la croix).

Section de Goué-B2. (N°537 : Champ de la croix). (N°538 : Champ de la croix Delif). (N°539 : Pièce de la croix.) (N°622 : Le passage de la croix de l’if). (N°623 : Champ de la croix de l’if). (N°624 : Pièce de la croix).

Section de La Haye-E2. (N°464 : La croix contrie). (N°537 : Pièce de la croix). (N°688 : Croix d’Alliance).

Section de Millac-G1. (N°83 : Le champ de la croix). (N°90 : croix de la Jouaudière). (N°101 : Le jardin de la croix). (N°103 : À la croix Pillard). (N°373 : Croix de la Rougerie). (N°408 : Croix Dom Georges).

Section de Millac-G3. (N°542/543/545 : La croix Morel).

Section de Millac-G4. (N°917/918/1250 : La croix Morel). (N°1063 : Pièce de la croix).

Section de Montigné-D1. (N°9 : Pièce de la croix). (N°51 : Pièce de la croix).

Section de Nantillé-A1. (N°163 : La croix Caud). (N°430 : La pièce de la croix). (N°551/552 : La croix Nourry). (N°665/691 : La pièce de la croix).

Section de Nantillé-A2. (N°814 : Le champ de la croix).

Section du Teillais-C2. (N°536 : Pièce de la croix). (N°537 : Pièce de la croix des places). (N°601 : Pré de la croix des places). (N°638/661 : Pièce de la croix).

Section du Teillais-C3. (N°760 : Pièce de la croix).

 

Vous allez retrouver un inventaire des croix d’après le cadastre napoléonien, et en comparaison avec des relevés du livre de paroisse de Bais, entre 1931 et 1953. D’après les pages du registre des délibérations de la mairie de Bais. En comparaison avec celles retrouvées dans la campagne de Bais actuellement. Recherches faites par Dominique Taburet. Il s’agit là d’un complément très intéressant, ce qui va nous permettre pour certaines des huit croix, d’avoir une antériorité sur leurs installations.

 

Vous allez remarquez qu'en comparant le cadastre parcellaire avec les croix encore existantes aujourd'hui la disparition d'une grande majourité de celles-ci.

 

 ÉTAT PARCELLEAIRE DES CROIX

 

Anciennement, dans la plus vieille rue du bourg, s’élevait une croix de bois qui avait donnée son nom a la rue : rue de la Croix de bois. Les plus âgés de la paroisse se rappellent en avoir vu le tronc. Un prêtre de Bais a offert, pour la remplacer, la croix de granit qui se dresse au nord de la maison d’habitation des frères de l’instruction chrétienne. Plusieurs familles ont tenu à participer à l’achat du Christ de fonte qui la décore. Nous avons été heureux de la bénir solennellement ce dimanche deuxième jour d’avril, jour de la Passion. En ce dix neuvième centenaire de la Rédemption du monde, il nous a été agréable de planter la croix et de la chanter. Au son des cloches et du « Véxilla Regis Prodeunt », nous nous sommes rendus, clergé et fidèles, en procession au petit monument. La foule des hommes et des femmes était nombreuse; visiblement les cœurs, préparés par une instruction sur les souffrances rédemptrices du fils de Dieu, étaient fortement émus en chantant : « Vive Jésus. Vive sa Croix», cantique populaire du bienheureux Père de Montfort.

En terminant la cérémonie, monsieur le curé confia la nouvelle croix aux habitants du quartier, et la voua au respect et à la prière de tous les passants. Cette croix existait en 1794 (*). « Véxilla Regis Prodeunt ». Véxilla = étendard. L’hymne des Vêpres de la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix. L’étendard sous lequel se rangent les soldats du Christ, c’est la Croix : « Vexílla regis pródeunt, fulget Crucis mystérium, les étendards du Roi s’avancent, le mystère de la Croix resplendit ». Notre signe, c’est le signe de la croix.

1934 : Calvaire du champ de la Croix

 

Route de « La Vauzelle », sur le talus d’un champ qui sera désormais appelé le Champ de la Croix, le propriétaire Eugene Rubeillon a fait ériger un calvaire en souvenir du dix-neuvième centenaire de la Passion de notre Sauveur Jésus. Le calvaire fut bénit par le curé de la paroisse.

Apres les vêpres, le dimanche 16 septembre 1934, la procession sortit de l’église au chant du « Vexilla Regis Prodent » et du cantique populaire : Vive Jésus. Vive sa Croix. Les enfants des écoles ouvraient la marche portant en mains un rameau, et une assistance assez nombreuse suivait le clergé. Apres quelques mots prononcés par le pasteur de la paroisse, la nouvelle croix fut confiée à a garde et au respect des habitants du religieux quartier. Cette croix se trouvant route de Torcé, mais ne se trouve pas référencée sur le cadastre.

Nous sommes toujours dans la Section du bourg-H1 comme les deux premières photos des croix. Nommée De la croix, parcelle n°198.

 

Section du bourg-H3. Dite Croix de la pucelle. La petite barre de la croix couverte. De la croix de « La Lucette ». Elle se trouve en face la ferme de « La Gibauderie ».

 

La Croix du Hiaume

 

Le dimanche 13 août 1939 fut bénite une croix nouvelle érigée au sommet du tertre « Hiaume » par Pierre Tardif et son épouse Léonie Hardy. Les Tardif sont, depuis plusieurs générations, propriétaires exploitants de la terre du « Hiaume ». Chrétienne famille composée de sept filles, marchant fidèlement sur les traces des ancêtres. On peut exprimer le regret de voir s’éteindre dans la paroisse le nom des Tardif si honorablement porté. Il n’y a pas de garçon dans la famille. Cette croix devait normalement se trouver dans la parcelle n°91, mais aucune des parcelles adjacentes ne font référence à une croix. Sans doute placée après le XIIème siècle. PS : Il est noté la croix du « Hiaume », il s’agit du nom de Guillaume en patois local.

 

1937 : La Croix de Villinco

 

Le dimanche 29 août 1937, après les vêpres, fut bénite la Croix de Villinco, érigée par Théophile Bagourd, propriétaire en ce village, les habitants du village s’étaient réunis autour de la croix gardienne et protectrice du lieu. Après la prière, je l’ai confiée au respect et aux soins des habitants du quartier. Section de La Haye-E2. Sans doute sous le N°537 : Pièce de la croix.

 

1931 : La Croix de Montigné

 

Le 7 mai 1931 fut bénite la croix de pierre érigée en bordure de la prairie de Montigné, a l’entrée du chemin nouveau. Cette érection est due a la piété de la famille Jean Tiriau. Les Tiriau étaient originairement les métayers de Millac, très honorablement connus clans la paroisse et recommandables par leur vie chrétienne et par leur charité. Trois garçons et cinq filles vivaient dans l’harmonie autour d’un père et d’une mère universellement respectés. Les parents moururent ent 1928 et 1929. La famille est aujourd’hui dispersée clans les paroisses voisines ; il reste a Bais une fille mariée a Jules Langlé, menuisier, un fils Jean Tiriau époux d’Octavie Berhaut, propriétaire de la métairie de Launay. Une fille, sœur du Saint-Sacrement, est moniale de Notre-Dame du Refuge, au couvent de Saint-Cyr à Rennes. Section de Montigné-D1. (N°9 : Pièce de la croix).

 

1938 : La Croix de Béru

 

Le 10 avril 1938, dimanche des Rameaux, à l’issue des vêpres, nous nous sommes rendu en procession a Béru pour la bénédiction d’une croix nouvelle offerte par Mr Charles Pouchard sur son terrain, en remplacement d’une autre croix élevée au même endroit en 1865.

Une très belle et pieuse assistance nous y accompagnait, chantant l’hymne a la croix le cantique populaire de Vive Jésus. Vive sa Croix. Mr le curé fit une allocution religieusement écoutée. Section du Teillais-C3. (N°760 : Pièce de la croix).

 

1953 : La Croix du Bois-Heudret

 

Le dimanche 29 septembre 1953, le clergé bénissait une nouvelle croix dressée au croisement des routes du Bois-Heudret et de la chapelle d’Alliance. Elle a été érigée par les familles Mouezy, Renou, Couesme, et remplace celle qui en 1878 fut plantée par la famille Bodin. (Sur le cadastre napoléonien on lit : Bois-Heudrin). Nous devrions trouver cette croix dans la section de La Fosse-F3, Mais elle se trouve absente.

 

1936 : La Croix de la Jarderie

 

La Croix de la Jardrie érigée sur le terrain de Marcel Galesne et taillée par le charron du village André Désille, elle fut bénite le lundi des Rogations, 18 mai 1936, au retour de la station à la chapelle de Notre-Dame d’Alliance. Blanche et légère, elle se dresse sur le talus fleuri, gardienne de ces parages paisibles, quatrième jalon religieux sur la route de Bais à Moulins. Elle est la quatrième croix que j’ai la joie de bénir depuis mon arrivée dans la paroisse. La plantation d’une croix est un acte de foi et aussi un appel à la miséricorde du Dieu Sauveur des hommes. Nous devrions trouver cette croix dans la section de La Fosse-F2, Mais elle se trouve absente. Elle a aujourd’hui disparue sur le terrain de la Jarderie.

 

La Croix de la Vigne

 

Au village de la Vigne et de la Masure se trouve cette croix, nous sommes dans la Section de Montigné-D2, mais la croix se trouve inexistante sur le plan et rien dans le livre de la paroisse.

 

La Croix du Tertre

Nous sommes dans la Section de Millac-G1, cette croix était initialement placée sur la route de Louvigné de Bais, elle pouvait porter le nom de la croix Pillard.

 

 

Collection Gilbert Chesnel

 

 

La Croix du Champ Trican

 

Rien à cet endroit dans la Section du bourg-H2. Il y avait en prenant la rue en face de la Jouinière en principe dans le virage, une parcelle nommée « Pièce de la croix ».

 

La Croix de la Mandrie 

Cette croix se trouve sur un terrain privé, elle ne se trouve pas référencée sur l’ancien cadastre.

La croix de Beauvais

Elle se trouve située en Section du Teillais-C2, mais non représentée sur le cadastre.

 

Le monument, la croix de Gethsémani

 

Cette croix, ce monument se trouve sur un petit terrain à la Roche Bonnet, il ne se trouve pas référencé sur l’ancien cadastre. Ce monument fait référence au jardin du Gethsémani, au Mont des Oliviers à Jérusalem. Ce jardin est le lieu où Jésus a prié avant son arrestation.


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Croix derrière l'église de Bais, elle était la croix du calvaire placée au coté sud

 

 

Voici la photo d'une ancienne croix qui se trouve coté nord de l'église de Bais, elle semblerait pas être un modèle de la croix dite julienne. Nous avons encore dans la même gamme de croix julienne, dite de Puceul, cette croix sommitale, elle se trouve dans la travée 3 du bas-coté nord. Selon monsieur Bernard Bègne, photographe, qui travaille pour le service de l'inventaire du patrimoine de la Région Bretagne. Il est venu au mois de mars 2023, faire quelques photos d'éléments extérieurs de l'église, que nous aurons l'aoccasion de parler dans la rubrique église de Bais. M. Bègne, a vu cette ancienne croix et il a été surpris de la voir, c'était le premier modèle qui lui semblait ancien qu'il voyait en Bretagne.

 

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Cette dernière carte postale est datée de 1962


 

La dernière croix ou nous devons dire, le calvaire qui était situé dans le bourg a été déplacé dans le cimetière.

 

 

 

Ce calvaire était placé sur le n° 833, appelé le cimetière. Nous constatons que tout ce secteur du bourg a été ramanié après depuis ce relevé du cadastre napoléonien.

183 - Source : https://fr.wikipedia. Croix de chemin.

Les calvaires de Bais. Données tirées du Livre de paroisse de Bais. 1931/1953.

(*) - Citée dans le registre des délibérations: fin du 1er volume.


CHAPITRE IX

DES VOIES ROMAINES À BAIS

 

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Fig. 1 - Voies romaines dans le cadastre de Bais

 

Nous arrivons ici avec le dernier chapitre, dédié au cadastre napoléonien. Ce chapitre est indispensable, car les voies Romaines, selon les archéologues, qui sont intervenus plusieurs fois à Bais, l’histoire des routes et chemins qui parcourent notre campagne de Bais, les voies antiques et romaines, doit être inscrite dans les toponymes de notre cadastre.Selon le rapport de l’Inrap, que nous connaissons plus haut avec son étude sur l’implantation possible d’un site dédié à mars Mullo dans le bourg ou à proximité immédiate du centre paroissiale actuel, et nous verrons dans le tome suivant avec le bourg saint Pair (184). Les archéologues se posent des questions à propos de l’occupation antique, ses structures, son peuplement et du bourg actuel, d’une déconnexion avec le réseau régional. C’est à dire qu’il existe bien des espaces de circulation dans cet espace antique, mais avec des chemins modestes, qui participent seulement à la structuration endogène de l’espace. Il y aurait eu une artère qui pouvait éventuellement servir de lien avec le monde extérieur, non pas que sa structure se révèle plus pérenne que celle des précédentes, mais cette voie aurait eu une fonction distributive qui correspondrait plus à un axe transcendant à l’image des routes qui traversent et forment des villages rues.

Nous connaissons cette ancienne voie antique Rennes Angers qui court à 5 km au sud-ouest du site antique. Et d’après les relevés de l’Inrap, aucun indice ne permet actuellement d’envisager le passage d’une quelconque voie antique à Bais (184). Il existe cependant un chemin qui se trouve avoir été mis en évidence par une prospection aérienne de la zone comprise entre la Vilaine, la Mayenne par Gilles Leroux entre 1989 et 1992. Il y aurait une portion de voie allant vers le nord, cette portion de voie se détachant de la voie antique de Juliomagus à Condate, qui était située à 5 km au sud-ouest. Soit une portion de chemin de 2 km, filant au nord-ouest, vers notre site antique.Nous sommes donc en face d’un réseau déconnecté du réseau régional et pourtant Bais se trouve bien organisé avec sa nécropole et toute son activée du haut Moyen Age. Mis à jour avec les divers chantiers de fouille. Tout ceci ne mettant pas en évidence qu’un simple domaine avec une vocation agricole avec la villa (184).

Les archéologues ont pourtant trouvé une forte implantation dès l’Age de Fer, ce site dit antique, ne fut pas implanté sur zone vierge comme il bien fait remarqué dans le compte rendu, mais tout se secteur se révélant fort riche avec une implantation gauloise, un foyer de vie important. Nous le savons déjà avec l’origine du toponyme de Bais avec sa racine gauloise. Avant l’implantation des voies romaines, des voies rapides d’un réseau routier, conçues bien souvent en ligne droite. Il y avait ensuite les voies vicinales, qui partaient du mot vici, le vicus étant le gros bourg. Mais bien avant l’implantation des ses voies romaines, il y avait déjà un réseau existant mis à jour par les archéologues, avec les itinéraires pré ou protohistoriques, c’est à dire des chemins médiévaux.

Jean Claude Meuret en parle dans son ouvrage. La toponymie nous en donnant la preuve dans nos cadastres napoléoniens. Il y a eu de nombreuses recherches faites à ce sujet, notamment avec l’étude de Paul Baneat sur les voies romaines du département de l’Ille & Vilaine

en 1928 (185).

Nous n’allons pas vous parler ici du chemin des Sauniers, ce tracé nous concernant pas à priori, qui relia Saulnières au sud de la foret de la Guerche et qui passait par Janzé, Le Theil, Retiers. Mais dans notre cadastre nous avons quand même ce toponyme « Les Saunières », il est représenté pour 13 parcelles, toutes situées dans la section de la Haye-E1. C’est à dire au sud du village de Grac-Sac, en bordure de la route de Visseiche !

Nous savons que nos villages gaulois étaient déjà desservis par un réseau de chemins depuis des temps fort ancien. Nous poursuivons avec nos voies romaines, nous allons pas passer en revue les différents itinéraires, il y en a beaucoup comme il en fait mention par Jean Claude Meuret. Nous allons simplement voir comment notre village pouvait avoir été raccordé à un endroit ou un autre avec des voies secondaires, reliant notre bourg antique. En analysant comme à l’accoutumée, les toponymes. Des noms comme la chaussée, une chaussée étant une partie d’une route aménagée pour la circulation, mais aussi une élévation de terre pour retenir l’eau d’une rivière, d’un étang.

C’est bien en étudiant le cadastre que nous pouvons en faire la différence entre ses deux possibilités. Je ne vais vous apporter une réponse ou une confirmation, n’y même prétendre avoir résolu le mystère d’une voie ou de voies antiques reliant Bais, d’une confirmation, mais il s’agit plus d’une analyse faite à partir de ce que nous pouvons trouver dans un cadastre. Nous avons déjà une multitude de parcelles nommées, « La Perrière », « Le Perray » etc... Mais avec la Chaussée, nous avons cinq parcelles, nommées « La petite chaufsée », « La grande chaussée », les parcelles sont situées dans la section de Nantillé-A2. Et dans la section de la Haye-E1, quatre parcelles.

Les quatre parcelles rattachées à la section de la Haye-E1, il est noté le ruisseau de Villinco, (tantôt nommé de Vilaincoq), il passait à l’Est de la ferme de Villinco. Le ruisseau descendait d’une parcelle sans doute de la n° 390/391, son tracé est en limite des deux parcelles. Il va se jeter dans le ruisseau de la Frenais, en prenant au passage la confluence du petit ruisseau nommé sous le nom « Le vivier », (Bais). En marge du plan cadastral, il est noté le moulin de « Grac-Sac » au Sieur Durand, Jean Durand qui était cultivateur à Chelun. Il est étonnant de trouver ce moulin de Grac-Sac, aucune des parcelles sur le plan ne donne la présence d’un moulin ? Mais des parcelles : La rivière, Des rivières, de la n°337 à 340, « Le pré de la chaussée ». Selon son étymologie : Élévation de terre pour retenir l’eau d’une rivière, d’un étang. Ou partie d’une route aménagée pour la circulation. Donc deux possibilités. Quand à la présence du toponyme chaussée dans la section de Nantillé-A2. Les parcelles sont situées entre la n°1217 et 1225, à La lande d’Elberte. Et là cela devient plus plausible d’un toponyme lié à un passage d’une voie antique, les parcelles longent le chemin vicinal et nous n'avons pas de moulin dans le coin. Quelle conclusion en tirer avec cette dernière trouvaille, que cette ancienne voir pouvait donner un accès à la motte féodale que nous avons découverte dans nos pages antérieures.

 

 

Mais les archéologues n’ont pas à priori réalisé une étude sur ce secteur, placé bien au nord des fouilles que nous connaissons. Pourquoi extrapoler et y voir dans cette possible voie antique, un accès venant du nord pour la nécropole et villa ? Les archéologues n’arrivant pas en faire une liaison du bourg par le sud, mais allons découvrir avec la carte ci dessous avec ce parcours de cette fameuse voir antique mise en évidence dans le rapport de Gilles Leroux (186). Il a été assez facile pour moi de reconnaître sur les planches du cadastre, (voir dans le rectangle rouge), le secteur de Millac où nous avons la route actuelle de « Millac » à « La Bussonnière », (carré bleu) qui nous mène dans le bourg, plan ci-dessus.

Rappelons nous que mes références sont cette carte, et le fruit de l’étude de l’Inrap. Un peu plus haut au dessus du rectangle rouge nous avons le village de « Geuvert », désignant la passage sur un ruisseau ou une rivière. Il est dit que dans les temps passés au Moyen Âge, et Antiquité, alors que les ponts étaient rares, les gués ont joué un rôle économique et militaire important. Ce Gué vert est situé un peu plus haut que la carte de l’Inrap. L’Inrap constate que l’hypothétique cheminement qui prend naissance à l’entrée de l’enclos primitif trouve dans son alignement et son prolongement vers le sud, après avoir rencontré une suite de chemins et limites parcellaires qui pourrait en conserver le souvenir. Cela pourrait se confirmer sur 500 m et mènerait au delà du bourg de Bais vers « La Quincampoix ». L’artère distributive ne semble pas avoir été conservée vers le sud. Et cette ancienne voie devait traversée la rivière par l’ancienne route de Visseiche et Pierre Poilpré auteur de cette étude dit que nous connaissons bien la pérennité des endroits de franchissement des cours d’eau. Nous allons donc reprendre ce cadastre qui nous donne le parcours supposé de cette voie vicinale.

En prolongeant le trait en pointillé orange sur notre plan, nous arrivons avec le passage d’un gué sur la parcelle de la planche du Bourg-H2. La n°781, 779, la 781 étant nommée « Le grand pré », la 781 bis, « Le pré du passage », ce pré donnait accès au chemin allant sur Moulins/Bais au bourg ! La petite rote tombait dans la n°782 aux n°786 : « Pré des planchettes ». Cet itinéraire est fort concluant, je dirais même que le tracé à pointillé est par contre pas trop à sa place, mais il faut prendre le prolongement du chemin où s’arrête les pointillés, puis avec le trait/flèches en bleu, et là nous tombons pile sur la parcelle 782. Quand à ce toponyme des planchettes cela viendrait du mot planche : viens de plance, petit pont de bois.Ensuite cette ancienne voie vicinale romaine pouvait rejoindre Visseiche par le chemin le plus court. Il y a certainement eu plusieurs voies d’accès dans l’antiquité comme nous pouvons l’envisager avec un accès par le nord-ouest, le nord et sans doute par l’Est. Il existe un autre toponyme important dans les études parcellaires, sous le nom de « La Perrière ». On trouve souvent ces noms sur les anciens cadastres. Ils correspondent à des localités et de lieux encore existants de nos jours. Le dallage, le pavage, ou en tous cas un fort empierrement, sont parmi les caractères les plus frappants des voies romaines. Nous avons des Chemin Pavé, le Champ du Pavé, le Pavé du..., la Paveillais, la commune de Saint-Aubin-du-Pavail, puis des noms comme le Chemin Perré, le Pierray, le Pierreux, la Perrière, Peroux, Perré, le Peroux, Perray (187).

Ce toponyme nous renvoi au dossier des fouilles de l’Inrap de Philippe Guigon, en juin 2009 à janvier 2010, à Bais, et entre autres pour l’étude concernant le culte de Mars Mullo à Bais, et d’en faire l’église Saint-Mars le lieu de culte paroissial, de la présence d’une implantation antique en ce lieu. Une partie de cette étude n’a pas forcément sa place dans ce premier tome, mais il se trouve associé à ce toponyme, donc nous en parlons.

Selon le dossier Inrap, page 450, si l’apport du cadastre napoléonien se révèle ici limité, celui de ces états de section est peut être plus intéressant. Selon son chercheur, on y trouve en effet cinq parcelles nommées « La Perrière » entourant à distance le bourg de Bais. Section du bourg-H2. Parcelles n° 715, 776, 777, 778, 875. Ce microtoponyme désignant une terre servent de pourvoyeuse de pierres antiques qui au cours des siècles ont appliqué à des parcelles contenant des ruines antiques qui au cours des siècles ont été assidûment épierrées. Selon Ph. Guigon, il dit : la concentration de ces cinq parcelles est signifiante puisque ce microtoponyme ne se trouve qu’une seule fois autre fois à Bais (la n°875).

Je vais peut être contredire Ph. Guigon quand il dit que microtoponyme « Perrière » est représenté quatre fois dans un même lieu, et la parcelle (n°875) qu’une seule fois autre fois à Bais. Ayant dépouillé entièrement le cadastre napoléonien je peux confirmer que ce microtoponyme est représenté dans la majorité des sections. « Perrière », « Perriers » et une « Perray ». 46 fois exactement pour « La Perrière », dont 13 fois en Goué B-2. « Les Perriers », cinq fois.

 

En bleu les parcelles nommées « Planchettes» et le « Passage ».

 

Ph. Guigon dit : cela pourrait être très pertinent comme un élément englobé dans un centre lié au culte de Mars, mais les parcelles citées se trouvent situées bien loin au sud de l’église. Nous sommes près de la route, la voie principale venant de la Guerche, de Visseiche à Bais.

Ce qui se trouve étonnant, sont les quatre parcelles, n°776-777-778, bordent toutes la route actuelle menant au bourg. Puis cette parcelle n° 715, située à l’Est. Nous apercevons sur cette carte un chemin venant de l’ouest et s’arrêtant en n°710, la 715 et 716 avec le passage interrompu et sans doute relié autrefois à la 714. Selon Gilbert Chesnel, bien connaisseur du patrimoine archéologique de Bais. Il aurait remarqué autrefois lors des constructions dans la partie du lotissement des oiseaux ! au sud de la rue du docteur Lebreton, ce qui pouvait être un chemin antique, une voie de circulation romaine. Ce qui pourrait être accrédité par ce toponyme « La Perrière » en n°715.

Dans la figure 2, nous avons une planche avec une projection, une hypothèse du passage d’un chemin supposé d’une origine romaine, se prolongeant vers le sud, traits verts, deux possibilités de trajet vers « La Quincampoix » et son franchissement. Il semblerait bien que cette projection soit aussi plausible vers le sud dans un ancien passage en bordure des parcelles n°797 et 775. Et aboutir, ligne rouge vers un franchissement vers les parcelles sus nommées « les planchettes » et « le passage ». Quand à la parcelle n°781 bis, serait une jonction vers la route de Moulins, plus tardive au moyen-âge. Ou bien une des trois hypothèses suivantes, vert et rouge pour le passage de la voie vers le bourg se trouve erroné et nous envisageons une entrée vers le nord-ouest, parcelles en bleu. Puis cette voie passant par « Le Bas Moncel », « Le Champ Renou » et Visseiche.

Nous allons devoir apporter une conclusion dans l’étude des voies romaines, out plus simplement des voies de cheminement, ou les chemins vicinaux. Si nous nous référons toujours à la figure 2 du plan, en jaune les axes structurant menant au Bourg Saint Pair. Et sur ce montage avec les planches du cadastre, en vert, voir le tracé, en pointillé, une limite non datée pouvant participer à une structuration d’une voie de circulation. En vert vers Saint Pair et sans doute une liaison vers le nord-ouest , un cheminement vers Louvigné de Bais, et à droite vers Vergéal. Le hameau de Cap offrant un plan d’ensemble historique remarquable. Nous connaissons ses toponymes, « La Perrière », « Les planchettes », « Le ponceau », nous le retrouvons sur l’ensemble du cadastre. Pour le franchissement de nos ruisseaux et rivières.

 

184 - Un domaine rural de la campagne rural des Riedons. Dominique Pouille. Inrap Grand Ouest, septembre 2011.

185 - Peuplement, pouvoir et paysage sur la marche Anjou-Bretagne (des origines au Moyen-Age). Société d’Archéologie et d’Histoire de la Mayenne. Jean-Claude Meuret - 1993.

Fig. 1 - Voies romaines dans le cadastre de Bais.

186 - Gilles Leroux (INRAP, CREAAH). Chemins et circulations en Bretagne de l’âge du Bronze à nos jours.

187 - LA TOPONYMIE DES VOIES. Par Philippe Saint-Marc.

- Un domaine rural de la campagne rural des Riedons. Dominique Pouille. Inrap Grand Ouest, septembre 2011. Page 440.


LES CHEMINS VICINAUX DE BAIS

AU DÉBUT DU XIX ÈME SIÈCLE

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Vers la table des matières 

 

Voici un récit d’un travail réalisé par l’abbé Guet sur l’histoire de Bais. Tiré des bulletins paroissiaux. Nous avons raconté jadis les fêtes triomphales qui accompagnèrent la translation des reliques de notre saint patron, et tout spécialement depuis Mesbier jusqu’au bourg de Bais. Le récit lui-même du retour des restes de notre saint Marse indique de façon absolue le trajet accompli par les paroissiens de Bais en cette journée mémorable. Si l’idée a été émise que les reliques de saint Marse étaient passées par le bourg de Vergéal, la cause en est sans doute l’erreur que nous sommes portés à faire en croyant que la route de Bais à Vitré passait par Vergéal et Torcé, Ce n’est pas juste ; les deux routes de Bais à Vitré et de Bais à Vergéal étaient alors très différentes. Nos registres signalent ces deux chemins vicinaux en maintes occasions, et toujours ils distinguent la route de Vitré et celle de Vergéal. Nous trouvons du reste, à la date du 22 décembre 1822 un classement de tous les chemins vicinaux de Bais. Il ne manque pas d’intérêt.

Le Conseil municipal a arrêté pour chemins vicinaux de 1ère classe

1° - Le chemin qui conduit de Bais à La Guerche, à partir du Bourg par Champ-de-Pie, par sur le Pont de « Bérue », par au proche du village de « La Pichonnàis » par sur « Le Tertre du Moncel » et finit proche le village de « L’airie » à la limite de Domalain ;

2° - Le chemin qui conduit de Bais à Moulins, route de Rennes, à partir du Bourg par « Le Champtrincant », qui traverse la rivière de « Bretel à Millac » proche le village de « La Haute-Planche », traverse le village, des « Nerie », par celui de « La Jardrie », traverse le village « Du Coudray », et va finir aux limites de la commune de Moulins ;

3° - Le chemin de Bais à Vitré, à partir du Bourg par l’Ecu, par devant le village de « La Maîtrie », celui de « La Veauzelle », par au proche celui de « La Bordière », celui du « Rochet » et de « La Buraiserie » et va finir à la châtaigneraie de « Mesbier », limites de Torcé et de Vergéal.

Remarque : (Bais et Torcé sont limitrophes, et dès lors, la route dont nous parlons longeait peut-être le territoire de Vergéal, elle ne le traversait pas).

Ces trois chemins auront 5 mètres au moins (15 pieds) et 6 mètres au plus (18 pieds) entre les fossés ou rigoles. En outre les fossés ou rigoles auront de chaque côté 40 décimètres au moins, 30 pouces de largeur à la superficie et autant au moins de profondeur suivant que les terrains seront bas on élevés.

Chemins vicinaux de 2ème classe :

4° - Le Conseil désigne pour chemin vicinal de 2ème classe, le chemin de Bais a Louvigné, à partir du Bourg par l’Ecu, par le Bourg Saint-Pierre (sic), par au proche du village de « Cape », celui de « La Croix-Brunel », par « Le Paty Edeline », « La Lande-d’Elberte », et va finir sur la Chaussée du moulin de Daniel, limite de Louvigné ;

5° - Le chemin de Bais à Marcillé-Robert à, partir du Bourg par « Le Champtrincant », par « Bretel », « La Jubeaudrie » (sic), « La Touche-Pierre », « Le moulin à vent de Montigné », par au proche du village de « La Chaire », par « Petit-Mois » (sic), « Bellevue », et va finir à la Chapelle d’Alliance, limite de Marcillé.

6° - Le Chemin de Bais à Domalain, à partir du Bourg par « La Croix-de-Bays », par « l’Ecu », par au proche de « La Bassinière » (sic) et à « Beauvais » où il finit aux limites de Domalain ;

7° - Le Chemin de Bais à Vergéal, à partir du Bourg par « La Croix-de-Bais », par « La Croix-des-Cinq-Chemins » proche « Le Fresne », par le gué de « La Baronnie », et va finir proche le village « De Goué » aux limites de Vergéal.

 

- Bulletins paroissiaux de Bais. Page 115.


CONCLUSION

 

Nous voici arrivé au terme de cette étude consacré au cadastre napoléonien. Il a été décortiqué analysé avec tout ce que celui-ci recèle dans ses vingt planches, nous avons divisé son trésor en neuf chapitres. Il va de soi que nous n’avons pas réussi à apporter des réponses à tous nos anthropotoponymes et toponymes, nos hydronymes, phythotoponymes et de la microtoponymie de notre commune de Bais.

Il y a pour moi dans ce cadastre napoléonien, une source importante manque, voir deux dans les inventaires, les fours à pains qui devaient ne pas manquer dans la campagne. Un autre inventaire est ou très lacunaire, est celui des puits.

Il nous reste encore des recherches à publier, de ce riche passé de la commune de Bais, ce que notre cadastre aurait put nous restituer mais dont il nous parle pas directement, comme par exemple les nombreux manoirs présents, il existe un recensement des propriétés et de ses nobles propriétaires en 1427 et 1513.

Un manoir est avant tout le siège d’un domaine territorial d’origine seigneuriale, il se place en intermédiaire entre le château et la ferme. Leur construction remonterait le plus souvent au XVème ou XVIème siècle. En voici la raison pour son appellation tardive, le cadastre nous donnant en finalité des maisons, ceci sans doute lié à l’après révolution. Cela n’empêche pas d’avoir de nombreux toponymes avec le nom de domaine, qui se trouve être un adjectif du mot seigneurial, domanial, qui appartiens en propre. Mais le simple est d’étudier ses manoirs en même temps que ses seigneuries avec la rubrique archéologie de la commune.

Sa célèbre nécropole mérovingienne. Dans la rubrique archéologie, nous allons découvrir, le domaine rural de la campagne des Riedons. Qui justement dans sa toponymie de ce domaine rural antique de 2 hectares, qui s’est développé de la fin du 1er siècle avant J.-C. au 1 Vème siècle ap. J.-C. Notre cadastre napoléonien n’en en restituant aucun élément. Son aussi célèbre trésor, la trouvaille de Bais, de l’époque mérovingienne. Du second trésor, la trouvaille de la Houssaye, un trésor de monnaies du XIIème siècle.

L’étude de notre cadastre napoléonien, nous suivra dans nos différentes pages.

 

« Les demi-mesures font toujours perdre du temps et de l’argent. Le seul moyen de sortir d’embarras est de faire procéder sur le champ au dénombrement général des terres, dans toutes les communes de l’Empire, avec arpentage et évaluation de chaque parcelle de propriété. Un bon cadastre parcellaire sera le complément de mon code, en ce qui concerne la possession du sol. Il faut que les plans soient assez exacts et assez développés pour servir à fixer les limites de propriété et empêcher les procès. »C’est en ces termes qu’en juillet 1807, l’Empereur Napoléon Ier déclare à son ministre du Trésor, Mollien, son intention et sa volonté de mettre en place un cadastre parcellaire. Voté dans La loi de finances du 15 septembre 1807 est à l’origine du cadastre parcellaire français, appelé Cadastre Napoléonien ou encore Ancien Cadastre (188).

 

188 - LE CADASTRE PARCELLAIRE DE 1807 - Recueil méthodique des lois, décrets, règlements, instructions et décisions sur le cadastre de la France, Imprimerie impériale. Gr. In-folio de 183 p., 3 planches, 1811. (Numérisation Google d’un exemplaire de l’Université du Michigan - Détroit transmis en 1871 par l’Université d’Heidelberg).


  

  Daniel Dahiot - Septembre 2016/2024 - LES AMIS DU PATRIMOINE DE BAIS